Les ailes des papillons ont une structure faite d’écailles qui réfléchit la lumière et leur donne cette belle coloration que nous admirons quand ils volettent de fleur en fleur !
A 2300 mètres d’altitude, il existe encore de recoins fleuris en cette fin de mois d’août !
Le long de cette petite faille plus humide que les prairies avoisinantes on trouve renouées, carottes sauvages et des adénostyles à feuille d'alliaire(merci Foise) ! sur lesquelles se pressent papillons et insectes.
C’est là que j’ai rencontré 2 ou 3 variétés de moirés. Les moirés sont des papillons bruns avec des taches oranges ornées d’ocelles noires avec un point blanc ! Ce sont ces taches oranges, et les ocelles, leur nombre, leur taille et leur disposition qui permettent d’attribuer un nom aux papillons
Ils s’appellent tous Erebia mais c’est l’adjectif qui suit qui est déterminant : j’ai ainsi compté 47 moirés dans mon guide !
Erebia cassioides butinant les fleurs d'adénostyle.
Et maintenant en vue verticale !
Mais après vérification nous avons bien affaire au moiré lustré. C’est un papillon des prairies alpines. Et voici la particularité de ce papillon : on voit nettement du bleu et du vert sur les images.
Les écailles décomposent la lumière en bleu et en vert!
Ce phénomène est lié à la structure des écailles qui striées, renvoient la lumière en la décomposant.
C’est l’angle selon lequel l’aile est éclairée qui détermine sa couleur que l’on voit à certains moments
La couleur brune est donnée par la mélanine qui colore les écailles ; c’est la couleur de base de ces papillons.
Encore davantage de couleurs!
Ici le phénomène est encore plus étonnant puisqu'on y voit en plus du rouge
Je ne sais si mes explications sont claires, mais c’est un phénomène optique connu. C’est la première fois que j’arrive à le mettre en images.
De ce même phénomène nous viennent aussi les changements de couleurs observés chez d’autres papillons je pense au grand mars changeant que je n’ai fait qu’apercevoir et j’étais tellement subjuguée par ses couleurs que je n’ai même pas sorti l’appareil du sac !!
Pour ceux qui veulent en savoir plus voici des liens dont avait parlé Frémalo :
La couleur des papillons
Les autres sujets consacrés aux papillons sur ce blog:
le sylvain azuré
la belle dame , un papillon migrateur
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dimanche 30 août 2009
mardi 25 août 2009
Anonconotus alpinus : une sauterelle montagnarde.
Ces petites sauterelles se rencontrent en altitude ! J’ai vu les premières à partir de 1600 m sur les pentes du Mont Serein.
Ce qui a attiré mon regard, c’est leur couleur sombre.
Quand il fait chaud, nous mettons des vêtements clairs pour renvoyer les rayons solaires de façon à ne pas avoir trop chaud.
Là c’est l’inverse : pour garder la chaleur du soleil qui réchauffe moins que dans les zones de plaine, ces sauterelles d'altitude arborent une livrée sombre !
Ma première rencontre avec un mâle !
Mais pour accroître la difficulté de ceux qui essaient de trouver leur nom, Anonconotus se présente sous des couleurs variées : un peu de vert, beaucoup de brun et même du noir !
Une femelle de couleur brune !
Une caractéristique commune à toutes ces sauterelles : leurs belles antennes qui sont jaunes à la base et ensuite virent au fauve.
Une autre particularité : leurs ailes, elles sont symboliques : chez les mâles, les élytres se recouvrent l’une l’autre ; chez les femelles elles sont disjointes et disposées de part et d’autre du pronotum, bien plus petites encore que celles des mâles.
Autant vous dire que vous ne risquez pas de les voir s’envoler ! Mais disparaître dans la végétation oui ! Et vite !
Vite vite je retourne me cacher dans l'herbe!
Continuons notre petite leçon d’anatomie orthoptérique ! Voici la patte postérieure de notre belle anonconotus alpina !
Anonconotus (decticelle montagnarde ou analote des Alpes) fait partie de la sous famille des Decticinae qui se reconnaît à la présence d’une paire de plantules libres au-dessus du premier article du tarse postérieur. Les tarses sont les 3 pelotes qui forment le pied ; celui est terminé par une griffe.
Une caractéristique d’Anonconotus alpina est la présence de quatre éperons apicaux aux tibias postérieurs.
Détail de la patte postérieure (la plus grande) d'Anonconotus alpina.
Le dessous du corps est gris ce qui est bien visible en regardant cette femelle grimper pour prendre de la hauteur.
Dessous du corps gris, dessus verte et brun sombre.
Ainsi en cherchant les caractères qui sont propres à une espèce on arrive progressivement à trouver son identité !
Cette Analote présente des sous- espèces selon les massifs où elle vit. Ainsi il existe une variété aux ailes encore beaucoup plus courtes chez le mâle et quasi inexistantes chez la femelle ! Je suis sûre que ce ne sont pas les exemplaires que j’ai rencontrés en parcourant le col des Champs ou celui de la Cayolle car j’ai bien retrouvé les éléments qui identifient la variété alpinus!
Autres articles se rapportant aux sauterelles.
Tylopsis liliifolia , le phanéroptère feuille de lys
La sauterelle et le spermatophore : la reproduction des sauterelles
Identifier une sauterelle : le barbitiste fischeri
Des articles plus anciens :
Ephippiger provincialis
Ce qui a attiré mon regard, c’est leur couleur sombre.
Quand il fait chaud, nous mettons des vêtements clairs pour renvoyer les rayons solaires de façon à ne pas avoir trop chaud.
Là c’est l’inverse : pour garder la chaleur du soleil qui réchauffe moins que dans les zones de plaine, ces sauterelles d'altitude arborent une livrée sombre !
Ma première rencontre avec un mâle !
Mais pour accroître la difficulté de ceux qui essaient de trouver leur nom, Anonconotus se présente sous des couleurs variées : un peu de vert, beaucoup de brun et même du noir !
Une femelle de couleur brune !
Une caractéristique commune à toutes ces sauterelles : leurs belles antennes qui sont jaunes à la base et ensuite virent au fauve.
Une autre particularité : leurs ailes, elles sont symboliques : chez les mâles, les élytres se recouvrent l’une l’autre ; chez les femelles elles sont disjointes et disposées de part et d’autre du pronotum, bien plus petites encore que celles des mâles.
