L’été est bien au rendez-vous, dans le Var ! Qu’est-ce qui
me fait dire cela ? Eh bien nous avons entendu cette semaine les premiers
chants des cigales. Mieux encore nous en avons vues !
Par contre dans les Alpes maritimes, il ne fait pas encore
assez chaud et je n’en ai pas encore entendues !
Exuvie de Cicada orni sur un tronc de pin |
Au matin j’ai observé sur un vieux poteau une exuvie. Ce fut
le début d’une longue recherche. Je sais
que les émergences après la longue vie souterraine (ici un article pour tout savoir sur nos cigales ) se font en général
la nuit, que souvent au matin il en reste encore à attendre que les ailes finissent
de durcir pour s’envoler vers leur courte vie d’adulte.
Cicada orni, bien dissimulée sur le tronc d'un Pin |
En regardant sur le tronc d’un pin, j’ai vu la première, non
loin de son exuvie. Elle était déjà bien en forme et un peu trop haute sur le tronc pour moi. Il s’agit de Cicada
orni, qui est celle que je vois le plus souvent ensuite aux alentours
de mon jardin.
On la reconnaît facilement aux taches noires se trouvant sur
ses ailes translucides.
Lyristes plebejus se réchauffant au sol avant son envol matinal. |
Pour suivant notre promenade j’ai été surprise en cherchant
des sauterelles dans une vigne abandonnée d’en faire tomber une au sol. Sans doute se cachait –elle sous les feuilles,
histoire de se sentir prête. Au sol, elle n’était pas très photogénique mais
j’ai pu l’approcher de très près et bien l’observer et la photographier. Il
s’agit d’une autre espèce, la plus grande parmi la vingtaine d’espèces de cigales que nous pouvons trouver en France.
Lyristes plebejus, détail de la tête |
Les ailes ne portent pas de taches noires, le corps est
grisâtre, tête et pronotum sont très larges c'est la Cigale commune: Lyristes
plebejus. Si on l’entend bien, je n’avais jamais eu l’occasion de la
photographier. S’étant bien chauffée au soleil, elle n’a pas tardé à s’envoler.
J’ai continué à chercher sur les pieds de vigne à proximité et j’ai eu la
chance de trouver Cicada orni sur un pied à un mètre du sol.
Cicada orni sur un pied de vigne |
Bon, elle
n’est pas restée longtemps sous mon objectif mais j’ai pu la photographier à
l’aise !
Cicada orni, détail de son dos, une ornementation superbe. |
Notre rencontre avec les cigales s’achève sur la découverte,
dans une prairie aux herbes très hautes, d’ une exuvie de Lyristes plebejus.
Elle est bien plus grosse, grande, massive que celles de Cicada orni. Elle est
aussi plus terreuse. Les pattes avant de la larve sont vraiment énormes.
Exuvie de Lyristes plebejus, la grande cigale commune |
J’ai emporté une exuvie de Cicada orni pour l’examiner en
détail, je regrette bien de n’avoir pas ramassée celle de Lyristes plebejus
pour les comparer !
Vue ventrale de l'exuvie de Cicada orni |
Détail de la patte avant de l'exuvie de Cicada orni |
Quand on voit la nature des sols dans lesquels elle vit on comprend l'usage de ces fortes pattes pelleteuses et coupeuses(pour couper les racines dont elle se nourrit).
Chez l'imago, les pattes avant sont redevenues "normales"!
Avec ces quelques images, j'espère vous donner un avant- goût de la belle saison et vous souhaiter à tous, en cette année météo si particulière, un bel été!