Ou comment les fourmilions supportent la pluie et la fraîcheur !
Hier soir il y a eut dans notre région, comme dans beaucoup d’autres un orage important dans le sens où il y eut beaucoup de pluie.
Je savais que de nombreux insectes thermophiles sont bien plus visibles après une pluie qui rafraîchit considérablement l’atmosphère.
Cet orage là eut lieu le soir et ensuite la nuit tomba. C’est dire que le soleil n’a pas pu sécher la garrigue et n’a pas pu réchauffer l’atmosphère.
Donc, ce matin lever 5 heures.
Arrivés sur place 6 heures 15 après une bonne grimpette de 30 mn ! C’est sûr le soleil n’a rien asséché, nous avons les pieds au frais, les bas de pantalons bien mouillés ! Le soleil séchera tout cela …plus tard !Les insectes sont bien là, paralysés !
Un mâle de Palpales Libelluloides accroché sans défense à son brin d'herbe
C’est ainsi que nous avons trouvé ce mâle de Palpales Libelluloides accroché à 15 cm du sol. Le pauvre a les yeux humides, le corps recouvert de fines gouttelettes qui lui font un habit de perles délicates, mais qui l’empêchent complètement de se mouvoir.
Je vais pouvoir enlever les brindilles qui me gênent sans qu’il puisse s’en défendre.
Il va ensuite rester environ 1 heure sans bouger. Il faut dire que le soleil était très voilé par des nuages qui ne laisser passer que de courts instants de cette lumière chaude dont il a tant besoin pour pouvoir s'envoler!
Vêtu de perles délicates mais fraîches .
Et j’ai eu la chance d’assister à sa toilette. Vers 7 h 40(merci l’appareil numérique qui enregistre tous les détails de la prise de vue !), il a commencé à se débarrasser des gouttelettes qui lui recouvrit la tête ! D’abord les yeux sont séchés par le passage des pattes supérieures, ensuite pour assécher les pattes, elles sont soigneusement léchées !
La serviette –pattes est ainsi passée plusieurs fois sur le visage !
Chaque antenne est passée délicatement entre les pattes supérieures
Chaque antenne est enserrée entre les 2 pattes supérieures et délicatement essuyée !
Cette toilette va durer environ 4 minutes .
Il lèche soigneusement ses pattes antérieures.
Mais il ne fait pas encore assez chaud pour s’envoler, on se repose !
Enfin les ailes sont vigoureusement agitées, cela fait tomber les fines gouttelettes qui les encombraient et les réchauffent aussi.
Une minute de gymnastique et hop, monsieur s’envole. Comme ce n’est pas encore la grande forme, on parcourt 5 –6 mètres et repos bien à l’abri d’une touffe de thym !
J’ai trouvé, toujours ce matin une femelle qui elle aussi complètement paralysée par le froid, s’est laissée transporter sur une fleur, qui lui faisait un support bien plus joli !
Une jolie dame fourmilion sur une belle fleur se réchauffe au soleil !
Et comme elle était alors bien en vue, je suis restée avec elle pendant plus de 20 minutes .Tout comme son homologue masculin, elle se mit soudain à agiter fortement ses ailes, et hop s’envola pour se mettre hors de portée de cet objectif qui la mitraillait !
Avec le soleil et la chaleur qui augmente les fourmilions ont retrouvé leur rythme de vie normal.
Mais, ce matin ainsi engourdis par l’humidité et la fraîcheur ils constituaient des proies bien fragiles. Vous comprendrez pourquoi les oiseaux se lèvent à l’aurore et se mettent immédiatement en quête de nourriture .
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Bonsoir Lucie,
RépondreSupprimerLes chats ne sont donc pas les seuls à se lécher les ...antennes!
Ton reportage est formidable: je te suis en pensée même si je suis déjà en retard. Ta manière d'aborder les insectes me les rend plus proches et peut-être plus sympathiques.
Très intéressant tout ça! Très beau reportage, magnifiquement illustré!
RépondreSupprimerLever à 5h, coucher à 21h, c'est le dur emploi du temps de tout bon photographe naturaliste. Quelle patience, quelle recherche, mais quels résultats, je deviens aussi passionné de ces 'Palpales libelluloides' que je ne connaissais pas que des bisons et des ours noirs du Yellowstone.
