jeudi 6 décembre 2012

Entomyzon cyanotis, Blue faced Honeyeater, le Méliphage à oreillons bleus.


Certains oiseaux ont des couleurs de plumes surprenantes, d’autres des mœurs originales, le Méliphage à oreillons bleus présente lui, une zone de peau entourant l’œil avec une intense couleur bleue. Cela ne se voit pas souvent.
Curieux, le  Méliphage arpente les grandes palmes .

D’ailleurs ce bleu est nuancé, beaucoup plus intense dans la partie inférieure. De plus l’oiseau dispose d’un bec assez fin et long pour lui permettre d’aller chercher le nectar dans les fleurs.
Cette grande plaque de peau bleue autour de l'oeil fait sa particularité.

C’est donc  une espèce de passereau qui appartient à la a famille des Meliphagidae (méliphages), une famille trouvée essentiellement en Australie et en Nouvelle-Guinée ; ils  ont développé une très longue langue terminée en pinceau pour se nourrir de nectar. On rencontre d’autres oiseaux de cette famille  en Australie,   de taille plus petite, celui-ci mesure entre 25 et 30cm(un des plus grands de la famille).Leur bec est long et  légèrement incurvé pour aller au fond des fleurs prélever le précieux nectar. Ce faisant, ils jouent un rôle dans la pollinisation des plantes qu’ils visitent .Ce rôle important est étudié et met en évidence que la disparition de certains de ces méliphages entraîne une diminution de la présence de certains arbres.A lire dans cet article de la revue La Recherche
Son bec fin et pointu est adapté pour aller cueillir le nectar au fond des fleurs.

Nous avons rencontré cet oiseau dans le Territoire du Nord. Il se promène le plus souvent dans la cime des arbres, là où se trouvent les fleurs. Celui-ci, un vrai curieux avait repéré d’autres oiseaux qui venaient se nourrir au sol et intrigué et curieux, il est  progressivement descendu du grand palmier où il se trouvait.
Très curieux, il s'interroge sur ce qu'il voit sur la barrière.

Et il s’est saisi de ce cube de fromage mis là par des campeurs pour nourrir qui en voudrait. Je ne sais pas s’il a réellement avalé ce morceau, en tout cas cela m’a permis de le voir de beaucoup plus près qu’habituellement. Autant dire qu’après cela il s’est vite envolé pour rejoindre son milieu naturel : la cime des arbres !
Je ne sais pas s'il a apprécié !
 

 

lundi 3 décembre 2012

Pelecanus conspicillatus, Pélican à lunettes,Australian Pelican , l'oiseau au grand bec.


Notre première rencontre avec ce grand oiseau s’est faite sur un  très grand étang en voie d’assèchement, dans le Territoire du Nord .
Un groupe de pélicans qui chassent dans cet étang peu à peu envahi par la végétation.

Nous sommes arrivés début octobre, à la fin de la saison sèche, en conséquence les oiseaux d’eau se rassemblent sur les surfaces encore en eau.

Le pélican à lunettes est le seul représentant de son genre en Australie. Sa poche attire le regard, elle lui sert pour aller à la pêche bien sûr! La recherche de nourriture se fait en groupe : les oiseaux avancent à plusieurs dans cette eau peu profonde et soulèvent ainsi les petits poissons ou d’autres animaux aquatiques. Une fois dans la poche, la nourriture est mise dans la bonne position pour être avalée, les poissons, la tête la première. Le pélican à lunettes possède  le plus long bec du monde !
Lotus et nénuphars : un joli cadre pour le pélican à lunettes.

Nos premières images montrent des pélicans au plumage jaunâtre, c’est à force de se traîner dans la boue de cet étang dont le niveau baisse. Avec le retour de la saison des pluies tout sera plus agréable pour les oiseaux.
Une capture gonfle la partie souple du bec.

