lundi 30 janvier 2012

Talève sultane, Porphyrio porphyrio, une poule...bleue!


Un petit voyage dans le delta de l’Ebre nous a donné l’occasion d’une belle rencontre, de belles rencontres plutôt, avec ce bel oiseau, la Talève sultane. Bien que présente en France, en particulier dans la Camargue gardoise, nous ne l’avions jamais vue. Cet oiseau a des couleurs surprenantes, ses plumes sont de plusieurs nuances de bleu et le blanc pur de celles du croupion lui donne beaucoup de distinction.
En bordure de marais , la Talève sultane cherche sa nourriture dans les phragmites.

 Dès le soir de notre arrivée au bord d’un étang dans cette région qui a bien des points de ressemblance avec notre zone humide de Camargue, nous avons eu l’agréable surprise d’en voir une, en limite de la bordure de phragmites. C’est le milieu qu’elle affectionne. Sa nourriture est à base de phragmites.
Avec une patte, la droite souvent, elle tient la racine, qu'elle découpe pour la manger.

 Elle en consomme les racines. ! Et oui, avec son bec puissant, ne craignant pas de mettre la tête sou l’eau elle travaille jusqu’à en arracher une tige. Et ensuite, elle a un mode original pour manger. Elle tient la racine hors de l’eau avec sa patte, qui agit comme une main ! C’est assez surprenant de voir ses pattes rouges aux longs doigts tenir un bout de racines et le porter à son bec.
Cette fois -ci on voit le bout de racine tenue par la patte gauche!

Son bec puissant  est bien visible car rouge. Ce n’est pas le seul aspect de sa tête  qui étonne, la plaque cornée qui surmonte le bec est aussi bien rouge. Je pense que c’est cette jolie couleur qui est à l’origine de son nom scientifique : Porphyrio porphyrio(le porphyre étant une pierre de couleur rouge).
Elle parcourt les champs inondés, fouillant la boue pour y dénicher une vieille racine.

Voici donc les premières images la Talève sultane de la famille des Rallidés comme le Râle d’eau présenté il y a peu, mais c’est le plus grand des Rallidés de la famille que nous puissions voir chez nous.
Talève sultane, des couleurs splendides dans le soleil du soir d'hiver!
Un clic , et les images sont visibles en plus grand

jeudi 19 janvier 2012

Mononychus puctumalbum , portrait d'un petit charançon



Comme les iris des marais sont toujours présents dans le jardin eh bien, le petit charançon aussi, il s’y trouve bien. Ce fut l’occasion de le solliciter pour une petite séance photo sur la terrasse au soleil, hors de son milieu.
En cas de danger, on range tout et on observe, du coin de l'oeil!

Transporté dans une petite boîte il fut reposé sur une feuille de papier. Cela permet de mieux le voir sans être gêné par des feuilles ou autres végétaux et surtout je peux surveiller son déplacement.
Tout est plié et placé dans le logement adéquat!Le rostre est indiqué par la flèche.

Comme tout bon coléo, il commence par faire le mort ! Pattes cachées sous l’abdomen, rostre et antennes bien rangés dans la petite gouttière ventrale. Si vous le laissez tranquille il va très vite essayer de se remettre sur pied et surtout ….de s’échapper !
Les pattes en mouvement pour tenter la remise sur pieds

Difficile de photographier la « remise sur pieds » car les pattes s’agitent vite et souvent l’insecte retombe sur le dos, mais cela ne le décourage nullement.Il recommence avec beaucoup de suite dans les idées et bien sûr finit par y arriver.
Sur le coin de la tête on y est presque

Cette séance aura permis de voir le détail des dessins en fait des stries  habillées de poils courts qui ornent les élytres et l’abdomen de ce petit charançon qui fait autour de 5mm.
Au revoir!

Ces dessins géométriques m’émerveillent, stries, ponctuations , et poils soulignent le corps  et encore je ne photographie ici qu’avec un objectif macro "normal". Dans ce petit monde(moins de 5mm), la nature a déployée des trésors d’imagination et de beauté où aucun détail n'est négligé!

mardi 17 janvier 2012

Dicladispa testacea, Chrysomèle du ciste, un coléoptère hérissé de piquants.


