Nous y voilà, le journal de miss Parus reprend ses éditions !
Grand titre du jour :
Avis aux oiseaux : le restaurant du jardin de Lucie est ouvert
Nous y voilà, le froid est arrivé et heureusement ( à ma demande ) le restaurant du jardin de Lucie a ouvert sa table pour nous autres les oiseaux qui habitont dans son jardin.
Voilà je suis de retour, j'ai passé un bon été et je suis contente de vous raconter nos petites aventures !
Je vous raconte.
La semaine dernière j’ai vu que Lucie installait des perchoirs (qui avaient disparu pendant l’été) une table et des supports.
Mais pas de mangeoire ! Je l’ai entendu dire « il y a encore beaucoup de graines dans le jardin, les oiseaux ne vont pas manquer de nourriture. »
Ouais, mais entre temps le froid est arrivé, alors je suis allée sur le bord de sa fenêtre, là où quand il fait très très froid comme l’hiver dernier, elle nous met des graines en plus de celles du jardin.
Elle a vite compris. Et depuis quelques jours, nous avons notre mangeoire.
Mais alors il faisait tellement gris et moche et froid que je n’ai pas eu le temps de vous annoncer cela. Bon, aujourd’hui je sais qu’il fait très froid chez mes copains du Nord.
Comment je sais cela ?
Euh, les étourneaux, ces grands bavards, font passer le message, « faisait si froid que nous on est parti, on vient se réchauffer chez vous ! »
Mais ici aussi je vous le dis, il ne fait pas chaud. Et quand il ne fait pas chaud, nous on mange. Cela nous occupe 90% de notre temps quand il fait froid. Alors quand la nourriture est facile à trouver comme les bonnes graines de tournesol, cela nous facilite la vie.
Et mes amis les autres visiteurs du jardin sont de mon avis.
Ma cousine, la charbonnière!
N’est ce pas miss Mésange charbonnière (Parus major) ? Comme moi, elle vient souvent se chercher une graine qu’elle décortique ensuite sur une branche, souvent dans le citronnier, là où nous sommes bien à l’abri sous les feuilles qui nous protègent de la pluie qui tombe si souvent ces derniers jours.
Voici aussi ma voisine, madame Pinson des arbres(Fringilla coelebs). Elle est beaucoup moins froussarde que Monsieur Pinson qui n’a pas osé revenir manger depuis que le truc qui fait clac clac, ce truc qui nous fait des images qu’elle appelle photos, est là ! Mais ce matin, il était bien plus courageux pour me chasser ; attendez demain matin quand il me refera le coup, je vais bien me moquer de ce gros peureux ! Peur du clac, clac, gros béta !
Madame Pinson des arbres, très méfiante.
Madame Pinson des arbres est quand même méfiante, elle a raison, il fait toujours regarder partout au cas où un chat serait dans les parages, bon il ne peut pas sauter sur notre table, mais faut se méfier !
Mais aussi très gourmande!
Et pour qu’il n’y ait pas de dispute, Lucie a mis d’autres mangeoires. Par exemple celle-ci où se sont installés les chardonnerets(Carduelis carduelis). Au moins, ici, à table, nous sommes alors tranquilles.
Les chardonnerets sont entre eux, pour l'instant!
Bon je vais vous laisser pour aujourd’hui, je dois encore manger, j’ai entendu dire que la nuit sera froide.
Signé Miss Parus caeruleus
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mardi 30 novembre 2010
samedi 27 novembre 2010
Rhopalus subrufus, jolie petite punaise.
Voici le second Rhopalidae trouvé dans le jardin en début d' automne. Lui, c’est dans la menthe qu’il a choisi de s’installer.
Rhopalus subrufus, sur une feuille de menthe, dan un des endroits les plus humides du jardin.
Comme me le fait remarquer Chris, sur le billet précédent, cet insecte n’a pas une tête de punaise. Il fait en effet partie de ces punaises longilignes, à la différence de nombreuses autres qui ont des formes plus ramassées et dont les ailes sont cachées et ne laissent voir ni leurs nervures ni leur transparence. Mais les punaises sont très nombreuses dans le petit monde des insectes !!
Rhopalus subrufus ressemble à Stictopleurus abutilon. Normal, elles appartiennent toutes les deux à la famille des Rhopalidae.
Mais on se rend bien compte qu’elles ne sont pas identiques. D’abord, subrufus est plus petite de peu, certes, mais en les observant dans la verdure on peut s’en rendre compte(1 petit millimètre de moins, cela compte quand on en a que 7 ou 8 à offrir.)
Arrivée à la famille, j’ai cherché à identifier le genre.
Les flèches orientent vers des points à obsrver pour mettre un nom sur cette jolie rouquine
Pourquoi Rhopalus :
Les ailes membraneuses couvrent juste l’abdomen, ne le dépasse pas comme Liorhyssus hialinus. La zone se trouvant en haut du pronotum est bien ponctuée et le quatrième article antennaire est à peine plus long que le troisième. Tout cela confirme les infos que j’ai trouvées sur la clé (en allemand, mais à l’aide des très bons schémas, pas besoin de maîtriser parfaitement l’allemand) fournie sur l’excellent site anglais déjà cité dans le billet précédent.
Dans le genre Rhopalus, il y a 7 espèces.
Mais en regardant les schémas on arrive vite à trouver l’espèce.
Deux caractères sont vraiment faciles à reconnaître, c’est l’alternance de couleurs claires et sombres sur le connexivum et surtout, mais il faut y regarder de bien près, le scutellum dont la pointe terminale est divisée en 2 petites pointes.Et c'est ainsi que nous en arrivons à Rhopalus subrufus
Un scutellum terminé par deux petites pointes: plus facile à voir sur une photo que dans la nature.
Pour bien nommer les différentes parties d’une punaise voici un très bon document annoté sur le site insecte.org
Une fois que j’ai trouvé parmi mes 7 prétendants le caractère qui me permet d’en choisir un, je relis quand même toute la clé pour vérifier si parmi les éliminés, il n’en reste pas un qui aurait le même caractère distinctif !
Ce qui explique bien sûr que je passe beaucoup de temps à lire une clé, à regarder sur les photos si je vois ce dont on parle, ce n’est pas toujours facile de voir le détail pertinent sur chaque photo. Heureusement que la photo numérique permet de multiplier les images et ainsi d’avoir au moins une vue qui soit bien parlante !
Je vous disais que j’avais trouvé cette petite punaise sur la menthe. Sur cette même plante j’ai trouvé le juvénile ! Et lui a un look qui sort de l’ordinaire.
Rhopalus subrufus au dernier stade larvaire: il ne passe pas inaperçu(5-6mm).
D’abord comme ses parents il est bien poilu ! Surtout comme les ailes ne sont pas encore présentes, on le voit bien rondouillard. Et le plus remarquable( pour moi je me permets de dire amusant) ce sont les pointes qui sortent de chaque côté de son abdomen comme des épines. J’imagine que se sont les structures sur lesquelles vont se construire les lamelles claires et sombres formant le connexivum de l’adulte.
J'ai rencontré ces punaises fin septembre. La larve devenue adulte va passer l'hiver et se reproduira au printemps prochain. Bonne chance, car celui de cette année veut prendre de l'avance sur le calendrier.
Les dessous de la larve où l'on voit son rostre et les poils de ses antennes!
Identifier un insecte, est un exercice amusant, c’est un peu un jeu de piste, où les chausse-trapes et les impasses sont nombreuses. Mais ce qui a bien changé, c’est la mise à disposition sur le net d’un nombre très important de documents telles ces clés d’identification faites par les spécialistes. D’autre part les échanges avec d’autres passionnés de nature sont un enrichissement qui permet de progresser pas à pas.. J’apprécie vraiment l’outil internet qui nous met tous en relation à la découverte de notre petit milieu et à sa préservation.
Rhopalus subrufus, sur une feuille de menthe, dan un des endroits les plus humides du jardin.
Comme me le fait remarquer Chris, sur le billet précédent, cet insecte n’a pas une tête de punaise. Il fait en effet partie de ces punaises longilignes, à la différence de nombreuses autres qui ont des formes plus ramassées et dont les ailes sont cachées et ne laissent voir ni leurs nervures ni leur transparence. Mais les punaises sont très nombreuses dans le petit monde des insectes !!
Rhopalus subrufus ressemble à Stictopleurus abutilon. Normal, elles appartiennent toutes les deux à la famille des Rhopalidae.
