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jeudi 30 décembre 2010

Bonne année 2011


J’ai cette année le grand honneur de vous souhaiter à tous, une très bonne année pour 2011 !
J’en profite pour dire un grand MERCI à tous les amis des oiseaux qui nous aident à passer cette saison très difficile en nous apportant des graines, des boules de graisse et de l’eau. Ainsi nous serons en forme au printemps pour chanter et fonder une famille et nos amis venus d’ailleurs pourront entreprendre leur long voyage de retour.
Signé :Miss Parus caeruleus

mardi 28 décembre 2010

Le Tournesol et les oiseaux en hiver.

En hiver nous sommes bien nombreux à nourrir les visiteurs de nos jardins avec des graines de tournesol.
C’est bien sûr une jolie plante estivale que nous aimons à cultiver pour son aspect décoratif, parce qu’elle attire de nombreux insectes et que ce soleil miniature est extrêmement plaisant à voir.
Mais l’automne venu, la plante sèche, a beaucoup moins de charme. Peut- être pour nous ! Mais de nombreux insectes s’en servent comme résidence, d’une part et d’autre part, les graines enfin mûres sont très intéressantes pour les oiseaux. C’est ainsi que les quelques pieds qui sont restés en place sont bien visités par les Chardonnerets qui sont en matière d’équilibristes des champions, mais aussi par les Pinsons des arbres.


Sans problème aucun , Le Chardonneret élégant se promène et se nourrit tranquillement sur la fleur sèche de tournesol.

A la fin de l’été, j’ai coupé les fleurs sèches sur les pieds qui étaient trop en vue et les ayant mis à l’abri sur la terrasse je m’en sers maintenant pour nourrir les oiseaux ! Et voici le défilement des convives qui viennent se régaler.
Dans un premier temps ce sont les Chardonnerets qui viennent extraire les akènes originaux….Rapidement il ne reste que les alvéoles dans lesquelles les graines étaient logées. Comme il a beaucoup plu ces jours derniers, j’ai ensuite simplement posé les graines qui me servent à nourrir les oiseaux sur les fleurs vidées de leurs akènes.

On peut s’amuser à observer la position des oiseaux sur la fleur .Bien que plantée solidement dans le sol et pouvant s’appuyer contre la branche proche, la fleur bouge, ce n’est pas un support aussi stable que les autres qui sont là.
On voit que le Chardonneret, habitué à être balancé sur les plantes dont il consomme les graines séneçon, chardon, cardère, …est bien debout sur ses pattes. Il est particulièrement à l’aise. D’ailleurs il n’y a qu’eux pour s’accrocher sur la fleur qui souvent regarde vers le sol et dont les graines ne se voient pas en les survolant.


La femelle Verdier d'Europe , peu sûre, mais très gourmande s'assoit pour manger.


La femelle de verdier est assise, devenant ainsi plus stable. Elle reviendra l’après- midi en s’accrochant aux tiges entre les fleurs.


Fermement agrippée à la fine tige, notre femelle Verdier cherche les dernières graines.


La Mésange charbonnière a beaucoup de mal à se placer sur la fleur, elle regarde d’abord depuis la branche proche, puis ira sur un groupe de fleurs sur lequel il ne restera guère !


Oh la la....çà bouge trop, mais les graines sont bien appétissantes, faut que j'y arrive!


La petite Mésange noire si légère, qui au premiers temps de son arrivée dans le jardin se nourrissait presque exclusivement sur la pomme de pin, a exploré son nouvel univers et a trouvé que les graines de tournesol sur ce support original avaient autant de goût que les autres.


Toute légère la Mésange noire, se promène sans problème sur la fleur !


En remettant deux ou trois fois par jour des graines sur ce grand capitule, je me rends compte qu’il est de plus en plus dépenaillé, mes invités consommant parfois les parois de ces alvéoles qui contenaient les fruits.

C’est aussi un moyen de varier les supports où nos petits visiteurs trouvent de quoi passer l’hiver. Vous noterez que MissParus, sollicitée, a décliné mon offre.
" Les tournesols sur pieds, non merci, je ne fréquente pas et ne saurais donc en parler avec ma rigueur habituelle".

jeudi 23 décembre 2010

Bonnes fêtes de fin d’année!

