samedi 3 mars 2018

Polistes nimpha femelle, une jolie guêpe.


Depuis 2 ou 3 ans je trouve au mois de février une ou deux guêpes se noyant sur la piscine.
C’est l’hiver et voir des guêpes en cette saison n’est pas fréquent.
C’est pour moi l’occasion de revenir sur celles que j’observe dans le jardin.
C’est bien sûr en été que je les vois le plus souvent et les photographier en pleine action est difficile, j’ai profité de l’affaiblissement de celles que j’ai sorties de la piscine pour tenter de voir les détails pertinents..



Il existe 2 grandes familles de guêpes :
  •  celles qui ont l’abdomen brusquement tronqué dans sa partie antérieure: les Vespini.Ce sont souvent elles qui s’invitent à nos pique niques.


  • Plus petites et avec l’abdomen qui se rétrécit progressivement, les Polistini, sont aussi moins agressives.



Deux espèces de Polistes se côtoient chez moi, et c’est Polistes nimpha qui est l’objet de ce billet.

Polistes nimpha femelle.

Mâle ou femelle ?
Les femelles sont les plus nombreuses, les mâles se reconnaissent à leurs antennes enroulées à l’extrémité (13 articles et seulement 12 pour les femelles) et ensuite à leur face bien différente.


Joues jaunes et clypéus barré de noir

Que faut-il regarder  pour reconnaître Polistes nimpha?

  1.  la tête : les joues sont jaunes

       -le clypéus est barré de noir, les mandibules sont noires.

Polistes nimpha femelle
  

2. on observe ensuite les antennes : noires sur le dessus jusqu’au troisième article, ensuite assombries( alors que chez d’autres espèces, elles sont plus claires).Le positionnement des ocelles est aussi important, mais il faut des mesures précises.



Polistes nimpha femelle , positionnement des ocelles.

 3.Puis c’est le dernier élément de l’abdomen qu’il faut regarder sur sa partie ventrale : il est noir ou brun foncé.

La photo ci-dessous montre aussi l'aiguillon qui sert à la guêpe pour se défendre.

Ddernier sternite sombre qui permet de nommer Polistes nimpha, aiguillon sorti.


Celles que j’ai provisoirement de la noyade présentaient une curiosité : un renflement sur l’avant- dernier tergite….


C’est ce que l’on appelle un sujet stylopisé. Un parasite femelle s’y est logé.

Polistes nimpha, vue du parasite
J'ai mis à la fin du texte un document très intéressant expliquant le curieux mode de vie de ces parasites.La femelle est totalement incapable de se déplacer et seuls les mâles volent et viennent la féconder.

Polistes nimpha femelle, de belles  mandibules .



Les guêpes sont nombreuses et nous les connaissons surtout lorsqu’elles nous importunent, mais elles jouent des rôles bien plus important dans la nature ( un peu pour la pollinisation, mais surtout  comme régulateur pour limiter certains autres insectes).




Polistes nimpha, détail de la face


Ici un très intéressant document expliquant le phénomène de stylopisation.

Et là une photo commentée présentant les principaux critères de reconnaissance de Polistes nimpha femelle









6 commentaires:

  1. Hello Lucie,
    Un article doublement intéressant!
    Le mode de vie des parasites est toujours fascinant et je découvre celui-ci.
    Tes photos sont fabuleuses de précision, magnifique travail, encore mieux que d'habitude... si c'est possible!!
    Bises à vous deux et belle journée :)

    RépondreSupprimer
  2. Coucou Lucie,
    Un article vraiment intéressant, tant par tes explication pour une bonne détermination que par les photos.
    J'ai déjà observé ce genre de parasite que certains hyménos. Ici, les détails sont spectaculaires, bravo.
    Bises et bonne journée

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Lucie,
    Bien, j'apprends pas mal de choses avec ton article très documenté. C'est vrai que nous nous attardons que très rarement sur les guêpes. l'été lorsqu'il fait très chaud souvent lorsque l'on est à table dehors ce sont des fléaux ....
    Ce que tu racontes est fascinant et je pense que je vais regarder "ces bestioles" d'une autre manière maintenant.
    Tes photos sont extrêmement précises, impossible pour moi de voir cela avec mes yeux. Merci à toi pour ce bel article.
    Bon dimanche. Bises de Haute Provence

    RépondreSupprimer
  4. Je reviendrai pour les textes. Malgré le froid j'observe des genres de bourdons actuellement dans notre petit jardin. Principalement autour du romarin.

    RépondreSupprimer
  5. Que te dire... Encore une page hors du commun... Tu nous as habitués à des pages extrêmement détaillées, à des déterminations parfaites et tu sais dénicher des documents pour les illustrer... J'aimerais savoir en faire autant pour mes fumanas !!!

    RépondreSupprimer
  6. Bonjour Lucie,

    Comme à l'accoutumée, je resterai des heures à te lire. C'st passionnant et beau en même temps. Quel plaisir.
    Je regarderai mes photos de guêpes. Chez moi Aussi j'en ai de plusieurs sortes.
    Merci Lucie
    ;)

    RépondreSupprimer

Votre avis sur ce sujet m'intéresse;je lis toujours les commentaires avec beaucoup de plaisir, ...même si je n'y réponds qu'occasionnellement.