L’accenteur mouchet, ( Prunella modularis) visiteur bien discret!

Voilà un oiseau que miss Parus caeruleus ne peut pas vous présenter.Elle ne le voit quasiment jamais, il évite le plus possible les mangeoires.De plus le bord de la Méditerranée est la région française où il est le moins présent, et partout ailleurs il est particulièrement discret ! Dur de présenter donc !Les images que j’ai rassemblées sont maigres : une toute petite série faite au jardin et cet été une bonne surprise, mais loin d’ici !
Voici sa présentation complète sur l'excellent site Oiseaux .net
 L’Accenteur dont on dit qu’il est possible de le confondre avec un moineau domestique, ne vit pas en bandes comme les pinsons , les chardonnerets, tarins et autres passereaux qui se rassemblent pour l’hiver.
Je le vois chaque hiver dans mon jardin , mais toujours en solo !
Son plumage est couleur de feuille morte , ce qui le dissimule bien dans ce tapis où il cherche, des petits insectes pour se nourrir !Il gratouille, soulève les feuilles.
Le voilà exceptionnellement à la mangeoire où il n’est venu que lorsqu’il n’y avait personne d’autre !

Timide , l'accenteur mouchet ne vient qu'exceptionnellement visiter ma mangeoire!

Une surprise fut de le voir en Ecosse au mois de juin, sur un chemin côtier! Cette femelle avait fait une belle récolte d’insectes.Elle est restée bien tranquille sur son support dont les crottes attestent qu’il lui sert souvent !

En Ecosse, au mois de juin, une femelle, le bec plein de petits insectes!

Nous avons avancé de quelques pas pour ne pas la gêner et surprise 3 mètres plus loin, voici un des destinaires de ce repas très copieux !

Juvénile accenteur mouchet qui attend le ravitaillement!

Le juvénile se reconnaît à la couleur jaune encore présente à la commisure de son bec ! En plus ce bec n’a pas la forme bien effilée du bec de l’adulte. Autre différence : son plumage brun gris entièrement strié sur la poitrine !
Il a été assez gentil pour nous présenter son dos où la ressemblance avec l’adulte se voit mieux.

De dos il ressemble davantage à l'adulte.
Mais la mère, prudente attendra que les intrus soient passés pour aller ravitailler son petit !

L’hiver est sans doute la saison où on peut le mieux voir cet insectivore discret !Les haies sont moins feuillues, et l‘oiseau doit chercher plus longuement sa nourriture !En regardant au pied des arbres, sur les amas de feuilles mortes vous le verrez retourner les feuilles pour y dénicher de petits dormeurs : chenilles , araignées , escargots.Mais il consomme alors surtout des baies et des graines, je le vois sous les les arbousiers en particulier, J’aime ses couleurs chaudes au soleil et la douceur irisé des plumes de sa poitrine.

Portrait d'Accenteur mouchet, un bec pointu , des plumes grises et rouille!

Quand j’ai fini la rédaction d’un de ces petits articles concernant mon observation personnelle , je vais relire des documents que je connais pour vérifier si je ne suis pas en contradiction complète avec d’autres observateurs ! Et voici ce que je lis dans notre bonne vieille Hulotte numéro 8 ( c’est donc un des premiers numéros qui date des années 1970) :
« L’accenteur mouchet est courant au poste de nourrissage, ce sera à coup sûr le plus poli et le moins turbulent des hôtes de votre poste de nourrissage ».C’est tout le contraire de ce que je vois !!!
Comme l’accenteur est bien plus fréquent dans le Nord que le Sud, pour une fois ce sont enfin les habitants de la moitié septentrionele de notre pays qui sont favorisés ! J’espère seulement qu’entre les années 70 et aujourd’hui le brave petit oiseau(20g) est toujours présent en nombre !
Je compte sur vous, amis lecteurs, pour me confirmer sa présence près de vos mangeoires , au sol…. !

Le Pinson des arbres( Fringilla coelebs)

Les Pinsons des arbres: des résidents habituels de ma région.
La neige s’en est allée bien vite, heureusement pour nous !
Aujourd’hui je vous présente un de mes voisins qui passe toute l‘année en notre compagnie, mais nous ne nous côtoyons pas et nous ne nous gênons pas le moins du monde !
Les Pinsons des arbres que l’on voit en ce moment en groupes nombreux, se rassemblent seulement pour l’hiver.
Certains partent des régions plus froides pour venir s’installer avec nous ! Pas de problème ! J’ai l’impression cette année que les invités sont nombreux !