2010 s’achève et voici l’époque des vœux ! Avec mes trois plus belles rencontres de l’année écoulée , je veux vous souhaiter, amis lecteurs, de passer de belles fêtes avec et auprès de vos familles, de vos amis , de ceux qui vous sont chers .
Que l’année qui vient vous apporte de belles satisfactions dans tous les domaines et vous fasse vivre de bons moments dans la nature que nous aimons.



Notre premier moment magique se situe loin de chez nous , au Nord de l’Ecosse dans une terre de landes, de toundra sans arbres. On est seul au milieu de l’immensité dont le regard se termine souvent sur la mer.
Nous sommes allés à la rencontre des grands oiseaux blancs, superbes plongeurs qui viennent nicher à terre et sont alors de grands oiseaux gauches et lents.
Mais lorsque le mâle s’en va cueillir un bouquet de fleurs sur la falaise, puis revient l’offrir à sa dulcinée qui s’empresse de le placer dans le nid que le couple réoccupe année après année, cela nous donne une image pleine de tendresse. Des moments inoubliables !



Plus près de chez , dans le département voisin du Var , nous avions pour objectif de trouver ce très joli papillon , la Diane. Et la première rencontre dans une prairie au petit matin, les pieds dans l’herbe fraîche laisse un bon souvenir. Au cours des 4 semaines suivantes nous l’avons revu, puis ce ne furent plus que des chenilles qui nous restèrent sur les aristoloches.



Encore plus près, sur notre commune mais un peu plus en altitude je fus émerveillée par cette belle fleur de la famille des orchidées : Anacamptis papilonacea , l’Orchis papillon. Je ne m’attendais pas à la trouver à cet endroit que j’avais pourtant arpenté l’année précédente. Ainsi je l’ai considérée comme un superbe cadeau de Dame Nature.

mardi 21 décembre 2010

Le Pinson du Nord(Fringilla montifringilla) est arrivé à bon port!

Ce matin, le Pinson du Nord m’a chargé d’un message très important. Voilà ce qu’il m’a dit :


Je suis arrivé à bon port, la table est bien garnie!



« J’ai appris que tu écris dans un blog, alors transmets le message suivant aux Pinsons du Nord qui sont en Alsace chez Darthmagus et en Savoie chez Foise.
Dis leur que je suis bien arrivé en vacances dans le Sud, qu’ il fait beau et qu’il y a beaucoup à manger !Le voyage a été long , qu’est- ce qu’il faisait froid par endroits. Mais ici il fait bon, le soleil brille, les copains vous pouvez venir. Allez je m’en retourne manger ».



Je sais éplucher les graines comme mes copains, les Pinsons des arbres, les Verdiers ...




Voilà j’ai transmis fidèlement ce que m’a dit ce joli garçon ! Il est beau n’est-ce pas, avec son bec pointu jaune et noir au bout(les femelles ont un bec plus terne). Et de belles couleurs, des plumes blanches brillantes comme du satin sur le ventre, du jaune proche de l’orange sur la poitrine, quelques mouchetures noires à proximité de la queue.
C’est bien sûr le cousin de notre Pinson des arbres et souvent il voyage avec lui. Mais il ne passe jamais l’été ici. C’est un migrateur qui nous vient du Nord de l’Europe. Et cela fait maintenant 3 hivers qu’il vient jusqu’ici pour passer la mauvaise saison. Mais ils arrivent de plus en plus tôt. L’hiver passé c’était le 9 janvier, en 2009, le 6 janvier et là nous l’avons vu le 20 décembre !



Oh zut, voilà que la graine part en partie avec les épluchures, je manque d'entrainement!



