Que se passe- t- il dans la tête du petit mâle rainette quand il me voit approcher de son coin de bronzage favori?
Assis sur ma belle feuille d'agapanthe, derrière le rideau de romarin , je vois tout!
-Tiens voilà la curieuse, elle vient encore scruter toutes les feuilles pour essayer de me trouver !
Une géante avec des verres sur les yeux qui passe des minutes à regarder les feuilles des agapanthes les unes après les autres !
Heureusement, elle ne fait pas de bruit et puis elle ne vient pas déranger les feuilles. Elle nous laisse tranquillement assis ! Bon elle s’approche, elle a encore cette drôle de boite noire ! La boite ne me dérange pas, mais c’est le bruit : clac, clac, clac, ce n’est pas agréable à attendre ! Ah, elle m’a vu !
Je profite de la chaleur, au sol j'ai froid aux pattes, je ne tiens pas à avoir des rhumatismes plus tard!
« Coucou, tu me vois enfin » !
Elle fait des progrès !! Eh bien aujourd’hui je suis de bonne humeur tu me peux me regarder ! (D’habitude quand je la vois arriver : hop je lui tourne le dos hi hi, çà m’amuse beaucoup !!)
Il faut que je la surveille!On ne sait jamais !
Le soleil me chauffe un peu trop la tête, allez je vais me mettre plus à l’aise sur cette belle feuille !
« Regarde, je te présente mon meilleur profil ! »
Bon j’ai un peu la peau du menton distendue, ouais c’est parce que je crie un peu fort le soir pour appeler mon pote, celui du pampa, il voudrait aussi profiter de mes agapanthes ! C’est NON !
Je suis bien dans ce petit coin, quand il fait trop chaud, hop! je plonge sous les feuilles, il y fait bien frais.
Je vais vous dire pourquoi je reste dans les agapanthes : c’est un endroit où je ne suis jamais dérangé, le chat n’arrive pas à se glisser sous les feuilles, les oiseaux non plus ! Et moi je trouve par terre des limaces qui viennent y chercher la fraîcheur hop, un bon coup de langue et voilà un dîner nourrissant.
Bon pour aujourd'hui ça va! J'ai bien verdit sur la tête et sur le côté, demain on fera la suite, je surveille ma peau môa!
Bon maintenant je l’ai vraiment assez vue ! D’ailleurs il fait chaud. Allez je me redresse prêt à sauter. Une et deux et hop !
« Bye bye moi je retourne à la fraîcheur et à ma tranquilité ! Je suis pas sûr d’être là demain hi hi, tu pourras me chercher !! »
Ce soir,je vais discuter avec mon vieux pote qui a choisi le gros pampa comme résidence. Peut- être qu’on va se décider à visiter ensemble le forsythia ! ! On a encore de beaux coins à voir avant d’entrer en repos hivernal !
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samedi 31 octobre 2009
mercredi 28 octobre 2009
Panorpe ou Mouche Scorpion!
La mouche scorpion n’est pas une mouche , mais la terminaison abdominale du mâle de cet insecte peut faire croire à un scorpion , très miniaturisé !
L’insecte mesure entre 12 et 15 mm.
C’est un mécoptère : un ordre dont les insectes ont 4 ailes identiques , une tête en forme de rostre, les nymphes vivent dans le sol !.
La pince du scorpion est en fait un organe génital très complexe dont le bulbe est un organe copulateur.
La petite flèche indique l'emplacement du sixième segment abdominal!
Chez ce mâle se toilettant il est plat et rectangulaire.
Il existe 6 ou 7 variétés de panorpes en France !
Bien sûr c'est leur drôle de tête très étirée que l'on remarque en premier.
Une des différences essentielles concerne le sixième segment abdominal !S’il est plat comme sur cette photo , nous avons un nombre restreint de possibilité d’identification. Ici il s’agit vraisemblablement de Panorpa cognata !
Il a été photographié faisant sa toilette, moment important qui permet au photographe curieux
de l’immortaliser !!
Panorpe sans doute vulgaris, au sixième segment abdominal conique.
Voilà que je vois un autre représentant de cette famille qui lui a son segment de référence conique !!Toujours dans le jardin !Il s’agit vraisemblablement de parnorpas vulgaris étant donné ses ailes fortement tachetées et le fait qu’il soit largement répandu en France !
Les panorpes consomment des insectes morts mais encore bien frais ! Celui-ci dégustait un petit insecte bien caché sous les feuilles de l’agapanthe qui accueille souvent les petites rainettes méridionales !J’ai lu que les panorpes « chipaient » les proies capturées par les araignées !!
Dans la pomme , le panorpe consomme aussi des fruits!
Ils mangent aussi des fruits tel celui-ci, occupé à grignoter une pomme après les repas des frelons.(Ce sont les frelons qui font le plus gros du travail , ils laissent des petites boulettes de pulpe que les panorpes viennent finir.)
La femelle a l'abdomen terminé par des petits palpes!
La femelle présente la même allure que le mâle à la différence de la terminaison abdominale moins voyante mais très intéressante ! Elle se termine par deux palpes très mobiles et je l’ai vu s’en servir pour toucher son support comme pour l’explorer !De plus cette terminaison abdominale est extensible ce qui accroît sa mobilité.
Un mâle de panorpe se reposant à l'ombre!
Ce sont les taches ailaires qui permettent de les différencier à première vue, puis la forme du sixième segment de l’abdomen et enfin il y a des différences concernant la forme des pièces que l'on trouve sur le bulbe copulateur!!. De plus on remarque que les insectes des régions méridionales ont les ailes davantage tachetées!!
C’est un insecte que je vois au printemps et depuis quelques jours j’en ai vu deux ou trois exemplaires se promener dans le coin où les petites rainettes prennent le soleil. Mais il est présent jusqu’en automne sur tout le territoire ! Donc les Sudistes ne sont pas avantagés ! (quoique chez nous il peut survivre en hiver).
Les panorpes préfèrent les lieux ombragés, c’est donc là qu’il nous faudra porter notre regard !
Vous trouverez ici de quoi distinguer les différents panorpes que l'on rencontre en France.
L’insecte mesure entre 12 et 15 mm.
C’est un mécoptère : un ordre dont les insectes ont 4 ailes identiques , une tête en forme de rostre, les nymphes vivent dans le sol !.