Hispe testacé, encore appelé Chrysomèle du Ciste, il appartient à la sous-famille des Hispinae, dans la grande famille des Chrysomelidae.
 L’insecte mesure entre 4 et 5mm,il est roux et brillant .

Roux, brillant et épineux, on le remarque sur les feuilles duveteuses du Ciste cotonneux

En effet c’est sur le Ciste que j’ai observé cet insecte pour le moins curieux. Je côtoie des Cistes lors de chacune de mes sorties dans la nature de ma région. Or ce n’est que cet été et une seule fois que j’ai vu ces petits curieux, c’était fin juillet. D’après la documentation on peut observer l’adulte de mai à décembre.

D’abord ce sont ces épines qui sont sur le pronotum et de les élytres qui intriguent.12 fortes épines se répartissent sur les angles antérieurs du pronotum, 6 de chaque côté.
Sur l'avant du pronotum, 6 épines de chaque côté!

Ensuite de fortes épines sont visibles sur les élytres de Dicladispa testacea. Il n’y a pas de confusion possible avec un autre insecte. Dans cette sous –famille le Chrysomèle du Ciste se rencontre sur le pourtour méditerranéen et sur plusieurs espèces de Cistes, le Ciste de Montpellier, le Ciste à feuilles de sauge, le Ciste cotonneux.

Nous l’avons observé sur le Ciste cotonneux qui est sans doute l’espèce que nous rencontrons le plus souvent. Les larves et les adultes s’en nourrissent et font bien sûr des dégâts sur les feuilles.L'été bien sûr on s'occupe de la pérennité de l'espèce.
En été, le Ciste du Chrysomèle s'occupe du futur de l'espèce.

Il existe un insecte qui lui ressemble dans cette sous-famille, et qui est de couleur entièrement noire, bien plus commun que l’on rencontre sur les graminées dans toute la France, Hispa atra, mesurant 3 à 4mm.

samedi 14 janvier 2012

Chardonneret jaune, Spinus tristis, cousin américain de notre Chardonneret élégant




Voici le cousin américain de notre Chardonneret élégant. Avec moins de couleurs mais tout aussi éclatant.
De loin  on aperçoit du jaune éclatant: c'est le Chardonneret jaune

Du jaune, voilà ce que l’on voit en premier quand un petit groupe de ces oiseaux se déplace de buisson en buisson en babillant. On se pose, on observe, on cause et hop on change de branche.
Perché au bout des rameaux , on se balance et on observe.

Nous avons observé ces oiseaux dans bien des parcs naturels du Québec.Mais aussi près des villages. Les arbres en fleurs l'attirent, le Chardonneret jaune un granivore qui comme son nom l’indique, aime les chardons dont il mange les graines. Mais les graines de pissenlits ou d’autres fleurs font aussi son bonheur. En attendant  ses graines favorites, il se nourrit de fleurs et des petits insectes.
Du jaune et du noir, couleurs bien franches et visibles pour ce beau mâle.

C’est au printemps que le mâle arbore ces magnifiques couleurs. Une calotte noire sur la tête tranche avec le dos d’un jaune éclatant. Les ailes et queue d’un noir profond sont soulignées de quelques plumes blanches. Le bec devient plus orangé.
La femelle , plus terne , n'a pas de calotte noire

La femelle est plus terne avec des couleurs olivâtres sur le dessus et jaunâtres pour le dessous.
Un ventre tout jaune et un bec orange pour le mâle en plumage nuptial.

Le Chardonneret jaune se rencontre surtout aux Etats Unis et dans le sud du Canada;  en hiver l'oiseau  est parfois migrateur mais nourris aux mangeoires certains restent dans la région où ils passent l’été.
Chardonneret jaune : un beau mâle.
Chez nous nous ne rencontrons que le Chardonneret élégant.Dommage son cousin est bien beau!

jeudi 12 janvier 2012

Le Râle d'eau, Rallus aquaticus.




Ce fut  une belle surprise, un  de ces cadeaux offerts par une belle journée. On se promène à observer un sujet bien visible et soudain l’œil est attiré par un détail insolite !

