jeudi 13 février 2020

Oedemera femoralis femelle


Souvent je trouve mes sujets dans le jardin au cours de mes travaux de jardinage ou de mes promenades. La piscine est aussi un endroit qui me fournit nombre de sujets.
Oedemera femoralis femelle
D’autres, comme ce coléoptère s’invitent directement dans la maison.
Nous sommes début avril (2019) et sur la fenêtre de mon cellier je vois cet insecte, blond, longiligne et bien immobile.
Nous en profitons pour faire mieux connaissance à travers une séance photo.
Ce qui m’a intrigué en premier c’est sa grande taille. Mesurée, madame atteint 17 mm.
Oedemera femoralis femelle 17mm à la toise

Oedemera femoralis est le plus grand des Oedemères  que nous ayons en France.
Grâce à un extrait de la Revue l’Entomologiste j’ai trouvé une clé des Oedemères.
La description étant peu explicite je suis contente d’avoir trouvé sur cette page des infos bien plus détaillées  et une description qui correspond bien à mes images.

Mon sujet est une femelle, comme souvent dans cette famille, les mâles ont les cuisses postérieures bien épaissies.
Oedemera femoralis détail de la tête et du pronotum*

La couleur est assez uniforme, un jaune assez clair et les cuisses présentent un anneau noir. Il m’a fallu bien regarder pour voir une zone plus grisâtre sur mon sujet.
Le corselet (pronotum) est arrondi vers l’avant et présente une carène médiane, bien visible sur l’image.
Oedemera femoralis détail des élytres*

Les élytres ont 4 nervures. Les deux premières sont reliées entre elles par une nervure transversale.
La seconde dit-on est ramifiée du côté externe.

C'est un insecte que l'on peut voir partout en France. Par contre j'ai trouvé peu d'informations sur son mode de vie, il est dit plutôt nocturne et plus répandu dans la partie sud du pays.
Oedemera femoralis détails caractéristiques.*

*Images grossies 3 fois

Rappel  sur d'autres Oedemères:
-le plus répandu: Oedemera nobilis, puisque je le vois presque sur toutes les fleurs du jardin .
-des ressemblances avec O. femoralis , mais il faut regarder le bout des élytres et la taille pour distinguer O barbara.



jeudi 6 février 2020

Du jaune au jardin en Février!

C'est la floraison précoce de ces narcisses qui poussent au pied de la rocaille qui m'a incitée à chercher dans le jardin d'autres fleurs de cette couleur! 
En voici un bref inventaire! 
Jacinthe

Outre les narcisses que j'ai plantés il y a longtemps et qui se plaisent à cet endroit, il y a aussi deux espèces cultivées dans la rocaille : des Euryops.
Euryops à grandes fleurs

Ceux à grandes fleurs sont magnifiques et très florifères ils attirent le regard avec cette   belle teinte lumineuse ..

Euryops à petites fleurs

A petites fleurs, leur floraison est moins importante.
En allant plus loin dans notre pelouse prairie on découvre ces astéracées difficilement identifiable que j'appelle laiteron, il pousse où il veut et se dresse à plus de 50 cm.

Laiteron

Le séneçon vulgaire  a droit de prospérer pour le plaisir qu'il nous offre d'y voir les chardonnerets y jouer les équilibristes quand ils viennent les déplumer pour se régaler de leurs minuscules graines.

Séneçon vulgaire

Le pissenlit lui s'épanouit au ras du sol.
Pissenlit

Dans la partie plus humide la ficaire fausse renoncule déploie ses pétales jaune d'or si difficile à photographier.

Ficaire fausse renoncule

Des arbustes forment de petites haies sur les côtés: le jasmin d'hiver ou nudiflore est couvert de nombreuses fleurs .
Jasmin d'hiver

Le forsythia, quant à lui nous offre très peu de fleurs, la cause : les Mésanges viennent se régaler de ses bourgeons floraux! 

Forsythia, rescapé du repas des Mésanges

Plus près du sol un insecte ou un gastéropode s'est fait les dents sur cette fleur d'Euryops.
Euryops: reste d'un repas

Au jardin , la vie si elle est en sommeil est toujours présente.
Laiteron

Ainsi février nous offre des teintes lumineuses dans  un avant goût de printemps , mais aussi de la nourriture pour les visiteurs du jardin.

jeudi 30 janvier 2020

Syromastus rhombeus, encore une punaise qui aime la géométrie!




Syromastus rhombeus, femelle
Rhombe est un mot venu du grec qui signifie losange, c’est ensuite ce dernier qui est utilisé et  a fait oublier le précédent.
Cette punaise est facilement reconnaissable : son abdomen  a la forme d’un très joli losange.
Syromastus rhombeus, femelle, vue de profil

Elle appartient à la famille des Coridae.

Une jolie clé bien illustrée pour vous présenter les punaises de la famille  avec photos: ici
Détail du pronotum et de la tête: du pointillisme!

Notre punaise a 4 articles aux antennes, une tête étroite pourvue d’ocelles et surtout cette forme particulièrement reconnaissable de l »abdomen.
Détail de l'abdomen, dont l'apex denté indique une femelle

Elle se nourrit sur les  caryophyllacées (tels que les  silènes ou mes œillets) mais sans doute aussi d'autres plantes.
Syromastus rhombeus dans l'herbe

Mais je  l’ai toujours photographiée sur diverses  plantes. Elle consomme aussi des petits insectes.
Syromastus rhombeus sur la bourrache

Elle aime les endroits chauds et secs.
Le mâle a l’extrémité de l’abdomen arrondi, celui de la femelle est denté (voir photos) 
A 1000 mètres d'altitude , un mâle sur une belle orchidée sauvage.