La pince du scorpion est en fait un organe génital très complexe dont le bulbe est un organe copulateur.
La petite flèche indique l'emplacement du sixième segment abdominal!
Chez ce mâle se toilettant il est plat et rectangulaire.
Il existe 6 ou 7 variétés de panorpes en France !
Bien sûr c'est leur drôle de tête très étirée que l'on remarque en premier.
Une des différences essentielles concerne le sixième segment abdominal !S’il est plat comme sur cette photo , nous avons un nombre restreint de possibilité d’identification. Ici il s’agit vraisemblablement de Panorpa cognata !
Il a été photographié faisant sa toilette, moment important qui permet au photographe curieux
de l’immortaliser !!
Panorpe sans doute vulgaris, au sixième segment abdominal conique.
Voilà que je vois un autre représentant de cette famille qui lui a son segment de référence conique !!Toujours dans le jardin !Il s’agit vraisemblablement de parnorpas vulgaris étant donné ses ailes fortement tachetées et le fait qu’il soit largement répandu en France !
Les panorpes consomment des insectes morts mais encore bien frais ! Celui-ci dégustait un petit insecte bien caché sous les feuilles de l’agapanthe qui accueille souvent les petites rainettes méridionales !J’ai lu que les panorpes « chipaient » les proies capturées par les araignées !!
Dans la pomme , le panorpe consomme aussi des fruits!
Ils mangent aussi des fruits tel celui-ci, occupé à grignoter une pomme après les repas des frelons.(Ce sont les frelons qui font le plus gros du travail , ils laissent des petites boulettes de pulpe que les panorpes viennent finir.)
La femelle a l'abdomen terminé par des petits palpes!
La femelle présente la même allure que le mâle à la différence de la terminaison abdominale moins voyante mais très intéressante ! Elle se termine par deux palpes très mobiles et je l’ai vu s’en servir pour toucher son support comme pour l’explorer !De plus cette terminaison abdominale est extensible ce qui accroît sa mobilité.
Un mâle de panorpe se reposant à l'ombre!
Ce sont les taches ailaires qui permettent de les différencier à première vue, puis la forme du sixième segment de l’abdomen et enfin il y a des différences concernant la forme des pièces que l'on trouve sur le bulbe copulateur!!. De plus on remarque que les insectes des régions méridionales ont les ailes davantage tachetées!!
C’est un insecte que je vois au printemps et depuis quelques jours j’en ai vu deux ou trois exemplaires se promener dans le coin où les petites rainettes prennent le soleil. Mais il est présent jusqu’en automne sur tout le territoire ! Donc les Sudistes ne sont pas avantagés ! (quoique chez nous il peut survivre en hiver).
Les panorpes préfèrent les lieux ombragés, c’est donc là qu’il nous faudra porter notre regard !
Vous trouverez ici de quoi distinguer les différents panorpes que l'on rencontre en France.
lundi 26 octobre 2009
Le Fenouil : une mine d’or pour les insectes
Certaines plantes sont très accueillantes et reçoivent la visite de nombreux insectes qui y trouvent de la nourriture en consommant des parties de la plante. D’autres s’y mettent l’affût et attendent ces consommateurs végétariens pour s’en nourrir !
Je me suis amusée à rechercher quels étaient les visiteurs du fenouil, plante assez répandue dans les garrigues que je parcours !
Comme j’avais aussi semé du fenouil dans mon jardin pour y accueillir la superbe chenille du papillon machaon , j’ai eu tout le loisir de photographier les visiteurs qui ont fait un arrêt sur cette jolie plante !
Dans la nature j’ai vu surtout de grands insectes car je n’ai pas passé de très longs moment à scruter les plantes.
Un merveilleux souvenir fut la rencontre avec l’empuse racontée sur cette page.
Une belle chenille de papillon machaon sur un plant de fenouil dans la garrigue!
Bien sûr, dans la garrigue le machaon utilise le fenouil pour y pondre ses œufs et assurer la nourriture à sa chenille.
La mante religieuse aux aguets dans le fenouil!
Les mantes religieuses utilisent fréquemment cette plante bien visitée pour y attendre l’imprudent trop gourmand ! Comme l’environnement est déjà bien sec , la mante est de couleur beige !Celles du début de l’été sont bien vertes !
Maintenant installons- nous dans le jardin !
L'éristale des fleurs qui fait une toilette soigneuse sur une inflorescence du fenouil!
L’Eristale des fleurs( Myathropa florea) est venue se poser sur un bouquet de fleurs pour faire sa toilette ! Voilà un moment délicat : le nettoyage de l’antenne en la passant sur la langue( il s’agit peut être aussi de récupérer des grains d e pollen!)L’insecte a une taille entre 10 et 14mm. Il est commun sur les fleurs .
La belle éristale taeniops aux beaux yeux rayés,se pose sur les fleurs du fenouil!
Un autre syrphe, ces mouches déguisées en guêpe ou en abeille, vient se poser et se nourrir sur les fleurs du fenouil : Eristalinus taeniops ! Elle est facilement reconnaissable avec ses beaux yeux rayés !On ne peut manquer de voir les 5 bandes sombres qui les raient!
La larve de la coccinelle à 7 points se régale des pucerons présents sur le fenouil!
La larve de coccinelle se promène aussi sur le fenouil dès la fin du mois de mai.
Toute petite elle ne peut pas être confondue avec la chenille du machaon :
-ses pattes , au nombre de 6 sont bien visibles de part et d’autre du thorax(et bien sûr il n’y a pas de fausses pattes)
-la tête, bien ronde , est bien distincte du reste du corps de l’insecte.
Un hyménoptère avec un long ovopositeur en visite!
Voici un insecte de la famille des Ichneumonoidea, famille qui compte de très nombreuses espèces difficile à déterminer ! Ce sont des hyménoptères ( comme les guêpes ou les abeilles).Leurs antennes sont longues ( plus de 13 articles), souvent un ovopositeur très long et bien visible. Elle parasite les larves d’autres espèces, lépidoptère, araignée. Elle trouve son hôte à l’odeur !
Tout est sec , mais le graphosoma italicum un peu usé déjà, se chauffe au soleil en se posant sur les fleurs sèches!
Les punaises : elles sont nombreuses à se promener sur le fenouil,.
L’une des plus communes est le graphosome italien ! Très commun dans mon jardin , je le vois sur les fleurs du persil et ici sur le fenouil, en fait les floraisons des Apiacées.
