jeudi 26 juin 2025

La Sésie de l'oseille :Pyropteron chrysidiformis

 

En cette fin juin, je faisais un tour dans le fond du jardin quand une tache rouge et noire a attiré mon regard sur le cœur des marguerites magnifiquement en fleurs cette année . . Ce n'était ni une guêpe, ni une mouche… mais une Sésie de l’oseille, venue se restaurer.



Discrète mais remarquable, la Sésie de l’oseille (Pyropteron chrysidiformis) est un petit papillon diurne de la famille des Sesiidae. Avec ses ailes transparentes et son corps rayé de noir et d’orange ou de jaune, elle imite à merveille une guêpe — un exemple parfait de mimétisme batésien, stratégie de défense qui consiste à ressembler à une espèce redoutée pour échapper aux prédateurs.

Une apparence trompeuse

Ce papillon mesure entre 17 et 26 mm d’envergure. Ses ailes antérieures sont partiellement hyalines (transparentes), bordées de noir et d’orange, tandis que les postérieures sont entièrement transparentes. L’abdomen se termine par une touffe de soies colorées, et le nombre d’anneaux blancs permet de distinguer les sexes : deux chez la femelle, trois chez le mâle.

C'est une femelle, elle n'a que 2 barres claires sur l'abdomen


Habitat et période d’observation

La Sésie de l’oseille affectionne les milieux ouverts et ensoleillés : friches, talus, lisières de bois. On peut l’observer en vol de juin à septembre, souvent aux heures les plus chaudes de la journée.

Elle se sert de sa trompe pour se nourrir.


Une vie liée à l’oseille

Comme son nom l’indique, ses chenilles se développent principalement sur des plantes du genre Rumex, dont l’oseille sauvage. Après la ponte, les larves creusent des galeries dans les tiges, puis descendent vers les racines pour y passer l’hiver. Elles se nymphosent au printemps suivant dans un cocon de soie tubulaire.

Une vue de face!


Un indicateur de biodiversité

Espèce thermophile, la Sésie de l’oseille est sensible à la destruction de son habitat. Sa présence témoigne d’un écosystème sain et diversifié. La préserver, c’est aussi protéger les prairies naturelles et les plantes sauvages qui l’abritent. La partie sauvage de mon jardin lui convient!