Mais on se rend bien compte qu’elles ne sont pas identiques. D’abord, subrufus est plus petite de peu, certes, mais en les observant dans la verdure on peut s’en rendre compte(1 petit millimètre de moins, cela compte quand on en a que 7 ou 8 à offrir.)
Arrivée à la famille, j’ai cherché à identifier le genre.
Les flèches orientent vers des points à obsrver pour mettre un nom sur cette jolie rouquine
Pourquoi Rhopalus :
Les ailes membraneuses couvrent juste l’abdomen, ne le dépasse pas comme Liorhyssus hialinus. La zone se trouvant en haut du pronotum est bien ponctuée et le quatrième article antennaire est à peine plus long que le troisième. Tout cela confirme les infos que j’ai trouvées sur la clé (en allemand, mais à l’aide des très bons schémas, pas besoin de maîtriser parfaitement l’allemand) fournie sur l’excellent site anglais déjà cité dans le billet précédent.
Dans le genre Rhopalus, il y a 7 espèces.
Mais en regardant les schémas on arrive vite à trouver l’espèce.
Deux caractères sont vraiment faciles à reconnaître, c’est l’alternance de couleurs claires et sombres sur le connexivum et surtout, mais il faut y regarder de bien près, le scutellum dont la pointe terminale est divisée en 2 petites pointes.Et c'est ainsi que nous en arrivons à Rhopalus subrufus
Un scutellum terminé par deux petites pointes: plus facile à voir sur une photo que dans la nature.
Pour bien nommer les différentes parties d’une punaise voici un très bon document annoté sur le site insecte.org
Une fois que j’ai trouvé parmi mes 7 prétendants le caractère qui me permet d’en choisir un, je relis quand même toute la clé pour vérifier si parmi les éliminés, il n’en reste pas un qui aurait le même caractère distinctif !
Ce qui explique bien sûr que je passe beaucoup de temps à lire une clé, à regarder sur les photos si je vois ce dont on parle, ce n’est pas toujours facile de voir le détail pertinent sur chaque photo. Heureusement que la photo numérique permet de multiplier les images et ainsi d’avoir au moins une vue qui soit bien parlante !
Je vous disais que j’avais trouvé cette petite punaise sur la menthe. Sur cette même plante j’ai trouvé le juvénile ! Et lui a un look qui sort de l’ordinaire.
Rhopalus subrufus au dernier stade larvaire: il ne passe pas inaperçu(5-6mm).
D’abord comme ses parents il est bien poilu ! Surtout comme les ailes ne sont pas encore présentes, on le voit bien rondouillard. Et le plus remarquable( pour moi je me permets de dire amusant) ce sont les pointes qui sortent de chaque côté de son abdomen comme des épines. J’imagine que se sont les structures sur lesquelles vont se construire les lamelles claires et sombres formant le connexivum de l’adulte.
J'ai rencontré ces punaises fin septembre. La larve devenue adulte va passer l'hiver et se reproduira au printemps prochain. Bonne chance, car celui de cette année veut prendre de l'avance sur le calendrier.
Les dessous de la larve où l'on voit son rostre et les poils de ses antennes!
Identifier un insecte, est un exercice amusant, c’est un peu un jeu de piste, où les chausse-trapes et les impasses sont nombreuses. Mais ce qui a bien changé, c’est la mise à disposition sur le net d’un nombre très important de documents telles ces clés d’identification faites par les spécialistes. D’autre part les échanges avec d’autres passionnés de nature sont un enrichissement qui permet de progresser pas à pas.. J’apprécie vraiment l’outil internet qui nous met tous en relation à la découverte de notre petit milieu et à sa préservation.
jeudi 25 novembre 2010
Stictopleurus abutilon , punaise de la famille des Rhopalidae
Le jardin offre des visiteurs très différents. Certains majestueux comme l’Anax survolent rapidement et adroitement le territoire en cherchant une proie ou un lieu de ponte, d’autres se posent délicatement sur un fleur pour se nourrir en étirant leur trompe, ce sont les papillons.
Mais dans l’herbe, au ras du sol, sous les feuilles , tout une faune discrète est à l’ouvrage.
Au printemps, j’ai installé un noisetier, avec l’arrière pensée d’attirer l’écureuil, le petit lutin roux, dans cet endroit. Pour « meubler » l’espace encore dégagé, quelques pieds de tournesols m’ont fourni de belles graines pour régaler les oiseaux et à leur pied des dimorphotécas se sont étalés.
Stictopleuris abutilon , sur une feuille de Dimorphoteca.
C’est entre tournesol et dimorphotécas que j’ai observé cette petite punaise. C’est un insecte qui ne fait guère plus de 8mm.
De plus , ce n’est pas du tout une punaise qui aime les régions chaudes puisqu’une part des documents dont je me suis servi sont allemands et d’autres anglais.
Que faut -il observer sur cette petite punaise pour l’identifier ?
En premier lieu les antennes:Deux critères permettent de définir à quelle famille appartient l’insecte:
-Le premier article antennaire est moitié aussi large que la tête
-et le 4eme, quant à lui est aussi long que le 3eme. Ces critères nous disent alors que nous sommes dans la tribu(ou famille) des Rhopalidae.On compte en France 3 genres : : Rhopalus-Liorhyssus-Stictopleurus
Détail de la tête, la flèche indique la particularité du pronotum qui oriente vers l'espèce abutilon
Seconde étape: déterminer le genre, pour cela on observe :
-la tête aussi large que longue
-les yeux qui ne touchent pas l’angle antérieur du pronotum
-sur le pronotum une rainure terminée latéralement par deux cercles qui peuvent être ouverts ou fermés.
Nous sommes alors dans la famille des Stictopleurus qui compte 4 représentants dans nos régions
Pour déterminer l’espèce, c’est bien sûr à partir de là que tout se complique puisqu’ il faut examiner les genitalia.C’est à dire inspecter l’insecte à la loupe binoculaire.
Heureusement quelques signe distinctifs extérieurs sont connus.
-Le pronotum n’a pas de stries longitudinales,
-la pointe du scutellum est bien arrondie
-le dessin du scutellum présente les anneaux fermés.(entrouverts cela devient alors Stictopleurus punctatonervosus). La flèche sur la photo de la tête le montre , ce petit anneau fermé que l'on ne voit pas toujours très bien!
On arrive ainsi à l’espèce : abutilon.
Cette punaise vient de muer et ses couleurs tirant sur le roux vont peu à peu changer et devenir plus sombres
Voici une excellente fiche qui présente cet insecte(en anglais)
On trouve aussi sur cette page un PDF qui est une clé d’identification , en allemand, des Rhopalidae
Elle est incluse dans une page plus générale présentant la famille des Rhopalidae
Je trouve leur site excellent
J’ai trouvé ailleurs encore d’autres information concernant Stictopleurus abutilon :la pointe scutellaire est bordée de clair, la tache foncée terminale allongée .
Voici un individu beaucoup plus sombre où les caractères distinctifs sont plus difficiles à observer.
Je présenterai dans une publication suivante une autre punaise de cette famille des Rhopalidae .
Mais dans l’herbe, au ras du sol, sous les feuilles , tout une faune discrète est à l’ouvrage.
Au printemps, j’ai installé un noisetier, avec l’arrière pensée d’attirer l’écureuil, le petit lutin roux, dans cet endroit. Pour « meubler » l’espace encore dégagé, quelques pieds de tournesols m’ont fourni de belles graines pour régaler les oiseaux et à leur pied des dimorphotécas se sont étalés.
Stictopleuris abutilon , sur une feuille de Dimorphoteca.
C’est entre tournesol et dimorphotécas que j’ai observé cette petite punaise. C’est un insecte qui ne fait guère plus de 8mm.
De plus , ce n’est pas du tout une punaise qui aime les régions chaudes puisqu’une part des documents dont je me suis servi sont allemands et d’autres anglais.
Que faut -il observer sur cette petite punaise pour l’identifier ?
En premier lieu les antennes:Deux critères permettent de définir à quelle famille appartient l’insecte:
-Le premier article antennaire est moitié aussi large que la tête
-et le 4eme, quant à lui est aussi long que le 3eme. Ces critères nous disent alors que nous sommes dans la tribu(ou famille) des Rhopalidae.On compte en France 3 genres : : Rhopalus-Liorhyssus-Stictopleurus
Détail de la tête, la flèche indique la particularité du pronotum qui oriente vers l'espèce abutilon
Seconde étape: déterminer le genre, pour cela on observe :
-la tête aussi large que longue
-les yeux qui ne touchent pas l’angle antérieur du pronotum
-sur le pronotum une rainure terminée latéralement par deux cercles qui peuvent être ouverts ou fermés.
