Les pluies printanières ont fait pousser l’herbe et les fleurs ! Le paysage généralement déjà sec à cette époque, est encore bien vert et les orchis pyramidaux atteignent des tailles importantes !
Dans l’herbe, les ascalaphes ont changé ! Au mois de mai, ce sont les ascalaphes Libelloides coccajus qui se chauffent accrochés aux herbes !Il n’en reste plus qu’un , mais les Libelloides longicornis les ont remplacés.
Leurs ailes brillent comme l'or au soleil du matin et ondulent sous le léger vent !
Pas question de leur tirer le portrait, déjà bien réveillés, ils filent avant que je ne sois proche !

Accroché à son herbe, cet Ascalaphe faisait la grasse matinée!
Mais parfois la chance sourit au photographe ! Dans un petit coin un peu abrité, une retardataire s’accroche à une brindille et le vent berce cette dormeuse ! Impossible d’en faire une photo tant le mouvement est important. Je commence par tenir le brin d’herbe à la base !
Et petit à petit ma main gauche remonte à proximité de l’ascalaphe ! Tant que les ailes sont collées contre le corps, rien ne bouge ! Mais je souhaite un bel éclairage et j’expose la petite demoiselle aux rayons du soleil !

Chauffée par le soleil, elle fait le plein d'énergie!
Et là, c’est comme si j’avais tourné la clé de contact de la voiture ! Tout se met en route ! Les ailes sont écartées pour capter au mieux l’énergie solaire ! Cela dure quelques secondes et petit à petit, le moteur tourne, les ailes vibrent d’abord doucement et de plus en plus vite ! Et hop, on s’envole !

Les ailes vibrent très rapidement , juste pour se dégourdir avant l'envol!
J’ai dans la suite de ma promenade refait la même expérience ! J’avoue que cela rend la photo difficile car tenir l’appareil d’une main et orienter avec douceur l’insecte pour avoir un joli fond, est un exercice très particulier.
Libelloides longicornis, l’Ascalphe commun se rencontre à partir du mois de juin et ce jusqu’en août !
Et c’était sans doute un jour favorable ! J’ai rencontré ensuite une jolie sauterelle Barbitiste fischeri ! La femelle adulte a fait un petit tour sur ma main que je lui ai présentée alors qu’elle souhaitait se cacher dans son buisson de genêts !

Barbitistes fischeri femelle qui se promène sur mes doigts!
Je n’ai compris qu’en regardant les images pourquoi elle était moins prompte à sauter que ses copines ! Elle a perdu une de ses grandes pattes sauteuses ! Et comme c’est une espèce qui n’a que des ailes réduites, elle ne peut pas s’envoler ! Je suis contente de constater sa présence en nombre en compagnie des Ephippiger.
Les Zygènes sont aussi à la fête quand il fait du soleil !

Zygaena loti se réchauffe au soleil.
Et c’est avec l’une d’elle qu’aura lieu ma troisième rencontre ! Le scénario est toujours le même. A l’ombre, Zygaena loti est au repos et n’a pas assez d’énergie pour s’envoler ! C’est ainsi que je peux la faire passer de son reposoir, une fleur, à mon doigt ! Mais tournée vers le soleil, elle fait vite le plein d’énergie, et adieu Lucie… !

Au repos, trompe enroulée, elle attend le moment favorable.
La Zygène de la Millefeuille est présente presque partout, là où se développe sa plante hôte qui pousse sur sol calcaire. Ses pattes ont une jolie couleur beige. Avec ses ailes écartées se préparant au vol, on peut voir ses ailes postérieures entièrement rouges bordées d’une fine frange noire.
Quelle belle matinée , n’est- ce pas ?
Rappel
Ici on présente la sauterelle Barbitiste fischeri