Sur cet étang aux eaux basses par un hiver très doux, des flamants roses se nourrissaient dans la lumière du matin. Il est 9 heures, le soleil a émergé de l’eau à 8h 05 et des nuages au ras de l’horizon faisaient douter que la journée soit aussi lumineuse que la précédente. Mais les flamants, souvent vus, attirent toujours. En marchant sur la piste cyclable pour les rejoindre, déjà un héron caché dans les  végétaux d’un petit canal me fait un beau sujet. Puis deux Tadornes de Belon sont à la recherche de leur nourriture. Je voudrais les  voir passer devant le héron et j’attends que la bonne configuration se produise.

C'est dans la végétation qu'un oeil exercé voit le plus souvent le Râle d'eau

J’attends..et dans mon champ de vision, passe un oiseau bien plus près de moi. Bec rouge très pointu, plumage moucheté de brun, c’est un Râle. Mais le temps d’orienter correctement mon appareil il a disparu dans la végétation. J’en fait part à mon mari « j’ai vu un Râle d’eau, là, dans la végétation  ».
Dégagé des végétaux, observant l'eau en marche rapide quand il est à découvert.

Nous décidons de l’attendre, nous scrutons la végétation et surveillons la zone au ras de l’eau, à la limite des herbes et des salicornes qui ont poussées sur cette digue séparant le canal de l’étang. C’est un lieu idéal pour cet oiseau. L’eau du canal n’est pas très profonde et la végétation a les pieds dans l’eau.

Notre chance, cette végétation ne s’étend que sur un mètre de largeur. Notre attente va être longue, une demie heure à scruter les herbes, l’eau sombre encore à l’ombre, pas de signe de mouvement dans les salicornes trop raides pour bouger quand on y passe, pas d’onde dans l’eau ! Mais le revoilà, il fiait un petit crochet devant la végétation. C’est l’occasion de prendre quelques images.
Marche rapide pour scruter l'eau et surtout de quoi se nourrir

Le Râle d’eau est un oiseau  de la taille d’un vanneau huppé, une trentaine de cm, haut sur pattes. Son bec pointu lui permet de fouiller la vase, la végétation, et de saisir larves, insectes qui y vivent. En hiver, il se nourrit aussi de végétaux.

Son plumage est magnifique bien adapté à son milieu. La partie supérieure est moucheté de brun comme les herbes dans lesquelles il évolue et la partie inférieure grise puis blanche et noire rappelle les taches claires et sombres que l’on voit dans l’eau quand la lumière éclaire les berges des étangs et des canaux.
Ne suis-je pas beau semble dire celui-ci!

 Il marche rapidement dans l’eau et s’avance rarement en zone découverte. C’est alors qu’il court. Je ne l’ai jamais vu voler. En fait, il avait un territoire qui faisait une centaines de mètres de berge de canal. Car arrivé au bout de ce territoire, il rencontrait un autre Râle qui râlait fort ! Deux ou trois cris de protestation et chacun repartait dans le sens opposé. Le second Râle était bien plus timide et n’est jamais sorti du couvert de la végétation.
A la recherche de la précieuse graisse pour rendre le plumage étanche.

« Notre »  Râle était petit cabotin qui souhaitait sans doute qu’on lui tire le portrait. Nous étions contents de l’avoir vu plusieurs fois pendant quelques secondes à découvert et allions  partir quand..il décide de faire une toilette, au soleil !
Toilettage  et étanchéification des plumes souvent dans l'eau.

Superbe. Tout va très vite, on s’ébroue, on lisse les plumes  des ailes, du dessous. Surtout on va chercher sur la glande uropygienne de quoi étanchéifier son plumage ! Quand on passe la majeure partie de la journée dans l’eau c’est indispensable. Et on repart se nourrir sous la végétation.
Quelle souplesse!

Le Râle d’eau est un oiseau territorial. Nous en tirons la conclusion que nous aurons la chance de le revoir dans l’après-midi quasiment au même endroit. Nous y retournons sans trop y croire ! Et oui, il est toujours là et comme nous, cet individu aime le soleil, car maintenant il cherche sa nourriture devant les salicornes et les végétaux ! Il passe plus souvent devant la végétation qu’à l’intérieur. Un vrai régal pour le photographe.

