samedi 27 février 2010

Tarin des aulnes : le petit qui veut devenir grand !




« -Je suis le plus petit ! » Voilà ce que j’entends à longueur de journée .Qui se lamente donc ainsi ?
Le Tarin des aulnes ! Ce visiteur qui a passé l’hiver avec nous est vraiment petit, d’accord !
-« Alors qu’est ce que tu veux ?
-Je veux devenir grand !
- Grand, mais tu crois que c’est simple ! Grand comme qui ?
- Comme le Pinson du Nord ! »


Tarin des aulnes et Pinson du Nord : on mange, on mange!

Bon il y a encore une belle différence de taille entre ces deux migrateurs: le Pinson est vraiment beaucoup plus grand que le Tarin .
-Tu vois, je fais comme lui, je mange , je mange !
-Tu vas juste avoir une indigestion , choisis un autre oiseau, t’arriveras jamais à être grand comme lui !


Tarin des aulnes et Verdier d'Europe: une belle différence de taille!

-Bon alors comme le Verdier, regarde on a presque les mêmes couleurs : du jaune , du gris, du noir …mais moi je suis plus beau quand même !
-Tu manques de modestie pour un oiseau si petit !!!Abandonnes cette idée, le Verdier est bien trop grand !


Le tarin impressionne le Chardonneret bien plus grand que lui!

-T’as vu, miss Parus, je fais peur au Chardonneret, c’est que je dois être plus grand que lui ! Youpi !
-Réveille toi ! même si tu impressionnes ce Chardonneret particulièrement timide ( souviens toi, ils ne sont pas tous comme cela, d’habitude c’est toi qui détales) tu es plus petit que lui ! Et puis côté couleurs, lui, il est beau avec ces couleurs éclatantes : du noir du jaune , du blanc ..
- Comme moi : du noir, du jaune, du blanc !
- -Tu ne m’as pas laissé finir et ce dos chamois qui brille au soleil, et du rouge ! Où se trouvent le beige et le rouge chez toi ?

-Bon alors je vais rester le plus petit du jardin de Lucie !Je mange beaucoup et je reste petit c’est pas juste !
- Mais non, console- toi, moi non je ne suis pas très grande ! Ce n’est pas parce qu’on est petit qu’on n’est pas célèbres, moi j’écris dans un blog et tous les amis de Lucie me connaissent ! Ils savent aussi que les petits Tarins comme toi passent leurs vacances ici et aiment faire la sieste au soleil !


Le Capucin bec de plomb est bien plus petit que le Tarin des aulnes.

-Çà y est,j’y suis ,je suis pas le plus petit, regarde le Capucin , il est plus petit que moi ! J’ai grandi , je ne suis plus le plus petit !
Oh qu’il me fatigue !
-Tu n’as pas grandi , mais le Capucin est plus petit que toi .Est ce que tu l’entends gémir pour autant ?
-Non, mais moi je ne suis plus le plus petit, Youpi ! Je suis content !

Salut miss Parus ,je vais bientôt reprendre la route vers le Nord ! Je raconterai à mes copains que j’ai rencontré dans le jardin où j’ai passé l’hiver, un oiseau beaucoup plus petit que moi !!

Eh bien, le voilà enfin content !
Signé : Miss Parus caeruleus

mercredi 24 février 2010

Une Zygène dans le jardin ! Zygaena Fausta!

Hélas il ne s’agit pas de la charmante demoiselle auteur d’un célèbre blog , mais …d’un papillon !
Les Zygènes sont classées parmi les papillons de nuit mais sont actifs le jour et d’ailleurs comme j’ai pu le constater dorment bien la nuit et la prolongent parfois en faisant la grasse matinée !


Une Zygène fausta qui fait la grasse matinée: antennes au repos et aile appuyée sur la fleur!