Au mois d’octobre sur des fleurs sèches j’en ai vu 3 ou 4 pendant une petite semaine puis plus personne !
Le catalogue des visiteurs du fenouil va s‘arrêter là pour aujourd’hui ! Dans une seconde partie je vous raconterais mes quelques autres observations !
Je me suis amusée à rechercher quels étaient les visiteurs du fenouil, plante assez répandue dans les garrigues que je parcours !
Comme j’avais aussi semé du fenouil dans mon jardin pour y accueillir la superbe chenille du papillon machaon , j’ai eu tout le loisir de photographier les visiteurs qui ont fait un arrêt sur cette jolie plante !
Dans la nature j’ai vu surtout de grands insectes car je n’ai pas passé de très longs moment à scruter les plantes.
Un merveilleux souvenir fut la rencontre avec l’empuse racontée sur cette page.
Une belle chenille de papillon machaon sur un plant de fenouil dans la garrigue!
Bien sûr, dans la garrigue le machaon utilise le fenouil pour y pondre ses œufs et assurer la nourriture à sa chenille.
La mante religieuse aux aguets dans le fenouil!
Les mantes religieuses utilisent fréquemment cette plante bien visitée pour y attendre l’imprudent trop gourmand ! Comme l’environnement est déjà bien sec , la mante est de couleur beige !Celles du début de l’été sont bien vertes !
Maintenant installons- nous dans le jardin !
L'éristale des fleurs qui fait une toilette soigneuse sur une inflorescence du fenouil!
L’Eristale des fleurs( Myathropa florea) est venue se poser sur un bouquet de fleurs pour faire sa toilette ! Voilà un moment délicat : le nettoyage de l’antenne en la passant sur la langue( il s’agit peut être aussi de récupérer des grains d e pollen!)L’insecte a une taille entre 10 et 14mm. Il est commun sur les fleurs .
La belle éristale taeniops aux beaux yeux rayés,se pose sur les fleurs du fenouil!
Un autre syrphe, ces mouches déguisées en guêpe ou en abeille, vient se poser et se nourrir sur les fleurs du fenouil : Eristalinus taeniops ! Elle est facilement reconnaissable avec ses beaux yeux rayés !On ne peut manquer de voir les 5 bandes sombres qui les raient!
La larve de la coccinelle à 7 points se régale des pucerons présents sur le fenouil!
La larve de coccinelle se promène aussi sur le fenouil dès la fin du mois de mai.
Toute petite elle ne peut pas être confondue avec la chenille du machaon :
-ses pattes , au nombre de 6 sont bien visibles de part et d’autre du thorax(et bien sûr il n’y a pas de fausses pattes)
-la tête, bien ronde , est bien distincte du reste du corps de l’insecte.
Un hyménoptère avec un long ovopositeur en visite!
Voici un insecte de la famille des Ichneumonoidea, famille qui compte de très nombreuses espèces difficile à déterminer ! Ce sont des hyménoptères ( comme les guêpes ou les abeilles).Leurs antennes sont longues ( plus de 13 articles), souvent un ovopositeur très long et bien visible. Elle parasite les larves d’autres espèces, lépidoptère, araignée. Elle trouve son hôte à l’odeur !
Tout est sec , mais le graphosoma italicum un peu usé déjà, se chauffe au soleil en se posant sur les fleurs sèches!
Les punaises : elles sont nombreuses à se promener sur le fenouil,.
L’une des plus communes est le graphosome italien ! Très commun dans mon jardin , je le vois sur les fleurs du persil et ici sur le fenouil, en fait les floraisons des Apiacées.
Au mois d’octobre sur des fleurs sèches j’en ai vu 3 ou 4 pendant une petite semaine puis plus personne !
Le catalogue des visiteurs du fenouil va s‘arrêter là pour aujourd’hui ! Dans une seconde partie je vous raconterais mes quelques autres observations !
jeudi 22 octobre 2009
Une rainette méridionale( hyla méridionalis)curieuse!
Ou des photos nature d’un style différent !
Il pleut , il mouille c’est la fête à la grenouille !
Le Midi est sous la pluie, c’est donc l’occasion de publier ce sujet !
De temps en temps s’offre l’opportunité de faire des images différentes de celles auxquelles nous sommes habitués.
Dimanche, comme d’habitude je me promène en observant certains endroits stratégiques du jardin : le coin où l‘épeire refait chaque nuit sa toile, le bouquet d’agapanthes où logent une , deux ou trois rainettes….
Quand mon mari ouvre le bac qui renferme une pompe et un filtre ..Dans ce bac , logent deux rainettes ! Elles y trouvent un abri pour l’hiver et un refuge contre la chaleur en été !A l’ouverture du couvercle , elles sautent se mettre derrière un tuyau ou se coincer entre le filtre et la paroi. Il faut tordre le cou pour les voir !Précisons que nos petites rainettes mesurent 5 cm quand elles ont atteint l’âge adulte !Il s’agit de ces petites rainettes méridionales nommées Hyla meridionalis.Voilà que dimanche , mon mari m’appelle en disant « viens voir elle est là » !
Rainette méridionale collée sur une paroi verticale en matériau lisse!
De loin je la vois et en m’approchant dans son dos je fais une première image ! Collée sur la paroi brillante du bac, la rainette se détache fort bien de son support ! Je suis contente enfin de la voir dans une position montrant ses « mains » ! Je suis vraiment étonnée de voir la position de cette main droite, même si elle ne compte que 4 doigts !Regardez comme elle plie délicatement son petit doigt !Et observez les pelotes terminales des doigts qui permettent à l’animal de se tenir fermement sur la surface lisse et verticale ! C’est d’ailleurs ce que j’admire le plus:dans mes lilas , la rainette est fermement scotchée sur une feuille qui pend sous son poids et vacille sous le souffle du vent !
Une fois arrivée devant le bac je m’approche pour la photographier .D’habitude , un bond et hop , elle file se cacher !
Et bien cette rainette là était curieuse !
Curieuse, elle s'approche !
C’est elle qui est venue voir de près ce truc qui surplombait son bac !A travers l’objectif j’ai vraiment vu ses mouvements lents et calculés !Nous nous sommes bien regardés les yeux dans les yeux par lentilles interposés !
J’ai vraiment eu l’impression d’une rencontre !
Les yeux dans les yeux!