Nous lui souhaitons la bienvenue et espérons que ce vaillant aventurier appellera d’autres jolis Pinsons du Nord, dans notre jardin.
Signé miss Parus.

lundi 20 décembre 2010

Coccothrautes coccothrautes : le Grosbec casse-noyaux

L’arrivée à la mangeoire de beau mâle m’a poussé à m’interroger sur sa présence dans ma région. La documentation récente dont je dispose, l’Atlas des oiseaux nicheurs de PACA (2009) n’indique aucune nidification sûre dans notre région.
Cet oiseau est plus fréquemment rencontré dans le Nord Est du pays.



Un bec puissant a donné son nom vernaculaire à ce bel oiseau.

Il y a deux hivers au mois de février je voyais 6 oiseaux avec beaucoup de régularité, l’an passé aucun Grosbec ne s’était arrêté dans les environs.
C’est vrai que les rassemblements d’oiseaux dans les arbres autour du jardin, les appels des uns et des autres pour inviter leurs congénères à table doit intriguer un oiseau de passage et l’inciter à aller voir .



Après une période d'observation , pendant laquelle le moindre mouvement ou bruit fait s'envoler l'oiseau, le voici prêt à se mettre à table.
Peut- être y a –t-il un langage universel compréhensible par tous les oiseaux, une sorte d’esperanto ornithologique ? Par exemple, j’ai vu depuis plus de 10 jours une femelle de Tarin des aulnes, elle venait tous les jours et ce matin, eh bien j’ai vu 3 Tarins à table. Quand je photographie je suis à proximité des endroits de nourrissage et les communications entre les oiseaux sont incessantes. Ce sont des cris d’appels, des cris d’alerte, des invectives contre un convive non désiré. Ces bavardages incessants ont du sens et doivent intriguer certains passants.



Bec clair, notre mâle n'est pas en recherche d'une compagne, il faut d'abord passer l'hiver!

Notre beau Grosbec(c’est un mâle) qui vient avec beaucoup de régularité se restaurer, est donc sans doute un migrateur venu d’une autre région, peut-être du Nord Est ou d’une zone de montagne, qui a cherché un endroit où la nourriture est disponible. Car la neige précoce a bien caché les fruits (glands, samares…) dont il se nourrit habituellement !
Les oiseaux comme nous ont leur tempérament. Celui-ci est craintif mais pas agressif envers les autres convives. Il observe longuement les alentours de la mangeoire avant de s’y installer. Sa taille impressionne les autres petits passereaux, c’est ce qui dissuade notre miss Parus de s’installer à sa table et elle le regarde de bien loin, c’est pourquoi elle n’a pas été inspirée pour présenter ce gros visiteur.



Quelques plumes a la coupe étonnante font partie du charme de la famille Grosbec.

Les plumes des oiseaux ont en général la même forme, plus ou moins larges ou longues elles ont une pointe plus ou moins arrondie. Quelques-unes des plumes des ailes de Grosbec, se terminent en carré !!C’est ce qui donne cet aspect de flot bleu que l’on remarque de suite sur le dos de l’oiseau. Cette touche de raffinement ajoute à l’élégance de son costume déjà bien coloré…
La couleur de son bec varie selon la saison : clair actuellement, il prendra une couleur gris métallique quand ce sera la période des amours.
Je n’ai qu’un souhait, c’est que notre Grosbec solitaire invite ses copains à notre table.

samedi 18 décembre 2010

Parus cristatus: la mésange huppée

Chers amis, je vous présente aujourd’hui ma très élégante cousine, la seule mésange ayant une huppe sur la tête. C’est cette huppe qui la distingue de tous les autres habitués de la mangeoire.



Fière comme toutes les mésanges, la Mésange huppée connaît bien les pommes de pin.

Aucune autre mésange de notre famille, et nous sommes assez nombreuses, n’a ces plumes délicatement bordées de blanc en guise de coiffe. Petites près du front, ces plumes sont de taille croissante, disposées bien régulièrement et très souples. Couchées quand l’oiseau est au repos, elles sont utilisées en permanence et donnent beaucoup d’expression à ce petit passereau de 11 grammes.



Très mobile, sa huppe se couche et se dresse en fonction de l'humeur de l'oiseau.