J’ai rencontré diverses Zygènes au cours de chacune de mes sorties dans la garrigue. Quelle ne fut pas ma surprise en ce matin de septembre d’en voir une passer de longs moments à se nourrir sur les fleurs de la menthe qui pousse au pied de mon escalier !
Celle qui m’a rendu visite est la Zygène fausta(Zygène de la petite coronille),
appelée aussi Zygène automnale. Et ces deux appellations se justifient.
Zygène de la petite coronille car la plante hôte de la chenille est bien la petite Coronille (Coronilla minima) qui pousse facilement sur les sols calcaires. Elle a dû être trompée par les quelques plants de la famille qui poussent dans mon jardin : la coronille glauca , un petit arbuste aux fleurs jaunes très odorantes au printemps.
Je connais donc la raison de sa présence ici !
Zygène automnale, car le papillon est un des derniers présent jusqu’en novembre. C’est au cours du mois de septembre et d’octobre que je les ai vus dans la garrigue!


Zygène dans le jardin , butinant les fleurs de la menthe au mois de septembre.

La difficulté quand on se contente de photographier les insectes c’est de voir tous les critères distinctifs !
Voici donc les signes distinctifs de Zygaena fausta avec une photo annotée!
1 : un collier rouge autour du cou
2 : épaulettes thoraciques blanches
3 : un anneau abdominal rouge complet

Ces trois détails complètent l'aspect visuel facilement repérable que donnent les taches et leur disposition sur les ailes.

Mais j’ai assisté à une scène étonnante ! Les papillons dans leur forme adulte, sont destinés à perpétuer leur espèce ! On trouve un congénère, on pond des œufs et la vie souvent s’achève ! Leur durée de vie est fonction de l’accomplissement de ce rituel.
Il nous arrive donc de voir des papillons accouplés.
En voici deux qui font leur devoir d’imagos avec bonne conscience !
Et voilà qu’arrive un troisième ! Ce qui m’a intrigué ce sont les pompons blancs qu’il exhibe fièrement !

Un mâle , nouveau prétendant , arrive!


Je me doutais bien qu’il s’agissait de faire de la pub pour dire aux copines : "Et vous avez vu c’est moi le meilleur .Avec moi vous serez assurée d’avoir de beaux enfants !"
Hélas, même en exhibant ces appendices bourrés de phéromones, le gaillard n’eut pas de succès ! La dame avait déjà trouvé chaussure à son pied !
C'est grâce au forum insecte .org que j'ai eu la confirmation de ce comportement.


Le détail de la photo précédente.

Cette Zygène se rencontre de fin mai à début novembre et dans bien des régions(voir la carte.) Mais on ne la rencontre pas dans des zones cristallines où ne pousse pas sa plante hôte : la petite coronille .

En ligne droite ou à angle droit: les Zygènes automnale aiment la géométrie!

Il ne reste plus quà attendre le mois de mai pour les retrouver!

samedi 20 février 2010

Tarins des aulnes la sieste par tous les temps


 Le Tarin des aulnes fait la sieste par tous les temps !
Voilà le soleil a enfin fait une réapparition dans notre région ! Bon il y a aussi beaucoup de vent mais c’est nettement mieux que tous ces jours gris et froids des semaines passées !
Alors nous sommes contents, chantons et préparons l’avenir. Mais aujourd’hui Lucie m’a dit de vous parler des Tarins des aulnes ! Elle trouve que ces petits oiseaux de 10 à 14g, comme nous quoi, ont bien du mérite de s’aventurer ainsi loin de leurs terres natales et d’affronter les rigueurs d’une météo qui n’est pas toujours facile! Surtout cette année !


La neige : il faut chercher la nourriture et on a froid aux pattes.

Le voilà supportant la neige. Il faut que je vous dise : la neige il la connaît mieux que moi ! Je ne suis jamais allé dans le Nord de l’Europe, moi, je n’ai pas l’habitude d’un temps si froid en hiver !!


Après un bon repas toujours une sieste, quelque soit la température!