Les oiseaux se nourrissent en mettant la tête dans l’eau mais en évitant soigneusement de plonger leurs ailes dans cette eau trouble et colorée. Cela donne des images cocasses où tous les oiseaux se déplacent « mains en l’air » Vous noterez la présence d’opportunistes qui entendent profiter du travail des pélicans pour grappiller quelque petite proie : les cormorans ici.

Tous la tête dans l'eau, mais les ailes levées!

Ensuite nous avons rencontré des pélicans bien propres, blancs et noirs  sur toutes les zones côtières et les grands lacs.La technique de pêche peut se décomposer en 3 mouvements :

 1 :La proie est capturée et se trouve à l’intérieur de la poche souple qui forme la partie inférieure du bec,
La proie est dans le bec.

2 :d’un mouvement sec le pélican rabat son bec contre la poitrine, histoire sans doute d’assommer sa proie.
D'un coup sec elle est assommée.

3 :Ensuite commence une partie plus délicate :il s’agit de mettre la proie dans le bon sens pour être avalée. Les poissons doivent être mis la tête en avant et ce n’est pas toujours facile.
Il faut maintenant l'orienter dans le bon sens!

Mon sujet passera bien du temps à « secouer » sa proie et ses mouvements saccadés feront rebondir la paroi inférieure du bec jusqu’à présenter une allure insolite.
Le repas n'est pas encore avalé, cela demande un vrai savoir-faire!

Ces pélicans sont observés loin des petits ports où souvent des opportunistes se contentent d'attendre le retour des pêcheurs!

jeudi 29 novembre 2012

Eolophus roseicapilla, Galah, Cacatoes rosalbin.


Voir des oiseaux roses dans la nature fut une grande surprise pour moi. Le cacatoes rosalbin est pourtant un perroquet présent sur tout le territoire australien.La couleur rose est bien présente sur le plumage, associée au gris, le rendu est superbe!

Le Galah  présente un bel ensemble de couleurs : gris et rose.

Je les ai vus dans le territoire du Nord comme dans l’Etat de Victoria au sud du pays.

Je les trouve très beaux bien qu’ils ne jouissent pas d’une bonne réputation !

Omnivores,  ils s’en prennent parfois aux cultures et causent de nombreux dégâts quand ils s’abattent sur des champs de céréales. Mais le « Galah » vit en général dans les bois clairs, en bordure des zones boisées, dans les Eucalyptus,  qui sont les arbres que nous avons le plus rencontrés lors de notre périple.
Souvent en couple ces oiseaux peuvent vivre jusqu'à 40 ans.

C’est d’ailleurs dans des trous de cet arbre qu’ils nichent.
Je les ai aussi trouvé au sol dans le sud du pays , ici, tout simplement dans une prairie où ils voisinaient avec les émeus et les wallabies !
Au sol, le Galah cherche des graines et des petits bulbes mais aussi des insectes.

Ils ont une courte crête qu’ils redressent quand ils sont inquiets et souvent quand ils se posent. Ensuite rabattue, elle ne se voit plus.

Mâle et femelle sont semblables, la femelle a l’œil rouge ( voir photo ci-dessous), le mâle lui a l’œil brun.
C'est une femelle dont on distingue l'iris rouge.
 
Pour en savoir davantage c'est ici

dimanche 25 novembre 2012

Pardalotus punctatus,Spotted pardalote, Pardalote ponctué.


Voici un des plus petits oiseaux que j’ai vus en Australie. C’est aussi le plus coloré. Il symbolise pour moi cette grande richesse que j’ai observé dans la faune et la flore des régions que nous avons parcourues.
Le petit mâle de Pardalote ponctué dans un mimosa.

Nous sommes dans les Grampians, une zone de montagnes (peu élevées ) qui  attire les habitants de Melbourne pendant les week- end car elle n’est qu’à 250 km à l’ouest de cette grande ville. La petite localité de Halls Gap est un lieu recherché pour ses beautés naturelles (magnifiques chutes Mackenzie) et sa riche faune.