Un seul couple vit dans les environs, et visite régulièrement la mangeoire. Je dois dire que Lucie les gâte, spécialement pour elles, elle tartine de la margarine dans une grosse pomme de pins. Et je vois que cela fait vraiment le bonheur de ma cousine. Regardez-là, sur la photo du haut, installée sur « sa pomme ».

Comme nous, elle est bavarde et souvent annonce sa venue et appelle sa copine(ou son copain) par de jolies trilles.



Une huppe faite de plumes noires, fines, bordées de blanc.

On ne peut pas distinguer le mâle de la femelle car leurs costumes sont identiques : de jolies couleurs beige pour la robe, un collier noir entoure le cou, collier mis en valeur par cette bavette noire triangulaire. (Elle est jolie ma cousine, certes, mais elle manque un peu de couleurs, pas de jaune, pas de ce beau bleu qui fait ma fierté) .Et regardez ses yeux, étonnants , non , ils sont vraiment rouges , elle cherche à mettre un peu de couleur dans sa tenue !!


Regard bien direct sur l'objectif, merci pour la pose!


Une autre fois je vous montrerai que c’est bien une mésange, elle est aussi habile que nous pour manger les graines. Mais là je n’ai pas le temps, il faut que je mange, il fait froid en ce moment et la nuit je « brûle » toute la graisse que je fabrique le jour. Dur, dur, la vie de mésange en cette saison !
Signé: miss Parus qui a froid!

jeudi 16 décembre 2010

Parus ater, la mésange noire, nouvelle venue dans notre jardin.

Bonjour fidèles lecteurs.
J’ai une grande annonce à vous faire, un de ces petits bonheurs que l’on aime partager avec des amis : un nouveau membre de ma famille est venu aujourd’hui dans notre jardin.
Vous savez que nous, les Paridés sommes nombreux, nous comptons 55 espèces rien que dans ma famille, celle des Parus. En Europe, nous pouvons rencontrer onze espèce et dans notre jardin nous côtoyons tous les jours, Parus major (la mésange charbonnière), Parus cristatus (la mésange huppée ) et mes copines Parus Caeruleus ( la mésange bleue) .Et voilà Parus ater (la mésange noire) qui est venue nous rendre visite.



Casque noir et bavette courte, pas de raie ventrale et pas de jaune sur les plumes: c'est ainsi que l'on reconnaît la mésange noire.


Cela faisait très très longtemps , que nous ne l’avions vu venir se nourrir de graines de tournesol .Je crois que c’est ma mère qui , quand j’étais toute petite m’a parlé de cette cousine qui habite dans les forêts de résineux.
*Petite parenthèse miss Parus, je sais moi quand la mésange noire s’est montré la dernière fois à la mangeoire : en 2006 !!


Petite mais très vive, toujours prête pour trouver la bonne graine.

Oh 2006 ! Je n’étais pas née, c’est donc bien ma mère qui m’a raconté cette histoire à laquelle je ne croyais pas trop. Eh bien, elle avait raison, de temps en temps, les mésanges noires viennent à la mangeoire.


Oh!! Clac, clac , c'est quoi ce bruit?
C’est la plus petite de nos parentes : 9 gr. Cela ne fait pas lourd, n’est-ce pas ?
Ce n’est pas une espèce très fréquente par chez nous, elle ne niche pas à basse altitude. Elle vit en général en zone montagneuse, dans les forêts de résineux. Mais elle est sédentaire dans toute l’Europe de l’Ouest, de la Norvège à la Russie. En France, elle est surtout nombreuse en région Rhône Alpes. Bien sûr, c’est un oiseau protégé comme toutes les mésanges.



Un signe distinctif : cette raie blanche qui est bien visible sur l'arrière de la tête.


Mais certaines années, il y a des mouvements d’oiseaux qui quittent leur région d’origine pour s’installer à proximité des jardins et les haies et mêmes dans les parcs des villes; ces oiseaux arrivent ainsi jusque dans les plaines méditerranéennes Il semble que ce soit des oiseaux d’Europe centrale, en majorité des jeunes de l’année, qui quittent leur lieux de naissance quand la nourriture vient à manquer. Cet hiver froid et précoce doit y être pour quelque chose.


Oh! zut , la graine se sauve!!