Et puis regardez le voilà qui roupille sur sa branche malgré le froid ! ! Moi jamais je ne m’expose ainsi au froid, je risquerai de me geler ! Mais vous avez vu, il a mis sa doudoune ! Oui oui, les plumes bien gonflées emprisonnent de l’air et l’isole un peu du froid ! Moi je vais me mettre à l’abri dans le creux d’une branche ou mieux dans le trou que j’ai repéré dans le vieil arbre ! Trou dans lequel j’avais déjà élevé une famille ! Pourvu que mon vieil arbre tienne encore longtemps !!!

Bon alors aujourd’hui le revoilà, notre soleil !


Oh qu'il fait bon , un petit roupillon me fera du bien!

Alors quand nous avons vu cette belle journée, les oiseaux du Nord qui n’étaient plus habitués à cela, en ont profité ! Ils ont fait comme les vacanciers ! Ils se sont mis à se dorer au soleil !
Le voilà lui, carrément dans la mangeoire ! Nous, nous sommes tous partis : le voisin tronçonnait son vieil olivier tombé sous le poids de la neige : il y a avait un bruit d’enfer, pas possible de tenir le coup !!


Du soleil, de la chaleur, du repos!

Mais lui s’est senti si bien qu’il s’est endormi ! Et pour ne pas laisser voir qu’il avait baissé sa garde, tête bien droite mais les yeux fermés ! "Oh qu’il fait bon " semble –t-il dire !


A la buvette on y boit, et on y dort!

Son copain lui a choisi un autre coin pour bronzer, le rebord de notre buvette et hop! Même résultat. Le soleil du Midi çà endort ceux qui n’y sont pas habitués !
Et le soir ce sera sur l’olivier que les petits Tarins vont se faire bronzer !!


Monsieur Tarin des aulnes  a mis  sa belle doudoune!

Un dernier portrait de ces vaillants petits voyageurs!Celui-ci est en grande forme et montre son joli costume!
Bon , mon copain aussi a un joli costume et avec davantage de couleurs! Quoi!
Voilà j’ai rempli mon contrat, je vais encore casser un peu la graine !
A bientôt !
Signé : Miss Parus caeruleus

vendredi 19 février 2010

Zygène de la lavande,( Zygaena lavandulae Esper, 1793)

Voilà une Zygène facilement reconnaissable ! Pour une fois cela nous change !

Comment ? Les Zygènes ont en général les ailes noires avec des taches rouges! Leurs nombres et leurs formes aident à les différencier (avec d’autres caractères).


Zygène de la lavande sur une scabieuse.

La Zygéne de la lavande a des écailles noires  en limite des 5 taches rouges bien séparées.
Ces écailles noires sont vraiment visibles, car l’aile est de couleur bleu nuit avec un reflet métallique. Et en plus elle a une jolie collerette blanche autour du cou.


Une jolie collerette blanche autour du cou!

En général les Zygénes sont posées sur des fleurs et ne sont pas trop farouches; on peut d’ailleurs les suivre de fleur en fleur ! Elles ne craignent pas trop les prédateurs. Pourquoi ? La couleur rouge est un indicateur aux éventuels consommateurs : « Je suis toxique, passez votre chemin !! »
Oui la couleur rouge indique que l’insecte contient des composés de cyanure ! Ce composé ne provient pas de la nourriture du papillon mais est synthétisé par l’insecte.


Une Zygène , futur repas de l'Epeire.

Mais, il y a toujours un mais, se prendre dans la toile d’une épeire est fatal ! Vite emballé, le joli papillon finit sa vie dans le garde-manger de l‘araignée ! Est- ce que le repas sera digeste ? Sans doute, car l’araignée ne perdrait pas son temps et son énergie pour rien !!

Ayant mis un nom sur ces beaux papillons qui sont classés parmi les nocturnes mais qui volent le jour je me suis posée la question de la relation du papillon et de la lavande. La lavande sauvage est très présente dans la garrigue donc cela me semblait évident que l’insecte avait un lien avec la plante, soit comme nourriture pour l’imago ou comme plante hôte pour la chenille ! Eh non ! Aucune relation, ni dans un sens ni dans l’autre ! Alors en 2009 on propose d’ailleurs de lui attribuer un autre nom vernaculaire : la Zygène de la Badasse !

