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samedi 31 décembre 2011

Bonne année 2012


Dans la continuité du message précédent, que cette belle collaboration entre le cheval et le Héron garde boeufs nous inspire pour l'année qui commence.En vous souhaitant à tous, chers amis lecteurs, une année pleine de ces  petits bonheurs qui égaient le quotidien.
Photo prise dans les marais d'Aiguamolls (Catalogne)en avril 2011.

jeudi 29 décembre 2011

Héron garde-boeufs,Bubulcus ibis


 Ce fut une drôle de surprise quand, en me promenant dans mon quartier, je vis 4 grands oiseaux blancs déambuler dans la dernière grande prairie du coin.

Je pensais, que posés là par le hasard de la recherche de nourriture, je n’aurai malheureusement plus l’occasion de les revoir.

Mais quasiment tous les jours de la semaine passée je les ai rencontrés à cet endroit.
Au soleil , le Héron garde-boeufs dans une belle prairie, non loin de chez moi!

Aujourd’hui, en revenant vers la maison en voiture, j’ai décidé de refaire un passage devant ce pré ! Et voilà qu’ils n’étaient plus 4 mais 6. Le soleil brille, il est 16 heures, le jour ne va pas tarder à décliner. Je rentre déposer mes achats et je repars, cette fois –ci avec mon appareil photo !

Et tranquillement je les observe  entre 25 et 50 mètres de moi, ils marchent dans cette restanque, vestige d’une ancienne exploitation horticole.
Observons , observons!

 La petite taille de l’oiseau environ 50cm, le plumage entièrement blanc permet deux identifications : soit la petite Aigrette garzette, ou le Héron garde-bœufs.

Le bec jaune, les pattes sombres, voilà les caractéristiques du héron garde-bœufs ! Un peu de couleur orange se voit sur le front de l’oiseau,  ce détail complète le portrait du garde- bœufs en plumage d’hiver.
Un bon ver de terre, prêt à être avalé!


J’ai souvent vu des Hérons garde- bœufs mais pas  à proximité de mon jardin, où il n’y a pas de zone humide, pas de marais, pas de zone d’élevage, donc ni bœufs ou chevaux !!

Leur nom de garde bœufs vient du fait qu’ils accompagnent bœufs et chevaux  qui, lors de leur déplacement soulèvent des petits insectes que l’oiseau mange.
Je tire, je tire et ne lâcherai pas!

En hiver les insectes sont moins nombreux et il faut trouver de quoi se nourrir .En observant ce petit groupe, j’ai vu ce qu’ils cherchaient dans cette belle prairie : des vers de terre. L’herbe fait que le sol est moins dur que par ailleurs, et, en piquant le bec dans le sol aux endroits où se cachent les vers, l’oiseau tire, tire et tire encore. Le ver est souple et s’allonge, s’allonge, s’allonge. Mais finalement finit dans le bec de l’oiseau. Mon sujet a  ainsi avalé 3 gros vers de terre pendant les 20 minutes où je l’ai observé.

Le soleil nous a quitté mais je cherche encore !

Avec le soleil qui descend et se cache derrière la petite colline ma séance s’achève. Les oiseaux se seront petit à petit rapprochés de moi, sans être gênés par la route proche où passent nombre de voitures !

mardi 27 décembre 2011

Mésange charbonnière, Parus major


En cette fin d’année 2011, je n’ai pas encore vu de « nouveaux » à la mangeoire. Le temps particulièrement doux, explique cette situation.

Mésange charbonnière sur le poste d'observation :" y a -t-il des graines?"


Mais la mangeoire est bien fréquentée. Je vois ainsi les habitués du jardin qui sont plus discrets le reste de l’année. Se nourrir plus facilement aide les oiseaux à passer cette saison  difficile. Essentiellement insectivores, les mésanges  charbonnières sont   contentes de trouver des graines de tournesol.

Un femelle de Mésange charbonnière aux couleurs moins vives

Parus major notre jolie Mésange charbonnière se reconnaît à sa couleur jaune bien voyante et au noir brillant des plumes de sa tête ainsi qu’à la bande qui part de son menton et barre son abdomen. Mâle et femelle se ressemblent, mais les couleurs du mâle sont plus vives et sa bande ventrale plus large.