Tu as remarqué, cousine, que Lucie a placé pour vous les oiseaux des forêts qui êtes habitués aux pommes de pin, les bonnes graines dans les grosses pommes de pin fournies par les pins parasol de sa voisine.
Bienvenue , petite Parus ater, avec toi dans le jardin , je ne serai pas la seule petite mésange de la famille.
Signé : Miss Parus

mardi 14 décembre 2010

Le bec des oiseaux et la graine de tournesol.

Tous les oiseaux ne sont pas aussi habiles avec leurs mains, pardon leurs pattes , que nous les mésanges. Ils ne savent pas s’aider de leurs pieds pour tenir les graines, mais heureusement, ils ont un bec bien plus gros que le nôtre ! En voici quelques- uns, de ces éplucheurs de graines.



Pinson des arbres femelle, un travail soigné pour enlever la partie immangeable de la graine.

D’abord les Pinsons des arbres. Certains s ‘installent à la mangeoire et après avoir saisi une graine, la font tourner dans leur bec avec l’aide de leur langue et se débarrasse de l’écorce de la graine de tournesol. Regardez la forme de leur bec,il est large à la base et remonte sur les côté pour bien contenir la graine.
Nous avons ainsi des goinfres, qui plus gros que moi, petite mésange bleue, monopolisent la mangeoire. A l’aide de ces quelques images on va regarder comment ils font pour ôter l’enveloppe dure de la graine de tournesol.



La langue est bien utile pour placer correctement la graine.(Chardonneret élégant)

Voici le Chardonneret élégant : avec beaucoup d’élégance, sa langue positionne correctement la graine de façon longitudinale dans le bec. Ensuite les bords tranchants du bec entament l’écorce, c’est la partie la plus longue et la plus difficile. Parfois il faut tourner et retourner la graine dans le bec pour y arriver .Mais c’est un travail délicat car il ne faut pas écraser la graine en bouillie, tout serait immangeable.



On tourne la graine et on se débarasse de la peau.

Le Verdier d’Europe, avec son bec puissant et bien creusé est un des plus habile à ce petit jeu. Il écorce avec une rapidité qui m’étonne. Mais pour nourrir ce gros volatile, il en faut des petites graines de tournesol !



Il ne garde que l'amande bien nourrissante !


Il me fait un peu peur, je ne m’approche pas de la mangeoire pendant ce temps et j’attends sur une branche.
-Lucie, tu pourrais peut être l’embaucher pour éplucher tes pommes de terre ?
-Merci miss Parus de ton idée, mais je ne suis pas sûre que notre beau Verdier soit de cet avis, il n’épluche que ce qu’il mange, lui !!

Signé: miss Parus caeruleus aidée de Lucie

lundi 13 décembre 2010

Etourneau sansonnet : des kakis méditerranéens aux insectes écossais.

L’autre jour je vous ai parlé de la Fauvette à tête noire qui garde jalousement le plaqueminier pour préserver sa réserve de gourmandise : les kakis.




Impuissante, la Fauvette subit la présence des étourneaux , mais ne quitte pas pour autant son trésor.

Eh, bien je peux vous dire que parfois elle me fait mal au cœur. Imaginez-vous qu’elle est bien impuissante devant des voleurs de fruits bien plus forts qu’elle.
La voilà contrainte de supporter ces gros gourmands que sont les étourneaux. Venus des régions nordiques vers la mi-octobre des nuées d’étourneaux survolent parfois les environs. Et ils sont bruyants, on ne s’entend plus causer quand ils sont installés dans le chêne.




Les étourneaux, des hivernants venus du Nord de l'Europe, se gavent des fruits restés sur les arbres.


Certains ont pris goût à ces fruits qui ne poussent pas dans leur région d’origine. Ils viennent ainsi à deux ou à trois et se régalent de ces fruits murs et collants. Tellement collants qu’ils doivent ensuite se nettoyer le bec sur les branches. Tout cela sous les yeux impuissants de Madame Fauvette la propriétaire du plaqueminier !