Nous sommes alors dans la famille des Stictopleurus qui compte 4 représentants dans nos régions
Pour déterminer l’espèce, c’est bien sûr à partir de là que tout se complique puisqu’ il faut examiner les genitalia.C’est à dire inspecter l’insecte à la loupe binoculaire.
Heureusement quelques signe distinctifs extérieurs sont connus.
-Le pronotum n’a pas de stries longitudinales,
-la pointe du scutellum est bien arrondie
-le dessin du scutellum présente les anneaux fermés.(entrouverts cela devient alors Stictopleurus punctatonervosus). La flèche sur la photo de la tête le montre , ce petit anneau fermé que l'on ne voit pas toujours très bien!
On arrive ainsi à l’espèce : abutilon.
Cette punaise vient de muer et ses couleurs tirant sur le roux vont peu à peu changer et devenir plus sombres
Voici une excellente fiche qui présente cet insecte(en anglais)
On trouve aussi sur cette page un PDF qui est une clé d’identification , en allemand, des Rhopalidae
Elle est incluse dans une page plus générale présentant la famille des Rhopalidae
Je trouve leur site excellent
J’ai trouvé ailleurs encore d’autres information concernant Stictopleurus abutilon :la pointe scutellaire est bordée de clair, la tache foncée terminale allongée .
Voici un individu beaucoup plus sombre où les caractères distinctifs sont plus difficiles à observer.
Je présenterai dans une publication suivante une autre punaise de cette famille des Rhopalidae .
dimanche 21 novembre 2010
Enterpia laudati, l'Hadène du Laudet
Il fait gris et bien frais en ce dimanche de novembre. C’est le moment de sortir la tenue chaude, col de fourrure et manteau épais !
Je suis allée chercher sur le DD un insecte qui réponde à ces exigences !
Et voilà l'Hadène du Laudet(Enterpia laudati) qui retrouve la lumière.
Acontia lucida, une jolie Noctuelle.
Ce joli papillon fait partie de la famille des Noctuelles et de la famille des Hadenidae, d'où son nom d'Hadéne du Laudet; c’est un souvenir du mois de juin.
C’est cette coquette tenue blanche qui a attiré mon regard le matin en parcourant la garrigue. C’est un papillon de nuit, qui vole le jour. Mais depuis plusieurs années que je parcours ce coin des garrigues surplombant ma ville, je ne l’ai que ce jour de juin.
Au repos, dans le petit matin frais du mois de juin.
Ce papillon est un habitué des régions méridionales et principalement du quart Sud Est du pays.
Ce qui est caractéristique des papillons de nuit, c’est la taille de leurs yeux, bien plus gros que ceux des autres papillons.
Des yeux importants pour capter les lueurs nocturnes.
Son joli manteau immaculé décoré de broderie ne manque pas d’allure. Dommage qu’il ne se montre pas plus souvent.
Détail montrant d'épaisses écailles formant un feston de couleur sur la blancheur des ailes.
Je suis allée chercher sur le DD un insecte qui réponde à ces exigences !
Et voilà l'Hadène du Laudet(Enterpia laudati) qui retrouve la lumière.
Acontia lucida, une jolie Noctuelle.
Ce joli papillon fait partie de la famille des Noctuelles et de la famille des Hadenidae, d'où son nom d'Hadéne du Laudet; c’est un souvenir du mois de juin.
C’est cette coquette tenue blanche qui a attiré mon regard le matin en parcourant la garrigue. C’est un papillon de nuit, qui vole le jour. Mais depuis plusieurs années que je parcours ce coin des garrigues surplombant ma ville, je ne l’ai que ce jour de juin.
Au repos, dans le petit matin frais du mois de juin.
Ce papillon est un habitué des régions méridionales et principalement du quart Sud Est du pays.
Ce qui est caractéristique des papillons de nuit, c’est la taille de leurs yeux, bien plus gros que ceux des autres papillons.
Des yeux importants pour capter les lueurs nocturnes.
Son joli manteau immaculé décoré de broderie ne manque pas d’allure. Dommage qu’il ne se montre pas plus souvent.
Détail montrant d'épaisses écailles formant un feston de couleur sur la blancheur des ailes.
mercredi 17 novembre 2010
Anax imperator: une femelle en visite
Ce billet pourrait entrer sous la rubrique : insecte en studio.
A la fin du mois de mai, en soirée, nous avons vu une grosse libellule en difficulté sur l’eau de la piscine. Souvent des insectes utilisent ce point d’eau pour venir boire. Les plus malins s’installent côté plage et progressent les pieds à peine trempés pour se désaltérer. Là, après un moment d’observation, nous avons vu que le décollage n’était plus possible. Les ailes mouillées, c’était une mort lente qui attendait ce bel insecte. Alors, épuisette de surface au long manche en main, avec l’aide de mon mari, nous l’avons repêchée.
Une femelle Anax empereur, en train se sécher ses ailes.
Une fois sortie de l’eau que fallait - il en faire ?La laisser humide sur l’herbe, elle n’aurait sans doute pas passé la nuit. Alors elle fut mise à l’abri dans un grand bac. J’y ai mis une tige de bambou pour qu’elle puisse s’y accrocher et un couvercle pour qu’elle ne s’envole pas ou qu’un visiteur nocturne n’y vienne pas.
C’était une jeune femelle d’Anax empereur, un de nos plus grandes libellules(Anax imperator)
Anax empereur femelle au training: il faut attendre que la température soit suffisante pour décoller.
Le lendemain matin, je l’ai un peu entraîné au vol en la tenant à l’air libre sur cette baguette et en la soulevant plusieurs fois et le moteur s’est mis lentement en marche. J'ai appris qu'il fallait que la température atteigne 20degrés pour que l'insecte puisse voler.
Les ailes sont mises en mouvement à une vitesse de plus en plus grande et au bout d’une dizaine de minutes la dame a repris le cours de sa vie en s’envolant au-dessus de la maison vers des arbres proches.
Ce qui m’a étonné, quand je l’ai sortie de l’épuisette c’est sa force, elle s’est fermement accrochée à ma main. Ensuite en tenant la baguette sur quelle elle faisait son entraînement intensif au vol, c’est aussi la notion de puissance qui s’est dégagée de ses mouvements. Ce qui ressort des sauvetages divers et variés que j’ai fait avec des insectes ou des animaux plus grands, c’est leur formidable volonté de vivre. Bien entendu ce n’est que mon impression liée à mes petites expériences !
Une belle tête avec le bout du nez bleu!
La présence de cette jeune femelle d’Anax empereur m’a donné l’occasion, pendant que je la tenais sur la baguette de faire quelques clichés. Dans la nature je n’ai jamais eu l’occasion de m’en approcher ainsi.
C’est donc une femelle jeune, les bordures encore jaunes de ses ailes antérieures sont bien visibles. On observe aussi que les ailes ne sont pas parfaitement planes.
Je m’interrogeais souvent pour savoir quel était le rôle des différents appendices qui finissent l’abdomen des femelles de cette espèce. Je sais qu’elle pond en solo dans des végétaux au bord de l’eau.
Ponte de la femelle Anax emperur sur le bord du bassin.
L’an passé au mois de septembre une dame Anax a décidé de pondre dans la piscine. J’ai eu beau lui expliquer que ce n’était pas le bon endroit, rien n’y a fait. Cela m’a autorisé cette image. Image qui permet de voir le fonctionnement des pièces qui constituent les outils dont elle dispose pour déposer ses œufs au bon endroit
La pièce supérieure, que j’appelle le stylet, court et pointu perfore la tige du végétal dans lequel elle dépose les œufs. L’ovopositeur fait de deux lames qui sont mobiles et peuvent se toucher, guide ensuite les œufs. Ici on peut imaginer qu’elles constituent un moyen d’empêcher les précieux œufs de tomber à l’eau.
La dame n’ayant pas réussi la première opération, c’est à dire la perforation, renonce ensuite à déposer ses œufs dans le bassin Elle partira à la recherche d’un lieu plus approprié.
Perforer la pierre n'est pas encore à la portée de dame Anax, il faut chercher un végétal plus souple!