Alors la Badasse c’est quoi ? C’est une plante de la garrigue : Dorycnium pentaphyllium, très mellifère.


Zygène de la lavande au repos sur la scabieuse.

C’est une espèce que vous rencontrerez sur le pourtour de la Méditerranée car elle aime les coteaux chauds et secs.
Je l’ai rencontrée à une altitude de 600m, dans une zone bien exposée. "Les Zygènes de France" d’Alain Hèrés,  m’a aidé à préciser mes connaissances sur ces Zygènes rencontrées au cours de mes balades. L'ouvrage  indique que c’est une espèce que l’on ne rencontre jamais en nombre. Et en fait, je ne l’ai rencontrée qu’une fois au mois de juin, alors que sa période de vol s’étend de mai à juillet.

mercredi 17 février 2010

La Mélitée orangée( Melitaea didyma) de la couleur dans la garrigue!

Voilà un papillon qui m’aura fait courir ! Ce n’est pas un papillon rare mais c’est un papillon farouche ! Je l’ai vu à plusieurs reprises mais il a souvent volé vite et loin pour m ‘échapper et comme je ne souhaite pas piétiner les prairies que je fréquente, je le laisser aller à sa guise !

Une belle Mélitée orangée au repos sur une fleur!

Comme le Gazé , la Mélitée orangée ne présente que 2 paires de pattes visibles , elle fait partie de la grande famille des Nymphalidés qui comprend la sous famille des Nymphalinés dans laquelle nous comptons cette belle Mélitée.


Le dessous des ailes du  blanc , de l'orange et du  noir, avec de beaux graphismes!

Si les dessins du dessus des ailes sont variables , chez les Mélitées orangées, le dessus des ailes est bien orangé chez lez mâles avec des taches noires plus ou moins importantes.Les femelles sont moins orangées !


Une Mélitée orangée en petite forme posée sur une fleur de carotte sauvage

C’est au petit matin quand le papillon se réchauffe sur les fleurs qu’il m’a été le plus facile à photographier.
Mais il s’est alors bien gardé d’ouvrir ses ailes. Le dessous des ailes est aussi très coloré avec un fond crème allant vers le blanc et une belle bande orangée soulignée de pointillés noirs !


Il n'est que 7h 30 et la journée commence !

C’est un papillon qui est commun en France sauf dans l’extrême nord, mais il est plus répandu dans les régions méridionales où on le voit dans les garrigues.Je l’ai rencontré tant dans le Var, dans la plaine des Maures , comme par ici à 600mètres d’altitude.

samedi 13 février 2010

Un montagnard dans le jardin: le Venturon montagnard ( Serinus citrinella)!

Hier avec le retour du soleil sur la région , les 25cm de neige tombée le jour précédent ont commencé à fondre, doucement !
Observant les oiseaux à la mangeoire, j’ai soudain vu un tarin qui avait une drôle de couleur !Bizarre il a la tête grise ! Sûr ce n’est pas un tarin !Je l’ai suivi du regard pour le voir aller plus loin sur des vieilles tiges d’aster arquées par la neige ! A peine quelques instants pour photographier un des deux oiseaux qui ont ensuite poursuivi leur chemin.


Tarin des aulnes mâle à gauche, venturon montagnard à droite!

Comme d’habitide, après avoir vérifié l’identité de ce bel oiseau, j’ai cherché à en savoir davantage sur sa présence dans mon jardin !
Le venturon montagnard est un oiseau de montagne! Sa présence est attestée dans toutes les zones de montagne en France(Alpes, Massif Central, Pyrénées Vosges, le Mont Ventoux en compte une petite colonie !)Il vit surtout entre 1400et 2000m..C’est un oiseau typiquement européen.que l’on rencontre dans les zones montagneuses de l’ouest de l’Europe de l’Espagne à l’Autriche.


Le venturon vu de plus près.(La neige est volontairement "brûlée" afin demettre l'accent sur le plumage de l'oiseau)

C’est un granivore qui vit dans les forêts de conifères et dont il consomme les graines mais aussi celles des herbes qu’il trouvent dans les prairies aux alentours. En été s’y ajoutent des insectes.
Que se passe-t-il en hiver ? Comme c’est un granivore il lui faut migrer vers les vallées afin de parcourir les friches.


