C’est
en le voyant déambuler sur un chemin de bon matin que cet insecte
tout noir a attiré mon regard.
De
loin il ressemble à une soucoupe volante miniaturisée : on ne
voit ni tête, ni queue, ni pattes. C’est un ovale bien lisse,
bombé en son centre qui se déplace pour se cacher sous l’herbe.
Long d’un peu plus de 2 cm, je suis surprise en me penchant d’y
voir des rangées de poils assez longs, bien dressés et alignés sur
les élytres.
C’est
ainsi que j’ai monté un objectif macro pour essayer de mieux en
voir les détails,et essayer de lui trouver une identité.
Helea perforata, dans l'herbe |
Comme
il est totalement noir, j’ai cherché dans la famille des
Ténébrions australiens:ici
Déjà
j’y vois des insectes avec cette forme caractéristique,appelés
« pie dish beetles » que l’on peut traduire par
insectes plat à tarte ! C’est amusant mais donne une bonne
image !
Helea perforata, vue de dessus |
C’est
à partir de cette piste que j’ai continué mes recherches:
Cette page fourmille de renseignements sur leur vie, mais ne me
permet pas de trouver le nom de mon observation.
Mais
je finirai par trouver cette page qui explique la différence entre
la sous famille des Helea et celle des Pterohelaeus
et des Sympetes : les
parties
supérieures droite et gauche de
la collerette se chevauchent
chez Helea,et
ne laissent qu’une ouverture minimale pour les yeux.Quand
il est immobile, on ne voit que cette soucoupe noire.
Helea perforata, se déplaçant pour chercher une cachette |
En
mouvement, on voit les antennes qui en sortent par
en dessous, mais c’est furtif, car il
n’a qu’une idée , se cacher!
En
y regardant
de près, ses élytres bien arrondies et qui sont soudées sont
décorés de rangées régulières de poils raides et de longueur
égale.Il me semble voir 4 rangées de
part et
d’autre de la soudure élytrale.
C’est
le pronotum qui est le plus original : il s’étend largement
vers l’avant où ses extrémités
arrondies se chevauchent.Une
arête le surmonte en son milieu.
Helea perforata, détail du pronotum |
En
mouvement ses antennes filiformes semblent
explorer le terrain.
En
le regardant par dessous on s’aperçoit , comme bien souvent que
tout est bien rangé, rien ne dépasse, les antennes sous la large
collerette du pronotum et les pattes régulièrement disposées.
Helea perforata, vue de dessous |
Il
n’a rien d’extraordinaire ce coléoptère,surtout sa couleur
sombre uniforme n’attire pas le regard; mais la nature l’a bien
protégé contre d’éventuels prédateurs. Il a comme beaucoup
d’autres , un rôle important dans le «recyclage» de débris
végétaux.Ce
sont des petits travailleurs nocturnes et peu visibles!
On le rencontre essentiellement en Australie du Sud ouest où il aime les zones sèches.
What a fantastic beetle! I've never seen one like that.
RépondreSupprimerC’est très intéressant. Mais je dois avouer qu’en ce moment c’est en particulier la faune et la flore près de moi qui m’inquiète. Le réchauffement climatique n’est pas une illusion. Cet hiver est très doux à Paris et région parisienne. Cela fait plusieurs années que les fruits sauvages se font rares du fait que les fleurs éclosent trop tôt dans l’année (en ce moment par exemple certains noisetiers sont en fleur) à cause de la chaleur, puis meurent aux premières gelées. Je ne trouve plus de pommes sauvages où j’avais l’habitude il y a sept ans de cela, et de moins en moins de prunelles ou cenelles. Ce mois de novembre, je n’ai pas rencontré une seule faîne, dont je me régale normalement en les faisant grillées et en les ajoutant aux salades. S’il-vous-plaît, continuez à nous délecter de photographies des insectes de votre jardin. En aimant ces petits êtres qui sont près de nous, c’est la planète toute entière que nous respectons… En plus, ce sont devenus de véritables étrangers pour beaucoup, voire des nuisibles qu’il faut éradiqués, comme les moustiques… Les premières fois où j’ai goûté des plantes sauvages comestibles poussant sur mes chemins de promenades bucoliques, j’ai été stupéfait par leurs saveurs ‘exotiques’… très éloignées de ce dont on a l’habitude aujourd’hui. Et pourtant, elle sont là, depuis des millénaires, et utilisées depuis des millénaires ! Nous nous sommes éloignés de ces trésors pour aller en chercher de lointains. L’important c’est l’équilibre… et aujourd’hui nous devons réapprendre à regarder près de nous. Vous nous apprenez à le faire avec les photographies des insectes de votre jardin. Merci.
RépondreSupprimerLe photographe privé de ce scarabée a bien ouvré!
RépondreSupprimerBon jour Lucie,
RépondreSupprimerMagnifique Coléo que je n'ai jamais rencontré.
Sa "géométrie" est étonnante et vraiment belle.
Bises et bonne journée
Encore une belle decouverte ! 😊
RépondreSupprimerBonjour Lucie .... Tu sais à quoi il me fait penser ? Bien à une tique !
RépondreSupprimerTrès bizarre. Merci pour tes explications.
Bon dimanche ensoleillé
Bonsoir Lucie
RépondreSupprimerIl porte bien son nom de plat à tarte , il est très original ce petit coléoptère australien que tu nous décris si bien .
Bises
Bonjour Lucie,
RépondreSupprimerDrôle d'insecte. Jamais vu. Merci pour la découverte
Douce journée à toi
A bientôt
;)