Les Anax sont coutumières de ce type de ponte. J’en ai vu une, en montagne, pondre sur un vieux tuyau perdu dans une lavogne(bassin destiné à recueillir les eaux de pluie).
Ces images rapprochées m’auront permis de mieux voir comment fonctionne le mécanisme perfectionné de la ponte de cette grosse libellule.
A la fin du mois de mai, en soirée, nous avons vu une grosse libellule en difficulté sur l’eau de la piscine. Souvent des insectes utilisent ce point d’eau pour venir boire. Les plus malins s’installent côté plage et progressent les pieds à peine trempés pour se désaltérer. Là, après un moment d’observation, nous avons vu que le décollage n’était plus possible. Les ailes mouillées, c’était une mort lente qui attendait ce bel insecte. Alors, épuisette de surface au long manche en main, avec l’aide de mon mari, nous l’avons repêchée.
Une femelle Anax empereur, en train se sécher ses ailes.
Une fois sortie de l’eau que fallait - il en faire ?La laisser humide sur l’herbe, elle n’aurait sans doute pas passé la nuit. Alors elle fut mise à l’abri dans un grand bac. J’y ai mis une tige de bambou pour qu’elle puisse s’y accrocher et un couvercle pour qu’elle ne s’envole pas ou qu’un visiteur nocturne n’y vienne pas.
C’était une jeune femelle d’Anax empereur, un de nos plus grandes libellules(Anax imperator)
Anax empereur femelle au training: il faut attendre que la température soit suffisante pour décoller.
Le lendemain matin, je l’ai un peu entraîné au vol en la tenant à l’air libre sur cette baguette et en la soulevant plusieurs fois et le moteur s’est mis lentement en marche. J'ai appris qu'il fallait que la température atteigne 20degrés pour que l'insecte puisse voler.
Les ailes sont mises en mouvement à une vitesse de plus en plus grande et au bout d’une dizaine de minutes la dame a repris le cours de sa vie en s’envolant au-dessus de la maison vers des arbres proches.
Ce qui m’a étonné, quand je l’ai sortie de l’épuisette c’est sa force, elle s’est fermement accrochée à ma main. Ensuite en tenant la baguette sur quelle elle faisait son entraînement intensif au vol, c’est aussi la notion de puissance qui s’est dégagée de ses mouvements. Ce qui ressort des sauvetages divers et variés que j’ai fait avec des insectes ou des animaux plus grands, c’est leur formidable volonté de vivre. Bien entendu ce n’est que mon impression liée à mes petites expériences !
Une belle tête avec le bout du nez bleu!
La présence de cette jeune femelle d’Anax empereur m’a donné l’occasion, pendant que je la tenais sur la baguette de faire quelques clichés. Dans la nature je n’ai jamais eu l’occasion de m’en approcher ainsi.
C’est donc une femelle jeune, les bordures encore jaunes de ses ailes antérieures sont bien visibles. On observe aussi que les ailes ne sont pas parfaitement planes.
Je m’interrogeais souvent pour savoir quel était le rôle des différents appendices qui finissent l’abdomen des femelles de cette espèce. Je sais qu’elle pond en solo dans des végétaux au bord de l’eau.
Ponte de la femelle Anax emperur sur le bord du bassin.
L’an passé au mois de septembre une dame Anax a décidé de pondre dans la piscine. J’ai eu beau lui expliquer que ce n’était pas le bon endroit, rien n’y a fait. Cela m’a autorisé cette image. Image qui permet de voir le fonctionnement des pièces qui constituent les outils dont elle dispose pour déposer ses œufs au bon endroit
La pièce supérieure, que j’appelle le stylet, court et pointu perfore la tige du végétal dans lequel elle dépose les œufs. L’ovopositeur fait de deux lames qui sont mobiles et peuvent se toucher, guide ensuite les œufs. Ici on peut imaginer qu’elles constituent un moyen d’empêcher les précieux œufs de tomber à l’eau.
La dame n’ayant pas réussi la première opération, c’est à dire la perforation, renonce ensuite à déposer ses œufs dans le bassin Elle partira à la recherche d’un lieu plus approprié.
Perforer la pierre n'est pas encore à la portée de dame Anax, il faut chercher un végétal plus souple!
Les Anax sont coutumières de ce type de ponte. J’en ai vu une, en montagne, pondre sur un vieux tuyau perdu dans une lavogne(bassin destiné à recueillir les eaux de pluie).
Ces images rapprochées m’auront permis de mieux voir comment fonctionne le mécanisme perfectionné de la ponte de cette grosse libellule.
dimanche 14 novembre 2010
Hister quadrimaculatus, un coléoptère au mode de vie curieux.
Travailler dans le jardin est bon pour la santé, n’est-ce pas ? Et aussi pour découvrir de surprenantes petites bestioles.
Le sujet présenté aujourd’hui était caché dans la terre d’une rocaille envahie par la prêle et la potentille rampante. Coriaces, ces plantes ont nécessité un sérieux tri dans la terre pour l’en débarrasser de leurs racines solides et très profondes. Petit à petit, le sol devient plus net, et bien remué, va pouvoir accueillir de nouvelles fleurs qui nous enchanteront au printemps
.
Voici ma trouvaille, Hister quadrimaculatus, posant dans mon studio improvisé.
Dans une pelleté de terre voilà un petit coléoptère noir, mais avec quelques taches rouges. Ces taches retiennent mon regard et observant rapidement l’insecte je me dis qu’il est en sommeil dans le sol .Comme il est bien joli, il va rejoindre ma boîte en attendant que j’aie le temps de bien l’examiner. Le travail d’abord, les journées au jardin s’achèvent tôt en cette saison.
Une vue latérale montre des élytres ne couvrant pas tout l'abdomen.
Nous y voilà. Examinons. L’insecte fait environ 8mm, il est d’un beau noir luisant avec ce curieux dessin rouge sombre sur le dos.
Première constatation, dés que je le touche, l’insecte fait le mort, pattes rentrées, tête disparue, rien n’apparaît, rien ne bouge.
Sur le dos, on peut observer les pattes bien rangées, repliées sous le corps.
Comme je le laisse à la lumière, cela n’a pas l’air de lui plaire et il essaie de s’échapper pour se mettre à couvert.
Une série d’observations intéressantes apparaissent.
Un tibia avant transformé en pelle, striée, pour écarter les obstacles . N'oublions pas que l'insecte mesure en tout 8mm
Ses pattes avant. Elles ont les tibias bien élargis et crantés, en forme de pelle. On note que ces tibias sont striés , sans doute pour être plus efficaces. C’est donc un fouisseur. Les fémurs des 3 paires de pattes sont puissants. Avec de tels outils, notre inconnu est apte à avancer dans un milieu difficile, il se fraie son chemin avec ses puissants outils de dégagement. Pas étonnant que je l’ai trouvé dans le sol et non sur le sol.
Quand il s’est ensuite remis de ses émotions, il déploie son corps et sa tête est devenue plus visible.
Une tête courte, qui peut se rétracter, des mandibules coupantes et puissantes.
Ce qui me frappe ce sont ses mandibules importantes, des pinces ! Il doit être capable de sectionner des parties solides et dures.
On se rend bien compte en observant les insectes que leur appareil buccal est fonction de leur nourriture. Souvenez- vous des bourdons avec leur langue pour pénétrer au cœur des fleurs, des punaises et de leur rostre piqueur. Rien de tout cela ici, des pinces coupantes, mais pour couper quoi ?
A partir de la photo, il ne m’a pas été difficile de trouver le nom de cet insecte. Parmi les carabiques, Hister quadrimaculatus est décrit dans le Chinery, qui est vraiment un outil basique.
Et on apprend tout. C’est un mangeur d’asticots des bouses de vaches ou de crottin de cheval !
Sur le dos, l'insecte prend appui sur les tarses et hop il est rapidement dans le bon sens.
Il ni rare ni limitée à ma région. J’ai trouvé des infos intéressantes sur des sites allemands.
La seule question que je me pose : que faisait-il dans mon jardin? Pas de vaches dans les environs, des chevaux de passage de temps en temps au pied du jardin, en été !
L’insecte vivant deux ans et pourvu d’ailes qui doivent bien lui servir de temps en temps, c’est sans doute un vagabond qui a trouvé asile dans mon jardin.
Détail des tibias des paires de pattes 2 et 3: des aiguillons pour mieux avancer dans bouse ou crottin.