Tôt le matin je fais ma promenade aux alentours de notre camping et je vois dans un mimosa cette petite tache de couleurs très vives.

Vu de face : sa bavette jaune éclatante et sa couronne blanche qui cercle sa tête.

Je n’ai que quelques images de ce magnifique oiseau. Le Pardalote ponctué fait entre 8 et 9,5cm !

L’oiseau photographié est un mâle, qui est comme de coutume le plus coloré. Les petits points blancs que l’on trouve sur sa tête et ses ailes sont à l’origine de son nom.
Il est aussi coloré dessous que dessus.

Curieusement cet oiseau niche dans un trou creusé dans le sol ou un terrain en pente. C’est un insectivore et c’est bien sûr la recherche d’insectes sous les feuilles et  sur les troncs qui fait qu’il est toujours en mouvement. Petit et trapu, avec des pattes courtes mais fortes, un bec adapté à la recherche de cochenille sous les feuilles.

C'est sous les feuilles qu'il cherche des insectes.

J’ai eu la chance de marcher sur un terrain très pentu et j’ai ainsi gagné un peu de hauteur par rapport à lui qui aime bien sûr les branches hautes !

Pour identifier les oiseaux australiens ( surtout ceux qui sont moins connus ) je me sers de The Slater Field Guide to Australian birds

Un lien  très intéressant pour le connaître un peu mieux :

vendredi 23 novembre 2012

Alisterus scapularis, australian King- Parrot, la perruche royale.


Nous voici revenus de notre hibernation.

Nous étions dans une région où, curieusement les animaux hibernent peu, le climat n’étant pas très froid. Et où les saisons étant inversées, nous avons vécu au printemps. Cela nous  permet de revenir avec des images pleines de couleurs, de lumières et des souvenirs magiques.

C’est l’occasion d’en partager quelques –uns avec vous !

Voici le premier, un oiseau, puisque ce furent nos sujets de prédilection, un « perroquet », puisque ils font une partie de l’originalité de cette contrée !
Couple de perruches royales, le mâle au premier plan est bien plus rouge que la femelle.

La perruche royale, fut l’un des oiseaux que nous n’avons rencontré que peu de fois. Ces images sont prises dans l’Etat de Victoria, au sud de l’Australie, très au sud même puisque ce fut lors de notre périple sur la Great Ocean road, que nous les avons rencontrés.
Le mâle dans un eucalyptus, se régalant des jeunes feuillles.

Nous avions lu dans le guide qui nous a servi, qu’à cet endroit, la localité de Kennet River, on pouvait facilement voir des koalas ! C’est ce que nous voulions. Comme à notre habitude, nous nous sommes garés un peu à distance de l’endroit que nous voulions parcourir. Il faut dire que notre principal moyen de rencontrer la faune, fut la marche à pied. Scrutant les eucalyptus à la recherche des koalas, nous avons vu ces magnifiques perruches.
La femelle, sa tête est verte sur le dessus , le rouge est essentiellement visible sur le ventre.

Mâle et femelle sont de couleurs différentes. Le mâle est très voyant. Tête et poitrine d’un rouge éclatant ! Ensuite les ailes sont vertes avec une zone plus claire, la queue est d’un beau bleu !
Madame à sa toilette: elle nous révèle les nuances délicates de ses plumes.

Les perruches sont des mangeurs de graines, de fleurs. Nous sommes au printemps, les eucalyptus sont en fleurs et ont des feuilles nouvelles bien tendres et tentantes.
Pour le plaisir: un détail des es plumes aux couleurs nuancées.

La femelle est moins voyante : il lui manque ce rouge éclatant sur la tête et la poitrine, on ne le retrouve que sur le ventre. Ses ailes n'ont pas la barrette verte plus claire, mais sa queue est sombre verte dessus , bleue dessous.
Petit à petit nous allons revenir à notre rythme automnal et les publications ainsi que les vistes des blogs reprendront.A bientôt, chers amis lecteurs!