C'est bon, très bon, semble-t-il nous dire.
-Et où ces oiseaux bavards passent-ils donc l’été me demande ma cousine la grande Mésange charbonnière.
-Oh là tu m’en demandes trop, moi je ne voyage pas, je me sens bien dans ce petit coin, à proximité immédiate du Jardin de Lucie. Tu, tu sais quoi, je vais demander à Lucie.
-Bien miss Parus, je vais te l’expliquer. Les bruyants étourneaux qui se promènent par ici , nous viennent de loin , d’Europe de l’Est, d’Allemagne, de la lointaine Pologne ou plus encore des contrées du Nord là- bas près de la Russie.
-Et que faisaient-ils là- bas ?



Dans le Nord de l'Ecosse, au mois de juin , l'étourneau ravitaille ses petits .

-Eh bien comme toi ici, ils s’occupaient de leurs petits
Voilà ce que j’ai vu lorsque je suis allée au mois de juin dans une de ces contrés nordiques : les îles Shetland, au Nord de l’Ecosse.
Là-bas, les étourneaux qui ont passé leurs vacances d’hiver dans le Sud Ouest de la France font leurs nids et élèvent leurs petits. Les habitants sont si contents de les voir qu’ils leur mettent plein de mangeoires et de nourriture.



Brr, le vent souffle et il ne fait pas chaud, là dans le Nord!

Mais pour faire grandir les oisillons bien vite, il leur faut de la bonne viande. C’est ainsi que les étourneaux chassent les insectes, chenilles et autres larves pour nourrir leurs petits.
J’en ai même vu un qui a attrapé cette drôle de limace en bord de mer. Bien que je l’ai observé longuement, le malin n’a jamais voulu me montrer où il allait avec cette belle ration de viande.




Une belle grosse limace pour les petits bien cachés au nid.

-Ta curiosité est-elle satisfaite, Miss Parus ?
-Si je comprends bien les étourneaux ont beaucoup de travail pour nourrir leurs oisillons, tout comme moi !!Oh la la, heureusement que maintenant c’est plus facile, je reprends des forces. Et en plus , il faut qu’ils voyagent depuis si loin parce que chez eux il n’y a plus rien à manger et il fait très froid.
Oh la la , cela me donne beaucoup à réfléchir.

Bon, Miss Parus étant toujours perdue dans ses réflexions, je termine cet article à sa place en souhaitant que tous ces grands voyageurs trouvent chez nous de quoi passer un bon hiver.

dimanche 12 décembre 2010

La Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) surveille les kakis

Pour aller à la mangeoire quand je viens depuis les grands arbres où je passe la nuit, je fais toujours un arrêt dans le plaqueminier.
Mais depuis maintenant 3 semaines je me dépêche de partir de ce bel arbre. .Il y a là une de nos vagues connaissances qui ne supporte plus que nous nous arrêtions.
Pourquoi donc ?




Je surveille, je surveille!

Eh bien je crois avoir compris .Dans ce bel arbre les fruits sont mûrs. Ce sont de gros fruits rouge orangé. J’ai entendu Lucie dire à son mari, de ne surtout pas grimper dans l’arbre car ses branches cassent comme du verre. Pas question non plus, a-t-elle dit de se faufiler entre les branches pour cueillir des fruits difficiles à atteindre.






Que personne ne s'approche!!

Il reste donc des kakis perchés là –haut et les gourmands, ceux qui mangent des fruits se régalent.
Mais voilà cet oiseau- là, en fait, me souffle Lucie, c’est une femelle Fauvette à tête noire, eh bien, cette fauvette n’est pas partageuse.
Elle s’est mis dans la tête, que tous les fruits sont à elle. Même tout l’arbre. Elle tolère à peine que nous fassions un arrêt- minute. Bientôt elle va nous faire payer un ticket de stationnement ! Je vous le dis !



En poste de surveillance des alentours.