Quand on connaît son régime alimentaire : un carnivore, il faut donc de bonnes mandibules et le milieu dans lequel il se promène, il faut pouvoir se déplacer dans la bouse pour trouver son repas, les particularités anatomiques de ce petit coléoptère se comprennent mieux.
Après la séance photo, d’abord sur une feuille morte puis sur une feuille de papier recyclé pour mieux distinguer l’insecte, notre petit Hister à quatre taches a retrouvé une terre plus ramollie dans laquelle il s’est empressé de disparaître.
Le sujet présenté aujourd’hui était caché dans la terre d’une rocaille envahie par la prêle et la potentille rampante. Coriaces, ces plantes ont nécessité un sérieux tri dans la terre pour l’en débarrasser de leurs racines solides et très profondes. Petit à petit, le sol devient plus net, et bien remué, va pouvoir accueillir de nouvelles fleurs qui nous enchanteront au printemps
.
Voici ma trouvaille, Hister quadrimaculatus, posant dans mon studio improvisé.
Dans une pelleté de terre voilà un petit coléoptère noir, mais avec quelques taches rouges. Ces taches retiennent mon regard et observant rapidement l’insecte je me dis qu’il est en sommeil dans le sol .Comme il est bien joli, il va rejoindre ma boîte en attendant que j’aie le temps de bien l’examiner. Le travail d’abord, les journées au jardin s’achèvent tôt en cette saison.
Une vue latérale montre des élytres ne couvrant pas tout l'abdomen.
Nous y voilà. Examinons. L’insecte fait environ 8mm, il est d’un beau noir luisant avec ce curieux dessin rouge sombre sur le dos.
Première constatation, dés que je le touche, l’insecte fait le mort, pattes rentrées, tête disparue, rien n’apparaît, rien ne bouge.
Sur le dos, on peut observer les pattes bien rangées, repliées sous le corps.
Comme je le laisse à la lumière, cela n’a pas l’air de lui plaire et il essaie de s’échapper pour se mettre à couvert.
Une série d’observations intéressantes apparaissent.
Un tibia avant transformé en pelle, striée, pour écarter les obstacles . N'oublions pas que l'insecte mesure en tout 8mm
Ses pattes avant. Elles ont les tibias bien élargis et crantés, en forme de pelle. On note que ces tibias sont striés , sans doute pour être plus efficaces. C’est donc un fouisseur. Les fémurs des 3 paires de pattes sont puissants. Avec de tels outils, notre inconnu est apte à avancer dans un milieu difficile, il se fraie son chemin avec ses puissants outils de dégagement. Pas étonnant que je l’ai trouvé dans le sol et non sur le sol.
Quand il s’est ensuite remis de ses émotions, il déploie son corps et sa tête est devenue plus visible.
Une tête courte, qui peut se rétracter, des mandibules coupantes et puissantes.
Ce qui me frappe ce sont ses mandibules importantes, des pinces ! Il doit être capable de sectionner des parties solides et dures.
On se rend bien compte en observant les insectes que leur appareil buccal est fonction de leur nourriture. Souvenez- vous des bourdons avec leur langue pour pénétrer au cœur des fleurs, des punaises et de leur rostre piqueur. Rien de tout cela ici, des pinces coupantes, mais pour couper quoi ?
A partir de la photo, il ne m’a pas été difficile de trouver le nom de cet insecte. Parmi les carabiques, Hister quadrimaculatus est décrit dans le Chinery, qui est vraiment un outil basique.
Et on apprend tout. C’est un mangeur d’asticots des bouses de vaches ou de crottin de cheval !
Sur le dos, l'insecte prend appui sur les tarses et hop il est rapidement dans le bon sens.
Il ni rare ni limitée à ma région. J’ai trouvé des infos intéressantes sur des sites allemands.
La seule question que je me pose : que faisait-il dans mon jardin? Pas de vaches dans les environs, des chevaux de passage de temps en temps au pied du jardin, en été !
L’insecte vivant deux ans et pourvu d’ailes qui doivent bien lui servir de temps en temps, c’est sans doute un vagabond qui a trouvé asile dans mon jardin.
Détail des tibias des paires de pattes 2 et 3: des aiguillons pour mieux avancer dans bouse ou crottin.
Quand on connaît son régime alimentaire : un carnivore, il faut donc de bonnes mandibules et le milieu dans lequel il se promène, il faut pouvoir se déplacer dans la bouse pour trouver son repas, les particularités anatomiques de ce petit coléoptère se comprennent mieux.
Après la séance photo, d’abord sur une feuille morte puis sur une feuille de papier recyclé pour mieux distinguer l’insecte, notre petit Hister à quatre taches a retrouvé une terre plus ramollie dans laquelle il s’est empressé de disparaître.
jeudi 11 novembre 2010
Platycleis affinis: un champion!
Analysant l’évolution du blog, je me suis rendue compte d’un nombre important de visiteurs sur ma page consacrée à la Decticelle côtière, Platycleis affinis.
La saison étant terminée quasi partout en France, j’ai été curieuse de savoir quel était l’intérêt soudain des visiteurs pour cette jolie sauteuse.
Et voilà ce qui est à la source : un article publié par des chercheurs britanniques et dont l’intitulé est le suivant :Championne dans son domaine
L’info a été reprise par différents médias.
Ici un titre plus accrocheur :une sauterelle recueille le record du monde des plus gros testicules du monde
Ici une question : qui dans la nature a les plus gros testicules ?
Une vraie vedette notre petite Decticelle côtière!
Alors voici un portrait de la femelle de Platycleis affinis, qui précise aussi l’article, a en moyenne 23 partenaires au cours des 2 mois de sa vie adulte.
Le mâle lui , ne peut être déterminé que par l'étude anatomique des genitalia, car les 7 espèces de Platycleis que nous rencontrons sont très voisines et seules les femelles sont identifiables par l'étude de leur plaque sous génitale.
L’été prochain , on regardera ces insectes avec un regard différent.
Merci messiers les chercheurs !
La saison étant terminée quasi partout en France, j’ai été curieuse de savoir quel était l’intérêt soudain des visiteurs pour cette jolie sauteuse.
Et voilà ce qui est à la source : un article publié par des chercheurs britanniques et dont l’intitulé est le suivant :Championne dans son domaine
L’info a été reprise par différents médias.
Ici un titre plus accrocheur :une sauterelle recueille le record du monde des plus gros testicules du monde
Ici une question : qui dans la nature a les plus gros testicules ?
Une vraie vedette notre petite Decticelle côtière!
Alors voici un portrait de la femelle de Platycleis affinis, qui précise aussi l’article, a en moyenne 23 partenaires au cours des 2 mois de sa vie adulte.
Le mâle lui , ne peut être déterminé que par l'étude anatomique des genitalia, car les 7 espèces de Platycleis que nous rencontrons sont très voisines et seules les femelles sont identifiables par l'étude de leur plaque sous génitale.
L’été prochain , on regardera ces insectes avec un regard différent.
Merci messiers les chercheurs !
dimanche 7 novembre 2010
Hyla meridionalis,une rainette caméléon.
Je vous présente Rana 1er, batracien de son état, et caméléon le dimanche ! Voilà l’individu qui m’a fait vivre un dimanche surprenant.
Voici Rana 1er, pas du tout impressionné par ma petite personne
Après la pluie et en attendant la prochaine qui est annoncée pour le début de la semaine, je fais des travaux de jardinage. Ici, les plantations se font à l’automne. La plante prend ainsi quelques forces avant le ralentissement passager de l’hiver, se développe bien au printemps et elle est prête à affronter la sécheresse de l’été, fatale aux végétaux trop fragiles !
Après installation de mon nouveau Plumbago du Cap issu d’un semis spontané, à un endroit adéquat, je prends mon arrosoir et je verse une bonne quantité d’eau destinée à faire adhérer la terre aux racines pour que tout se passe dans les règles.
Surprise! Au pied de mon Plumbago, un truc sombre saute. J’y regarde à deux fois, sur la terre mouillée et je vois une rainette, une de ces petites rainettes méridionales communes dans le jardin. Ebahie de la voir si sombre, je l’attrape et y regarde à deux fois. Bien que mouillée elle est vert sombre, rien n’y fait, elle ne ressemble pas à mes rainettes habituelles. Je la montre à mon mari et d’accord avec moi il convient : « Elle est vert anglais, comme la grille du balcon ».
Bon, il faut bien continuer à travailler un peu. Je prends ma petite copine(je pense maintenant qu’il s’agit plutôt d’un copain) et je l’installe dans un bac sur la terrasse. C’est là que mes pensionnaires passent le temps quand je ne peux pas m’occuper d’eux immédiatement.