Venturon montagnard en observation !

Ce sont de petits oiseaux de la taille des tarins ou des serins cinis avec lesquels ils peuvent d’ailleurs être confondus! Leur calotte et leur nuque grises les distinguent. Le tarin a une calotte noire pour le mâle et celle de la femelle est rayée. Une autre différence avec le tarin c’est l’absence de stries sur le ventre.
Cette période de neige importante a sans doute privé les oisaeux de leurs lieux de nourrissage habituel .Je n’ai pas connaissance de leur présence aux mangeoires! D’ailleurs ces deux- là sont venus voir ce qui se passait dans le jardin mais je ne les ai pas vu manger ! Sans doute attirés par la présence des autres tarins, pinsons et chardonnerets, se sont -ils sentis en sécurité pour s’aventurer par chez moi à 220 mètres d'altitude seulement!


Un joli mâle vu cet été à 1600au Mont Ventoux.

J’avais déjà vu des venturons dans un des autres endroits où existe une colonie , le Mont Ventoux ! Au mois de juillet, à la recherche des becs croisés, j’avais eu la chance d’en voir au petit matin venir boire au point d’eau à 1600 m !


Un juvénile de venturon montagnard , au mois de juillet , au Mont Ventoux.

C’est une espèce protégée. Alors souhaitons leur de passer au mieux cette période difficile afin qu’à partir de mars ils retournent dans leur zone habituelle pour de s’y reproduire.

jeudi 11 février 2010

Tarin du mercredi et tarin du jeudi!!

Pas même 24 heures séparent ces deux photos de tarin des aulnes, ce petit migrateur qui a pris pension dans mon jardin, histoire d’échapper à la froidure des hivers nordiques !
Hier vers 16 h 45, il profitait des rayons du soleil perché sur le cotonoaster !

Mercredi 16h45 je prends le soleil sous le ciel provençal!

Le voici peu avant midi dans la selle d’attente de l’olivier! L’hiver l’a rattrapé ! Comme il neige sans interruption, une partie des mangeoires situées dans le jardin sont couvertes et les oiseaux n’accèdent plus aux graines de tournesol ! Il existe entre 3 ou 4 postes sur lesquels il y a bien une dizaine de places ! Mais la vie devenant difficile, c’est sur les rebords de fenêtre, à l’abri de la neige que je dispose des graines ! Et l’affluence est continue ! L’olivier faisant office de salle d’attente.

Brr, je crois rêver, serais-je de retour chez moi?

Bien sûr photographier à travers la fenêtre à 1000iso ne fait pas la photo siècle !!
Voici le grand chêne, reposoir à étourneaux ! L’image donne une idée de la visibilité très réduite en milieu de journée ! C’est parfaitement inhabituel dans cette zone provençale.

Etourneaux et neige , un paysage en blanc et noir au milieu de la journée!

Bonne journée à tous et bon courage à ceux qui affrontent les rigueurs de l’hiver !

Melanargia galathea, le Demi-deuil, un papillon très répandu.

Voici un papillon blanc et brun voire noirâtre qui lui a valu le nom vernaculaire de Demi-deuil Pour un papillon qui aime la lumière je trouve que ce n’est pas gai ! Je préfère celui d’Echiqier commun !
Il fait partie de la famille des Satyrinae.

Demi-deuil sur une de ses fleurs préférées : les scabieuses!

Nous avons tous appris à l’école les insectes ont 6 pattes, ce qui fait que les araignées par exemple avec 8 pattes ne sont pas des insectes !
Ok ! les papillons sont des insectes, ils ont 6 pattes, toujours d’accord ! Mais chez certains, comme le Demi-deuil on ne voit que 4 pattes ! Eh! oui, c’est une particularité de la famille des Nymphalidés qui comprend la sous famille des Satyrinés(dont fait partie le Demi-deuil)…..
J’ai bien dit « on ne voit que 4 pattes » : en effet la première paire atrophiée est repliée contre le thorax, elle ne sert plus, elle est couverte de longs poils. (source A la rencontre des Papillons, les cahiers techniques de la Gazette des Terriers)
C’est bien ce que l’on voit sur les photos, mais je n’ai jamais réussi à voir la paire atrophiée, car le papillon est bien poilu !