Pinson de décembre, bec brun , calotte rose!
Comme chez beaucoup d’oiseaux le plumage du mâle est davantage coloré ! Il est rose sur le poitrail et la tête, brun sur le dos, un peu de verdâtre sur le croupion, du blanc sur les ailes !


Pinson de mars, bec bleu métallique!!

La couleur du bec varie aussi chez le mâle en fonction de la saison : en mars commence la formation des couples pour la reproduction, alors le bec de beige brun qu’il est en temps normal passe au bleuté ! C'est encore un moyen pour les mâles de se faire remarquer!!


Voilà ses plumes sont uséees et la couleur bleu apparaît sur sa calotte et sa nuque

D’autre part, les plumes de sa tête étant usées, on voit apparaître leur couleur bleu gris ! Donc quand le pinson a des plumes neuves, elles sont rougeâtres sur le dessus de sa tête ; au fur et à mesure elles perdent de leur longueur et petit à petit la couleur bleue apparaît.
Car si vous ne le saviez pas, nous les oiseaux, on se fait des plumes neuves en été, mais ensuite elles s’usent ! C’est comme votre pantalon, d’abord il est tout neuf et tout beau et il finit râpé et troué parce que vous vous êtes traînés partout !


Femelle Pinson des arbres aux jolies couleurs beige rosé!
La femelle a des couleurs moins voyantes, c’est le beige qui domine ! Mais elle a aussi sa barre ailaire blanche que l’on voit bien en vol.
J’ai oublié, bien sûr c’est un oiseau beaucoup plus gros que moi ! Un peu de la taille d’un moineau ! Moi je pèse au maximum 12 g, lui en fait le double !!!
Les femelles sont plus malignes que les mâles çà je peux vous l’assurer ! Les garçons se contentent de manger par terre, d’ailleurs souvent ce que nous autres mésanges, laissons échapper quand nous décortiquons méticuleusement les graines de tournesol ! Certaines femelles trouvent quand même plus judicieux de se servir dans le plat !


Une femelle de Pinson des arbres qui se prend pour une sitelle!

En voilà une qui m’a bien étonnée : elle a calé sa graine dans la fente de l’arbre et l’a mangée à la manière des sitelles ! C’est bien la preuve qu’elles sont malignes !

Je vais aborder dans cet article un sujet très grave ! Comme vous les humains, les oiseaux aussi sont malades !Vous le voyez rarement parce quand on vole au-dessus de vos têtes vous nous apercevez à peine !

 
Femelle Pinson des arbres avec une maladie des pieds.

Cette petite femelle a visiblement un problème. Il n’a pas affecté son appétit ! Mais cette maladie ne doit pas l’aider ! Si normalement le pinson vit jusqu’à 14 ans les malades vivent bien moins longtemps !


Un mâle Pinson des arbres attaqué par une saleté de tique!

Voilà une saleté de tique qui a profité de ce joli mâle pour se gaver ! On la voit bien la sale bête !
Lucie m’a dit de vous dire que l’oiseau avait réussi à s’en débarrasser car elle l’a vu encore bien plus tard dans le jardin ! Vous voyez que comme vous nous avons mal aux pieds ou sommes les victimes des parasites qui vous embêtent !

Vous remarquerez que j’ai écrit un article très objectif concernant mon voisin le Pinson des arbres car je peux vous le dire et même vous le prouver, ils ne sont pas toujours sympas ces pinsons quand nous nous rencontrons à table !

Je peux vous assurer qu'elle ne me dit pas des gentillesses!

Regardez-moi là quelle trouille j’ai eu ! Qu’auriez- vous fait à ma place ?
Signé: miss Parus caeruleus

Bonnes fêtes de fin d'année!

A toutes et à tous, que ces fêtes de fin d'année  vous apportent des moments agréables en famille, évoquant les souvenirs du passé et construisant des projets pour l'avenir!
Notre petit chardonneret n'aura heureusement que passé quelques heures les pieds dans la neige! Pour une fois que j'ai l'occasion de présenter des voeux avec un fond de circonstance!