De dos, des plumes verdâtres ,  des ailes bleu grisâtre avec une barre ailaire blanche

Les joues blanches de l’oiseau posent un problème en photo. Et par temps ensoleillé c’est encore plus compliqué entre le noir de la tête et ce blanc immaculé des joues.
Un joli mâle Mésange charbonnière, avec sa barre noire bien large sur la fin de l'abdomen

Rapide et craintive face aux autres convives, la Mésange charbonnière s’empare de sa graine et va la décortiquer à l’abri des regards, dans le citronnier en général.Mais elle recherche aussi souvent sa nourriture au sol. Durant la belle saison, elle est très active pour nous débarrasser des chenilles en surnombre et c'est un des seuls oiseaux qui  consomme aussi les chenilles processionnaires du pin qui ravage ces arbres.

lundi 19 décembre 2011

Bonnes fêtes de fin d'année!

Des fêtes pleines de douceur avec cette maman écureuil rencontrée au Québec qui se nourrissait traquillement  non loin de moi .

Il s'agit d'un écureuil roux américain, Tamiasciurus hudsonicus, espèce essentiellement arboricole, mais quand on a une famille à nourrir il faut chercher la nourriture  là où elle se trouve!

jeudi 15 décembre 2011

La Mésange bleue goûte le kaki!


« Variez votre alimentation », voilà ce que j’entends de temps en temps .Il paraît que c’est bon pour la santé de manger des produits frais, des fruits, des légumes. En hiver les sources de vitamines sont rares. Mais j’aime faire des expériences nouvelles. Voilà des jours et des jours que je vois les étourneaux se chamailler pour manger les kakis. Cela a l’air drôlement bon, ils veulent tous y goûter. La Fauvette elle, qui mange des fruits restés sur les arbres dans les vergers a du mal à s’en approcher, elle doit ruser pour en prendre quelques bouchées.
Je vais me lancer et goûter ce fruit, c'est peut-être risqué?

Alors ce matin, n’écoutant que mon courage, je suis allée manger quelques bouchées de ce kaki si beau et si brillant sur l’arbre. Vous remarquerez que le fruit est plus gros que moi ! Il faut faire des acrobaties pour arriver à plonger à l’intérieur, mais les acrobaties nous on connait!
C'est collant mais bien sucré!

Je vous rappelle que nous les mésanges bleues sommes  des insectivores. Nous nous promenons dans les arbres, surtout dans leur partie haute, au bout des branches et recherchons larves, chenilles et araignées. On se rend bien compte de cela, lorsqu’au printemps nous rapportons ces proies au nid pour nourrir nos petits. Nous cherchons aussi des proies  dans les fentes des écorces, grâce à notre bec fin qui permet d’explorer de petites cachettes.
J'y retourne, c'est bien bon!

Au printemps les jeunes pousses des épicéas sont un bon complément au régime carnivore. En automne et en hiver nous devenons végétariennes. Vous nous voyez alors aux mangeoires où les boules de graisse et les graines nous aident beaucoup à passer la mauvaise saison. La nature nous offre aussi bien des graines dans les buissons et les arbres. Mais jamais je n’avais goûté au kaki ! C’est bon, il faut que je me dépêche d’aller en faire part à mes copines ! Je reviendrai !
Signé:  Miss Parus caeruleus.
Vous pouvez venir, c'est bon à manger , faut varier notre menu!


Petite note complémentaire: on a observé que les Mésanges bleues et charbonnières sont des opportunistes : quand un individu trouve une nouvelle source de nourriture, il en fait part aux autres et le groupe l’utilise ; l’habitude est même transmise à d’autres groupes, grâce aux individus célibataires qui rejoignent des groupes différents au printemps(Les Mésanges, Georges Olieso, Delachaux et Niestlé).

Je suis curieuse de voir si bientôt et l’an prochain les petites Mésanges bleues vont ajouter ce fruit à leur menu !

mercredi 14 décembre 2011

Chardonneret élégant et Mésange huppée : face à face!