Le dernier article de l’antenne est plus sombre  que les deux précédents .
Syromastus rhombeus, une belle géométrie!

On peut rencontrer cette punaise dans tout le pays.

lundi 20 janvier 2020

Cydnus aterrimus , une autre punaise noire.


Dans la suite de l’article précédent  voici une autre petite punaise qui était dans le jardin.
C’est aussi  une Pentatomide : 
  • elle a 5 articles aux antennes et 3 articles aux tarses.
  • Ses tibias présentent de fortes épines et sa coloration est uniformément noire.
  • Le scutellum ne couvre pas la totalité de l’abdomen: nous voici dans la famille des Cydnidae
Cydnus aterrimus , le scutellum, une belle leçon de géométrie
Ensuite
  • Les yeux sont normalement développés et on voit des ocelles.
  • Sa taille tourne autour de 10 mm, elle peut varier de 8,5 à 12 mm.

Mais le chemin diverge maintenant d’avec  Legnotus limbosus :
  •  ici on voit bien des soies et des pores pilifères sur les bords latéraux du pronotum et de la tête.

Certaines des soies sont d’ailleurs cassées.
Cydnus aterrimus , des pores pilifères
  • Les articles 1 et 2 des tarses sont de largeur équivalente Ceci nous envoie dans la sous-famille des Cydninae

Cydnus aterrimus ,détail des tarses

J’admire chez cette petite punaise le bel exercice de géométrie que nous offre la nature ! 
  • Le scutellum est un beau triangle équilatéral.
  • Autre caractère distinct : le clypeus est  enclos par les jugas .Pour essayer de mieux comprendre comment cela se voit sur les images, voici la tête de Cydnus atterimus comparée à celle de Legnosus limbosus.
  • Différence entre clypeus inclus ou non entre les joues


    • Elle est de grande taille (autour de 10 mm.)
      Cydnus aterrimus à la toise
    Nous voici avec Cydnus aterrimus



    On peut rencontrer cette punaise dans toute l’Europe.
     En France on la trouve le long des cours d’eau, dans les milieux chauds et secs bien exposés. Elle est souvent associée  à plusieurs espèces d’Euphorbes, je pense que c’est à cela que je dois sa présence ici. Il pousse deux petites espèces d’Euphorbes dans mon jardin. Je penserai à chercher autour de ces plantes,il est dit qu' elle vit au pied de celles-ci . Je ne l’ai vue jusqu’à présent qu’une seule fois dans le jardin.On la reconnait facilement en regardant cette forme du scutellum et le beau découpage de ses hémélytres.

    Infos extraites de : Les punaises pentatomoidea de France de
    Roland Lupoli et François Dusoulier, éditions Ancyrosoma, 2015

    vendredi 10 janvier 2020

    Legnotus limbosus, une petite punaise noire


    Pour reconnaître assez facilement un insecte, il faut savoir où et quoi regarder.
    Pour cette punaise toute noire à première vue, voici quels sont les détails qui peuvent nous aider à l’identifier.
    Legnosus limbosus ce qu'il faut regarder

    Sur la tête
    •          Les antennes comptent 5 articles
    •          Les yeux sont « exorbités » de manière très importante
    •          A l’avant, il y a un "trou rectangulaire"
    Legnosus limbosus vue latérale



    Sur le corps en général
    •          Les tibias sont très épineux
    •          Une mince ligne blanche borde les exocories

    Ces éléments seront ensuite ordonnés pour utiliser une clé.

    • Les 5 articles de l’antenne nous envoient chez les Pentamoidea
    • Les tibias avec de fortes épines et le scutellum qui ne dépasse pas les 2/3 de la longueur de l’abdomen nous envoient  dans la famille des  Cydnidae.

    En suivant la clé et en regardant la tête on voit
    •        des yeux normalement développés et des ocelles
    •          pas de soies, ni de pores pilifères sur les bords latéraux du pronotum, des cories ou de la tête. Nous voici dans la sous-famille des Sehirinae
    Legnosus limbosus à la toise


    Dans cette sous-famille on regarde :
    •          le corps uniformément noir avec au plus une ligne blanche le long de la côte
    •          les yeux coniques saillants enfoncés d’à peine 1/3 dans la tête
    •          une petite taille (moins de 4.8mm), nous voici dans le genre Legnotus
    Legnosus limbosus vue de face, avec l'avant de sa tête caractéristique


    Et maintenant pour l’espèce :
    •          clypeus plus court que les jugas, Legnotus limbosus, c'est qui explique le trou sur l'avant de la tête.

    Avec de l’habitude en regardant les détails que nous avons observés en premier on peut arriver facilement à lui mettre une identification sur ces caractères bien visibles.
    Cette petite punaise vit sur  les gaillets, elle est présente partout en France , et largement en Europe, jusqu’en Suède au Nord.
    Elle vit dans la végétation, c’est d’ailleurs au sol dans une zone bien herbue que je l’ai trouvée.
    Infos extraites de : Les punaises Pentatomoidea de France de
    Roland Lupoli et François Dusoulier, éditions Ancyrosoma, 2015