La neige , la neige et le froid !
Quel scandale, il fait froid depuis 2 ou 3 jours et cette nuit il a neigé chez nous à Vence !
Je n’ai jamais connu cela !
Je me suis bien inquiétée quand je suis sortie ce matin de mon abri nocturne ! Dans mon creux dans un viel arbre pas loin du jardin de Lucie, je n’ai rien vu ni entendu et ce matin , tout est blanc !

-« C’est quoi , c’est quoi çà ?Qu’est ce que c’est ce tapis blanc qui recouvre tout, les arbres, le sol ! »
« La neige, la neige on va bien s’amuser » , voilà ce que 2 gamins ont crié en glissant et en courant sur le chemin !!
C’est quoi la neige ?
Et je suis partie enquêter !J’ai interrogé mon frère :
«- Mésangeot, tu sais ce que c’est cette poudre glaciale ?
-Non je ne l’ai jamais vue ! Attends je mets les pieds pour voir !Oh ce n’est pas dur, ouille ouille c’est froid, je rentre ! »


Notre mangeoire et notre buvette sous une grosse couche de neige!

Bon , il n’en sait rien !
« -Eh, Tonton Mésange-à- la- grande plume, tu sais ce qui nous arrive ? Est ce la fin du monde dont parle les Géants ceux qui s’occupent de la Planète ?
-Non , petite nigaude, c’est la neige !
- Euh Tonton , pourquoi Mésangeot dit que c’est tout froid ?
-Parce que c’est de l’eau froide , tu vas voir quand cela fond heureusement, qu’ici cela ne dure pas des jours et des jours comme chez le cousin Mésange-de-la-montagne haute !Là bas, m’a-t-il dit, il faut attendre longtemps avant de retrouver le sol avec de l’herbe et les branches des arbres bien sèches !
-Bon merci tonton, je vais m’occuper d’aller prendre le petit déjeuner. »


Des oranges sous la neige, c'est heureusement rare!

Aïe, je ne vois pas les fruits du pittosporum , zut et les belles baies rouges du cotonoaster où sont elles ? Oh et la mangeoire, on ne voit plus les graines, et la buvette, zut tout est gelé
« Tonton Tonton , il n’y a plus rien à manger, plus rien à boire !! Catastrophe que va-t-il nous arriver, j’ai faim moi !!»

Dur , dur de trouver à manger!

-Rassure toi ma belle, on va devoir compter sur Lucie et ses amis les Géants !
-Comment ?
-Tu vas voir , les Géants vont nous mettre des graines dans lesmangeoires après les avoir nettoyées de la neige qui les encombre, et ils vont enlever la glace sur la buvette, nous mettre de l’eau un peu chaude qui va tout faire fondre et on pourra manger et boire !
-Qu’ils se dépêchent j’ai faim , j’ai faim ! »
Ouf , çà y est dans le jardin de Lucie , je vois des graines , oh et des boules de graisse neuves et la buvette est dégagée !
Allez les amis je finis mon article car il faut que je mange , que je mange pour avoir chaud et survivre par ce temps froid !

Je n'en reviens toujours pas de voir tout ce blanc!

Je vous mets un lien où des amis à nous, la LPO, expliquent ce qu’il faut faire pour nous quand il fait si froid, si froid !!


Ps: les photos ne sont pas de moi, je suis une mésange futée et très bavarde ( Lucie l’a dit , c’est vrai !) mais des photos je ne sais pas encore faire !
Signé: miss Parus caeruleus


Chers amis, notre miss qui est allée se restaurer sans plus attendre , me charge de vous dire à tous , qu’elle vous remercie du chaleureux accueil que lui avez fait dans le monde de la blogosphére !
Merci chère Mésange bleue, tu as parfaitement rempli ton engagement et je te remercie de ce premier article très instructif!

Parus caeruleus, rédactrice en chef du Journal de la mésange bleue!