Je vous laisse imaginer le dialogue entre ce Chardonneret élégant et ma copine la Mésange huppée:  des noms d'oiseaux fusent!




Je  vous laisse deviner la suite , je suis pressée! Je vous confie un secret , j'ai de nouvelles expériences en vue! Je vous en parlerais bientôt!
Signé: Miss Parus caeruleus

samedi 10 décembre 2011

Le Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) cherche un domaine !


Depuis le mois d’octobre environ je vois un nouvel arrivé dans le jardin. J’avais d’abord observé son manège sur le toit de la terrasse. Tous les jours, en début d’après- midi, il sautillait d’abord à une extrémité du toit puis, allait se placer à l’autre bout de ce toit avant de rejoindre le grand pin du voisin.
Un jeune Rougequeue noir: si sa queue est bien rougeâtre, son plumage n'est pas encore bien noir

Depuis que j’ai commencé à installer des perchoirs pour permettre aux oiseaux se rejoindre mangeoires et abreuvoir, il a été le premier à en adopter deux ! Il y revient très régulièrement. Ce n’est ni pour boire, ni pour manger. Il hoche la queue, agite la tête, pousse ses petits cris, gonfle parfois ses plumes. Au bout de quelques minutes (entre 2 à 5 en général), il s’envole.

Quel est son intérêt à revenir se percher sur ce bout de bois ou cette potence qui supporte une mangeoire à laquelle il ne s’intéresse pas ?
De dos le plumage est gris foncé, mais la queue brun orange

Il est en train de délimiter son territoire ! Cet oiseau comme par exemple le Rouge gorge et bien d’autres encore est un oiseau territorial. Je l’observe parcourir un rectangle qui doit faire 40 à 50  mètres de long sur une quinzaine de mètres de large. Dans ce quadrilatère il a des perchoirs très  en hauteur dont le toit de la terrasse était un des points les plus  bas. Avec mon installation de resto du cœur hivernal, je lui ai fourni des perchoirs intermédiaires qu’il utilise pour préciser les limites de son domaine. C’est le seul Rougequeue du jardin, il n’aurait donc pas besoin de déployer tant d’énergie. Mais ce n’est pas le seul oiseau territorial du jardin. Il y en a un qui n’est pas d’accord du tout : c’est le Rouge gorge, vous me direz entre Rouge on devrait pourtant s’entendre ! Eh non, le Rougegorge qui a pour lui l’antériorité ne veut pas de ce nouveau venu. Alors quand le Rougequeue se pose sur les branches basses de certains arbres propriété rougegorgienne, eh bien on le chasse et on le poursuit en criant « dehors, dehors » (traduction libre de teeeck teeck). Mais jamais le Rouge queue n’est délogé quand il est sur les nouveaux perchoirs qui ne sont sans doute pas propriété du Rougegorge !
Pattes bien noires, bec d'insectivore aussi pour le Rougequeue noir

Ce manège est extrêmement distrayant quand j’observe les mouvements aux mangeoires mais très peu varié et surtout offre peu d’intérêt photographique : ce sont toujours les mêmes supports et toujours les mêmes positions.

 J’espère surtout que ce nouveau venu, qui est sans doute un jeune adulte que l’on a viré de son lieu de naissance, réussira à trouver sa place dans le jardin et invitera une copine au printemps pour qu’ils y fondent une famille….
On surveille : le Rougegorge n'est jamais loin!

 Un site pour mieux connaître le Rougequeue noir et une publication précédente présentant un mâle adulte.

vendredi 9 décembre 2011

Terellia serratulae mâle avec ses sacs de phéromone

    Mon jardin ne cesse d’être une source d’étonnements quand j’y observe la vie qui foisonne.

Le cirse commun qui pousse çà et là est un monde où la vie grouille à tous les étages. J’y avais déjà observé cette petite mouche amusante :Terrelia serratulae. J’avais vu ces mouches début septembre .
Vers la fin du mois ,elles étaient beaucoup plus rares toujours sur ce cirse encore bien fleuri.