Détail de la tête et du thorax: seulement 4 pattes sont visibles!

Hormis cette particularité Melanargia galathea est un papillon commun largement répandu en France (sauf dans les Pyrénées orientales, l’Aude, le Gard, l’Hérault où il est remplacé par l’Echiquier ibérique).


Les ocelles que l’on voit sur le revers des ailes sont destinées à détourner le regard des prédateurs (oiseaux et lézards) : ils cherchent toujours à attaquer la tête et ces gros yeux attirent leur attention sur les parties non vitales de l’insecte !!!

Les ocelles au revers des ailes induisent le sprédateurs en erreur.


Sa période de vol est assez courte de juin en juillet ! Je l’ai rencontré dans mon jardin mais aussi dans les terrains très secs des plaines varoises ou davantage en altitude jusqu’à 1000 mètres ! C’est d’ailleurs entre 500 et 1500m que les observations les plus nombreuses sont faites dans le quart Sud Est.


Le leuure fonctionne: les ailes sont abîmées mais le papillon bien vivant!

Les adultes butinent le nectar des Centaurées, Scabieuses, Chardons ! Tous les papillons que j’ai photographiés se trouvent sur ces fleurs ! On remarque ainsi que les papillons ont des goûts précis ! Une bonne méthode pour les photographier est d’observer leur façon de butiner et de repérer la prochaine fleur qu’ils vont aller visiter.
La femelle pond en vol et les petites chenilles se débrouillent pour trouver une plante et s’y nourrir! Elles ne sont pas difficiles et se nourrissent de diverses graminées essentiellement la nuit.


Une image rare dans ma région: un papillon mouillé qui se séche, il est très vulnérable!

Ces chenilles qui actuellement hibernent vont reprendre leur croissance au printemps et il ne nous reste plus qu’à attendre le mois de juin pour voir les beaux papillons égayer nos prairies !

lundi 8 février 2010

Le Gazé ou Piéride de l'aubépine (Aporia crataegi).

C’est un des papillons les plus « élégants » que j’ai rencontré.
Faisant partie de la famille des Piéridae, il est le cousin des Piérides et des Citrons, papillons de couleurs blanches ou jaunes.
Je ne les rencontre que brièvement entre mai et juin car ils ne forment qu’une génération par an même dans nos régions où souvent les papillons ont de longues périodes de vol.


Femelle de Gazé sur Orchis pyramidal.

Les ailes des papillons sont recouvertes d’écailles qui réfléchissent la lumière et donnent ces belles couleurs ! D’ailleurs à la fin de la saison, les couleurs sont passées parce que ces écailles ont fini par s‘user et s’abîmer !


Détail des l'aile: on distingue les écailles qui fragiles, se détachent au fil du temps.

La particularité des Gazés c’est d’avoir une faible couverture écailleuse si bien que l’on voit rapidement la structure de l’aile, c’est le cas surtout chez les femelles ! Mâles et femelles se ressemblent beaucoup mais le mâle est plus petit et la femelle a le bord des ailes antérieures couleur beige orangé.


Un couple, le mâle est suspendu les pattes en l'air!

Lorsque ces papillons s’accouplent, j’ai observé à plusieurs reprises que madame promène son Jules qui se retrouve le nez et lez pattes suspendues dans le vide ! Cela ne semble pas lui poser de problèmes !!