De temps en temps le Râle s'avance dans une eau plus profonde.

Finalement c’est nous qui le laisserons  et repartirons avec ces beaux souvenirs d’une rencontre rare.
Cliquer sur les images et on les voit en plus grand!

samedi 7 janvier 2012

La mouche Urophora stylata et l’hyménoptère Bracon sur le Cirse commun.


Une plante représente tout un monde.

Dans un jardin certaines plantes accueillent de nombreux insectes. Et ces visiteurs n’y viennent pas par hasard. Ils y trouvent tous quelque chose dont ils ont besoin, nourriture, partenaire, abri.

C’est ainsi qu’en observant les visiteurs du Cirse commun qui pousse là où bon lui semble dans le jardin (je supprime certains plants sinon je ne pourrais plus circuler) j’ai petit à petit décrypté les interactions de quelques-uns de mes invités.

Aujourd’hui ce sont les interactions entre la mouche qui pond dans les inflorescences des cirses limitant ainsi la production de graines et par-là même la dissémination de la plante et un autre insecte qui limite la naissance de ces mouches.

Urophora stylata , mâle

La mouche : Urophora stylata

L'ovipositeur qu'on voit bien ici est impressionnant et sert à introduire les œufs dans les boutons de chardons œufs qui se en  larves puis  en mouches.
Femelle Urophora stylata avec son ovipositeur sclérifié.

Cette mouche mesure environ 5 mm et appartient à l’ordre des Tephritides, dont la  plupart des femelles présentent cette particularité pour rappel ( Terellia serratulae).

Il existe plusieurs Urophora, le moyen le plus simple pour les reconnaître consiste à bien regarder le dessin noir qui orne les ailes.


Plus connue Urophora cardui, qui rappelle par son  nom, qu’elle est liée aux chardons. Ses œufs pondus dans les tiges donnent des galles, l’espèce n’est pas présente dans le jardin Ses ailes présentent 2 v ouverts vers l’intérieur et qui se touchent .Quand ces 2 v ne se touchent pas c’est  Urophora quadrifasciata comme la photo ci-dessous, insecte vu dans la garrigue
Urophora quadrifasciata, mâle

Urophora stylata n’a qu’un seul V à la pointe de l’aile et en plus un trait, la seconde partie du V manque. Voilà présenté le protagoniste numéro un de notre histoire, c’est cette espèce d’Urophore qui est très présente dans mon jardin. Ce diptère se promène sur les fleurs déjà presque écloses du Cirse.
Couple Urophora stylata sur tige de Cirse

 Mâles et femelles s’y nourrissent s’y rencontrent  et assure leur descendance. La femelle pond alors ses œufs dans la fleur. Cela a pour conséquence de ralentir le développement de la fleur et de l’empêcher de fabriquer les graines nécessaires à sa reproduction.

Couple Urophora stylata vue ventrale!

D’ailleurs certaines Urophoras sont utilisées en lutte biologique contre la dissémination des chardons et cirses. Mes cirses ont beaucoup moins fleuri,  nombre de fleurs ne se développant pas ou peu.

En résumé, Urophora stylata pond ses œufs dans les fleurs de mes Cirses.

L’Hyménoptère Bracon

C’est un petit Hyménoptère de la grande  famille qui  comprend les Guêpes, Abeilles et Fourmis entre autres.
Femelle hyménoptère Bracon sp., sur fleur de Cirse peu éclose.

Sa taille ne dépasse guère 5mm.Ce qui est le plus visible c’est ce prolongement très fin et très long que l’on voit au bout de son abdomen. Il s’agit de son ovipositeur, un outil très perfectionné qui sert à placer ses œufs à l’endroit adéquat pour qu’ils puissent se développer et se nourrir.
En position de sondage, ovipositeur et gaine visibles

Donc cette petite femelle moins de 5 mm, s’est installée sur la fleur de cirse et a commencé ses sondages. C’est alors que j’ai assisté pendant plus de 30 mn à son travail et à ses déplacements. La photo montre alors que l’ovipositeur comprend deux parties, une gaine assez rigide et très légèrement rugueuse(1). La partie opérationnelle est un  tube beaucoup plus fin et qui se trouve en avant de la gaine(2).  Voici quelques explications trouvées sur divers forum : le fourreau se trouve sur le sternite 9, le dernier de l’abdomen, l’ovipositeur est sur le sternite8, l’avant dernier. On voit que cet outil est très souple.