Autant vous dire que vous ne risquez pas de les voir s’envoler ! Mais disparaître dans la végétation oui ! Et vite !
Vite vite je retourne me cacher dans l'herbe!
Continuons notre petite leçon d’anatomie orthoptérique ! Voici la patte postérieure de notre belle anonconotus alpina !
Anonconotus (decticelle montagnarde ou analote des Alpes) fait partie de la sous famille des Decticinae qui se reconnaît à la présence d’une paire de plantules libres au-dessus du premier article du tarse postérieur. Les tarses sont les 3 pelotes qui forment le pied ; celui est terminé par une griffe.
Une caractéristique d’Anonconotus alpina est la présence de quatre éperons apicaux aux tibias postérieurs.
Détail de la patte postérieure (la plus grande) d'Anonconotus alpina.
Le dessous du corps est gris ce qui est bien visible en regardant cette femelle grimper pour prendre de la hauteur.
Dessous du corps gris, dessus verte et brun sombre.
Ainsi en cherchant les caractères qui sont propres à une espèce on arrive progressivement à trouver son identité !
Cette Analote présente des sous- espèces selon les massifs où elle vit. Ainsi il existe une variété aux ailes encore beaucoup plus courtes chez le mâle et quasi inexistantes chez la femelle ! Je suis sûre que ce ne sont pas les exemplaires que j’ai rencontrés en parcourant le col des Champs ou celui de la Cayolle car j’ai bien retrouvé les éléments qui identifient la variété alpinus!
Autres articles se rapportant aux sauterelles.
Tylopsis liliifolia , le phanéroptère feuille de lys
La sauterelle et le spermatophore : la reproduction des sauterelles
Identifier une sauterelle : le barbitiste fischeri
Des articles plus anciens :
Ephippiger provincialis
vendredi 21 août 2009
Marmottes : les sentinelles de la montagne.
Il fait chaud ces temps -ci ! Et comme beaucoup d’habitants du département des Alpes maritimes, nous sommes allés chercher la fraîcheur aux limites du département, côté montagne !
Elle était au rendez-vous : à 2000m la température de 22 degrés est des plus agréables le jour et surtout les nuits à 11 degrés font beaucoup de bien !
Mis à part la fraîcheur nous avons aussi trouvé un mammifère emblématique de nos belles montagnes : des marmottes !
Oh pas en nombre, mais cela fait plaisir de les observer ! Les marmottes vivent dans un terrier qui a plusieurs issues ! C’est un animal vigilant qui a une bonne vue , et qui prévient copains et copines, quand un intrus s’approche de leur domaine !Ces 2 préalables posés vous avez quelques petites idées de ce qui se passe quand vous voulez les photographier !
Quand vous avez trouvé un coin à marmottes(merci à Thierry et Evelyne de leurs précieuses informations, nous en profitons pour vous souhaiter un très bon retour chez vous ), il s’agit d’avancer avec prudence et d’ouvrir l’œil !
Qu’est-ce un coin à marmottes ?Un adret avec une zone herbeuse dégagée, au-dessus de la forêt, en-dessous des cailloux !
Soudain, on entend un « Piiiiii » strident, voilà vous êtes repérés, et vous voyez un ou deux individus s’enfuir et disparaître à l’entrée du terrier ! Bon avec de la patience, l’un ou l’autre finira par ressortir, vous dîtes-vous ! Asseyons- nous et attendons !
Parfois l’attente est longue et inutile !
Plusieurs sorties : voilà ce qui est important pour un bon terrier de marmottes ! Maligne, elle sort derrière votre dos et doit bien rigoler de vous voir l’œil fixé sur l’autre entrée !!!
Je sors de mon terrier et j'observe les environs.
Alors la solution est de rester à distance, après avoir vu une bonne grosse adulte se prélasser sur la plateforme devant sa demeure ! Elle observe les environs, tout semble calme. La voici debout sur ses pattes arrière et on peut voir ses mains aux 4 doigts sans pouces mais avec de fortes griffes !
Je sais très bien me tenir sur mes pattes arrière .
Ensuite , elle s’installe à l’entrée , sur sa plate forme et profite du soleil matinal ! Remarquez la couleur claire de son pelage. Alors que les jeunes sont ont davantage un pelage gris , beaucoup plus foncé.
Bon un peu de repos pour digérer mon repas du matin , mais je garde l'oeil bien ouvert.
Les jeunes sont nés en juin juillet et comme tous les jeunes , bien moins prudents que leurs parents !
Alors approcher un jeune est plus facile surtout qu’il choisit une entrée de terrier bien dégagée.
Celui a attendu que je sois à 10 mètres de lui pour s’enfoncer dans la protection du terrier.
Un petit curieux qui ne m'a pas vu!
Voici le portrait du jeune curieux: un pelage gris foncé et un ventre plus clair, des petites oreilles bien dressées, mais pas encore assez expérimenté pour fuir quand un bipède s'approche!!
Jeune marmotton curieux.
Aux heures chaudes la famille marmotte dort ! Alors, quand j’ai grimpé dans les prés pour aller voir les sauterelles typiques de ces altitudes, j’ai été surprise de voir détaler 2 jeunes ! Ils devaient s’amuser et après qu’ils aient rejoint leurs trous, je me mise à leur hauteur et j’ai attendu ! Un des petits est bien ressorti derrière son bouquet d’herbes comme protection et a joué aux grandes personnes en lançant de fausses alertes ! Debout sur ses pattes arrières il pousse plusieurs cris de toute la force de ses jeunes poumons ! Alors qu’un adulte lance un seul cri !
Coucou les copains , où êtes -vous?
S’étant bien amusé, il est retourné se mettre à l’abri dans son terrier.
Une petite précision : les marmottes sont des herbivores , qui aiment les herbes tendres, les fleurs et consomment de temps en temps vers de terre et insectes ! Ne leur donnez pas de pain , de gâteaux ou autre nourriture fabriquée pour les humains : cela les rend malades.
Elle était au rendez-vous : à 2000m la température de 22 degrés est des plus agréables le jour et surtout les nuits à 11 degrés font beaucoup de bien !
Mis à part la fraîcheur nous avons aussi trouvé un mammifère emblématique de nos belles montagnes : des marmottes !