J’avais photographié, au mois d’avril des chenilles sur le site où j’ai vu plus tard des Gazés ! Laissées dans un dossier mention « chenilles à identifier », c’est au cours de mes relectures que tout s’est éclairci ! Le Gazé ou Piéride de l’aubépine utilise celle- ci comme plante hôte ! Et mes chenilles se trouvaient à proximité de ces rares pieds d’aubépines ! Quelques vérifications et les voici maintenant pourvues d’un nom !!
Le Gazé utilise l’aubépine mais aussi bien des variétés d’arbres fruitiers cultivés comme plante hôte. Cela signifie que le papillon pond ses œufs sur cette plante. Les chenilles naissent et passent l’hiver dans un cocon de soie qui leur sert d’abri ! Au printemps leur croissance reprend et les chenilles dans la journée se nourrissent avant de retrouver leur abri de soie pour la nuit !


Chenilles de Gazés à proximité de leur abri de soie.

Les chenilles sont capables d’occasionner des dégâts sur les Prunus cultivés ( abricotier, cerisier, pommier poirier…. prunier amandier..).


Une chenille de Gazé partant se nourrir !

Mais les papillons préfèrent les zones découvertes avec des chardons ! Et ils se dispersent ce qui évite aussi à leur chenille d’être parasitées par une petite guêpe de la famille des ichneumons(parfois 90% des chenilles sont parasitées).Les dégâts dans les vergers sont donc limités.


Gazé femelle sur une belle fleur de trèfle!

Ce papillon est protégé en Ile de France, il a disparu d’Angleterre et il est partout en voie de régression(surtout dans le Nord de la France). C’est en partie dû à l’usage des insecticides, à la disparition des haies....
Espérons que nous pourrons quand même encore le voir déployer ses ailes blanches nervurées de noir au- dessus de nos prairies !

samedi 6 février 2010

Inséparables de Fischer (Agapornis fischeri)suite et fin!

La présence de cette petite colonie d’Inséparables nous pose bien des questions sur le rôle et les interventions humaines dans l’équilibre naturel.
Dans la documentation que j’ai lue, l’Atlas des oiseaux nicheurs en Provence Alpes Côte d’Azur paru il y a peu, chez Delachaux et Niestlé, on nous explique que ce perroquet de la famille des Psittasidae est originaire d’Afrique, d’une petite zone au sud et au sud est du lac Victoria en Tanzanie.
« L’espèce ayant connu une forte régression dans son milieu naturel est interdite de capture dans le milieu sauvage. Ce qui fait que dans son aire d’origine, l’espèce est considérée comme quasi menacée. »

Voilà ce qui me rend bien triste car on voit que c’est la capture de ces beaux oiseaux qui a mis leur espèce en danger !

Qu’en est –il des oiseaux se la presqu’île de St Jean Cap Ferrat ?
Voilà maintenant ce que l’on dit des oiseaux de Saint Jean «  ne semble pas entrer en concurrence avec des espèces indigènes. Les inséparables commettent parfois des dégâts sur les arbres en arrachant feuilles ou bourgeons (sur des agrumes notamment), et il arrive qu’ils sectionnent les fils électriques des lampadaires dans lesquels ils nichent. Pas d’interactions connues avec l’avifaune locale."
Je rajoute qu’aux dires des habitants, leur nombre est en régession.



Un Inséparable de Fischer observant les passants!
Mon souhait est simplement de partager avec vous quelques- unes de ces images insolites et bien colorées !Peu de nos oiseaux hivernants sont aussi voyants.
Que mangent –ils en hiver ! Ce sont des végétariens , leur bec bien développé leur permet de décortiquer des fruits , ici ceux des palmiers ou même de manger les feuilles coriaces de l’olivier ! L’image nous les montre déchiquetant les nervures des palmes.


Inséparables décortiquant une nervure de palme.

Les inséparable sont des oiseaux sociaux et c’est leur comportement qui est à l’origine de leur nom ! La plupart des oiseaux forment des couples au moment de la reproduction ! Eh bien eux , sont en couple toute l’année !


Une discussion  un peu animée !

En voilà deux qui avaient une discussion un peu animée .On ne sait pas qui criait le plus fort, mâle et femelle ne se différencient pas visuellement .


On fait la paix!

Mais , un petit bec à bec et tout est bien qui finit bien !

Bon dimanche à tous!!