Chers amis , il faut que je vous raconte ce qui m’est arrivé aujourd’hui !
Ce matin , comme d’habitude je suis allée voir ce qu’il y avait de bon à manger dans le jardin de Lucie.Tout à coup voilà qu’elle s’adresse à moi :

«- Toi, la mésange bleue, tu habites mon jardin toute l’année.Tu connais chaque arbre, tu inspectes chaque branche, tu élèves et nourris tes petits tout près de moi ! Alors tu es celle qui connais le mieux ce coin ! Veux-tu présenter à mes lecteurs, les visiteurs ailés qui passent par ici ! Ceux qui comme toi vivent en permanence autour du jardin comme les visiteurs qui viennent de loin !

-Mais je suis toute petite et j’ai peur des gros, de ceux qui font du bruit, qui piaillent fort ….
-Certes, tu es petite, mais alors qu’est ce que tu es futée ! »

Voilà qu’elle me passe la brosse à reluire…
« -Faut quand même que je réfléchisse, parce que maintenant tu sais, il fait froid et je passe une grande partie de la journée à chercher à manger…
-C’est pourquoi je t’aide, regarde tu trouves tous les jours des belles graines de tournesol et je vois que tu apprécies aussi les boules de graisse..
-T’as quand même vu qu’il faut que j’attende mon tour et certains jours je dois me faufiler sous les pattes de gros mangeurs pour juste chiper une graine…

-N’aies crainte, je vais te confier un secret : je vais installer un autre poste de nourrissage près de la maison , tu sais dans l’olivier, là où certains n’aiment pas venir, mais toi tu connais bien l’endroit et tu sais que tu ne crains rien , que tu peux te refugier dans le grand pin à la moindre alerte !!
-Ok je veux bien essayer, c’est vrai que je connais presque tous les habitants des environs !
Alors je vais faire comme les grands, tu sais les géants qui viennent de temps en temps avec toi au jardin, les hommes quoi, je vais écrire un journal !Comment va-t-on l’appeler ?
-C’est simple comme toi : le Journal de la mésange, cela te convient-il ?
-Oui un journal avec mon nom , je vais peut –être devenir célèbre ! Et mais, il y a beaucoup de mésanges, les charbonnières, les huppées….Moi je suis la mésange bleue !
-Ok, ce sera donc le Journal de la Mésange bleue !
Regarde je t’ai déjà fabriqué un logo :

-Cela me va, je vais me mettre au travail !
Mais je prends des forces d’abord !"

Bon appétit et n'oublies pas de travailler à ton article!!

Chouette maintenant que j’ai trouvé une pigiste, je vais pouvoir me reposer en attendant le premier article de Madame mésange !

Les hôtes du fenouil (seconde partie)

Voilà enfin la seconde partie des visiteurs du fenouil !
Nous allons commencer par un insecte qui m’a posé bien des problèmes de netteté et d’identification !
Sans y regarder de trop près on voit d’abord un amas blanchâtre dont on a du mal à trouver la tête ! Mais si l’on a la curiosité d’observer ce truc, on le voit bouger et là c’est intéressant ! C’est sans doute une cochenille qui vient se coller sur une tige ! Mais en voyant la bébête avancer en ondulant , on se dit chic une larve !!
Mais quelle larve ?
Peut être une larve de coccinelle , pas notre jolie coccinelle à 7 points , ni la larve jaune de la coccinelle à 22 points !

En faisant des recherches sur le web , on trouve alorsqu’il s’agit de la larve de la coccinelle Cryptolaemus montrouzieri.

Une larve de coccinelle mangeuse de cochenille ..et de pucerons :Cryptolaemus montrouzieri

Et voici son histoire !
Cryptolaemus montrouzieri, surnommée "mealybug destroyer" par les anglophones, est une coccinelle originaire d'Australie, qui a la particularité d'être une prédatrice naturelle des cochenilles farineuses qui s'invitent sur différentes plantes.
La première utilisation connue de Cryptolaemus montrouzieri comme auxiliaire de culture remonte à 1891, année où elle a été introduite en Californie. Depuis plusieurs pays ont effectué des essais, avec des succès mitigés souvent liés au fait que cette coccinelle ne résiste pas au froid. En France elle est surtout utilisée dans les serres.
Par un étonnant effet de mimétisme la larve de Cryptolaemus montrouzieri ressemble à une cochenille farineuse, sauf qu'elle est plus grande (10 à 13 mm) et bien plus mobile. En effet la larve de cette coccinelle est recouverte d'une cire blanche, duveteuse, mais avec des appendices plus allongés que ceux de la cochenille farineuse. La larve va passer par 3 stades larvaires avant de devenir adulte. Pendant toute la durée de vie larvaire, qui dure de 10 à 15 jours environ, Cryptolaemus montrouzieri consommera environ 250 cochenilles farineuses (œufs et adultes).