Oh pas en nombre, mais cela fait plaisir de les observer ! Les marmottes vivent dans un terrier qui a plusieurs issues ! C’est un animal vigilant qui a une bonne vue , et qui prévient copains et copines, quand un intrus s’approche de leur domaine !Ces 2 préalables posés vous avez quelques petites idées de ce qui se passe quand vous voulez les photographier !
Quand vous avez trouvé un coin à marmottes(merci à Thierry et Evelyne de leurs précieuses informations, nous en profitons pour vous souhaiter un très bon retour chez vous ), il s’agit d’avancer avec prudence et d’ouvrir l’œil !
Qu’est-ce un coin à marmottes ?Un adret avec une zone herbeuse dégagée, au-dessus de la forêt, en-dessous des cailloux !
Soudain, on entend un « Piiiiii » strident, voilà vous êtes repérés, et vous voyez un ou deux individus s’enfuir et disparaître à l’entrée du terrier ! Bon avec de la patience, l’un ou l’autre finira par ressortir, vous dîtes-vous ! Asseyons- nous et attendons !
Parfois l’attente est longue et inutile !
Plusieurs sorties : voilà ce qui est important pour un bon terrier de marmottes ! Maligne, elle sort derrière votre dos et doit bien rigoler de vous voir l’œil fixé sur l’autre entrée !!!
Je sors de mon terrier et j'observe les environs.
Alors la solution est de rester à distance, après avoir vu une bonne grosse adulte se prélasser sur la plateforme devant sa demeure ! Elle observe les environs, tout semble calme. La voici debout sur ses pattes arrière et on peut voir ses mains aux 4 doigts sans pouces mais avec de fortes griffes !
Je sais très bien me tenir sur mes pattes arrière .
Ensuite , elle s’installe à l’entrée , sur sa plate forme et profite du soleil matinal ! Remarquez la couleur claire de son pelage. Alors que les jeunes sont ont davantage un pelage gris , beaucoup plus foncé.
Bon un peu de repos pour digérer mon repas du matin , mais je garde l'oeil bien ouvert.
Les jeunes sont nés en juin juillet et comme tous les jeunes , bien moins prudents que leurs parents !
Alors approcher un jeune est plus facile surtout qu’il choisit une entrée de terrier bien dégagée.
Celui a attendu que je sois à 10 mètres de lui pour s’enfoncer dans la protection du terrier.
Un petit curieux qui ne m'a pas vu!
Voici le portrait du jeune curieux: un pelage gris foncé et un ventre plus clair, des petites oreilles bien dressées, mais pas encore assez expérimenté pour fuir quand un bipède s'approche!!
Jeune marmotton curieux.
Aux heures chaudes la famille marmotte dort ! Alors, quand j’ai grimpé dans les prés pour aller voir les sauterelles typiques de ces altitudes, j’ai été surprise de voir détaler 2 jeunes ! Ils devaient s’amuser et après qu’ils aient rejoint leurs trous, je me mise à leur hauteur et j’ai attendu ! Un des petits est bien ressorti derrière son bouquet d’herbes comme protection et a joué aux grandes personnes en lançant de fausses alertes ! Debout sur ses pattes arrières il pousse plusieurs cris de toute la force de ses jeunes poumons ! Alors qu’un adulte lance un seul cri !
Coucou les copains , où êtes -vous?
S’étant bien amusé, il est retourné se mettre à l’abri dans son terrier.
Une petite précision : les marmottes sont des herbivores , qui aiment les herbes tendres, les fleurs et consomment de temps en temps vers de terre et insectes ! Ne leur donnez pas de pain , de gâteaux ou autre nourriture fabriquée pour les humains : cela les rend malades.
dimanche 16 août 2009
Bombyle systoechus: "c'est l'été: je bulle!"
Dans le jardin a poussé un chardon ,comme je les aime beaucoup, il a échappé à la tondeuse et au nettoyage ! Il atteint maintenant deux mètres de hauteur et il est sans doute de l’espèce ferox car ses pointes sont vraiment acérées ! Il fleurit et attire les insectes faisant ainsi oublier le danger de ses piquants !
Ce matin je suivais du regard un petit bombyle qui se promenait : je voulais le voir plonger sa longue trompe entre les fleurs !Vous savez ce qu’il en est : ce n’est pas parce que nous sommes là que l’insecte prend la pose qui nous plaît.
Il a quitté les fleurs et s’est posé sur un bouton encore fermé et bien vert ! Il va faire sa toilette, me suis-je dit et je m’apprêtais à prendre une ou deux images ; toujours difficile car tout va très vite et saisir une patte qui passe devant l’œil n’est pas aisé !
Bombyle Systoechus au repos.
Puis , c’est sur sa trompe que je regarde : mais il bulle ! Voilà qui est passionnant ! Buller pour un bombyle ! De quoi s’agit il donc ?
L’insecte dispose d’une trompe rigide ( celle des papillons est souple et s’enroule au repos) formée de 2 canaux par lesquels il aspire le nectar qu’il va chercher dans les fleurs ! C’est l’activité principale des butineurs ! Voler de fleurs en fleurs et prélever chaque fois un tout petit peu de ce liquide nutritif !
Et voici une bulle translucide qui se forme au bout de sa trompe raide!
Maintenant , l’insecte régurgite du liquide par la trompe, une bulle se forme, grossit un peu et on la voit tenue au bout de la trompe par les deux petites lamelles qui la terminent. Un peu comme un enfant qui fait des bulles avec de l’eau savonneuse ! Pendant une seconde la bulle est magnifique , puis elle est aspirée et disparaît dans le conduit ! Un autre apparaît , une autre et une autre ! Je suis restée plus de 10 minutes à la regarder buller ! Ce qui m’a frappé, c’est la parfaite immobilité de l’insecte !
Détail de la bulle retenue au bout de la trompe.
Puis un mouvement qui met la trompe presque verticalement , la tête se tourne à droite à gauche et presque sens dessus dessous !
Mouvement de rotation de la tête!