L’endroit à l’air de lui plaire, elle se colle contre la paroi transparente. Bien, je peux continuer mon ouvrage.
Quand je l'ai vu ainsi décoloré, j'ai bien regretté de ne pas avoir immortalisé le batracien dans sa version sombre!
Moins d’heure plus tard je retourne prendre de ses nouvelles. Tiens elle a quitté la paroi vitrée. Bon elle s’est trouvée plus à l’aise sur le sol du bac. Je porte l’ensemble à un endroit où j’y vois mieux et c’est là que j’ai une drôle de surprise : la rainette s’est décolorée ! Je suis stupéfaite. J’avais entendu parler de ce phénomène de l’adaptation de la couleur au substrat ou au milieu.
Mais voir ma rainette vert clair, alors qu’elle était presque noire m’a éberluée.
En y regardant de plus près, on voit encore quelques souvenirs de cette couleur plus foncée. L’ensemble de la peau était encore bien plus sombre que ces quelques taches que l’on voit.
Mon nouveau copain me regarde droit dans les yeux, mais sa peau ne redevient pas sombre.
Je lui ai trouvé ensuite un cadre plus adéquat, sur un pot de fleurs, elle est restée sur la terre que j’avais choisie sombre, à dessein. Mais la coloration n’est pas rétroactive !!Elle est restée claire avec ses points sombres.
Un petit tour sur mon pantalon, après être passé par l’appareil photo que je tenais en main, puis un arrêt sur bottes et enfin retour dans la verdure. Elle s’est éclipsée sous un buisson, dans un milieu où elle est à l’abri des curieux
Mais ce matin quelle idée de se mettre juste sous ma nouvelle plantation en dehors de tout abri végétal !
Les yeux des rainettes sont irrésistibles, n'est ce pas?
C’est un phénomène vraiment impressionnant auquel il me fut donné d’assister.
Se transformer ainsi en moins d’une heure me laissera un souvenir extraordinaire.
Voici Rana 1er, pas du tout impressionné par ma petite personne
Après la pluie et en attendant la prochaine qui est annoncée pour le début de la semaine, je fais des travaux de jardinage. Ici, les plantations se font à l’automne. La plante prend ainsi quelques forces avant le ralentissement passager de l’hiver, se développe bien au printemps et elle est prête à affronter la sécheresse de l’été, fatale aux végétaux trop fragiles !
Après installation de mon nouveau Plumbago du Cap issu d’un semis spontané, à un endroit adéquat, je prends mon arrosoir et je verse une bonne quantité d’eau destinée à faire adhérer la terre aux racines pour que tout se passe dans les règles.
Surprise! Au pied de mon Plumbago, un truc sombre saute. J’y regarde à deux fois, sur la terre mouillée et je vois une rainette, une de ces petites rainettes méridionales communes dans le jardin. Ebahie de la voir si sombre, je l’attrape et y regarde à deux fois. Bien que mouillée elle est vert sombre, rien n’y fait, elle ne ressemble pas à mes rainettes habituelles. Je la montre à mon mari et d’accord avec moi il convient : « Elle est vert anglais, comme la grille du balcon ».
Bon, il faut bien continuer à travailler un peu. Je prends ma petite copine(je pense maintenant qu’il s’agit plutôt d’un copain) et je l’installe dans un bac sur la terrasse. C’est là que mes pensionnaires passent le temps quand je ne peux pas m’occuper d’eux immédiatement.
L’endroit à l’air de lui plaire, elle se colle contre la paroi transparente. Bien, je peux continuer mon ouvrage.
Quand je l'ai vu ainsi décoloré, j'ai bien regretté de ne pas avoir immortalisé le batracien dans sa version sombre!
Moins d’heure plus tard je retourne prendre de ses nouvelles. Tiens elle a quitté la paroi vitrée. Bon elle s’est trouvée plus à l’aise sur le sol du bac. Je porte l’ensemble à un endroit où j’y vois mieux et c’est là que j’ai une drôle de surprise : la rainette s’est décolorée ! Je suis stupéfaite. J’avais entendu parler de ce phénomène de l’adaptation de la couleur au substrat ou au milieu.
Mais voir ma rainette vert clair, alors qu’elle était presque noire m’a éberluée.
En y regardant de plus près, on voit encore quelques souvenirs de cette couleur plus foncée. L’ensemble de la peau était encore bien plus sombre que ces quelques taches que l’on voit.
Mon nouveau copain me regarde droit dans les yeux, mais sa peau ne redevient pas sombre.
Je lui ai trouvé ensuite un cadre plus adéquat, sur un pot de fleurs, elle est restée sur la terre que j’avais choisie sombre, à dessein. Mais la coloration n’est pas rétroactive !!Elle est restée claire avec ses points sombres.
Un petit tour sur mon pantalon, après être passé par l’appareil photo que je tenais en main, puis un arrêt sur bottes et enfin retour dans la verdure. Elle s’est éclipsée sous un buisson, dans un milieu où elle est à l’abri des curieux
Mais ce matin quelle idée de se mettre juste sous ma nouvelle plantation en dehors de tout abri végétal !
Les yeux des rainettes sont irrésistibles, n'est ce pas?
C’est un phénomène vraiment impressionnant auquel il me fut donné d’assister.
Se transformer ainsi en moins d’une heure me laissera un souvenir extraordinaire.
samedi 6 novembre 2010
Metcalfa pruinosa, une cicadelle à problèmes.
Voici un insecte réapparu cette année dans le jardin en quantité plus importante que les années passées. Sa caractéristique : c’est un insecte considéré officiellement comme nuisible et devant être éradiqué . Pas moins que cela pour une bestiole de 15mm !(Arrête du 31 Juillet 2000).La Cicadelle blanche, de son nom Metcalfa pruinosa, est une petite peste!
Metcalfa pruinosa, adulte au mois de septembre.
Pourquoi ? Bien sûr c’est un insecte introduit par mégarde et qui a le tort de s’en prendre à certaines plantes .C’est un piqueur suceur qui ne détruit pas la plante, mais exsude un miellat qui permet ensuite l’installation de la fumagine, champignon noirâtre qui rend certains fruits surtout peu esthétiques, lorsqu’il s’agit de raisin par exemple. Quelques infos ici.
Gros plan ,sur l'insecte installé sur la tige du tournesol.
Metcalfa pruinosa s’installe sur de nombreuses plantes. Chez moi je les vois sur le figuier et les tournesols. Mais aussi dans les agrumes et les pittosporum...En l’an 2000 nous avions connu une infestation importante, mais depuis les attaques avaient été peu nombreuses.
Peu sensibles aux produits chimiques,l’INRA a étudié l’utilisation de prédateurs naturels tel qu’un insecte parasite Neodryinus Typhlocybae ( un hyménoptère ).….
Sous les débris laissé par les larves de Metcalfa se cache une larve prédatrice de névroptère.(Merci à Gudbuche)
Metcalfa ne fait pas partie des Cicadellidae, mais des Flatidae.
Les larves se trouvent sous des feuilles sous formes d’amas blanchâtres.. Moins de 2 mm pour ces petites sauteuses au physique assez drôle avec ce plumet à l’arrière train.
En cette saison , les insectes adultes depuis le mois d'août, disparaissent progressivement. Je n’utilise pas de produits chimiques pour détruire qui que soit(même pas les moustiques et pourtant ils m’embêtent parfois !!)
On distingue à peine un insecte dans cette ouate
Par contre je suis très contente d'avoir de fidèles auxiliaires qui régulent efficacement leur population.
D’abord cette mouche à moustache (un Asilide probablement) qui pour rien au monde n’aurait lâché sa prise. Ayant complaisamment posée pour la postérité , elle s’est ensuite envolée vers les hauteurs des arbres.
Bon appétit!
Et sur un pied de carotte sauvage j’observais quotidiennement ce petit mâle d’Epeire de velours(Agalenatea reedi), quand j’ai eu la bonne surprise de le voir emballer prestement une de ces nuisibles !
Brave petit!
Dans mon jardin , qui est bien sûr un espace réduit, l'équilibre se fait tout seul !
Metcalfa pruinosa, adulte au mois de septembre.
Pourquoi ? Bien sûr c’est un insecte introduit par mégarde et qui a le tort de s’en prendre à certaines plantes .C’est un piqueur suceur qui ne détruit pas la plante, mais exsude un miellat qui permet ensuite l’installation de la fumagine, champignon noirâtre qui rend certains fruits surtout peu esthétiques, lorsqu’il s’agit de raisin par exemple. Quelques infos ici.