Elle est toujours commercialliée sur différents sites marchands.
N’ayant jamais acheté cette coccinelle , comment sa larve se retrouve-t-elle dans mon jardin ?

Je suis dans une zone de cultures d’agrumes, certains on dû introduire ce prédateur des cochenilles farineuses qui  infestent les orangers et citronniers ! Et l’hiver étant clément,  l’insecte survit d’année en année ! Cela fait 2 ou 3 ans que j’ai observé à différents endroits du jardin la présence de ces larves blanches ! Et ma foi, elles font du bon travail car la présence des cochenilles dans mes agrumes est raisonnable ! De temps en temps je fais un grand nettoyage avec un seau d’eau et une brosse, car ces pestes sont bien collées sous les feuilles.Et tous les 2 ans j’éclaircis le feuillage car comme beaucoup de sales bestioles, les cochenilles n’aiment pas vivre au soleil et au grand air !
Sur le fenouil que mange-t-elle ?Eh bé des pucerons que l'on voit (mal ) sur la photo! …A défaut de cochenilles on se nourrit avec ce que l’on trouve ! Et je peux vous dire qu’elle est efficace : en 2 jours plus de pucerons et la larve est allée voir ailleurs !

D'autres locataires moins originaux parcourent le fenouil ce sont les punaises!
Nous avons déjà vu le coloré graphosome italicum dans l'article précédent, maintenant voici un carpocoris .
Les carpocoris sont des punaises très présentes et se ressemblant beaucoup !

Voici 3 stades différents de carpocoris probablement pudicus ( un sudiste ).

Un carpocoris pudicus à un de ses premiers stades: les ailes ne sont pas encore esquissées!

Au premier stade la punaise est aptère, elle se déplace sur le support où elle se nourrit.

Carpocoris pudicus à son avant- denier stade: on voit ses ailes embryonnaires

Ensuite un peu plus âgée, elle présente des embryons d’aile que l’on voit bien! Plus que ses ébauches ailaires j’avais vu des grains dorés briller au soleil et j’ai essayé de les rendre sur l’image ! ( cela n’a pas été facile !!)
La chitine qui recouvre son corps n’est pas lisse mais creusée de minuscules dépressions, ce relief granuleux fait que les mouvements de l’insecte présentent cet aspect scintillant !
Et puis quels jolis dessins,qui en font un modèle de masque africain !Il y a là de quoi inspirer les artistes !

L'adulte tout neuf , encore peu coloré.

J’ai bien surveillé les larves mais voir la dernière mue est difficile, je ne campe pas en permanence devant le fenouil !!!
Voici donc l’adulte encore peu coloré.
Il reste 2 ou 3 jours sur la même inflorescence et un jour il disparaît ! Il faut dire que les merles, chardonnerets et d'autres oiseaux encore bien plus discrets, tel le pouillot ou le  trogloglyde minuscule sont aussi chez eux, et font régulièrement le tour des plantes sur lesquelles ils trouvent leur repas!

Et voici une autre locataire : une punaise bien commune : Nezara viridula.


Nezara viridula, forme torquata
Elle se reconnaît aux deux points noirs aux angles basaux du scutellum (les petites flèches les indiquent).
Celle-ci est une représentante de la "forme torquata" avec ce joli liseré crème tirant sur le rose sur le haut du pronotum et la tête.
Le monde des punaises présente un joli panel de couleurs et les différents stades larvaires de ces insectes sont encore plus riches de formes et de coloris!

Le fenouil a abrité encore d'autres insectes au cours de l'été et je suis sûr que nous aurons l'occasion , l'été prochain de faire encore bien des observations passionnantes!

Rappel : la première partie de ceta article consacré au fenouil

•  Le fenouil une mine d'or pour les insectes.

Le dernier kaki!

