J’ai eu cet été la surprise de voir une très jolie
coccinelle se promener sur mes feuilles de melon..
Je ne l’avais jamais vue dans le jardin bien que je plante
des melons depuis plusieurs années.
Henosepilachna elaterii, coccinelle du melon |
Vite identifiée grâce au web, c’est assez facile avec
allure!
Ce que j’en ai ensuite appris m’a moins enchanté ! Henosepilachna
elaterii, (ou coccinelle du melon , coccinelle du melon d’Afrique, coccinelle
des cucurbitacées) est phytophage !
Henosepilachna elaterii, 12 points noirs entourés d'un halo orangé |
Et oui, toutes les coccinelles ne mangent pas les pucerons
ou les cochenilles ou les champignons qui embêtent le jardinier !!
Celle-ci grignote les feuilles des melons mais comme je m’en
rendrai compte un peu plus tard celles
des courges aussi!
Voici un lien vers un pdf qui présente ces coccinelles phytophages
Voici un lien vers un pdf qui présente ces coccinelles phytophages
Feuille de melon grignotée |
Commençons par décrire cette mangeuse de feuilles, d'ailleurs plus grignoteuse que mangeuse.
Une jolie couleur rouge, recouverte d’une courte pubescence
dorée.
De grosses taches noires, douze, bien visibles, les 4
premières bien alignées. Ensuite les autres .
Henosepilachna elaterii, un couple |
Ces taches sont entourées d’un
halo jaune orange. Les exemplaires de mon jardin on les huit autres taches
soudées par deux et bien collées ensemble à l’apex des élytres.C'est une des variabilité de l'espèce, la plupart ont les taches bien espacées.
Henosepilachna elaterii, détail de la tête. |
Les yeux sont plus écartés que la base des antennes.
Les adultes et les larves mâchouillent la partie supérieure
des feuilles(le limbe) sans les perforer laissant une dentelle qui se
dessèche et nuit à la plante. C’est ainsi que j’ai repéré leur présence.
Henosepilachna elaterii,toujours en couple! |
Les larves sont d’un très beau jaune, bien visibles sur la végétation !
Ce détail de la tête permet de voir une des caractéristiques des coccinelles phytophages : des mandibules multidentées.Henosepilachna elaterii,larve au stade 3, il lui reste encore une mue, puis la pupe et enfin elle deviendra adulte. |
Henosepilachna elaterii,larve, détail de ses mandibules de phytophage. |
Après le dernier stade larvaire , voici la pupe à l’intérieur
de laquelle la future coccinelle opère sa métamorphose.
Henosepilachna elaterii,pupe, l'exuvie de la larve repoussée en arrière. |
Au bout de 10 à 12 jours une toute nouvelle Henosepilachna
elaterii en sort, les couleurs ne sont pas encore bien fixées, cela durera
encore 5 à 6 heures pour bien voir les halos qui entourent les grosses taches
noires.
Henosepilachna elaterii,imago nouveau -né, aux couleurs moins intenses! |
Cette coccinelle présente 2 à 3 générations par an. Chez
nous début septembre c’est celle qui passera l’hiver . Elle a encore de quoi se
nourrir sur les feuilles des courges avant de trouver un abri pour y passer la
mauvaise saison.
Elle est répandue sur tout le pourtour méditerranéen et peut
occasionner des dégâts sur certaines cultures quand elles sont en nombre.
Mais dans un second billet je vous raconterai que la nature a une solution pour en limiter la prolifération.