Je ne sais pas à quoi ont servi ces mouvements !Ensuite le « bullage » a repris encore quelques instants !Puis l’insecte est ensuite reparti se nourrir. Ce fait de « régurgiter »« du liquide a été observé chez bien des insectes , des mouches en particulier. Et interroge les spécialistes. Voici un fil à ce sujet sur le forum insecte.org
Des explications lues je retiens que le tube digestif des mouches ( ce bombyle en fait partie) a un diverticule(une sorte de jabot) dans lequel est entassée la nourriture en premier lieu !Lorsqu’il est plein , elle est transvasée dans une autre partie du tube digestif pour être digérée ! Pour passer du premier lieu de stockage au second, la nourriture est renvoyée à l’extérieur puis aspirée pour être digérée.
Une belle bulle: pas de crainte je n'en perds pas une goutte!!
Chez certaines mouches , les bulles sont vraiment colorées, cela doit dépendre de ce qui est absorbé !
Ici, ce n’est pas de l’eau car il n’y en a pas ! Tout est sec , archisec , ….
C’était un très beau spectacle que je n’avais jamais observé chez un bombyle !
Ce matin je suivais du regard un petit bombyle qui se promenait : je voulais le voir plonger sa longue trompe entre les fleurs !Vous savez ce qu’il en est : ce n’est pas parce que nous sommes là que l’insecte prend la pose qui nous plaît.
Il a quitté les fleurs et s’est posé sur un bouton encore fermé et bien vert ! Il va faire sa toilette, me suis-je dit et je m’apprêtais à prendre une ou deux images ; toujours difficile car tout va très vite et saisir une patte qui passe devant l’œil n’est pas aisé !
Bombyle Systoechus au repos.
Puis , c’est sur sa trompe que je regarde : mais il bulle ! Voilà qui est passionnant ! Buller pour un bombyle ! De quoi s’agit il donc ?
L’insecte dispose d’une trompe rigide ( celle des papillons est souple et s’enroule au repos) formée de 2 canaux par lesquels il aspire le nectar qu’il va chercher dans les fleurs ! C’est l’activité principale des butineurs ! Voler de fleurs en fleurs et prélever chaque fois un tout petit peu de ce liquide nutritif !
Et voici une bulle translucide qui se forme au bout de sa trompe raide!
Maintenant , l’insecte régurgite du liquide par la trompe, une bulle se forme, grossit un peu et on la voit tenue au bout de la trompe par les deux petites lamelles qui la terminent. Un peu comme un enfant qui fait des bulles avec de l’eau savonneuse ! Pendant une seconde la bulle est magnifique , puis elle est aspirée et disparaît dans le conduit ! Un autre apparaît , une autre et une autre ! Je suis restée plus de 10 minutes à la regarder buller ! Ce qui m’a frappé, c’est la parfaite immobilité de l’insecte !
Détail de la bulle retenue au bout de la trompe.
Puis un mouvement qui met la trompe presque verticalement , la tête se tourne à droite à gauche et presque sens dessus dessous !
Mouvement de rotation de la tête!
Je ne sais pas à quoi ont servi ces mouvements !Ensuite le « bullage » a repris encore quelques instants !Puis l’insecte est ensuite reparti se nourrir. Ce fait de « régurgiter »« du liquide a été observé chez bien des insectes , des mouches en particulier. Et interroge les spécialistes. Voici un fil à ce sujet sur le forum insecte.org
Des explications lues je retiens que le tube digestif des mouches ( ce bombyle en fait partie) a un diverticule(une sorte de jabot) dans lequel est entassée la nourriture en premier lieu !Lorsqu’il est plein , elle est transvasée dans une autre partie du tube digestif pour être digérée ! Pour passer du premier lieu de stockage au second, la nourriture est renvoyée à l’extérieur puis aspirée pour être digérée.
Une belle bulle: pas de crainte je n'en perds pas une goutte!!
Chez certaines mouches , les bulles sont vraiment colorées, cela doit dépendre de ce qui est absorbé !
Ici, ce n’est pas de l’eau car il n’y en a pas ! Tout est sec , archisec , ….
C’était un très beau spectacle que je n’avais jamais observé chez un bombyle !
jeudi 13 août 2009
Ameles decolor: mâle et femelle de mante décolorée!
Bis, pourrai- je ajouter, ayant déjà rencontré cette petite mante décolorée l’an passé sur le même site !
Et cette année j’ai vu avec grand plaisir dans les buissons de lavande desséchés de "mes" dolines situées à 600 mètres d’altitude ma première Ameles de l’année ! C’est toujours bon signe de revoir les habitués d’un lieu. Je ne suis pas une spécialiste, mais si d’une année sur l’autre les insectes qui appartiennent à un milieu se retrouvent, c’est que ce milieu se maintient.
Ameles decolor mâle sur la lavande.
J’ai passé un bon moment avec cette si petite mante, qu’elle en est difficile à voir. De plus, au cours de la même matinée mon mari, un aide précieux, m’a trouvé ce mâle, caché sur les vieilles tiges de lavande .Cette petite espèce ne mord pas. J’ai eu plusieurs fois l’insecte sur les mains sans problème!
Pour choisir un endroit plus joli afin de faire des images j’ai utilisé avec succès la technique de la brindille. La voici en image!
Sur une petite brindille , et hop, on déménage!
Le mâle , à la différence de la femelle possède des ailes qui recouvrent tout l'abdomen.
Au cours du transport,l’insecte en a profité pour remonter jusqu’à ma main !
En position d'attente, sur ma main!
Le petit mâle a connu des problèmes de déballage avec ses ailes ! Rassurez-vous, je l’ai vu voler, chasser des fourmis avec une vivacité intacte ! Je ne pense pas que ces ailes lui servent à parcourir de grandes distances ! Ce qui est sûr c’est que c’est que celui nuit à son esthétique et que le jeune homme essaie d’y mettre bon ordre avec sa patte arrière( sans succès, hélas).
Ameles decolor femelle immature.
Et voici la femelle, elle n'est pas encore adulte, elle mesure moins de 3cm , ses ailes n'en sont qu'au stade de moignons. Après une dernière mue, elles atteindront le niveau des pattes postérieures.
Femelle dans sa pose caractéristique d'attente et de surveillance d'une proie éventuelle!
Pendant la séance de pose, une fourmi a grimpé sur la tige de cet ail à tête ronde, bien défraîchi, et l’œil vigilant de la mante l’a vu, puis suivi jusqu’au moment où, avec une rapidité extrême, les pattes ravisseuses ont saisi l’imprudente !
Ameles decolor femelle croquant une fourmi!