Le dernier kaki qui ornait le plaqueminier a été mangé hier ! Etourneaux et fauvette à tête noire se sont partagés le fruit.
La fauvette n’en ayant eu qu’une petite part !
Les étourneaux se sont relayés et disputés le gateau ! Cela a donné lieu a bien des chamailleries difficiles à retranscrire en images !Les battements d’ailes , vociférations variées , et même coup de bec sur le crâne ont accompagné ce repas ! A propos de cris d’oiseaux , savez- vous que les étourneaux sont capables d’imiter le cris des autres oiseaux ! Quand il sont en groupe , on entend une cacophonie incroyable !

Mais je préfère leur laisser la parole!

Pas question de laisser s'aprocher n'importe qui!

Heureusement qu'un vieux sage intervient!


Mais le maintien de l'ordre est difficile et les roupéteurs ne désarment pas!



A force d'insister on finit par atteindre l'objectif, heu ...le kaki!


On se régale !

Voilà les gourmands!


Le dernier Kaki a été mangé! Mais rassurez - vous, nos amis étourneaux ont encore quelques plaqueminiers à nettoyer dans les environs!
Bon dimanche à tous!

Les oiseaux sont de retour au jardin : chardonneret élégant, étourneau sansonnet, fauvette à tête noire sont les vedettes du jour!

Avec la disparition progressive des insectes au jardin, les sujets de photographie changent
Bien sûr il nous reste quelques vulcains, quelques criquets pansus, des mouches, des abeilles et des bourdons, des araignées sous les feuilles, mais les belles sauterelles, les papillons colorés ont fini leur vie ! Il faudra attendre le printemps pour trouver leur descendance et faire avec eux une nouvelle saison afin d’en savoir un peu plus sur leur mode de vie !

Les oiseaux qui pendant l’été ont profité d’une nourriture variée en consommant certains de ces insectes se trouvent maintenant devenus par nécessité végétariens ! Il existe beaucoup de graines à disposition de nos amis ailés ! Mais petit à petit la ressource s’épuise et c’est alors que nos graines et boules de graisse constituent une aide précieuse !
J’ai commencé à mettre en place quelques points de nourrissage. Ce n’est pas l’affluence encore !


En équilibre sur la tige de laiteron aux fleurs succulentes, dégustant les petites graines, le chardonneret élégant n'en surveille pas moins ce qui se passe autour de lui!

Mais j’ai ainsi pu observer comment un jardin avec des mauvaises herbes est bien utile !
Les chardonnerets sont présents toute l’année et sont les plus colorés des oiseaux ! Leur chant leur vaut aussi de se retrouver en cage ! Moi je préfère de loin les voir voler et causer en famille !
Les mauvaises herbes, disais -je ! Eh bien les chardonnerets aiment beaucoup les toutes petites graines se trouvant à la base des fleurs de laiterons, pissenlits ou chardons ! Ils viennent ainsi « plumer » la fleur et se régalent !
Ce serait bien dommage de les priver de cette friandise en se fatigant à nettoyer la pelouse de ces indésirables ! Et de plus quel beau spectacle que de voir ces chardonnerets !


"Bon, je prends la pose spécialement pour la photo! Eh oui j'ai été bagué, mais où je ne m'en souviens pas!"

C’est ainsi que j’ai observé cet oiseau bagué ! Cela signifie qu’il n’est pas né dans les parages ! J’avais observé la famille qui vivait à proximité du jardin et elle avait élevé au moins 4 petits qui se promenaient d’arbustes en arbustes !
Parmi les locataires hivernaux, il y a toujours les étourneaux ! Ils sont arrivés en nombre fin octobre ! Leur vol très bruyant ne passe pas inaperçu.
D’après les couloirs de migrations, mes locataires diurnes, viennent probablement d’Europe de l’Est ! J’avais d’ailleurs observé la concommitence d’une arrivée massive avec la première vague de froid signalée en Pologne !
Locataires diurnes seulement, ils volent d’arbre en arbre et parfois s’abattent sur la pelouse qu’ils sondent patiemment ! Vous savez, on dit que pour aérer la pelouse, il faut y marcher avec des semelles à clous, eh bien ici, les étourneaux font ce travail très consciencieusement Merci à eux !


