C’est un coléoptère que j’ai trouvé au début du mois d’avril
dans la végétation du jardin.J’ai hésité entre deux déterminations.
Callimus abdominalis, femelle. |
Puis vers la fin du mois j’ai trouvé un couple.
Callimus abdominalis, couple, femelle, plus grande et colorée, à droite. |
Et cette découverte sera déterminante. C’est en effet ce
dimorphisme entre mâle et femelle qui me permet de mettre un nom sur l’espèce en
écartant les coléoptères ressemblants.
Nous voici en
présence de Callimus abdominalis, coléoptère de 7 à 9mm, donné pour très rare en
France et que l’on rencontre essentiellement dans la zone méditerranéenne, mais
aussi dans le sud ouest, dans les Landes.
La femelle que j’ai trouvée en premier est un peu plus
grande que le mâle, et aussi plus colorée :
- Son pronotum et son abdomen sont rouges
Callimus abdominalis, mâle , pronotum et abdomen noirs |
Le mâle présente
- un pronotum et un abdomen noirs.
Les têtes et les antennes, les pattes sont noires chez les
deux .Les élytres sont bleu ou vert métallique.
Caractéristiques des
Cerambycinae les yeux sont fortement découpés pour y laisser l’insertion des
antennes.
Callimus abdominalis, détail des yeux échancrés. Noter le reste du repas entre les mandibules. |
Autres détails à noter
- le dessus présente de longues soies, bien visibles sur les images,
- les élytres sont fortement ponctués et légèrement déhiscents (certaines vues latérales permettent de voir leur rétrécissement latéral dans la deuxième moitié )
Callimus abdominalis, mâle ,se nettoyant les antennes |
Autre détail visible
à l’œil nu :
- le pronotum porte deux bosses bien rondes .
Callimus abdominalis,couple aux couleurs contrastées. |
J’ai vu ces Callimus abdominalis au mois d’avril, Gaëtan du Chatenet
dans Coléoptères phytophages d’Europe les cite du mois de mai et juin.
Ce sont
des insectes printaniers que l’on trouve sur les aubépines, les sorbiers en
fleurs et les ombelles des cerfeuils.
La larve se développe dans le bois mort des feuillus (Quercus, Acer, Ostrya, Castanea .....).
Bonjour Lucie,
RépondreSupprimerC'est une chance de trouver des espèces rares !
Et en plus bien jolies.
Bises
Bon jour Lucie,
RépondreSupprimerFantastique, et avec le couple, on peut vraiment voir toutes les différences jusqu'à jouer au jeu des "erreurs".
Comme toujours un billet très complet.
Bise et bonne journée
Un superbe couple, je note toutefois que la dame est bien plus belle avec son cache-col rouge :)
RépondreSupprimerDe très belles photos!
Bonjour Lucie, oui, le sud a été vraiment secoué ces derniers temps, nous avons eu un orage incroyable dans la région, surtout pour cette époque.
Le soleil revient et j'en profite pour aller voir dans le Magnoac si nous avons des grues mais je ne suis pas sûre qu'elles seront aussi nombreuses que les années précédentes, il semblerait que leurs route migratoires, comme chez le palombes aient dévié vers Biarritz.
Bises et bonne journée à vous deux :)
Très jolie première photo !
RépondreSupprimerMon regard distrait ne me permet pas de différencier ces innombrables coléos qui fréquentent les fleurs que j'observe au printemps.
RépondreSupprimerEt pourtant... tes photos démontrent qu'ils ont chacun leur particularité... Décidemment l'entomologie n'est pas à la portée de la première promeneuse venue , j'ai bien fait de jeter l'éponge !
Fois, c'est exactement pareil pour les plantes! Une fois que l'on y a mis le pied, on avance pas à pas , et c'est passionnant de découvrir ces différences, même si parfois, il faut revenir sur ses pas!
SupprimerQuels coloris, encore des beautés comme tu sais si bien nous en présenter.
RépondreSupprimerUn autre bon poste. Intéressant que la femelle est l'insecte aux couleurs vives. Bon weekend Diane
RépondreSupprimerIls sont beaux ces coléoptères aux couleurs métalliques , j'ai l'impression de les avoir déjà vus mais comme tu dis qu'il y en a dans le Sud -Ouest c'est peut-être pour ça .
RépondreSupprimerBises