Que fait une mante après un repas ?
Vous connaissez la réponse ! Sa toilette !
J’essaie toujours de saisir ces moments où l’insecte se livre aux soins de son corps ! D’abord un bon nettoyage des pattes ravisseuses, histoire de ne pas en oublier une miette ! Puis les antennes ! Elles sont si utiles ! Elles sont toujours en mouvement sauf quand l’insecte dort !
Ameles decolor en train de lisser soigneusement son antenne!
Revenons à notre petit(3 cm!!) mâle d'Ameles decolor!
Comme je le photographiais sur une brindille basse de lavande, il a vu au sol une petite fourmi ! Moi aussi! Et je me suis dit, non, il ne va pas descendre au sol suivre la fourmi dans le fouillis d’herbe ! Eh bien si !
Alors bien embêtée d’avoir perdu ma vedette qui préfère une simple fourmi à la gloire du net, je l’ai rattrapé et lui a continué à manger son repas sur ma main !
Ameles decolor mâle croquant une fourmi.
Me voilà donc avec un appareil photo dans une main, une mante sur l’autre main et cherchant un support pour ce goinfre ! Mais en même temps, le photographier en train de manger est tentant ! Je tends mon bras, positionne mes doigts pour trouver un cadrage satisfaisant, regarde dans le viseur et tout en tenant l’appareil je modifie les réglages. Merci l’autofocus qui aide énormément dans cette situation périlleuse !
Toujours avec sa fourmi!Remarquez son troisième oeil sur le front!
En fait, en plus de ses énormes yeux composés, la mante dispose de 3 yeux simples disposés sur le front, ici on voit bien celui du milieu!
Cette petite mante est commune, dit-on dans le Sud de la France. (je console mes lecteurs et amis de la partie septentrionale de notre beau pays en leur disant que la grande mante religieuse a déjà atteint la Lorraine, alors pourquoi pas Ameles dans les friches …bientôt !)
Mais je ne l’ai jamais rencontrée en abondance, j'ai surtout été très contente de voir le mâle et la femelle le même jour !
Et cette année j’ai vu avec grand plaisir dans les buissons de lavande desséchés de "mes" dolines situées à 600 mètres d’altitude ma première Ameles de l’année ! C’est toujours bon signe de revoir les habitués d’un lieu. Je ne suis pas une spécialiste, mais si d’une année sur l’autre les insectes qui appartiennent à un milieu se retrouvent, c’est que ce milieu se maintient.
Ameles decolor mâle sur la lavande.
J’ai passé un bon moment avec cette si petite mante, qu’elle en est difficile à voir. De plus, au cours de la même matinée mon mari, un aide précieux, m’a trouvé ce mâle, caché sur les vieilles tiges de lavande .Cette petite espèce ne mord pas. J’ai eu plusieurs fois l’insecte sur les mains sans problème!
Pour choisir un endroit plus joli afin de faire des images j’ai utilisé avec succès la technique de la brindille. La voici en image!
Sur une petite brindille , et hop, on déménage!
Le mâle , à la différence de la femelle possède des ailes qui recouvrent tout l'abdomen.
Au cours du transport,l’insecte en a profité pour remonter jusqu’à ma main !
En position d'attente, sur ma main!
Le petit mâle a connu des problèmes de déballage avec ses ailes ! Rassurez-vous, je l’ai vu voler, chasser des fourmis avec une vivacité intacte ! Je ne pense pas que ces ailes lui servent à parcourir de grandes distances ! Ce qui est sûr c’est que c’est que celui nuit à son esthétique et que le jeune homme essaie d’y mettre bon ordre avec sa patte arrière( sans succès, hélas).
Ameles decolor femelle immature.
Et voici la femelle, elle n'est pas encore adulte, elle mesure moins de 3cm , ses ailes n'en sont qu'au stade de moignons. Après une dernière mue, elles atteindront le niveau des pattes postérieures.
Femelle dans sa pose caractéristique d'attente et de surveillance d'une proie éventuelle!
Pendant la séance de pose, une fourmi a grimpé sur la tige de cet ail à tête ronde, bien défraîchi, et l’œil vigilant de la mante l’a vu, puis suivi jusqu’au moment où, avec une rapidité extrême, les pattes ravisseuses ont saisi l’imprudente !
Ameles decolor femelle croquant une fourmi!
Que fait une mante après un repas ?
Vous connaissez la réponse ! Sa toilette !
J’essaie toujours de saisir ces moments où l’insecte se livre aux soins de son corps ! D’abord un bon nettoyage des pattes ravisseuses, histoire de ne pas en oublier une miette ! Puis les antennes ! Elles sont si utiles ! Elles sont toujours en mouvement sauf quand l’insecte dort !
Ameles decolor en train de lisser soigneusement son antenne!
Revenons à notre petit(3 cm!!) mâle d'Ameles decolor!
Comme je le photographiais sur une brindille basse de lavande, il a vu au sol une petite fourmi ! Moi aussi! Et je me suis dit, non, il ne va pas descendre au sol suivre la fourmi dans le fouillis d’herbe ! Eh bien si !
Alors bien embêtée d’avoir perdu ma vedette qui préfère une simple fourmi à la gloire du net, je l’ai rattrapé et lui a continué à manger son repas sur ma main !
Ameles decolor mâle croquant une fourmi.
Me voilà donc avec un appareil photo dans une main, une mante sur l’autre main et cherchant un support pour ce goinfre ! Mais en même temps, le photographier en train de manger est tentant ! Je tends mon bras, positionne mes doigts pour trouver un cadrage satisfaisant, regarde dans le viseur et tout en tenant l’appareil je modifie les réglages. Merci l’autofocus qui aide énormément dans cette situation périlleuse !
Toujours avec sa fourmi!Remarquez son troisième oeil sur le front!
En fait, en plus de ses énormes yeux composés, la mante dispose de 3 yeux simples disposés sur le front, ici on voit bien celui du milieu!
Cette petite mante est commune, dit-on dans le Sud de la France. (je console mes lecteurs et amis de la partie septentrionale de notre beau pays en leur disant que la grande mante religieuse a déjà atteint la Lorraine, alors pourquoi pas Ameles dans les friches …bientôt !)