Les rainettes méridionales ont une caractéristique qui me fascine : c’est le cerclage de leur œil que l’on dirait fait à la feuille d’or ! Comme souvent il faut que la lumière permette d’en distinguer la finesse des détails ! Voici donc du nez à l’œil de la rainette,un gros plan sur une peau au grain fin près des organes sensoriels !
Un oeil cerclé de poudre d'or!
Dans une prochaine publication je vous présenterais d’autres de mes petites amies qui ont choisi une résidence plus verdoyante !
Il pleut , il mouille c’est la fête à la grenouille !
Le Midi est sous la pluie, c’est donc l’occasion de publier ce sujet !
De temps en temps s’offre l’opportunité de faire des images différentes de celles auxquelles nous sommes habitués.
Dimanche, comme d’habitude je me promène en observant certains endroits stratégiques du jardin : le coin où l‘épeire refait chaque nuit sa toile, le bouquet d’agapanthes où logent une , deux ou trois rainettes….
Quand mon mari ouvre le bac qui renferme une pompe et un filtre ..Dans ce bac , logent deux rainettes ! Elles y trouvent un abri pour l’hiver et un refuge contre la chaleur en été !A l’ouverture du couvercle , elles sautent se mettre derrière un tuyau ou se coincer entre le filtre et la paroi. Il faut tordre le cou pour les voir !Précisons que nos petites rainettes mesurent 5 cm quand elles ont atteint l’âge adulte !Il s’agit de ces petites rainettes méridionales nommées Hyla meridionalis.Voilà que dimanche , mon mari m’appelle en disant « viens voir elle est là » !
Rainette méridionale collée sur une paroi verticale en matériau lisse!
De loin je la vois et en m’approchant dans son dos je fais une première image ! Collée sur la paroi brillante du bac, la rainette se détache fort bien de son support ! Je suis contente enfin de la voir dans une position montrant ses « mains » ! Je suis vraiment étonnée de voir la position de cette main droite, même si elle ne compte que 4 doigts !Regardez comme elle plie délicatement son petit doigt !Et observez les pelotes terminales des doigts qui permettent à l’animal de se tenir fermement sur la surface lisse et verticale ! C’est d’ailleurs ce que j’admire le plus:dans mes lilas , la rainette est fermement scotchée sur une feuille qui pend sous son poids et vacille sous le souffle du vent !
Une fois arrivée devant le bac je m’approche pour la photographier .D’habitude , un bond et hop , elle file se cacher !
Et bien cette rainette là était curieuse !
Curieuse, elle s'approche !
C’est elle qui est venue voir de près ce truc qui surplombait son bac !A travers l’objectif j’ai vraiment vu ses mouvements lents et calculés !Nous nous sommes bien regardés les yeux dans les yeux par lentilles interposés !
J’ai vraiment eu l’impression d’une rencontre !
Les yeux dans les yeux!
Les rainettes méridionales ont une caractéristique qui me fascine : c’est le cerclage de leur œil que l’on dirait fait à la feuille d’or ! Comme souvent il faut que la lumière permette d’en distinguer la finesse des détails ! Voici donc du nez à l’œil de la rainette,un gros plan sur une peau au grain fin près des organes sensoriels !
Un oeil cerclé de poudre d'or!
Dans une prochaine publication je vous présenterais d’autres de mes petites amies qui ont choisi une résidence plus verdoyante !
lundi 19 octobre 2009
Azuré porte queue (Lampides boeticus) à ne pas confondre avec le brun des pélargoniums ou..l'azuré de Lang!
Quand j’ai écrit l’article au sujet du brun du pélargonium et de l’azuré de lang j’ai bien trouvé les informations concernant la confusion avec une troisième espèce : l’azuré porte queue ! Je savais que ce papillon fréquentait aussi mon jardin !Mais en octobre je ne l’ai jamais vu !
Aujourd’hui le temps s’est bien rafraîchi et je consacre une partie de la matinée à faire des vérifications sur mon DD , en fait je cherche de jolies images de papillons pour refaire la déco de mon espace de travail ! Et voilà que je tombe sur celui que je cherchais, il avait été bien identifié mais pas pas rangé correctement..
Une femelle azuré porte queue sur la lavande.
Il s’agit de l’azuré porte queue, autrement dit Lampides beoticus, un autre papillon de la famille des Lycaenidae.
Alors observons ce beau petit papillon !
Des 3 que l’on peut confondre ( azuré de Lang, azuré porte queue et bruns des pélargoniums, ) c’est lui le plus grand, ensuite vient l’azuré de Lang nettement plus petit et enfin le brun des pélargoniums le nain du trio !
Azuré porte queue avec sa petite excroissance sur l'aile postérieure!
C’est bien un azuré, on voit les poils bleus sur le corps et la base des ailes.
Mon exemplaire est une femelle moins bleutée que le mâle qui lui est d’un bleu un peu violacé.
Les 3 compères portent tous une petite queue à l’aile inférieure et notre azuré porte queue tout comme son copain azuré de Lang, possède 2 jolies ocelles au revers de l’aile avec un peu de bleu !
Mais alors comment les différencier autrement que par la taille me direz- vous ?
C’est le revers de l’aile qui va nous permettre de le faire !!Là il n’y a plus de confusion possible
Azuré porte queue, 2 jolies ocelles se repèrent sur le revers aux couleurs beige et blanche.
Regardez la belle bande blanche qui se trouve en dessous de la marge externe des ailes !Cette bande blanche traverse les 2 ailes , jamais on ne voit ceci sur les 2 autres espèces.
Le revers des ailes de l'azuré porte queue, avec sa belle bande blanche !
Et pour mémoire, voici le revers des ailes des espèces présentées dans l’article précédent.
L'azuré de Lang.
Voici donc l'azuré de Lang avec son fond beige.
Brun des pélargoniums.
Et le petit brun avec son revers aux couleurs plus soutenues.
Conclusion!
Comme dans le sud nous avons la chance d’avoir les 3 espèces qui cohabitent, il nous faut être encore plus prudents avant de crier à une infestation par le brun des pélargoniums.
Pour éviter les confusions voir l'article consacré au brun du pelargonium et à l'azuré de Lang
Aujourd’hui le temps s’est bien rafraîchi et je consacre une partie de la matinée à faire des vérifications sur mon DD , en fait je cherche de jolies images de papillons pour refaire la déco de mon espace de travail ! Et voilà que je tombe sur celui que je cherchais, il avait été bien identifié mais pas pas rangé correctement..