Un mâle de Terellia serratulae pourcvu de ses sacs de phéromones bien gonflés

     Mais j’ai vu à ce moment un mâle de Terrelia étrangement accoutré. La photo est assez parlante. Il est muni de deux sacs bleus sur les bords de son abdomen. Non il ne revient pas chargés des emplettes faites au supermarché du coin….D’ailleurs ce ne sont pas non plus des rétrofusées destinées à le propulser plus haut dans la plante .Je n’avais jamais vu de telles excroissances chez aucun des mâles observés.

Alors que contiennent-elles, à quoi servent-elles ?

Elles contiennent des phéromones , ces substances chimiques volatiles qui identifient un individu. Il frotte ses ailes contre les sacs pour en faire sortir les effluves odorantes qui indiquent sa présence et disent aux autres mâles de son espèce : « c’est mon territoire, je suis ici chez moi, allez voir ailleurs » (version polie), je vous laisse imaginer l’autre. Car, quand ce message n’est pas bien compris on passe à la suite, plus musclée. Ces petites mouches ont du caractère!
Les sacs de phéromones du mâle Terelia serratulae.

Elles servent aussi à dire aux femelles, je suis là , disponible , c’est moi le meilleur vous le sentez bien !!

 En fait ce mâle n’a pas arrêté de se déplacer dans le cirse à tel point que j’ai eu beaucoup de mal à en avoir des images correctes. Il essayait sans doute de transmettre son message, mais trouvait peu d’interlocuteurs.
Ces sacs sont toujours présents sur l'insecte mais très peu visibles, car dégonflés. C'est sans doute en fonction des besoins que la mouche les "recharge"!
C'est la première fois que je vois "les sacs à phéromones " en fonctionnement!




mercredi 7 décembre 2011

Etourneau sansonnet(Sturnus vulgaris) , de part et d'autre de l'Atlantique.


    Nous voyons régulièrement à la fin  de l’automne des oiseaux qui viennent passer la mauvaise saison dans notre belle Provence. Les étourneaux sont les premiers à prendre leurs quartiers d’hiver chez nous. Ils n’ont pas bonne réputation. Ils sont nombreux, bruyants et laissent de mauvais souvenirs sur les voitures et autres lieux qu’ils souillent de leurs déjections.
Cette année je les ai vus ailleurs que dans le jardin.
En été,  pas d’étourneau dans mon jardin .Mais au jardin botanique de Montréal.
C'est un oiseau que l'on rencontre presque sur tous les continents.
Un étourneau juvénile réclame à manger!
   J’ai eu le plaisir de voir une jolie scène de nourrissage dans la famille étourneau. Un jeune déjà bien emplumé au début du mois de juin, poursuivait inlassablement un adulte sans le lâcher d’un pas, ouvrant grand son bec.Le message était clair.
L'insistance est payante: un petit insecte pour satisfaire junior

 Finalement il aura droit à un petit repas ! Sans doute déjà assez grand pour chercher de quoi se nourrir, l’adulte s’éloignera ensuite et le jeune ira son chemin ! Cela se passe souvent ainsi lorsque les oisillons quittent le nid, les parents restent à proximité et les nourrissent encore pour les aider à faire la transition.
"Bon à toi de te débrouiller, je m'en vais me chercher à manger! "

On voit bien la différence du plumage entre l’adulte avec ses couleurs chatoyantes et le jeune bien plus terne.
Dans le plaqueminier, l'étourneau sansonnet se dore au soleil, les yeux fermés.

Ce sont ces couleurs que j’aime fixer sur le capteur. Chaque automne,dans mon jardin,les kakis ( fruits du plaqueminier ) mûrissent . J’ai cueilli et mis à l’abri ceux des branches basses, mais je laisse les fruits les plus inaccessibles pour les oiseaux. Et les étourneaux, oiseaux au régime varié, ne manquent pas de s’inviter au festin.
Les kakis sont mûrs, mais çà colle!

Il faut d’abord s’assurer que la voie est libre, souvent se faire une place en chassant un congénère attablé. La chair du kaki est très sucrée et collante. Il faut alors se nettoyer le  bec.
Etourneau sansonnet  contemplant le kaki!