Mais je ne l’ai jamais rencontrée en abondance, j'ai surtout été très contente de voir le mâle et la femelle le même jour !
dimanche 9 août 2009
Clonopsis gallica:tout simplement un phasme!
Tout le monde se souvient avoir vu des phasmes pendant les cours de biologie. Ces insectes faciles à élever en vivarium servent alors de sujet pour quelques leçons !
Mes souvenirs scolaires étant bien loin, je n’avais vu de phasmes que très exotiques lors de visites de vivarium présentant cette petite faune des insectes de pays lointains.
Vous voyez le spectacle, jeunes et vieux le nez collés contre la vitre cherchant à repérer un être vivant dans un fouillis de feuilles .Enfin un léger mouvement et le voilà repéré !Tout fier , on fait circuler l’info : « en haut à fauche, sous la feuille qui touche la paroi !!Si , si , ce n’est une feuille , c’est un phasme »
Eh bien c’est la même histoire qui m’est arrivé , dans un coin de garrigue !Je scrutais méticuleusement un bouquet de genêts , à la recherche de mantes religieuses(elles affectionnent ces refuges !!)Quand je vis une tige de genêt un peu bizarre : plus grosse et comme déformée !
Essayer de trouver un insecte dans ce fouillis de tige! Pas facile!
Vous connaissez la suite : chouette , un truc intéressant à regarder de près !(une fois sur deux,….ce n’est rien qu’une tige déformée !!!)
Eh bien non , ici il s’agissait bien d’un beau phasme bien vert, immobile dans son abri et se fondant parfaitement dans le décor ! Bon un phasme collé dans les genêts ce n’est terriblement photogénique.
Le phasme ne vole pas et ne court pas trop vite…surtout le matin !
Alors je lui ai tendu une perche, faite d’une branchette de ce même genêt. Doucement il s’y est agrippé et j’ai opéré un lent déplacement pour choisir un endroit plus dégagé pour ma séance photo.
Tête vers le bas et les pattes antérieures le long du corps : on passe mieux inaperçu!
Clonopsis gallica se rencontre dans les régions du Sud Est, sur les buissons de genêts , de rosiers sauvages et de ronces en dessous de 600mètres. Ma zone d’observation se situe à cette altitude. C’est un insecte actif la nuit et au petit matin il rentre se planquer ! J’ai dû trouver un retardataire qui reste alors immobile à l’endroit où l’inactivité de la journée le surprend. Il mange des feuilles de ronces ou de rosiers sauvages.
Comme tous les insectes Clonopsis gallica est pourvu de 6 pattes !Il se sert au maximum de 4 pour se tenir, les 2 supérieures allongées le long du corps accentuent son air de fausse brindille !Quand il se déplace , il oscille sur ses pattes donnant l’impression d’un tige agitée doucement par le vent.
Le déplacement fait apparaître les 6 pattes!!
Cette page donne énormément de détails sur ses moeurs(Merci beaucoup à son auteur pour toute cette intéressante étude!) !En particulier la nécessité pour les œufs de passer par une période de froid(l’hiver) pour éclore ensuite quand le printemps amène humidité et douceur. Mais certains d’entre eux passent 2 , voire 3 hivers avant de se développer. Cela préserverait l’espèce en donnant plus de chances aux jeunes de trouver des conditions favorables de développement.
Conopsis gallica est une espèce partie d’Afrique du Nord et s’est installée dans les zones les plus favorables de ce côté de la Méditerranée.
Une tête surmontée d'antennes de 12 ou 13 articles.
Autre originalité , point n’est besoin de mâle pour la reproduction , elle se fait par parthénogenèse, ce qui serait le cas pour des espèces conquérantes !
La parthénogénèse est la reproduction par des œufs non fécondés.C’est assez rare, mais c’est le cas pour certains insectes, comme le phasme dont nous parlons. Un autre cas bien connu parmi les sauterelles , c’est la magicienne dentelée ou Saga Pedo, un sujet que je recherche dans mes parcours à travers la garrigue, sans succès jusqu’à ce jour !
Mes phasmes sont donc des femelles !
Car après ma première rencontre, une semaine plus tard , j’ai trouvé dans une zone sèche, un individu de couleur beige. Cette variété présente un corps légèrement plus rugueux que le modèle vert !
Voici la version beige un peu plus rugueuse!
Comme les phasmes sont surtout présents en mai juin et qu’en août ils disparaissent il me faudra attendre l’an prochain pour essayer de retrouver des descendants de mes sujets !Espérons que les œufs passeront bien l’hiver !C’est aussi cela la photo animalière, il faut vivre au rythme des saisons et des aléas climatiques !
Se balançant au vent pour une photo un peu plus originale!
Mes souvenirs scolaires étant bien loin, je n’avais vu de phasmes que très exotiques lors de visites de vivarium présentant cette petite faune des insectes de pays lointains.
Vous voyez le spectacle, jeunes et vieux le nez collés contre la vitre cherchant à repérer un être vivant dans un fouillis de feuilles .Enfin un léger mouvement et le voilà repéré !Tout fier , on fait circuler l’info : « en haut à fauche, sous la feuille qui touche la paroi !!Si , si , ce n’est une feuille , c’est un phasme »
Eh bien c’est la même histoire qui m’est arrivé , dans un coin de garrigue !Je scrutais méticuleusement un bouquet de genêts , à la recherche de mantes religieuses(elles affectionnent ces refuges !!)Quand je vis une tige de genêt un peu bizarre : plus grosse et comme déformée !
Essayer de trouver un insecte dans ce fouillis de tige! Pas facile!
Vous connaissez la suite : chouette , un truc intéressant à regarder de près !(une fois sur deux,….ce n’est rien qu’une tige déformée !!!)
Eh bien non , ici il s’agissait bien d’un beau phasme bien vert, immobile dans son abri et se fondant parfaitement dans le décor ! Bon un phasme collé dans les genêts ce n’est terriblement photogénique.
Le phasme ne vole pas et ne court pas trop vite…surtout le matin !
Alors je lui ai tendu une perche, faite d’une branchette de ce même genêt. Doucement il s’y est agrippé et j’ai opéré un lent déplacement pour choisir un endroit plus dégagé pour ma séance photo.
Tête vers le bas et les pattes antérieures le long du corps : on passe mieux inaperçu!