Une femelle azuré porte queue sur la lavande.
Il s’agit de l’azuré porte queue, autrement dit Lampides beoticus, un autre papillon de la famille des Lycaenidae.
Alors observons ce beau petit papillon !
Des 3 que l’on peut confondre ( azuré de Lang, azuré porte queue et bruns des pélargoniums, ) c’est lui le plus grand, ensuite vient l’azuré de Lang nettement plus petit et enfin le brun des pélargoniums le nain du trio !
Azuré porte queue avec sa petite excroissance sur l'aile postérieure!
C’est bien un azuré, on voit les poils bleus sur le corps et la base des ailes.
Mon exemplaire est une femelle moins bleutée que le mâle qui lui est d’un bleu un peu violacé.
Les 3 compères portent tous une petite queue à l’aile inférieure et notre azuré porte queue tout comme son copain azuré de Lang, possède 2 jolies ocelles au revers de l’aile avec un peu de bleu !
Mais alors comment les différencier autrement que par la taille me direz- vous ?
C’est le revers de l’aile qui va nous permettre de le faire !!Là il n’y a plus de confusion possible
Azuré porte queue, 2 jolies ocelles se repèrent sur le revers aux couleurs beige et blanche.
Regardez la belle bande blanche qui se trouve en dessous de la marge externe des ailes !Cette bande blanche traverse les 2 ailes , jamais on ne voit ceci sur les 2 autres espèces.
Le revers des ailes de l'azuré porte queue, avec sa belle bande blanche !
Et pour mémoire, voici le revers des ailes des espèces présentées dans l’article précédent.
L'azuré de Lang.
Voici donc l'azuré de Lang avec son fond beige.
Brun des pélargoniums.
Et le petit brun avec son revers aux couleurs plus soutenues.
Conclusion!
Comme dans le sud nous avons la chance d’avoir les 3 espèces qui cohabitent, il nous faut être encore plus prudents avant de crier à une infestation par le brun des pélargoniums.
Pour éviter les confusions voir l'article consacré au brun du pelargonium et à l'azuré de Lang
dimanche 18 octobre 2009
Brun des pelargoniums ou azuré de Lang ?
Cacyreus marshalli ou Leptotes pirithous?
Rien qu’en lisant brun des pélargoniums les jardiniers du Sud savent à qui je fais allusion !Ce petit papillon n’est pas le bienvenu au- dessus des jardinières! Originaire d’Afrique du Sud, il a été introduit avec des plantes! C’est un ravageur et un envahisseur.
Brun des pélargoniums
Surveillant les habitués de mon jardin, je le vois régulièrement. Ces derniers temps observant beaucoup de bruns survoler le romarin et les asters, j’ai eu quelques doutes quant à leur identité et j’ai pris des clichés histoire de savoir à qui j’ai affaire ! Surprise !
Ce n’était pas l’indésirable que je voyais ! Mais l’azuré de Lang, petit lycaenidé lui ressemblant . Leptotes pirithous ou azuré de Lang est très commun dans le Sud de la France On l’appelle aussi l’azuré de la luzerne.
Une femelle d'azuré de Lang au corps recouvert de poils bleus mais aux ailes brunes.
Faisons donc un portrait comparé des 2 papillons.
Un mâle d'azuré de Lang beaucoup plus bleuté.
Azuré présente des reflets bleus sur les ailes même si le fond paraît brun .La femelle est moins bleutée que le mâle.
Il est à peine plus grand que le brun. Mais pris séparément, il est difficile de juger de leur taille.Ce sont des petits papillons.
Brun apparaît uniformément brun sur le dessus, avec un petit liseré blanc.
Si vous voyez des reflets (même peu)sur le corps ou les ailes ce n’est pas le brun, mais l’inoffensif azuré de Lang.
Brun des pélargonium montrant le revers de ses ailes.
L’un et l’autre ont une petite queue à l’aile postérieure !C’est trompeur !
Revers des ailes de l'azuré de Lang.
C’est le revers des ailes qui permet le mieux de les distinguer. Celles de l’azuré portent au revers 2 ocelles très visibles et avec des reflets bleus.
Azuré de Lang montrant les 2 ocelles du revers de l'aile postérieure.
Chez l'azuré les dessins restent dans des tons beiges, alors que chez le brun les couleurs sont bien plus soutenues allant jusqu'au brun!
Détail de la texture de l'aile d'un azuré de Lang mâle.
Voici un détail de l'aile d'un azuré mâle où l'on voit bien les écailles bleutées qui recouvrent le "tissage brun", écailles absentes à l'emplacement des ocelles !
Le brun des pélargoniums est un ravageur des pelargoniums mais chez moi il ne s’attaque qu’aux pélargoniums à feuille panachées et pas au pélargonium lierre ni aux pélargoniums odorants !
De plus les études montrent qu’il ne s’attaque pas aux géraniums indigènes. Prudence donc avant de sortir la grosse artillerie ! Vérifiez bien qui vient voleter dans votre jardin !
Rien qu’en lisant brun des pélargoniums les jardiniers du Sud savent à qui je fais allusion !Ce petit papillon n’est pas le bienvenu au- dessus des jardinières! Originaire d’Afrique du Sud, il a été introduit avec des plantes! C’est un ravageur et un envahisseur.
Brun des pélargoniums
Surveillant les habitués de mon jardin, je le vois régulièrement. Ces derniers temps observant beaucoup de bruns survoler le romarin et les asters, j’ai eu quelques doutes quant à leur identité et j’ai pris des clichés histoire de savoir à qui j’ai affaire ! Surprise !
Ce n’était pas l’indésirable que je voyais ! Mais l’azuré de Lang, petit lycaenidé lui ressemblant . Leptotes pirithous ou azuré de Lang est très commun dans le Sud de la France On l’appelle aussi l’azuré de la luzerne.
Une femelle d'azuré de Lang au corps recouvert de poils bleus mais aux ailes brunes.
Faisons donc un portrait comparé des 2 papillons.
Un mâle d'azuré de Lang beaucoup plus bleuté.
Azuré présente des reflets bleus sur les ailes même si le fond paraît brun .La femelle est moins bleutée que le mâle.