Bientôt il ne restera rien sur le plaqueminier du jardin mais dans la région il y a encore beaucoup d’arbres aux variétés anciennes moins consommées et souvent pas récoltées. De quoi rassasier ces petits voraces.
Etourneau sansonnet sur "son "kaki!!

dimanche 4 décembre 2011

Mésange bleue( Parus caeruleus) : LE RETOUR !


"Me voilà revenue ! C’est moi,

la Mésange bleue 


Enfin Lucie nous a remis des mangeoires avec de bonnes graines de tournesol.

    Bon, il faut vous dire que dans son jardin nous n’avons jamais eu faim. Moi et mes copines nous avons eu beaucoup de graines contenues dans les gousses de l’arbre de Judée à notre disposition. Mais quel travail ! Il faut d’abord  percer la gousse et ensuite les graines sont petites, petites. Alors on passe la journée à manger. Il y a aussi les graines du Cotonaester, celles du Pittosporum, quelques araignées qui traînent sous les feuilles, des moucherons et d’autres petits insectes …

   On a plus de temps pour nous ! Après avoir mangé 4 ou 5 grosses graines, on peut enfin prendre des loisirs ! Bavarder avec les copines et les copains, faire des courses poursuites très amusantes… .

    Présente toute l’année dans le jardin, je teste toujours la première les mangeoires, les boules de graisse et ce vieux tronc dans lequel elle nous met des graines. Je sais bien  que c’est pour nous photographier, alors je joue le jeu, cela lui fait tellement plaisir !

Et maintenant la suite en images !

D'abord on s'approche avec prudence


On surveille ses arrières, c'est quoi ce bruit? ah oui , c'est le clic clac de son appareil, bon je suis rassurée.



J'inspecte , je regarde la qualité du produit, normal, j'ai appris cela à l'école, pas question de manger n'importe quoi, 5 fruits et légumes par jour , qu'est ce que vous croyez , c'est aussi pour nous!


Oh! c'est qui la derrière? Non, je ne te fais pas les gros yeux à toi, c'est pour ce balourd de Verdier qui tente de s'approcher. Ouste, reviens plus tard! 

    Je remercie tous les gentils humains qui vont nous aider à passer l’hiver (même s’il n’est pas encore arrivé) en nous mettant des graines,  des boules de graisse et un peu d’eau aussi.
Faut bien que la célébrité soit mise au service des bonnes causes, n’est-ce pas ?  

Le froid arrive, passez un bon hiver les amis !"
Signé Miss Parus caeruleus



Ps un petit suppément : un grosplan de Miss Parus , quand elle fait les gros yeux aux indésirables.

jeudi 1 décembre 2011

Microdon devius: un Syrphe né parmi les fourmis.


Voici un insecte peu banal. Je l’ai photographié au mois de mai, sur la végétation basse du jardin. J’ai vu en fait un beau mai d’abeille solitaire aux longues antennes (de la famille des Eucera) et à côté un individu très sombre mais plus trapu qui faisait sa toilette.
Le lendemain j’ai à nouveau photographié dans la même zone, cette fois un individu au repos, ce n’était pas le même, car lui avait ses ailes bien intactes. Je pensais avoir vu une autre espèce d’abeille solitaire et j’attendais tranquillement la fin de la saison pour faire mes recherches et l’identifier.

Ce sont en premier lieu ses antennes qui ont mis hors course la piste des abeilles.
Microdon devius , mâle , au repos.


J’avais déjà vu un Syrphe avec ces drôles d’antennes, j’ai donc cherché dans cette famille. On voit qu’elles sont très longues et dressées vers l’avant. Mais mes individus étant bien poilus j’avais en premier lieu pensé à un Volucelle qui se déguise en Bourdon, mais les ailes et en particulier le fameux Z et la coloration n’y était pas.


J’ai alors épluché les photos des Syrphes que je ne connaissais pas bien sur la galerie photos du site insecte .org.

Et voilà que je tombe sur la famille Microdon.
Détail du scutellum de Microdon devius( flèche)




Mon insecte est bien un Microdon

et presque avec certitude Microdon devius…. Les deux pointes à la base du scutellum et la forme très concave du creux qui les sépare sont un signe distinctif

Curieuse, j’ai voulu savoir comment vivait l’insecte pour expliquer sa présence dans le jardin et connaître ses relations avec les autres habitants.
Et alors j’ai été bien étonnée!


