Les Anthidium florentinum sont fidèles année après année, sur la salicaire qui pousse dans
un coin du jardin.
Anthidium florentinum, accroché à la salicaire, en train de dormir |
C’est l’endroit où elles viennent se nourrir, où les mâles
attendent les femelles, bref un lieu très couru !
Voici l'abeille qui a la position la plus extraordinaire, tête en bas. |
C’est aussi un dortoir ! En effet au petit matin, je
trouve sur les coins encore tardivement à l’ombre plusieurs individus en plein
sommeil. Leur manière de dormir est assez étonnante. L’insecte s’accroche à la
plante avec la seule force de ses mandibules. Sur certaines photos on voit bien
que les pattes ne servent à rien.
Mouillée de rosée , Anthidium florentinum continue son roupillon. |
Même l’humidité nocturne ne fait pas lâcher prise à l’insecte.
Anthidium florentinum, les pattes ne servent pas pendant le sommeil |
En l’observant on s’aperçoit aux légers mouvements de l’abdomen
que l’abeille « respire ». Lorsque ces mouvements s’accélèrent, le
réveil n’est pas loin. C’est l’élévation de la température ambiante qui agit
comme déclencheur. Bien sûr quand le soleil les réchauffe directement plus
question de faire la grasse matinée. Les demoiselles sont déjà en train de butiner sur les fleurs avoisinantes , mais au soleil!
Anthidium florentinum, accrochée tout au bout de la plante. |
Il est remarquable que les dormeurs de la zone la plus
ombragée passent davantage de temps accrochés ainsi et au repos, que ceux d’une
zone plus ensoleillée qui ont un réveil plus matinal.
Cela fait maintenant plusieurs matins que je trouve 3 à 4 individus chacun sur un bout de plante différents bien ensommeillés vers 8 heures du matin, la preuve que personne ne vient troubler leur sommeil!
Des publications antérieures concernant ces belles abeilles:
Des femelles cueilleuses de coton ici
La vie des Anthidies sur la salicaire ici
Coucou Lucie,
RépondreSupprimerIl va falloir que j'aille voir sur mes centaurées un de ces matins. Il y en a beaucoup dans la journée.
Pour ma chenille, je n'avais pas couvert le pot et je crois bien que le merle est déjà passé. C'était gratté...
Mais ce peut être aussi une musaraigne. J'en vois parfois !
Mais elle est peut-être aussi bien enterrée. Je n'ose pas gratter.
Bisous et bonne semaine.
Extra, ces dormeurs!
RépondreSupprimerOui leur mâchoires étant littéralement verrouillées sur la plante, je pense que ce soit en effort pour eux!
Ils t'ont permis e bien beaux clichés!
Bravo pour ton œil de lynx!
Bises et bonne journée à vous deux
J'apprends, j'apprends, c'est passionnant : merci Lucie...
RépondreSupprimerEt tes photos sont superbes !
L'ambiance "spirale" de la salicaire sur la n°1 est étonnante
Amitiés
Tes abeilles ont bien de la chance d'habiter une région ensoleillée.
RépondreSupprimerIci cette année ce sont des jours et des jours sans soleil, des heures de pluie intense... La vie des insectes volants est bien difficile et par ricochets celle des oiseaux qui s'en nourrissent. Les hirondelles qui nichent au bout de ma terrasse semblent vivre au ralenti, quant aux guêpiers si ça dure ils risquent de plier bagages avant l'heure !
Wow ! Que j'en apprends des choses dans ton jardin ! Il est vrai que je ne fais que commencer à m'intéresser aux insectes et aux plantes, mais je me rends compte combien de merveilles il y a à découvrir dans ce petit monde qui nous entoure. La prise des mâchoires est stupéfiante, mais je crois qu'elle ne doit pas solliciter d'efforts de la part de l'insecte, car l'évolution a certainement dû pourvoir l'abeille des armes idoines pour se faciliter la vie. L'emprise des mâchoires de l'abeille sur la plante n'est pas sans me rappeler celle des pattes de l'oiseau sur la branche où il se perche pour dormir. Un mécanisme fait que les doigts bloquent en position fermée lorsqu'ils agrippent la branche, ce qui empêche l'oiseau de tomber s'il s'endort. Remarque que je me trompe peut-être et, si tel est le cas, j'aimerais bien en apprendre davantage.
RépondreSupprimerMerci encore Lucie pour le partage de tes connaissances. Tu me fais faire de grands pas dans mes découvertes et il faut que je prenne les bouchées doubles car le temps passe malheureusement trop vite.
Merci Laval d'apporter un éclairage très intéressant avec cette particularité des pattes de l'oiseau.
SupprimerPour avoir vu dans plusieurs occasions ce sommeil des abeilles solitaires, le blocage semble être solide sans que l'abeille ne fasse d'efforts. Dans certains cas le vent secoue très fortement la plante et l'abeille ne bouge pas. Tu imagines bien que j'ai déjà chatouillé l'insecte pour voir sa réaction! Quand la respiration(mouvements de l'abdomen) est très lente il ne bouge pas du tout. Puis les mouvements s'accélèrent et les mouvements des pattes commencent, l'insecte sort de son sommeil.
extraordinaire ! :)
RépondreSupprimerJ'ai la même qui a besoin de son oreiller de lavande ;)
RépondreSupprimerVraiment de très belles photos d'Anthidies... !
RépondreSupprimerVotre blog est vraiment passionnant, merci. J'ai aussi des abeilles qui viennent passer la nuit sur un petit ficus en pot sur ma terrasse couverte. Elles s'y abritent aussi en cas de pluie. Elles ressemblent à de petites feuilles au crépuscule et se fondent dans le paysage. Je me dis que c'est sans doute pour cela qu'elles ont choisi cette plante sans pollen...
RépondreSupprimerMerci de partager vos observations! Les abeilles sont toujours intéressantes à observer!
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