"Ce kaki succulent n'attend que moi, je ne le perds pas de vue"

La nuit ils s’en vont vers la chaleur des villes et de la Côte ! Les Niçois ne sont pas toujours contents de leur passage !
Ici, ils ont trouvé le dernier kaki en haut du plaqueminier, la part des oiseaux Et c’est apprécié !
En plumage d'automne,les plumes sont ourlées de blanc et de chamois, donnant à l'oiseau un plumage tacheté, mâles et femelles se ressemblent.

"Ouf, j'y suis, qu'on ne vienne pas me déranger!!!"

La fauvette à tête noire, essentiellement frugivore, essaie aussi d’y prélever sa part !


"Oh que cela a l'air bon , je profite du départ de ces braillards d'étourneaux pour en prélever ma part!"

La gent aillée a fait passer le message « piou piou, c’est ouvert, les graines sont là, piou piou, Lucie mets des graines tous les matins !!! »
Et c’est ainsi que je vais avoir le plaisir d’observer avec davantage de proximité ces petits chanteurs qui m’accompagnent au jardin ! Je me réjouis de leur présence !

Vaches et cochons sauvages dans la forêt d'Aïtone en Corse!

Changement de sujet et surtout de taille pour les individus observés ! Comme beaucoup d’entre nous, je puise dans les réserves engrangées cet été !
Et nous revoilà en Corse !
La Corse, ce ne sont pas seulement des côtes magnifiques avec des plages de rêve mais aussi de très belles forêts ! Celle d’Aïtone est célèbre pour ses pins laricio.
Pins qui atteignent des tailles impressionnantes(52m) avec des fûts très droits de belle circonférence. Ces arbres furent exploités pour la construction navale (les mâts des navires).

Nous nous y sommes promenés et avons fait des rencontres surprenantes.


Une apparition surprenante, cette génisse qui pose paisiblement en forêt.

Non ce n’est Io, la maîtresse de Zeus transformée par lui en cette belle génisse blanche !

C’est une vache vivant dans la forêt en liberté ! Nous en rencontrerons quelques- unes ! Elles ont un propriétaire mais vivent en liberté dans ces zones forestières ! Celles que nous avons rencontrées semblaient en forme !

Cochon croisé qui présente une belle crête et des sabots bien noirs, souvenir de son ascendance sauvage.

Et voilà un autre occupant de la forêt ! Ce n’est pas un sanglier, mais un croisé entre cochon et sanglier ! Du sanglier il a le poil dru, la crête sur le dos, les sabots noirs !
Nous rencontrons plus loin des individus aux couleurs variés.

Cochon d'une couleur surprenante.

Le plus étonnant est cet individu roux qui rappelle la couleur rousse du jeune sanglier ! C’est le seul exemplaire de cette couleur que nous avons rencontré !
Vivant toute l’année livrés à eux-mêmes, leur comportement est parfois devenu étrange.
Le matin nous les avons vus cherchant leur nourriture en fouillant le sol et labourant sérieusement le sous- bois ! Ce comportement est celui de tout bon cochon qui se respecte !!

Debout maman, tu vas encore te faire du lard,pense à ta ligne!

De temps en temps on en profite pour se reposer au soleil, même si cochonnet n’est pas de l’avis de sa maman ! Allez debout  maman!!

Mais à l’heure de midi, ils étaient à près d’un kilomètre de là, sur le lieu bien ensoleillé que d’autres randonneurs avaient choisi pour pique niquer. Et là, surprise, ils ne craignaient pas de s’approcher des sacs ! Et ce de manière très très pressante, il nous faudra nous lever et les faire fuir !
Les forestiers rencontrés le matin nous avaient expliqué ce comportement ! Ces cochons savent où trouver de la nourriture très facilement ! Et cela marche, car bien des randonneurs leur donnent de la nourriture tirée du sac ! Omnivores et malins ces animaux domestiques retournés à une vie en partie sauvage savent bien utiliser les opportunités !

Miroir, mon beau miroir.....

Le sanglier a les sabots noirs, le cochon domestique a les sabots blancs, voici un moyen de les distinguer, certains de ceux rencontrés en forêt sont de beaux croisements tel celui-ci !!


Cette vie dans la forêt est une manifestation de l'énorme adaptabilité des espèces animales!

Platycleis albopunctata, sous-espèce grisea, la decticelle chagrinée.