Figurez-vous que ce bel insecte, avec ses ailes de belle taille, ses gros yeux ( d’ailleurs ils sont écartés chez les mâles et les femelles contrairement à d’autre famille de Syrphes) , ses poils noirs sur le corps commence sa vie dans un nid de fourmis ! C’est  bien un mâle car les femelles ont les ailes abrégées.
Déjà ce n’est pas banal , mais pas extraordinaire, il y a bien des chenilles de papillons qui sont élevées par des fourmis.

Mais Microdon  au stade larvaire, lui a un aspect insolite. La description la plus imagée que j’ai trouvée parle « d’un demi kiwi face coupée posée sur le sol ».


Mais n’imaginez pas la larve une taille importante, non , elle ne fait que quelques millimètres.


Ces photos sont assez parlantes on voit sur un bout de bois mort, à condition de bien regarder, une de ces larves. On ne voit ni tête ni pattes (il n’y a pas de pattes).


Se gratter la tête en la retournant , c'est possible!


En faisant des recherches sur le net,j'ai trouvé peu de renseignements sur leur mode  de vie.



Ici des photos de larves de Microdon  dans un nid de fourmi

Les larves se nourrissent d’oeufs, de larves de fourmis,  mais aussi des restes laissés par celles-ci.


Les adultes ne se nourrissent pas de nectar en virevoltant au-dessus des fleurs au printemps, ils restent à
proximité des nids de fourmis qui leur servent d’hôtes.


Certains de ces Microdons sont liés à une espèce spécifique de fourmis d’autres sont plus diversifiés dans le choix des fourmis hôtes.

Une étude précise que les signaux chimiques émis par les larves de Microdon sont identiques à ceux des fourmis qu’ils parasitent. Une fois l’imago éclos , il quitte la fourmilière car il n’est plus reconnu et serait attaqué par les fourmis.
Se croiser les bras aussi! Adulte il ne semble pas se nourrir du moins pas de nectar ou de pollen!


Ce ne sont pas des insectes méditerranéens j’en ai trouvé mention en Angleterre ou outre Atlantique,  par exemple.




En cherchant à comprendre comment cet insecte s’insère dans mon jardin  j’ai le sentiment, souvent ressenti, de cette merveilleuse complexité de la nature  et surtout de l’infinie variété qui existe dans le petit monde des insectes. Ce petit monde que nous négligeons ou pire que nous piétinons sans savoir ! Les outils de la science moderne nous donnent accès à des connaissances pressenties par des chercheurs plus anciens. Il y a encore de quoi faire de belles découvertes…dans son jardin !!




mercredi 30 novembre 2011

Le Pic Vert ( Picus viridis) en visite dans le jardin.




Le Pic vert est un visiteur régulier du jardin. En général il vient après la pluie quand il fait bien gris. Ce n’est pas idéal pour faire des photos. De plus se déplaçant uniquement au sol, le cadrage n’est pas toujours très esthétique car je le photographie depuis l’intérieur de la maison.En début d'après -midi cette jolie femelle , habituée du jardin, m'a offert une petite séance depuis l'extérieur!
Femelle Pic vert: une moustache noire

Le Pic vert se nourrit toujours au sol car il ne mange que des fourmis ou de petits insectes occasionnellement ! Il enfonce son bec pointu dans le sol (après la pluie il est enfin plus souple ) et avec sa longue langue plonge dans la fourmilière. Les fourmis sont alors collées sur la langue et chaque exploration de la fourmilière permet d’attraper de nombreuses fourmis.
De dos on voit les plumes jaunes bordées de noir  de la queue.

Le Pic vert ne tambourine que rarement et on entend plus souvent son rire moqueur  que ses toc toc sur les arbres. Il niche dans une cavité de vieil arbre, un peu pourri  ou de bois tendre! Il a besoin d’un milieu ouvert pour se nourrir et d’arbres pour nicher et se réfugier. Il est sédentaire et l’hiver est une rude saison :la neige qui recouvre le sol le prive de nourriture, les mâles s’accaparent des meilleurs sites, les femelles ont besoin d’un espace plus vaste pour se survivre.Un hiver trop rude entraîne de fortes mortalités.(Jusqu'à 30%)
Attitude caractéristique du Pic vert à la recherche de fourmis dans le sol.