Zzzz,zin , teck teck teeeck…Oh là là je ne comprends rien à ce qu’elle dit !
Elle cause, elle cause, c’est supportable. Mais pire, je l’ai vu foncer sur une copine à elle une fauvette comme elle ! D’ailleurs on devrait l’appeler fauvette à tête rousse cette oiselle- là ! Il n’y a que les garçons qui ont la tête noire. Sont jolis avec leur petite casquette noire et leur joli plumage gris perle ! Les jeunes de l’année eux aussi une casquette rousse avec leur costume gris clair, c’est pourquoi on croit parfois qu’il n’y a que des femelles dans les parages !!



Monsieur Fauvette à tête noire avec sa casquette noire et son discret costume gris perle et beige.

La voilà ce qu’elle veut : manger du kaki ! Avec son bec pointu elle picore le fruit mou ! C’est une frugivore, elle ne sait pas comme nous percer la peau dure des graines de tournesol.(Je signale quand même que notre Fauvette mange aussi beaucoup d’insectes au printemps et elle en nourrit ses petits)


Voilà le régal de la gourmande: des kakis bien mûrs

C’est pourquoi elle ne vient pas à la mangeoire. Mais quand il n’y a plus de kakis ou de vieilles pommes dans les vergers, elle se contente des baies du gui (La Hulotte n°48 nous le raconte dans le détail, euh.. c’est toujours Lucie qui lit les livres,) dont elle assure ainsi la propagation.


Elle surveille tôt le matin quand il fait frais, elle gonfle ses plumes pour se réchauffer.

Autre précision, de nombreuses Fauvettes à tête noire sont venues passer l’hiver dans les parages et c’est pourquoi notre Fauvette défend si farouchement son plaqueminier, cela faisait plusieurs semaines qu’elle surveillait ses fruits et elle n’est pas partageuse, mais alors pas du tout !

Signé: Miss Parus caeruleus

samedi 11 décembre 2010

Torcol fourmilier (Jynx torquila): hivernant rare en PACA

De temps en temps, quand on observe la faune petite ou grande, on vit des rencontres exceptionnelles.
L’an passé j’avais vécu cela depuis mon point d’affût dans le jardin : c’était au mois de janvier la visite du Torcol fourmilier. Rencontre mémorable que je ne pensais pas revivre .Eh bien si ! Hier j’ai eu cette chance. Observant les petites mésanges qui se régalent à la mangeoire, je vois un oiseau un peu plus gros, sauter sur le sol depuis le citronnier. Citronnier très important pour tous les oiseaux du jardin. C’est un arbre avec de nombreuses branches et surtout un feuillage permanent. C’est un abri sûr pour manger ou en se mettant sur la pointe des branches pour observer les environs.


Le Torcol fourmilier cherche des insectes et des fourmis , au sol.


Je l’ai immédiatement reconnu. Le Torcol fourmilier. J’ai donc la confirmation que c’est un oiseau qui hiverne par chez nous. Comme déjà dit dans la publication de l’hiver précédent, les Torcol sont des hivernants rares en France. Ils ne survivent que grâce aux fourmis et aux insectes qu’ils trouvent sur place.
La plus grande partie de la population européenne est migratrice et s’en va chercher de quoi passer la mauvaise saison en Afrique. C’est dans la famille des Pics, le seul migrateur.
Et, l’été, le Torcol ne fréquente pas ma zone, il préfère en PACA, « s’élever ».En fait, Les Torcols choisissent des zones supérieures à 500 mètres d’altitude .Et c’est entre 500 et 1500mètres qu’ils passent la saison de reproduction.




Un bec fin, un outil utile pour chercher dans les monidres fentes de quoi se nourrir.

Le fait que les hivernants soient rares donne davantage d’intérêt à la visite de ce merveilleux oiseau dans le jardin. Pour vivre, il lui faut un milieu semi-ouvert, fait de prairies, de lisières de forêts, de vieux arbres.
L’espèce est en régression du fait de la modification de son milieu et des pratiques agricoles utilisant des pesticides nombreux.


Il inspecte cette vieille bûche comme il le ferait d'un tronc.

