Ce fut une belle
surprise, un de ces cadeaux offerts par
une belle journée. On se promène à observer un sujet bien visible et soudain l’œil
est attiré par un détail insolite !
Sur cet étang aux eaux basses par un hiver très doux, des
flamants roses se nourrissaient dans la lumière du matin. Il est 9 heures, le
soleil a émergé de l’eau à 8h 05 et des nuages au ras de l’horizon faisaient
douter que la journée soit aussi lumineuse que la précédente. Mais les flamants,
souvent vus, attirent toujours. En marchant sur la piste cyclable pour les
rejoindre, déjà un héron caché dans les
végétaux d’un petit canal me fait un beau sujet. Puis deux Tadornes de
Belon sont à la recherche de leur nourriture. Je voudrais les voir passer devant le héron et j’attends que
la bonne configuration se produise.
C'est dans la végétation qu'un oeil exercé voit le plus souvent le Râle d'eau |
J’attends..et dans mon champ de vision, passe un oiseau bien
plus près de moi. Bec rouge très pointu, plumage moucheté de brun, c’est un
Râle. Mais le temps d’orienter correctement mon appareil il a disparu dans la
végétation. J’en fait part à mon mari « j’ai vu un Râle d’eau, là, dans la
végétation ».
Dégagé des végétaux, observant l'eau en marche rapide quand il est à découvert. |
Nous décidons de l’attendre, nous scrutons la végétation et
surveillons la zone au ras de l’eau, à la limite des herbes et des salicornes
qui ont poussées sur cette digue séparant le canal de l’étang. C’est un lieu
idéal pour cet oiseau. L’eau du canal n’est pas très profonde et la végétation
a les pieds dans l’eau.
Notre chance, cette végétation ne s’étend que sur un mètre
de largeur. Notre attente va être longue, une demie heure à scruter les herbes,
l’eau sombre encore à l’ombre, pas de signe de mouvement dans les salicornes
trop raides pour bouger quand on y passe, pas d’onde dans l’eau ! Mais le
revoilà, il fiait un petit crochet devant la végétation. C’est l’occasion de
prendre quelques images.
Marche rapide pour scruter l'eau et surtout de quoi se nourrir |
Le Râle d’eau est un oiseau
de la taille d’un vanneau huppé, une trentaine de cm, haut sur pattes. Son bec
pointu lui permet de fouiller la vase, la végétation, et de saisir larves,
insectes qui y vivent. En hiver, il se nourrit aussi de végétaux.
Son plumage
est magnifique bien adapté à son milieu. La partie supérieure est moucheté de
brun comme les herbes dans lesquelles il évolue et la partie inférieure grise puis
blanche et noire rappelle les taches claires et sombres que l’on voit dans l’eau
quand la lumière éclaire les berges des étangs et des canaux.
Ne suis-je pas beau semble dire celui-ci! |
Il marche rapidement
dans l’eau et s’avance rarement en zone découverte. C’est alors qu’il court. Je
ne l’ai jamais vu voler. En fait, il avait un territoire qui faisait une centaines
de mètres de berge de canal. Car arrivé au bout de ce territoire, il
rencontrait un autre Râle qui râlait fort ! Deux ou trois cris de
protestation et chacun repartait dans le sens opposé. Le second Râle était bien
plus timide et n’est jamais sorti du couvert de la végétation.
A la recherche de la précieuse graisse pour rendre le plumage étanche. |
« Notre » Râle était petit cabotin qui
souhaitait sans doute qu’on lui tire le portrait. Nous étions contents de l’avoir
vu plusieurs fois pendant quelques secondes à découvert et allions partir quand..il décide de faire une toilette, au soleil !
Toilettage et étanchéification des plumes souvent dans l'eau. |
Superbe. Tout va très vite, on s’ébroue, on lisse les
plumes des ailes, du dessous. Surtout on
va chercher sur la glande uropygienne de quoi étanchéifier son plumage !
Quand on passe la majeure partie de la journée dans l’eau c’est indispensable. Et
on repart se nourrir sous la végétation.
Quelle souplesse! |
Le Râle d’eau est un oiseau territorial. Nous en tirons la
conclusion que nous aurons la chance de le revoir dans l’après-midi quasiment
au même endroit. Nous y retournons sans trop y croire ! Et oui, il est
toujours là et comme nous, cet individu aime le soleil, car maintenant il
cherche sa nourriture devant les salicornes et les végétaux ! Il passe
plus souvent devant la végétation qu’à l’intérieur. Un vrai régal pour le
photographe.
De temps en temps le Râle s'avance dans une eau plus profonde. |
Finalement c’est nous qui le laisserons et repartirons avec ces beaux souvenirs d’une
rencontre rare.
Cliquer sur les images et on les voit en plus grand!
Là tu fais fort Lucie car photographier aussi longuement ce bel oiseau relève d'un exploit. C'est pas souvent qu'il est autant à découvert. Bravo !
RépondreSupprimerQuelle belle rencontre! Bravo Lucie :)
RépondreSupprimerBravo... tu as vraiment réussi des images magnifiques, je les ai regardées en grand, cet oiseau le mérite bien!
RépondreSupprimerC'est assez exceptionnel de le prendre dans des circonstances aussi bonnes!
C'est une grande chance!
Suis épatée!! :)
Bises à vous deux!
Un oiseau que je ne connais pas , félicitation pour ces belles images :)
RépondreSupprimerBelles photos, un très beau reportage. Bonne journée, Diane
RépondreSupprimerIl est superbe , un oiseau que tu as su surprendre car souvent il sait se faire discret , magnifique série lumineuse ...
RépondreSupprimermerci pour ce beau partage
RépondreSupprimerMagnifique reportage. Il y a deux ans bientôt, j'ai pu observer discrètement un petit au nid... A voir en cliquant sur le lien ci-dessus.
RépondreSupprimerAh Extra ! Tu l'as même eu en double !!!
RépondreSupprimerJe suis très contente pour toi... Je repasserai lire ton article avec l'attention qu'il mérite... Il faut que je reboucle un sac et me tienne prête à repartir...
Il est superbe et s'est laissé faire le portrait grâce à ta patience. Je n'ai toujours revu celui que j'avais trouvé l'année dernière, ourtant je retourne au même endroit avec espoir...
RépondreSupprimerSuperbe et exceptionnelle rencontre de cet oiseau si discret ...
RépondreSupprimerCdt,
Jma