mardi 1 juillet 2025

La crête des Cochevis

 

En ce printemps 2025,j’ai eu l’occasion de photographier plusieurs fois de petits oiseaux beige ou ocre se fondant bien dans les prairies sèches , difficiles à apercevoir quand ils ne sont pas en mouvement. De la famille des alouettes, le Cochevis huppé et le Cochevis de Thékla sont difficiles à différencier. Mais je ne chercherai pas à le faire, j’ai surtout été intriguée, voire amusée par la crête si expressive qu’ils portent.

Un Cochevis en observation 

Et à travers ces quelques images je me suis interrogée sur les différents rôles qu’elle peut jouer. Car c’est un véritable outil d’expression. Composée de plumes érectiles, cette crête est implantée au sommet du crâne, là où certains petits muscles permettent de la redresser ou de l’aplatir selon le contexte.

Vue de face


Ce mouvement est contrôlé par des muscles peauciers fins, capables de réagir rapidement à un stimulus externe ou à une émotion interne (stress, excitation, vigilance). Contrairement à un paon qui déploie sa queue dans un effort lent et solennel, le cochevis peut faire apparaître sa crête en un éclair : un battement de cil version plumage.


En détail

Ce mécanisme discret reflète une grande plasticité comportementale. L’oiseau ne communique pas uniquement par le chant ou le vol : il dialogue aussi par la posture et le port de tête — et la crête agit comme un amplificateur visuel de ces signaux corporels.


En pagaille, la crête!

Cette crête est un moyen de communication : en contexte d’intimidation ou de défense du territoire , elle se dresse à la verticale. Elle accentue la silhouette de l’oiseau, le faisant paraître plus grand, plus assuré.

Voici le détail de cette crête un peu désordonnée!

Pendant les parades nuptiales, la crête joue la carte du charme : elle accompagne des vocalises élaborées et des mouvements de tête rythmés, comme une chorégraphie millimétrée pour impressionner la partenaire.

    En surveillance

Lors de l’observation d’un intrus ou la surveillance d’un danger, elle peut être partiellement redressée. C’est l’impression que j’avais en l’observant, même dissimulée, il s’interrogeait sur les faibles modifications du cadre habituel.

De profil, en détail

Un outil de camouflage modulable ?

Dans certaines postures, la crête couchée sur la tête permet au cochevis de se fondre plus discrètement dans son environnement, notamment lorsqu’il évolue au sol dans des milieux ouverts et rocailleux. En aplatissant son plumage et sa crête, il diminue les contrastes et rompt les contours de son corps — un camouflage passif qui pourrait réduire le risque de prédation.

Le juvénile

Certains chercheurs vont jusqu’à supposer que la crête pourrait aussi refléter l’état émotionnel de l’oiseau, à la manière d’un chien qui redresse les oreilles ou hérisse le poil. Même sans mots, le cochevis parle beaucoup… avec ses plumes !

La crête fait partie intégrante de l’expression corporelle du Cochevis, chez le juvénile elle est déjà bien fonctionnelle et très expressive avec ses pointes claires.

Image tendresse: Maman arrive à toute allure pour nourrir son petit


J’ai apprécié ces observations et parfois j’ai eu l’impression que l’oiseau « me parlait » !