Il est à peine plus grand que le brun. Mais pris séparément, il est difficile de juger de leur taille.Ce sont des petits papillons.
Brun apparaît uniformément brun sur le dessus, avec un petit liseré blanc.
Si vous voyez des reflets (même peu)sur le corps ou les ailes ce n’est pas le brun, mais l’inoffensif azuré de Lang.
Brun des pélargonium montrant le revers de ses ailes.
L’un et l’autre ont une petite queue à l’aile postérieure !C’est trompeur !
Revers des ailes de l'azuré de Lang.
C’est le revers des ailes qui permet le mieux de les distinguer. Celles de l’azuré portent au revers 2 ocelles très visibles et avec des reflets bleus.
Azuré de Lang montrant les 2 ocelles du revers de l'aile postérieure.
Chez l'azuré les dessins restent dans des tons beiges, alors que chez le brun les couleurs sont bien plus soutenues allant jusqu'au brun!
Détail de la texture de l'aile d'un azuré de Lang mâle.
Voici un détail de l'aile d'un azuré mâle où l'on voit bien les écailles bleutées qui recouvrent le "tissage brun", écailles absentes à l'emplacement des ocelles !
Le brun des pélargoniums est un ravageur des pelargoniums mais chez moi il ne s’attaque qu’aux pélargoniums à feuille panachées et pas au pélargonium lierre ni aux pélargoniums odorants !
De plus les études montrent qu’il ne s’attaque pas aux géraniums indigènes. Prudence donc avant de sortir la grosse artillerie ! Vérifiez bien qui vient voleter dans votre jardin !
mercredi 14 octobre 2009
Premiers stades de la chenille du papillon Machaon!
Ce printemps j’ai semé du fenouil dans un coin de mon jardin.
Bien surveillé et arrosé, les plants ont levé, grandi et fleuri !
Je me sers du fenouil en cuisine pour agrémenter le poisson. J’allais à partir du mois de juillet les scruter méticuleusement ! Mais ce n’était pas l’usage culinaire de la plante qui m’intéressait !
J’attendais une visite très particulière : celle d’un papillon que je vois de temps en temps passer au- dessus de chez nous et qui aime le fenouil pour y déposer ses œufs ! Vous avez deviné : j’attends le machaon ! Ce superbe papillon choisit en effet de pondre sur du fenouil dans nos régions(alors que plus au Nord la carotte sauvage est très utilisée).
Il m’a fallu être patiente car, jusqu’à fin août je n’ai rien vu, le fenouil ayant l’air de plus en plus dépenaillé ! Quand dans les derniers jours du mois, enfin, j’ai vu une petite chenille noirâtre avec une tache blanche qui ressemblait à une crotte d’oiseau ! Je me suis posée la question de savoir si ce petit bout noir avec des scolies dans tous les sens était bien le premier stade de la belle chenille verte que j’avais en mémoire !
Une chenille minuscule et noirâtre premier aspect d'un futur machaon!
Oui, c’était bien le début de la vie du futur papillon Car les chenilles passent, elles aussi, par plusieurs stades avant d’être matures et capables de se métamorphoser en papillon. Cela nous complique bien la vie pour mettre un nom sur les chenilles rencontrées dans la nature !
Ici, j’ai eu la chance d’observer jour après jour le devenir de cette chenille.
A l’éclosion la chenille est noire, lorsque je l’ai enfin aperçue sur mon plant de fenouil elle avait déjà mué au moins une fois.
Premier aspect entre 3 et 5mm .
Essentiellement noire avec une tache blanche sur le dessus du corps ! Bien sûr ressembler à une crotte n’a rien de bien élégant, mais c’est efficace pour dégoûter les oiseaux, grands consommateurs de chenilles ! Mais aussi les guêpes et autres insectes carnivores ! Fi de la beauté, recherchons l’efficacité, telle semble être la loi ici !
Je me suis attachée à vous présenter principalement des images des premiers stades de la chenille, plus petite la chenille se laisse moins voir ! Une chenille verte bien dodue avec de jolis points orange sur des bandes noires cela se remarque ! Mais un petit bout noirâtre de moins d’un centimètre attire moins le regard !
Chenille se nourrissant
Le premier stade montre une chenille hérissée de scoli. (ces pointes qui parsèment son corps)Dans quel but ? Pour augmenter le diamètre du corps qui devient ainsi difficile à avaler pour les oiseaux de petite taille !
Quand la chenille passe au stade suivant, elles disparaissent progressivement.
La tête de la chenille dans une inflorescence de fenouil.
Pourquoi peut- on la voir sur le fenouil ? D’abord parce qu’elle s’en nourrit. Beaucoup de chenilles ont une « plante hôte » dont elle se nourrisse exclusivement ou quasi exclusivement.
Aux premiers stades je l’ai vu consommer les fleurs du fenouil, puis devenue plus grosse, elle grignotait les tiges. D’ailleurs sur les images on voit de nombreuses taches brunes laissées par les marques des mandibules !
D’autre part, elle est diurne, la nuit elle se cache mais n’est pas active.
3 paires de vraies pattes munies de griffes pour la chenille du machaon!
On peut observer l’appareil locomoteur de la chenille avec ses 3 paires de vraies pattes comme les insectes et ses fausses pattes ici au nombre de 4 paires et sur le dixième segment abdominal, une paire de fausses pattes anales.
Second aspect: La chenille voit les couleurs noires de la peau blanchir et la grande tache blanche du centre du dos se colore de la même couleur que le reste de l’insecte.
Peu à peu la couleur noire disparaît.
Voici une autre vue de ce stade intermédiaire , les scoli régressent, le blanc devient verdâtre.
La chenille change de couleur en grandissant.
La chenille perd peu à peu ses scolies mais gagne un autre moyen de défense : dans la famille des Papilonidae(à laquelle appartient le machaon), la partie dorsale du prothorax(le premier segment juste après la tête) abrite une glande bifide qu’elle peut sortir et qui émet une odeur répulsive ! C’est l’osmétérium. Voici la chenille parvenue au dernier stade telle que nous la connaissons bien.
Emplacement de l'osmétérium.
La petite flèche sur la photo indique l'emplacement de l'osmétérium, pendant mes observations elle n’a jamais sorti cet outil de défense, même quand je l’ai un peu chatouillé pour la faire avancer vers un endroit un moins fouillis de la plante !