Gros plan ,sur l'insecte installé sur la tige du tournesol.
Metcalfa pruinosa s’installe sur de nombreuses plantes. Chez moi je les vois sur le figuier et les tournesols. Mais aussi dans les agrumes et les pittosporum...En l’an 2000 nous avions connu une infestation importante, mais depuis les attaques avaient été peu nombreuses.
Peu sensibles aux produits chimiques,l’INRA a étudié l’utilisation de prédateurs naturels tel qu’un insecte parasite Neodryinus Typhlocybae ( un hyménoptère ).….
Sous les débris laissé par les larves de Metcalfa se cache une larve prédatrice de névroptère.(Merci à Gudbuche)
Metcalfa ne fait pas partie des Cicadellidae, mais des Flatidae.
Les larves se trouvent sous des feuilles sous formes d’amas blanchâtres.. Moins de 2 mm pour ces petites sauteuses au physique assez drôle avec ce plumet à l’arrière train.
En cette saison , les insectes adultes depuis le mois d'août, disparaissent progressivement. Je n’utilise pas de produits chimiques pour détruire qui que soit(même pas les moustiques et pourtant ils m’embêtent parfois !!)
On distingue à peine un insecte dans cette ouate
Par contre je suis très contente d'avoir de fidèles auxiliaires qui régulent efficacement leur population.
D’abord cette mouche à moustache (un Asilide probablement) qui pour rien au monde n’aurait lâché sa prise. Ayant complaisamment posée pour la postérité , elle s’est ensuite envolée vers les hauteurs des arbres.
Bon appétit!
Et sur un pied de carotte sauvage j’observais quotidiennement ce petit mâle d’Epeire de velours(Agalenatea reedi), quand j’ai eu la bonne surprise de le voir emballer prestement une de ces nuisibles !
Brave petit!
Dans mon jardin , qui est bien sûr un espace réduit, l'équilibre se fait tout seul !
jeudi 4 novembre 2010
Synema globosum : une araignée Napoléon de toutes les couleurs
Non, ce n’est pas de notre célèbre empereur que nous allons parler. Mais d’une petite araignée qui a choisi la notoriété en arborant le bicorne de l’illustre personnage sur son dos. Avec cela pas moyen de la confondre avec une autre.
Dans une fleur de trèfle, sa couleur rouge est un peu dissimulée.
C’est en effet la particularité de Synema globosum, une petite Thomisidae, au corps lisse et brillant.
C’est sans doute une des araignées les plus répandues dans mon jardin. Petite, la femelle ne fait guère que 7 mm, mais avec une acuité visuelle excellente comme toutes les araignées.
La lavande est toujours un endroit favorable pour se mettre à l'affût.
Cachée près d’une fleur, elle attend patiemment sa proie et disparaît dès que je m’approche, je n’aperçois la plupart du temps qu’un mouvement furtif..Et souvent c’est la vue d’un insecte dans une position bizarre qui attire mon attention et je découvre ainsi la l’araignée.
J’ai attendu d’avoir l’araignée dans toutes ses déclinaisons de couleurs pour publier ce message.
La couleur rouge est paraît-il généralement rencontrée dans le Nord du pays où la belle serait plus rare.
Synaema globosum consomme aussi des pucerons.
Le rouge est bien la couleur la moins répandue dans mon jardin. J’ai été très contente d’en voir de cette couleur flamboyante ce début de printemps. Vous remarquerez qu’elle a choisi des fleurs pouvant un peu dissimuler ses couleurs voyantes.
Sur le blanc du pétale de géraniums, son sigle apparaît bien.
Jaune et blanche sont les teintes les plus courantes chez moi. On trouve ces petites araignées près de toutes les fleurs, mais il faut bien les chercher, souvent seul un bout de patte indique une présence.
Dans une fleur d'Euphorbe, après la pluie.
Bien sûr, elles savent que les fleurs seront visitées par de nombreux insectes butineurs. Elles n’hésitent pas à s’en prendre à bien plus gros qu’elle. Si sur une photo on voit que le repas est constitué d’un puceron, de nombreuses abeilles et même des bourdons sont leurs victimes. Si l’abeille n’est pas bien vigilante, l’araignée livre une attaque foudroyante, car dès qu’elle a saisi l’insecte elle lui injecte son venin qui paralyse. Les chairs sont ensuite liquéfiées et l’araignée aspire ce liquide. Le repas dure plusieurs heures.
Capturée sur la bourrache, l'abeille est consommée en plusieurs heures.
Mais il faut aussi ajouter qu’elle peut rester plusieurs jours sans manger. Même si on est quelque peu arachnophobe, on ne craint vraiment rien de cette petite bestiole, elle prend toujours la fuite et le plus difficile est, de l’approcher pour la photographier.
Merci à Richard du Nord , qui m'a permis de rectifier l'orthographe de ces araignées.
Dans une fleur de trèfle, sa couleur rouge est un peu dissimulée.
C’est en effet la particularité de Synema globosum, une petite Thomisidae, au corps lisse et brillant.
C’est sans doute une des araignées les plus répandues dans mon jardin. Petite, la femelle ne fait guère que 7 mm, mais avec une acuité visuelle excellente comme toutes les araignées.
La lavande est toujours un endroit favorable pour se mettre à l'affût.
Cachée près d’une fleur, elle attend patiemment sa proie et disparaît dès que je m’approche, je n’aperçois la plupart du temps qu’un mouvement furtif..Et souvent c’est la vue d’un insecte dans une position bizarre qui attire mon attention et je découvre ainsi la l’araignée.
J’ai attendu d’avoir l’araignée dans toutes ses déclinaisons de couleurs pour publier ce message.
La couleur rouge est paraît-il généralement rencontrée dans le Nord du pays où la belle serait plus rare.
Synaema globosum consomme aussi des pucerons.
Le rouge est bien la couleur la moins répandue dans mon jardin. J’ai été très contente d’en voir de cette couleur flamboyante ce début de printemps. Vous remarquerez qu’elle a choisi des fleurs pouvant un peu dissimuler ses couleurs voyantes.
Sur le blanc du pétale de géraniums, son sigle apparaît bien.
Jaune et blanche sont les teintes les plus courantes chez moi. On trouve ces petites araignées près de toutes les fleurs, mais il faut bien les chercher, souvent seul un bout de patte indique une présence.
Dans une fleur d'Euphorbe, après la pluie.
Bien sûr, elles savent que les fleurs seront visitées par de nombreux insectes butineurs. Elles n’hésitent pas à s’en prendre à bien plus gros qu’elle. Si sur une photo on voit que le repas est constitué d’un puceron, de nombreuses abeilles et même des bourdons sont leurs victimes. Si l’abeille n’est pas bien vigilante, l’araignée livre une attaque foudroyante, car dès qu’elle a saisi l’insecte elle lui injecte son venin qui paralyse. Les chairs sont ensuite liquéfiées et l’araignée aspire ce liquide. Le repas dure plusieurs heures.
Capturée sur la bourrache, l'abeille est consommée en plusieurs heures.
Mais il faut aussi ajouter qu’elle peut rester plusieurs jours sans manger. Même si on est quelque peu arachnophobe, on ne craint vraiment rien de cette petite bestiole, elle prend toujours la fuite et le plus difficile est, de l’approcher pour la photographier.
Merci à Richard du Nord , qui m'a permis de rectifier l'orthographe de ces araignées.
lundi 1 novembre 2010
Euchorthippus declivus,le criquet des bromes
Voici l’histoire d’une identification laborieuse et en deux temps.
Episode 1J’ai photographié ce joli mâle dans mon jardin. Le critère le plus caractéristique de son anatomie me semblait être la terminaison de son abdomen. Il s’agit de ce qui est appelé la plaque sous génitale.
Un joli mâle avec un abdomen se terminant en pointe bien visible.
Chez la plupart des criquets elle n’a rien d’extraordinaire ni en taille, ni en forme. Or chez mon exemplaire, elle est longue, bien plus longue que les articles qui forment l’abdomen et bien pointue et avec une jolie couleur orangée, de quoi se faire bien remarquer..