Pourquoi ce retour vers les sauterelles au mois de décembre ? C’est grâce à ma petite Nana ! Comment cela ! Hier, comme souvent, je fais le tour du jardin en particulier pour vérifier si mes petites rainettes sont toujours en forme, oui oui , il y en 2 qui prennent toujours leur bain de soleil sur les tiges du pampa ! Et voilà, que toute surprise, je revois la petite Phaneroptera nana sur les feuilles du fusain. C’est bien elle que j’avais vue au début du mois de Novembre car il lui manque une de ses grandes pattes sauteuses !

C’est ainsi que je suis retournée dans mon dossier sauterelles !

Elle est aussi communément appelée Decticelle chagrinée, ou grisâtre ! Ces dire que ses couleurs ne sont pas éclatantes !! Ptatycleis albopunctata appartient à la famille des Decticelles.

Platycleis albopunctata grisea femelle sur des ronces, milieu qu'elle aime bien( désespoir du photographe!!)

Dans cette famille les membres ont la particularité d’avoir , aux pattes postérieures, les grandes pattes sauteuses, le premier article des tarses pourvu de 2 plantules libres !
Les tarses sont les parties du pied ! En haut de celui –ci il y a 2 excroissances (les plantules )  situées de part et d’autre !C’est très utile pour bien se tenir sur son support !
La photo le montre sans doute mieux que de longs discours !


Les plantules libres du pied postérieur des decticelles.

Voilà une petite sauterelle qui n’est pas uniquement une sudiste , on en rencontre des variétés dans tout le pays!! Mais alors pour la photographier il faut se lever de bonne heure,  dès que le soleil chauffe, elle a beaucoup, beaucoup d’énergie et s’envole très rapidement ! Car elle préfère de loin les endroits à la végétation clairsemée , surtout des coteaux rocailleux bien exposés ! C’est le cas de la colline caillouteuse et bien ensoleillée où ces photos sont faites.

Albopunctata signifie avec des points blancs ! On voit que la couleur de base, le brun, est largement moucheté, on retrouve aussi ces taches blanchâtres sur les organes de vol bien développés.

On rencontre plusieurs sous-espèces de Platycleis albopunctata et celle que je vous présente est la sous- espèce méridionale, présente dans les Alpes maritimes, le Var, les Alpes de Haute Provence et la Drôme :il s’agit de Platycleis albopunctata grisea.
La différenciation se fait , chez les femelles par l’observation de la plaque sous génitale.


La  flèche montre le 7ème sternite, fendu , aux lobes arrondis, caractéristique de la sous-espèce grisea.

Chez cette sous- espèce le septième sternite (la partie inférieure de l’anneau abdominal, on commence à les compter à partir du thorax) est plan , la plaque sous-génitale présente un sillon bien net, les lobes de celle- ci sont franchement arrondis.

Le mâle , quant à lui présente souvent une particularité au niveau des cerques dont la forme variable permet d'identifier bien des sauterelles ! Platycleis albopunctata présente une dent sub apicale !


La dent sub-apicale du cerque de Platycleis albopunctata grisea.

Pour montrer le détail du mâle , voilà que j'en aurai presque oublié de vous le présenter!


Un mâle Platycleis albopunctata affairé à grignoter !

Vous comprendrez que souvent on n’arrive pas à faire la différenciation à partir d’une photo et c’est aussi pouquoi dans ce but de nommer correctement les insectes il faut multiplier les prises de vue purement entomologiques !Merci le numérique !

Ces sauterelles sont peu visibles car elles volent bien , leur taille modeste( 18 à 22mm), leur livrée mouchetée, les dissimulent bien dans la végétation. C'est justement quand elles volent, qu'elles éveillent l'attention! J'avoue que j'ai mis du temps à pouvoir les suivre dans leur déplacement et que j'ai exploré bien des touffes d'herbe  pour les retrouver!
Vous voilà fin prêts pour partir à leur découverte, l'été prochain!!


Rappel d'autres articles consacrés aux sauterelles

• L'Ephippiger terrestre
• Phaneroptera nana 
• Le Phanéroptère feuille de lys
• Anonconotus alpinus, une decticelle montagnarde
• La reproduction des sauterelles