Clonopsis gallica se rencontre dans les régions du Sud Est, sur les buissons de genêts , de rosiers sauvages et de ronces en dessous de 600mètres. Ma zone d’observation se situe à cette altitude. C’est un insecte actif la nuit et au petit matin il rentre se planquer ! J’ai dû trouver un retardataire qui reste alors immobile à l’endroit où l’inactivité de la journée le surprend. Il mange des feuilles de ronces ou de rosiers sauvages.
Comme tous les insectes Clonopsis gallica est pourvu de 6 pattes !Il se sert au maximum de 4 pour se tenir, les 2 supérieures allongées le long du corps accentuent son air de fausse brindille !Quand il se déplace , il oscille sur ses pattes donnant l’impression d’un tige agitée doucement par le vent.
Le déplacement fait apparaître les 6 pattes!!
Cette page donne énormément de détails sur ses moeurs(Merci beaucoup à son auteur pour toute cette intéressante étude!) !En particulier la nécessité pour les œufs de passer par une période de froid(l’hiver) pour éclore ensuite quand le printemps amène humidité et douceur. Mais certains d’entre eux passent 2 , voire 3 hivers avant de se développer. Cela préserverait l’espèce en donnant plus de chances aux jeunes de trouver des conditions favorables de développement.
Conopsis gallica est une espèce partie d’Afrique du Nord et s’est installée dans les zones les plus favorables de ce côté de la Méditerranée.
Une tête surmontée d'antennes de 12 ou 13 articles.
Autre originalité , point n’est besoin de mâle pour la reproduction , elle se fait par parthénogenèse, ce qui serait le cas pour des espèces conquérantes !
La parthénogénèse est la reproduction par des œufs non fécondés.C’est assez rare, mais c’est le cas pour certains insectes, comme le phasme dont nous parlons. Un autre cas bien connu parmi les sauterelles , c’est la magicienne dentelée ou Saga Pedo, un sujet que je recherche dans mes parcours à travers la garrigue, sans succès jusqu’à ce jour !
Mes phasmes sont donc des femelles !
Car après ma première rencontre, une semaine plus tard , j’ai trouvé dans une zone sèche, un individu de couleur beige. Cette variété présente un corps légèrement plus rugueux que le modèle vert !
Voici la version beige un peu plus rugueuse!
Comme les phasmes sont surtout présents en mai juin et qu’en août ils disparaissent il me faudra attendre l’an prochain pour essayer de retrouver des descendants de mes sujets !Espérons que les œufs passeront bien l’hiver !C’est aussi cela la photo animalière, il faut vivre au rythme des saisons et des aléas climatiques !
Se balançant au vent pour une photo un peu plus originale!
dimanche 2 août 2009
Tylopsis lilifolia ou le phanéroptère feuille de lys, une sauterelle bien élégante !
Les sauterelles variées arrivent entre juillet et août à l’âge adulte. On entend les mâles, le soir et le matin qui chantent, signalant leur présence à leurs congénères afin de perpétuer l’espèce !
C’est l’occasion de continuer à mettre un nom sur ceux et celles que nous croisons dans les prairies, sur le bord des chemins ou dans les broussailles !
Elles ne sont pas toutes contentes de voir un gros œil brillant qui se pointe sous leur nez et beaucoup en profitent pour se laisser tomber au sol, faire un grand bond ou s’envoler pour disparaître à notre vue.
Heureusement certaines sont plus coopératives ou ont envie d’être des vedettes éphémères de la blogosphère !
Juvénile mâle de Tylopsis lilifolia se réchauffant au soleil.
Comme souvent le matin, ( eh oui, il faut sortir du lit de bonne heure), certaines sont bien plus lentes car elles ont besoin des rayons solaires pour remettre de l’énergie dans leur moteur !!
Tylopsis lilifolia sera notre thème d ‘étude de ce jour. Elle fait partie de la famille des Phanéroptères tout comme le Barbitiste Fischeri d’une publication précédente.
Adulte ou juvénile ?
Les sauterelles se développent au printemps à partir des œufs pondus l’été ou l’automne précédent.
Nous rencontrons en début de saison(printemps et début de l’été) des juvéniles, c’est à dire des sauterelles incapables de se reproduire.
Chez les juvéniles les ailes postérieures sont placées en forme d'éventail!
Les sauterelles passent ainsi par 5 à 7 stades au cours desquels elles vont ressembler de plus en plus à un adulte par la forme. La taille augmentera à chaque mue. La mue se fait la nuit et l'insecte consomme son exuvie de telle sorte qu'on n'en rencontre quasiment jamais suspendue dans les herbes!
Comment reconnaître un adulte ? C’est facile : en général guide et site web présente la photo de l’espèce adulte.
Aux derniers stades juvéniles les ailes font la différence. D’abord elles n’ont pas la taille des ailes de l’adulte.
D’autre part elles se présentent différemment : l’aile postérieure (celle que l’on voit le moins au stade adulte) est déployée en éventail sur l’aile antérieure.
Une femelle avec son oviscapte très particulier et ses ailes encore courtes!
Autre indication : les guides précisent à quelle époque on rencontre des individus adultes.
Pour Tylopsis lilifolia, il s’agit du mois d’août.
Les images précédentes faites au cours du mois de juillet ne présentent que des juvéniles.
Caractères particuliers de Tylopsis lilifolia
Voici une jolie sauterelle que je rencontre dans mon jardin et mes parcours d’observation de la petite faune locale !
Elle va nous permettre de continuer nos petites leçons de reconnaissance des Orthoptères que sont les sauterelles !
Elle présente la particularité d’avoir de très longues antennes : elles peuvent atteindre 5 fois la longueur du corps.
De s’adapter au milieu par sa couleur ! Ainsi dans mon jardin je rencontre la forme verte dans mes herbes, mais dans les prairies sèches c’est la forme beige!
Détail des dents sur les tergites abdominaux.
Ses tergites abdominaux présentent une crête médiane et sont dentés sur leur bord postérieur. Cette particularité est rendue visible par l’absence des ailes qui n’ont pas encore leur taille définitive et ne couvrent donc pas l’abdomen.
(Le tergite est l’arceau dorsal d’un des segments qui forment l’abdomen)Les flèches indiquent la crête médiane et les petites dents situées au bord de chaque anneau de l’abdomen.