 Le Pics vert est attaché à sa région de naissance. Je vois cette femelle régulièrement. Parfois je vois aussi  le couple, car ces beaux oiseaux seraient monogames.
Une calotte rouge se prolonge jusque dans la nuque chez le mâle et la femelle.

Il s’appelle bien sûr Pic vert à cause de cette couleur qui domine dans son plumage. Mais la calotte rouge qui couvre le sommet de sa tête et jusqu’à la nuque est bien voyante. C’est une femelle, car les moustaches de l’oiseau sont simplement noires et non pas rouges encadrées de noir comme chez le mâle.
Au soleil le plumage brille.

C’est  au bas du dos que l’on voit les belles plumes jaune  bordées de noir brillant. Sa poitrine  et son ventre ont cette délicate couleur claire qui brille au soleil.
C'est pour moi toujours un plaisir de le voir dans le jardin.

 Pour d’autres infos c'est ici


dimanche 27 novembre 2011

Lever de Lune, coucher de Soleil!

Il est 17h 24 ce dimanche soir! En regardant par la fenêtre je vois ce ciel de feu et ce mince croissant brillant!
Juste pour le plaisir du partage de cette magnificence!
Bonne semaine à tous!

Un clic pour voir plus grand!

samedi 26 novembre 2011

Bactrocera olea, la Mouche de l'olivier


C’est le moment de commencer la récolte des olives dans nos régions. Le département des Alpes maritimes est le second producteur français. C’est dire que l’olivier occupe une place importante dans le paysage. Dans chaque jardin il y a au moins un olivier, c’est la variété Cailletier qui est omniprésente. Cela donne des arbres très hauts. Je taille le mien tous les mois de décembre ou de janvier pour le garder à une hauteur plus modeste, c’est dire que je limite énormément la production d’olives. Elles servent surtout aux oiseaux qui s’en régalent en hiver. Mais un autre insecte est très intéressé aussi et il constitue une vraie peste pour les producteurs : la Mouche de l’olivier.
Bactrocera olea, la Mouche de l'olivier, une femelle avec son ovipositeur sclérifié.

Bactrocera olea, est responsable de la chute précoce des olives et de leur inutilisation. Je vois chaque année des olives au sol et gâtées. Mais l’arbre étant bien trop haut je n’avais jamais vu la responsable de ces dégâts. C’est sur les feuilles du pamplemoussier que cette belle mouche aux yeux irisés se promenait !

Avec son ovipositeur entouré d’une gaine rigide, on est vite orienté vers les Téphritites. Ces mouches ont en commun le fait de pondre leurs œufs dans des capitules floraux ou des fruits.
La Mouche de l'olivier avec ses taches blanches sur le côté du thorax

On trouve une foule d’informations sur le net concernant les traitements à apporter aux oliviers pour se préserver de cette mouche. Elle est prolifique et 7 semaines suffisent en été pour avoir une nouvelle génération. Elle est active tant qu’il fait bon et c’est bien le cas en ce mois de novembre très doux. La mouche pond dans l’olive dans laquelle une larve se développe et mange la pulpe de l’olive qui tombe au sol. Le ver quitte le fruit et termine son cycle dans le sol. C’est dire que même si on ramasse toutes les olives tombées , il reste quand même de futures mouches pour gâter la prochaine récolte !

C’est une belle mouche aux yeux irisés !Petite, elle ne fait que 4 à 5 mm! Elle se reconnaît aussi aux petites taches noires à l’apex des ailes (photo du dessous). Les dessins sur l’abdomen sont plus ou moins marqués. Elle présente aussi des marques blanches sur le côté de l’abdomen(photo au -dessus du texte)
Bactrocera olea, une femelle, de petites taches noires au bout des ailes.

Comme on utilise de plus en plus les oliviers comme arbre d’ornement dans les régions bien éloignées de sa zone d’origine c’est un bel insecte qui peut atteindre ces régions …aussi ! A surveiller donc !