RépondreSupprimerVoir nouveaux posts sur:
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Merci de cette belle histoire de vie. LOL
quel courage de se lever si tôt...mais quelle récompense, ces photos superbes et ces moments passionnants! pauvres bestioles...ils doivent se demander ce qui va leur arriver !
RépondreSupprimerMamma mia!!!
RépondreSupprimerJe suis sans voix! C'est une véritable documentaire que tu nous offres là...
Ton courage est bien récompensé, tes photos sont toutes plus belles les unes que les autres! Bravo et merci pour le partage.
Quelle dure réalité, se déperler puis se réchauffer à l'aube, sans aucune certitude de vivre la journée, sans être attrapé par bec affamé!
RépondreSupprimerSplendide reportage, tes macros sont très belles.
bonne semaine, @+
Qu'est-ce que tes photos sont belles !
RépondreSupprimerIl est vrai que le matin est le meilleur moment pour profiter de la nature. Ces derniers temps, j'ai bu mon thé en assistant aux premiers vols de jeunes pies qui se cognaient aux chênes, pirouettaient, redressaient la situation avant de repartir... Mais c'est la montre que j'avais en main, pas l'appareil photo.
Je vais profiter du début des vacances pour lire tous tes articles que j'ai ratés pendant mon absence de la toile. Je sens que je vais me régaler.
Bonne journée
LUCIE
RépondreSupprimerils sont magnifiques ... 6 minutes pour faire la toilette ,je connais mieux ...
mon fils petit je l'ai chronométré a 3 minutes trente ... avant que je le renvois vers ce lieu maudit qu'est la salle de bain , mais bon cela reste une autre histoire ...
J'ai toujours été etonné de voir les insecte se debarrasser des goutte avec leurs pattes , les agrions le matin font de meme se passant les pattes sur les yeux , comme nous quand on se les frotte en se reveillant ... QUAND a la saisi des antennes avec un lissage delicat c'est extaordinaire , j'ai vu faire une sauterelle l'autre jour et quelle delicatesse ...mon Lapin belier fait de meme avec ses oreilles mais c'est un peu plus musclé ...BRAVO pour l'image sur la fleur elle est magnifique ...
Superbes images d'un insecte que je n'ai jamais rencontré !
RépondreSupprimerCdt,
Jma
Belle observation Lucie et un récit très bien fait (comme d'hab devrais-je dire)
RépondreSupprimerBonnes vacances dans cette plaine des Maures et mais je crains que tu ne sois seule bien longtemps pour tes observations.
A bientôt
Jipé
Il n'est pas rare que la simple rosée scotche aussi les insectes tout emperlés jusqu'à ce que le soleil ou le vent ne les sèche.
RépondreSupprimerCe qui est épatant c'est que tu nous montre ainsi un fourmilion, personnellement je n'ai jamais eu l'occasion de tenter une prise... celles-ci sont magnifiques de netteté.
Au passage je relève que l'Aubaine est un grand-père très précoce !!! Enfin, si j'en crois sa fiche signalitique !
Bonjour Lucie,
RépondreSupprimerC'est vrai qu'un peu de froid ou d'humidité nocturne, c'est la promesse d'insectes immobiles pour le photographe qui se lève tôt. Mais en juin, juillet... le soleil se lève vraiment très tôt!
Merci d'avoir fait sonner ton réveil de bonne heure: une fois encore, tu nous permets de découvrir cet insecte qui m'est totalement inconnu "en vrai", mais qui prend consistance peu à peu grâce à tes articles et tes superbes photos!
formidable et magnifique comme toujours
RépondreSupprimerOn en append beaucoup chez toi
bon dimanche Lucie
Celui là je l'ai !! superbe reportage que tu fais à chaque fois ! bien expliqué !!!
RépondreSupprimerMagnifiques photos
RépondreSupprimerSalutations
Roland
coucou, reportage vraiment sublime et très intéressant... quelle patience tu as !!!!
RépondreSupprimerOui, c'est dans cette famille qu'il faudrait que je cherche... Et non chez les perlidae...
RépondreSupprimerPublier à la va-vite ne me réussi pas.
Impossible en ce moment de me concentrer... ni de rédiger quoi que ce soit de cohérent...