Autre particularité de Tylopsis lilifolia : ses pattes démesurées et grêles par rapport à son corps ! Le corps fait entre 13 et 22 mm pour le mâle et entre 16 et 23 mm pour la femelle.
Chez les sauterelles les dames sont souvent plus grandes que les messieurs!
L’oviscapte est très court(4-6mm) comprimé et recourbé.
Un mâle adulte : les ailes dépassent l'abdomen.
Voici le premier adulte rencontré la semaine passée!Il était en avance de quelques jours sur le calendrier qui annonce les adultes pour le mois d'août .
La toilette des antennes de Tylopsis lilifolia, très spectaculaire!
Que fait donc une sauterelle en se réveillant : comme vous et moi ! Sa toilette ! Et quand il s'agit de vérifier le bon état des ses longues antennes très utiles, la sauterelle la passe délicatement entre ses palpes labiaux!
Madame Tylosis lilifolia se nettoie les pieds!
Et après les antennes , nettoyage consciencieux des doigts de pied qu'on salit en arpentant le sol!
Tylopsis lilifolia , encore appelée le Phanéroptère liliacé ou feuille de lys,est une espèce méridionale, mais on en a rencontré récemment en Charente et dans le département de la Vienne..
Dans une des zones que j’ai parcourue, elles étaient l’espèce la plus abondante. Elle pullulait !
Dans d’autres zones ce sont les Ephipigger qui sont en nombre ce sera pour une autre publication !
Regardez sans crainte ces jolies sauteuses qui animent prairies et bords de chemins !
C’est l’occasion de continuer à mettre un nom sur ceux et celles que nous croisons dans les prairies, sur le bord des chemins ou dans les broussailles !
Elles ne sont pas toutes contentes de voir un gros œil brillant qui se pointe sous leur nez et beaucoup en profitent pour se laisser tomber au sol, faire un grand bond ou s’envoler pour disparaître à notre vue.
Heureusement certaines sont plus coopératives ou ont envie d’être des vedettes éphémères de la blogosphère !
Juvénile mâle de Tylopsis lilifolia se réchauffant au soleil.
Comme souvent le matin, ( eh oui, il faut sortir du lit de bonne heure), certaines sont bien plus lentes car elles ont besoin des rayons solaires pour remettre de l’énergie dans leur moteur !!
Tylopsis lilifolia sera notre thème d ‘étude de ce jour. Elle fait partie de la famille des Phanéroptères tout comme le Barbitiste Fischeri d’une publication précédente.
Adulte ou juvénile ?
Les sauterelles se développent au printemps à partir des œufs pondus l’été ou l’automne précédent.
Nous rencontrons en début de saison(printemps et début de l’été) des juvéniles, c’est à dire des sauterelles incapables de se reproduire.
Chez les juvéniles les ailes postérieures sont placées en forme d'éventail!
Les sauterelles passent ainsi par 5 à 7 stades au cours desquels elles vont ressembler de plus en plus à un adulte par la forme. La taille augmentera à chaque mue. La mue se fait la nuit et l'insecte consomme son exuvie de telle sorte qu'on n'en rencontre quasiment jamais suspendue dans les herbes!
Comment reconnaître un adulte ? C’est facile : en général guide et site web présente la photo de l’espèce adulte.
Aux derniers stades juvéniles les ailes font la différence. D’abord elles n’ont pas la taille des ailes de l’adulte.
D’autre part elles se présentent différemment : l’aile postérieure (celle que l’on voit le moins au stade adulte) est déployée en éventail sur l’aile antérieure.
Une femelle avec son oviscapte très particulier et ses ailes encore courtes!
Autre indication : les guides précisent à quelle époque on rencontre des individus adultes.
Pour Tylopsis lilifolia, il s’agit du mois d’août.
Les images précédentes faites au cours du mois de juillet ne présentent que des juvéniles.
Caractères particuliers de Tylopsis lilifolia
Voici une jolie sauterelle que je rencontre dans mon jardin et mes parcours d’observation de la petite faune locale !
Elle va nous permettre de continuer nos petites leçons de reconnaissance des Orthoptères que sont les sauterelles !
Elle présente la particularité d’avoir de très longues antennes : elles peuvent atteindre 5 fois la longueur du corps.
De s’adapter au milieu par sa couleur ! Ainsi dans mon jardin je rencontre la forme verte dans mes herbes, mais dans les prairies sèches c’est la forme beige!
Détail des dents sur les tergites abdominaux.
Ses tergites abdominaux présentent une crête médiane et sont dentés sur leur bord postérieur. Cette particularité est rendue visible par l’absence des ailes qui n’ont pas encore leur taille définitive et ne couvrent donc pas l’abdomen.
(Le tergite est l’arceau dorsal d’un des segments qui forment l’abdomen)Les flèches indiquent la crête médiane et les petites dents situées au bord de chaque anneau de l’abdomen.
Autre particularité de Tylopsis lilifolia : ses pattes démesurées et grêles par rapport à son corps ! Le corps fait entre 13 et 22 mm pour le mâle et entre 16 et 23 mm pour la femelle.
Chez les sauterelles les dames sont souvent plus grandes que les messieurs!
L’oviscapte est très court(4-6mm) comprimé et recourbé.
Un mâle adulte : les ailes dépassent l'abdomen.
Voici le premier adulte rencontré la semaine passée!Il était en avance de quelques jours sur le calendrier qui annonce les adultes pour le mois d'août .
La toilette des antennes de Tylopsis lilifolia, très spectaculaire!
Que fait donc une sauterelle en se réveillant : comme vous et moi ! Sa toilette ! Et quand il s'agit de vérifier le bon état des ses longues antennes très utiles, la sauterelle la passe délicatement entre ses palpes labiaux!
Madame Tylosis lilifolia se nettoie les pieds!
Et après les antennes , nettoyage consciencieux des doigts de pied qu'on salit en arpentant le sol!
Tylopsis lilifolia , encore appelée le Phanéroptère liliacé ou feuille de lys,est une espèce méridionale, mais on en a rencontré récemment en Charente et dans le département de la Vienne..
Dans une des zones que j’ai parcourue, elles étaient l’espèce la plus abondante. Elle pullulait !
Dans d’autres zones ce sont les Ephipigger qui sont en nombre ce sera pour une autre publication !
Regardez sans crainte ces jolies sauteuses qui animent prairies et bords de chemins !