Et pour mémoire le joli papillon qu’elle va devenir si elle réussit sa métamorphose après son hibernation !
Papillon machaon , souvenir d'un bel été !
Voici quelques aspects des débuts dans la vie d'un de nos plus grands et plus beaux papillons que l'on peut rencontrer partout en France.
Bien surveillé et arrosé, les plants ont levé, grandi et fleuri !
Je me sers du fenouil en cuisine pour agrémenter le poisson. J’allais à partir du mois de juillet les scruter méticuleusement ! Mais ce n’était pas l’usage culinaire de la plante qui m’intéressait !
J’attendais une visite très particulière : celle d’un papillon que je vois de temps en temps passer au- dessus de chez nous et qui aime le fenouil pour y déposer ses œufs ! Vous avez deviné : j’attends le machaon ! Ce superbe papillon choisit en effet de pondre sur du fenouil dans nos régions(alors que plus au Nord la carotte sauvage est très utilisée).
Il m’a fallu être patiente car, jusqu’à fin août je n’ai rien vu, le fenouil ayant l’air de plus en plus dépenaillé ! Quand dans les derniers jours du mois, enfin, j’ai vu une petite chenille noirâtre avec une tache blanche qui ressemblait à une crotte d’oiseau ! Je me suis posée la question de savoir si ce petit bout noir avec des scolies dans tous les sens était bien le premier stade de la belle chenille verte que j’avais en mémoire !
Une chenille minuscule et noirâtre premier aspect d'un futur machaon!
Oui, c’était bien le début de la vie du futur papillon Car les chenilles passent, elles aussi, par plusieurs stades avant d’être matures et capables de se métamorphoser en papillon. Cela nous complique bien la vie pour mettre un nom sur les chenilles rencontrées dans la nature !
Ici, j’ai eu la chance d’observer jour après jour le devenir de cette chenille.
A l’éclosion la chenille est noire, lorsque je l’ai enfin aperçue sur mon plant de fenouil elle avait déjà mué au moins une fois.
Premier aspect entre 3 et 5mm .
Essentiellement noire avec une tache blanche sur le dessus du corps ! Bien sûr ressembler à une crotte n’a rien de bien élégant, mais c’est efficace pour dégoûter les oiseaux, grands consommateurs de chenilles ! Mais aussi les guêpes et autres insectes carnivores ! Fi de la beauté, recherchons l’efficacité, telle semble être la loi ici !
Je me suis attachée à vous présenter principalement des images des premiers stades de la chenille, plus petite la chenille se laisse moins voir ! Une chenille verte bien dodue avec de jolis points orange sur des bandes noires cela se remarque ! Mais un petit bout noirâtre de moins d’un centimètre attire moins le regard !
Chenille se nourrissant
Le premier stade montre une chenille hérissée de scoli. (ces pointes qui parsèment son corps)Dans quel but ? Pour augmenter le diamètre du corps qui devient ainsi difficile à avaler pour les oiseaux de petite taille !
Quand la chenille passe au stade suivant, elles disparaissent progressivement.
La tête de la chenille dans une inflorescence de fenouil.
Pourquoi peut- on la voir sur le fenouil ? D’abord parce qu’elle s’en nourrit. Beaucoup de chenilles ont une « plante hôte » dont elle se nourrisse exclusivement ou quasi exclusivement.
Aux premiers stades je l’ai vu consommer les fleurs du fenouil, puis devenue plus grosse, elle grignotait les tiges. D’ailleurs sur les images on voit de nombreuses taches brunes laissées par les marques des mandibules !
D’autre part, elle est diurne, la nuit elle se cache mais n’est pas active.
3 paires de vraies pattes munies de griffes pour la chenille du machaon!
On peut observer l’appareil locomoteur de la chenille avec ses 3 paires de vraies pattes comme les insectes et ses fausses pattes ici au nombre de 4 paires et sur le dixième segment abdominal, une paire de fausses pattes anales.
Second aspect: La chenille voit les couleurs noires de la peau blanchir et la grande tache blanche du centre du dos se colore de la même couleur que le reste de l’insecte.
Peu à peu la couleur noire disparaît.
Voici une autre vue de ce stade intermédiaire , les scoli régressent, le blanc devient verdâtre.
La chenille change de couleur en grandissant.
La chenille perd peu à peu ses scolies mais gagne un autre moyen de défense : dans la famille des Papilonidae(à laquelle appartient le machaon), la partie dorsale du prothorax(le premier segment juste après la tête) abrite une glande bifide qu’elle peut sortir et qui émet une odeur répulsive ! C’est l’osmétérium. Voici la chenille parvenue au dernier stade telle que nous la connaissons bien.
Emplacement de l'osmétérium.
La petite flèche sur la photo indique l'emplacement de l'osmétérium, pendant mes observations elle n’a jamais sorti cet outil de défense, même quand je l’ai un peu chatouillé pour la faire avancer vers un endroit un moins fouillis de la plante !
Et pour mémoire le joli papillon qu’elle va devenir si elle réussit sa métamorphose après son hibernation !
Papillon machaon , souvenir d'un bel été !
Voici quelques aspects des débuts dans la vie d'un de nos plus grands et plus beaux papillons que l'on peut rencontrer partout en France.
- Rappel d'un article consacré aux Papilionidés
L'Apollon, un autre grand papillon de la famille!
vendredi 9 octobre 2009
Une mauvaise herbe très riche !
Ou comment découvrir de nombreux insectes en y regardant de très prés!
Dans le jardin et la pelouse poussent des herbes que nous affublons du nom de « mauvaises » ! Et tout jardinier consciencieux se doit de s’en débarrasser pour avoir un jardin bien tenu et une pelouse soignée !
Dans le Midi, vous savez que la sieste est nécessaire pour échapper aux fortes chaleurs et donc nous n’avons pas trop de temps disponible pour faire la chasse aux mauvaises herbes !
Voici l’automne venu et il est temps de se mettre un peu au travail ! Avant toute action, il faut de la réflexion, c’est ce que je fais le matin en faisant le tour du jardin pour observer la vie de mes petits pensionnaires ! En ce moment les rainettes juvéniles, quelques criquets, une grosse épeire, les deux rouge gorges qui se pourchassent d’arbre en arbre chacun voulant avoir le dernier mot !