Or il existe un criquet avec cette particularité, c’est Chrysochraon dispar. Chouette, me suis-je dis, le Criquet des clairières dans mon jardin ! Mais ensuite je suis allée regarder une photo dans mon guide et là , j’ai eu beaucoup de doutes. La couleur ne correspondait pas vraiment(vert fluo et genoux noirs), mais c’est une donnée qui est en général très variable chez les criquets.
Chrysochraon dispar est décrit comme ayant les genoux postérieurs obscurcis, noirâtres, ce qui n’est pas le cas chez moi, plutôt sur le criquet…
La femelle, de Chrysochraon dispar a un aspect très différent. Pensant avoir trouvé des mâles dans le jardin et dans la garrigue, j’ai activement cherché la femelle. J’ai examiné de très près ce qui saute dans mon jardin , j’ai cherché sur le terrain que je parcours régulièrement , mais je n’ai pas trouvé de criquets femelles ressemblant à Chrysochraon dispar. « Soit je ne sais pas chercher, soit elles sont peu nombreuses », me suis-je dit. On se trouve bien des raisons pour expliquer son échec. J’avais même donné des consignes très précises et une documentation adéquate à mon fidèle second, mon mari, pour qu’il me prête assistance dans cette recherche !En vain !
Episode 2
J’ai photographié de très jolis criquets de couleur beige, avec de grands yeux et une tête bien ovale. C’étaient toutes de femelles et je cherchais donc leur nom.
Une jolie femelle encore inconnue.
Deux détails sur lesquels je comptais pour m’aider :
· La ligne claire en bas du tegmen(l’aile que l’on voit quand l’insecte est au repos !) et sur le dessus de la tête cette longue ligne beige qui part du sommet du crâne et se poursuit sur le pronotum .Il existe un Chorthippus albomarginatus(albomarginatus=avec une marge blanche) qui a une jolie marge blanche à la base du tegmen.
La femelle avec ses caractères distinctifs
· Ma femelle est bien un Chorthippus , le petit lobe à la base du tegmen ( le fameux lobe basal des descriptions) est bien présent !
Sur la photo du dessous, le lobe basal est colorié en rose par mes soins pour le rendre plus visible.
Détail de l'aile, le lobe basal colorié en rose.
Mais un indice manque : chez Chorthippus albomarginatus la nervure radiale est infléchie en S. J’ai eu beau regarder sur les nervures des tegmen de mes photos, je n’y vois pas de S , même très mal écrit.
Donc , il fait chercher ailleurs.
Et en parcourant mon guide, dans la rubrique des Chorthippus , voilà Euchorthippus declivus qui semble remplir tous les critères.
Voici ce que je lis dans le Guide des sauterelles , grillons et criquets d’Europe occidentale (Heiko Bellmann, Gérard Luquet)
:
Le détail de la tête monte en son milieu une petite carène qui est aussi un signe distinctif de cette espèce de criquet
· « Les carènes latérales du pronotum rectilignes claires, étroitement soulignés de brun surtout chez la femelle(1) »
· « La tête, grosse, porte une bande postoculaire noirâtre, le vertex….porte une carénule médiane(2).
· « fémurs postérieurs…, présentant souvent, avant tout chez la femelle une bande longitudinale sombre ».
J’avais donc rencontré des Euchorthippus declivus , dont le mâle présente aussi un abdomen avec une jolie cône effilé, mais dont les couleurs neutres le distingue bien de Chrysochraon dispar au premier regard.
Bon maintenant que chacun a retrouvé son identité voici monsieur Euchorthippus declivus, le criquet des Bromes avec sa femelle!( Les Bromes étant des graminées. )
Un joli couple , bien assorti ces Criquets des bromes.
Que retenir de cette laborieuse détermination : surtout ne pas se fier à un seul critère, toujours contrôler avec les autres signes distinctifs de l’insecte. Je crois que le jour où je rencontrerai enfin le Criquet des clairières je saurais faire la différence !Précisons que c'est un criquet que l'on rencontre dans les trois quarts sud du pays où il recherche des conditions de température et d'humidité moyennes.
Episode 1J’ai photographié ce joli mâle dans mon jardin. Le critère le plus caractéristique de son anatomie me semblait être la terminaison de son abdomen. Il s’agit de ce qui est appelé la plaque sous génitale.
Un joli mâle avec un abdomen se terminant en pointe bien visible.
Chez la plupart des criquets elle n’a rien d’extraordinaire ni en taille, ni en forme. Or chez mon exemplaire, elle est longue, bien plus longue que les articles qui forment l’abdomen et bien pointue et avec une jolie couleur orangée, de quoi se faire bien remarquer..
Or il existe un criquet avec cette particularité, c’est Chrysochraon dispar. Chouette, me suis-je dis, le Criquet des clairières dans mon jardin ! Mais ensuite je suis allée regarder une photo dans mon guide et là , j’ai eu beaucoup de doutes. La couleur ne correspondait pas vraiment(vert fluo et genoux noirs), mais c’est une donnée qui est en général très variable chez les criquets.
Chrysochraon dispar est décrit comme ayant les genoux postérieurs obscurcis, noirâtres, ce qui n’est pas le cas chez moi, plutôt sur le criquet…
La femelle, de Chrysochraon dispar a un aspect très différent. Pensant avoir trouvé des mâles dans le jardin et dans la garrigue, j’ai activement cherché la femelle. J’ai examiné de très près ce qui saute dans mon jardin , j’ai cherché sur le terrain que je parcours régulièrement , mais je n’ai pas trouvé de criquets femelles ressemblant à Chrysochraon dispar. « Soit je ne sais pas chercher, soit elles sont peu nombreuses », me suis-je dit. On se trouve bien des raisons pour expliquer son échec. J’avais même donné des consignes très précises et une documentation adéquate à mon fidèle second, mon mari, pour qu’il me prête assistance dans cette recherche !En vain !
Episode 2
J’ai photographié de très jolis criquets de couleur beige, avec de grands yeux et une tête bien ovale. C’étaient toutes de femelles et je cherchais donc leur nom.
Une jolie femelle encore inconnue.
Deux détails sur lesquels je comptais pour m’aider :
· La ligne claire en bas du tegmen(l’aile que l’on voit quand l’insecte est au repos !) et sur le dessus de la tête cette longue ligne beige qui part du sommet du crâne et se poursuit sur le pronotum .Il existe un Chorthippus albomarginatus(albomarginatus=avec une marge blanche) qui a une jolie marge blanche à la base du tegmen.
La femelle avec ses caractères distinctifs
· Ma femelle est bien un Chorthippus , le petit lobe à la base du tegmen ( le fameux lobe basal des descriptions) est bien présent !
Sur la photo du dessous, le lobe basal est colorié en rose par mes soins pour le rendre plus visible.
Détail de l'aile, le lobe basal colorié en rose.
Mais un indice manque : chez Chorthippus albomarginatus la nervure radiale est infléchie en S. J’ai eu beau regarder sur les nervures des tegmen de mes photos, je n’y vois pas de S , même très mal écrit.
Donc , il fait chercher ailleurs.
Et en parcourant mon guide, dans la rubrique des Chorthippus , voilà Euchorthippus declivus qui semble remplir tous les critères.
Voici ce que je lis dans le Guide des sauterelles , grillons et criquets d’Europe occidentale (Heiko Bellmann, Gérard Luquet)
:
Le détail de la tête monte en son milieu une petite carène qui est aussi un signe distinctif de cette espèce de criquet
· « Les carènes latérales du pronotum rectilignes claires, étroitement soulignés de brun surtout chez la femelle(1) »
· « La tête, grosse, porte une bande postoculaire noirâtre, le vertex….porte une carénule médiane(2).
· « fémurs postérieurs…, présentant souvent, avant tout chez la femelle une bande longitudinale sombre ».
J’avais donc rencontré des Euchorthippus declivus , dont le mâle présente aussi un abdomen avec une jolie cône effilé, mais dont les couleurs neutres le distingue bien de Chrysochraon dispar au premier regard.
Bon maintenant que chacun a retrouvé son identité voici monsieur Euchorthippus declivus, le criquet des Bromes avec sa femelle!( Les Bromes étant des graminées. )
Un joli couple , bien assorti ces Criquets des bromes.
Que retenir de cette laborieuse détermination : surtout ne pas se fier à un seul critère, toujours contrôler avec les autres signes distinctifs de l’insecte. Je crois que le jour où je rencontrerai enfin le Criquet des clairières je saurais faire la différence !Précisons que c'est un criquet que l'on rencontre dans les trois quarts sud du pays où il recherche des conditions de température et d'humidité moyennes.