Petit message privé pour le Torcol : ici pas de risques tu peux manger les fourmis et les insectes dans l’herbe (pas tous, hein ..) tu ne t’empoisonneras pas !J’ai ainsi le plaisir de partager avec vous ce visiteur de la famille des Picidés, comme le Pic vert, le Pic noir, le Pic épeiche. Il a à peine la taille d’un Merle .Mais quel plumage n’est- ce pas ? Je ne me lasse pas de regarder ces plumes si colorées avec cette traînée grisâtre faite pour se fondre sur l’écorce d’un vieil arbre. L’oiseau a besoin de se camoufler ainsi dans le décor car il cherche sa nourriture principalement des fourmis sur le tronc des arbres, et bien sûr au sol. Son vol n’est guère rapide, il compte bien sur ce mimétisme pour échapper à ses prédateurs.




Quel plumage nuancé!

Remarquez son bec fin et long dans lequel sa langue comme celle des Pics verts est enroulée et se déroule pour attraper ses petites proies. On voit quelques traces de terre, c’est bien sûr que notre visiteur fore le sol pour y trouver son repas. Il ne vient pas se nourrir des graines d’une mangeoire.


Enfin posé sur la mangeoire, il m'a permis cette image avec un fond dégagé qui le rend encore plus beau!


Il a juste fait un petit saut sur la table garnie de graines pour inspecter ce qui s’y trouvait.
J’espère qu’il passera un bon hiver parmi nous.

vendredi 10 décembre 2010

Miss Parus se tient bien à table.

Je prends aujourd’hui la plume pour parler un peu de moi et de mes copines qui habitons le jardin de Lucie.



Me voici devant la table bien garnie: première étape, l'inspection des alentours.


Tous les oiseaux ne mangent pas à la cantine de la même façon. Déjà nous n’avons pas tous le même régime alimentaire. Je ne viens à la mangeoire que lorsque la nourriture dans la nature n’est pas du tout ou moins disponible. Nous sommes essentiellement des insectivores. .Au printemps et en été et même très tard en automne, nous trouvons de quoi manger dans les arbres. Nous vous débarrassons de chenilles, araignées, des larves d’insectes divers. Dans les régions méridionales nous mangeons quasiment uniquement des insectes et très peu de produits végétaux.
C’est pour cela que nous sommes considérées comme de précieuses auxiliaires de l’agriculture et de l’arboriculture (surtout pour éliminer le carpocapse des pommes)
Pour compléter l’alimentation de nos oisillons nous cueillons de temps en temps de jeunes pousses de résineux, pins ou sapins.
Mais en hiver, les graines de tournesol des mangeoires comptent parmi nos mets favoris. (Nous ne dédaignons pas les boules de graisse et autres gâteries que nos gentils amis nous fournissent.)



Je prends fermement la graine avec mes doigts!(essayez de me dire que ce ne sont pas des doigts!)
Je vais profiter des images que Lucie met à ma disposition pour vous expliquer comment nous sommes habiles pour manger. Nous nous servons, comme vous de nos mains (euh, c’est pas plutôt de tes pattes miss Parus ?), si tu veux, nous nous servons de nos pattes et de notre bec.




En détail : au premier plan une graine bien vidée par mes soins.

Quand nous avons vu une belle graine, nous la prenons avec le bec et la transportons dans un endroit tranquille, une branche où personne ne viendra nous embêter ! Et en suite d’abord avec une patte, nous la positionnons.



La graine est tenue bien soigneusement, faudrait pas la laisser tomber, moi je ne ramasse rien au sol!

Et, une main de chaque côté, bon, une patte, la graine est tenue très fortement ! Le bec alors entre en action, pic, pic, pic. Il en faut de l’énergie pour faire un trou dans cette enveloppe bien solide !
Mais ensuite quel régal. Je mets entre 30 secondes et une minute pour consommer la pulpe bien nourrissante car composée essentiellement de lipides.
Notre petit bec n’est pas assez grand pour « éplucher » une graine comme le font d’autres compagnons qui viennent aussi se restaurer avec nous. Et l’écorce de la graine de tournesol est bien trop indigeste pour que nous l’avalions.


Bon appétit!

Nous verrons plus tard qu’il y a des oiseaux qui ont un bec bien différent et plus gros que le nôtre.
Signé : Miss Parus caeruleus.