Mais pourquoi la femelle Bracon sonde-t-elle la fleur du Cirse ? Voilà la question ?
1: la gaine de l'ovipositeur; 2: l'ovipositeur lui-même
(La petite bille jaune  sur la gaine n'est pas un oeuf, mais une crotte)

Fait-elle comme la mouche, cherche-t-elle à pondre dans la fleur ?

Non c’est beaucoup plus subtil, en fait elle cherche un œuf ou une larve d’Urophora. Et c’est à côté de cet œuf ou dans cette larve qu’elle va placer son propre œuf(souvent, elle pond plusieurs oeufs ). Sa larve se nourrit alors de l’œuf ou plus probablement de la larve d’Urophora.
Position de ponte, l'ovipositeur totalement enfoncé dans la fleur.

Ses sondages ont pour but de vérifier la présence de l’œuf ou de la larve dans la fleur.

La question que je me pose, tient –elle compte des indices visuels qui montrent une fleur peu développée ?
La gaine se place de travers quand l'ovipositeur est totalement enfoncé dans la fleur.

Le résultat est bien sûr que les larves d’Urophora ne vont pas continuer à se développer et le nombre de mouches sera moindre à la saison suivante.

La présence de la fleur conduit les insectes à venir « l’utiliser » les uns après les autres ! Ces interactions constituent pour moi des observations passionnantes

mercredi 4 janvier 2012

Héron gardebœufs (Bubulcus ibis) en plumage nuptial.


En ce temps –ci, le petit héron est en costume de ville, tout blanc avec une légère trace orange sur la tête. Aux mois d’avril, mai et juin, il change totalement de tenue. Pour la reproduction, certains oiseaux adultes, en particulier les mâles revêtent alors un plumage plus voyant, plus chatoyant, avec des plumes plus grandes et plus colorées.

Le Héron gardeboeufs niche en compagnie de l'Aigrette garzette.

C’est le cas de notre petit Héron garde-bœufs. Pour se reproduire, il construit un nid dans un arbre en compagnie d’autres de ses congénères, mais aussi, d’autres hérons, comme le Héron cendré ou bien encore l’Aigrette garzette, tous de la famille des Adéidés. C’est une héronnière! C’est l’occasion de le voir avec des plumes orangées sur la tête, le dos et la poitrine ces dernières bien plus longues qu’à l’ordinaire. Le bec aussi a une couleur jaune très intense.
On annonce son arrivée

 Celle-ci est particulièrement bien fréquentée, elle se trouve près d’un plan d’eau qui fournit une nourriture abondante. Petits poissons, batraciens et insectes nourrissent toute la famille.


Crier bien fort met en évidence les plumes orangées de sa poitrine.
 Observer la vie dans cette héronnière est un vrai spectacle, à la fois visuel et sonore. En faire des photos est une autre histoire. Beaucoup de nids sont à l’intérieur des arbres, les oiseaux qui couvent ne se voient guère.

Voici son attitude habituelle

C’est lors des changements de tour de garde ou de nourrissage auprès des oisillons que l’on peut voir l’adulte  se positionner pour partir ou  faire connaître son arrivée. Tout le monde cause, s’agite, se dispute, crie sa faim ! En effet, il ne faut pas empiéter sur le territoire du voisin, bousculer  une voisine qui couve ou salue son compagnon qui revient au nid. Car avant de prendre le relais il convient de faire les salutations d’usage.
Plumes dréssées sur la tête, elles aussi bien colorées en orange (et une bague au genou!).

 Une fois le nid quitté, la principale activité de l’oiseau est consacré à la recherche de nourriture pour les oisillons éclos, et ils sont exigeants et ensuite les soins de la toilette. Le plumage est soigneusement nettoyé et lubrifié. Même s’il ne plonge pas, notre petit héron se promène souvent les pieds dans l’eau et la boue.
Le héron gardeboeufs vous salue respectueusement!

Les photos ont été prises en Camargue au mois de juin.