Et voici que je regarde de près une grande herbe dont je ne sais même pas le nom exact, elle ressemble à un séneçon ou un laiteron. Je les laisse pousser car les chardonnerets viennent défaire leurs aigrettes pour en consommer les petites graines !
Une larve de coccinelle jaune à 22 points qui porte déjà les couleurs de l'adulte.
J’y ai vu d’abord une larve de coccinelle à 22 points qui sont communes dans mon jardin
Pensant à la publication de Cathy B, qui voit beaucoup de coccinelles en ce moment, je me suis mise à chercher s’il n’y avait pas des adultes sur la plante.
Coccinelle à 22 points à l'ombre d'une punaise. Remarquez la différence de taille!
En fait j’en verrai 4 mais toutes ne veulent pas poser pour moi, l’une s’envole illico presto et la seconde se laisse choir dans l’herbe haute !!
Il me reste celle- ci, immobile à l’ombre d’une grosse punaise verte( Nezara viridula).
Une punaise de la famille des Miridae, Lygus pabulinus.
Il y a bien d’autres punaises sur cette plante : ici Lygus pabulinus, nuisible aux légumes et aux fleurs cultivées, hélas !
Punaise juvénile non identifiée!!
Plus loin une punaise juvénile non identifiée se cache sur une petite feuille desséchée !On voit ses embryons d'ailes. (Toute aide est bienvenue!)
Un cercope en attente.
Et maintenant je découvre le cercope (Philaenus leucophthalmus spumarius) dont la larve se développe dans le crachat de coucou, un amas spumeux que l’on trouve sur beaucoup de plantes au printemps.
Un trio insolite et temporaire, mais sans agressivité!
Voici maintenant les 3 insectes sur un tout petit morceau de la plante! Pas de problème de cohabitation!
Bruchidius siliquastri pond ses oeufs dans des graines de plantes.
Plus petit voici Bruchidius siliquastri de la famille des Bruchidides qui fait le lien entre les Chrysomèles et les Curculionides ( charançons) selon monsieur Aramel. L’insecte, une femelle à l’abdomen arrondi, pond dans différentes graines ! Il existe une variété dont la larve se développe dans les pois.
Saltique aux pattes translucides mais au regard bien vif et qui ne tient pas en place!
Et maintenant aussi une petite saltique ; elle fait moins de 5 mm Heliophanus cupreus, une petite femelle .
Fourmis toujours en mouvement!
Plus loin les inévitables fourmis qui se promènent à proximité des cochenilles bien à l’abri sous leur cloche de chitine !
En une demi- heure j’ai donc vu bien des espèces différentes, certaines vivant de manière presque permanente sur la plante d’autres en visite ! La plante n’a pas l’air d'en souffrir ! En fait cette mauvaise plante se révèle être un réservoir de nourriture abondante pour de nombreuses espèces qui y vivent.
Dans le jardin et la pelouse poussent des herbes que nous affublons du nom de « mauvaises » ! Et tout jardinier consciencieux se doit de s’en débarrasser pour avoir un jardin bien tenu et une pelouse soignée !
Dans le Midi, vous savez que la sieste est nécessaire pour échapper aux fortes chaleurs et donc nous n’avons pas trop de temps disponible pour faire la chasse aux mauvaises herbes !
Voici l’automne venu et il est temps de se mettre un peu au travail ! Avant toute action, il faut de la réflexion, c’est ce que je fais le matin en faisant le tour du jardin pour observer la vie de mes petits pensionnaires ! En ce moment les rainettes juvéniles, quelques criquets, une grosse épeire, les deux rouge gorges qui se pourchassent d’arbre en arbre chacun voulant avoir le dernier mot !
Et voici que je regarde de près une grande herbe dont je ne sais même pas le nom exact, elle ressemble à un séneçon ou un laiteron. Je les laisse pousser car les chardonnerets viennent défaire leurs aigrettes pour en consommer les petites graines !
Une larve de coccinelle jaune à 22 points qui porte déjà les couleurs de l'adulte.
J’y ai vu d’abord une larve de coccinelle à 22 points qui sont communes dans mon jardin
Pensant à la publication de Cathy B, qui voit beaucoup de coccinelles en ce moment, je me suis mise à chercher s’il n’y avait pas des adultes sur la plante.
Coccinelle à 22 points à l'ombre d'une punaise. Remarquez la différence de taille!
En fait j’en verrai 4 mais toutes ne veulent pas poser pour moi, l’une s’envole illico presto et la seconde se laisse choir dans l’herbe haute !!
Il me reste celle- ci, immobile à l’ombre d’une grosse punaise verte( Nezara viridula).
Une punaise de la famille des Miridae, Lygus pabulinus.
Il y a bien d’autres punaises sur cette plante : ici Lygus pabulinus, nuisible aux légumes et aux fleurs cultivées, hélas !
Punaise juvénile non identifiée!!
Plus loin une punaise juvénile non identifiée se cache sur une petite feuille desséchée !On voit ses embryons d'ailes. (Toute aide est bienvenue!)
Un cercope en attente.
Et maintenant je découvre le cercope (Philaenus leucophthalmus spumarius) dont la larve se développe dans le crachat de coucou, un amas spumeux que l’on trouve sur beaucoup de plantes au printemps.
Un trio insolite et temporaire, mais sans agressivité!
Voici maintenant les 3 insectes sur un tout petit morceau de la plante! Pas de problème de cohabitation!
Bruchidius siliquastri pond ses oeufs dans des graines de plantes.
Plus petit voici Bruchidius siliquastri de la famille des Bruchidides qui fait le lien entre les Chrysomèles et les Curculionides ( charançons) selon monsieur Aramel. L’insecte, une femelle à l’abdomen arrondi, pond dans différentes graines ! Il existe une variété dont la larve se développe dans les pois.
Saltique aux pattes translucides mais au regard bien vif et qui ne tient pas en place!
Et maintenant aussi une petite saltique ; elle fait moins de 5 mm Heliophanus cupreus, une petite femelle .
Fourmis toujours en mouvement!
Plus loin les inévitables fourmis qui se promènent à proximité des cochenilles bien à l’abri sous leur cloche de chitine !
En une demi- heure j’ai donc vu bien des espèces différentes, certaines vivant de manière presque permanente sur la plante d’autres en visite ! La plante n’a pas l’air d'en souffrir ! En fait cette mauvaise plante se révèle être un réservoir de nourriture abondante pour de nombreuses espèces qui y vivent.