Ce printemps j’ai observé beaucoup d’hyménoptères et ce dans
des circonstances variées : certains dans des positions difficiles sur la
piscine, d’autres comme un des sujets qui est l’objet de ce billet, accroché sur une herbe , encore peu réveillé,
et beaucoup , heureusement en meilleure
posture sur des fleurs.
Heriades truncorum, un mâle dans l'herbe |
L’insecte fait entre 6 et 8mm. C’est en invitant mon
dormeur pour des photos que j’ai trouvé
quelques détails me conduisant à son identité.
L’observation des ailes antérieures aide à trouver la famille
dans laquelle on peut ranger le sujet.
Heriades truncorum,détails remarquables |
Ici les 2 cellules cubitales m’ont orienté vers les
Mégachiles.
J'ai alors utilisé les" Clés illustrées pour
l'identification
des abeilles de Belgique(Hymenoptera: Apoidea)II.
Megachilidae
par Alain PAULY".
- -l’espèce n’est pas maculée de jaune , aller en 4
- -le scutellum n’a pas de grosse dent, aller en 6
Heriades truncorum,la présence du pulvillus en fait une cousine des Osmies. |
Ensuite en utilisant "Le guide des abeilles, bourdons, guêpes
et fourmis d’Europe de Hans Bellmann", j’en apprends un peu plus sur cette
abeille.
Heriades truncorum sur coréopsis. |
Elle présente bien de très minces bandes de poils blancs sur
le bord de tergites. Elle est très largement répandue ; on la trouve dans
les jardins, les clairières où l’on peut trouver du bois mort.
Heriades truncorum vue de face |
Car l’insecte construit un nid linéaire dans le bois mort,
les tiges creuses surtout de Ronce. Les cellules sont séparées par des cloisons
en résine. On en parle ici.
Heriades truncorum vue rapprochée |
J’y ai lu aussi que ces abeilles butinaient seulement sur les
Astéracées.
Mais par ailleurs, voir ici, on les a observées sur d’autres fleurs. Moi je l’ai vue sur des copéopsis qui sont bien des Astéracées.
C'est une espèce commune, largement répandue qui vole de juin à septembre.
Poste intéressant comme toujours. Je pense que je les vois ici mais je ne les ai pas identifiés. Bonne soirée. Diane
RépondreSupprimerC'est important que les insectes trouvent un environnement accueillant comme votre jardin. En région parisienne, la situation est alarmante. Ça 'pue' (c'est le mot) la pollution, et l'espace se rétrécit toujours plus. J'ai écrit un article sur ce sujet dans mon blog : http://www.lamesure.org/2017/09/environnements-naturels.html car j'aime beaucoup cueillir les plantes sauvages... en ce moment ce sont les champignons... et c'est vraiment triste de voir comment les simples sont détruits par les pesticides, le béton, le goudron... et bien sûr avec eux les insectes. Je n'ai pas d'affection spéciale pour les insectes quand il entrent chez moi. J'utilise des solutions douces pour les repousser (fleurs, huiles essentielles, déplacements à la main...). Mais je pense que comme les êtres humains chacun a le droit d'exister dans une profonde harmonie.
RépondreSupprimerVos photographies et vos textes nous apprennent à les regarder et à observer les merveilles qui nous entourent. Ce sont des êtres étonnants ! Encore merci.
Bonjour Lucie
RépondreSupprimerJe pense avoir déjà vu cette petite abeille solitaire au jardin mais je ne connaissais pas son nom .
Du bois mort et des astéracées il y en a dans le jardin ce qui explique comme tu dis sa présence .
Cette année j'ai moins regardé de près les insectes surtout en fin d'après -midi il y a des moustiques et si je ne veux pas être piquée je dois me protéger c'est pénible .
Bises
Bonjour Lucie,
RépondreSupprimerElle est bien jolie sur ces herbes blanches, ce qui me frappe le plus c'est son aspect "carapacé".
Tu entres vraiment dans des détails incroyables qu'il faut découvrir à la loupe!
Je n'ai malheureusement plus le loisir d'observer toutes ces petites merveilles mais j'ai du plaisir à les découvrir ou redécouvrir chez toi!
Bises à vous deux et bon weekend
Bonjour,
RépondreSupprimerMalgré la sécheresse je vois que ton jardin accueille encore beaucoup de monde.
J'aime la première photo sur son herbe blanche.
Puis, sous ton objectif on voit des tas de petits et de jolis détails. J'ai peut-être pu voir cette petite abeille sans y faire attention.
Pour nos autres abeilles celles qui sont dans des ruches avec la chaleur et le manque de fleurs ... comment font-elles pour survivre ? Leur apporte t-on de l'eau sucrée ? Je pense néanmoins qu'il y aura une forte mortalité.
Belle fin de journée. la pluie tombe depuis midi (enfin !)
Je ne saurais te dire comment font les apiculteurs, en général ils conduisent leurs ruches à la montagne.
SupprimerAu printemps, assez tôt , je vois beaucoup d'Apis mellifera dans le jardin , en été moins et maintenant j'en vois quelques- unes. Je ne pense pas à des ruches mais sans doute des essaims sauvages survivent -ils dans les alentours.
Actuellement le nombre des abeilles solitaires a fortement diminué, mais pour beaucoup c'est la fin de la saison. J'aurais eu le plaisir d'en observer un nombre d'espèces assez important, il en reste encore beaucoup dans le dossier"à identifier"!
Extra ce jeu de piste qui te conduit à ce tergite déterminant.
RépondreSupprimerCe parcours n'est pas à la portée du premier photographe-observateur venu, c'est clair qu'il faut trouver les bons documents et ensuite cheminer dans des dédales compliqués.
J'ai rapporté de ma dernière escapade un beau diptère. Tu seras prochainement sollicitée sur entomoquestions pour affiner ma détermination.
J'ai déjà contacté Richard du Nord pour une superbe Tégénaire... Finalement je suis impatiente de me remettre aux bestioles.
Je crois bien avoir shooté cette abeille dans le O4 la semaine dernière. Il s'agit d'un zoom sur des fleurs de Séneçon qui ne me permettra pas d'affiner ma détermination comme tu le fais.
RépondreSupprimerle Bébêtes blog est reparti, j'ai installé un odonate peu commun et une araignée colorée pour commencer.
En Belgique, il n'y a qu'une espèce mais en France nous en avons 3, donc...
RépondreSupprimerOk, mais je n'ai pas trouvé de documents consultables concernant notre beau pays. Cela reste donc une piste possible!
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