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vendredi 29 mai 2009

Le Fou de Bassan: un plongeur extraordinaire!

Ma première rencontre avec cet oiseau surprenant fut une question ! Quels sont ces oiseaux qui volent au ras de l’eau en petits convois de 6 ou 7 oiseaux, dans la direction du
Nord? Ils ressemblent à des goélands mais en y regardant de plus près avec les jumelles …on dirait des Fous de Bassan !
Nous sommes sur la Côte Est de l’Ecosse, au nord d’Edimbourg, dans une région célèbre pour …ses terrains de golf !

Fous en migration dans la mer du Nord, survol au ras des vagues

Ce n’était pas la raison de notre voyage dans cette région magnifique Après vérification il s’est avéré que ces oiseaux étaient bien des Fous de Basson en migration vers leurs sites de nidification qui sont situés entre autre, en mer du Nord. Précisons que nous avons aussi la chance, pour ceux qui sont proche de la Bretagne, de les voir aux 7 Iles.

A la fin de mon séjour, nous sommes retournés sur la côte Est écossaise en face de l’île de Bass Rock.

Bass Rock, sanctuaire pour les oiseaux

Ce caillou, est un des sites de nidification important des Fous ! Et de plus c’est cette petite île qui a donné son nom à ce bel oiseau : Sula Bassana , Morus Bassanus ou plus communément : Fou de Bassan.
Cette colline volcanique s’élève à 107 m au-dessus du niveau de la mer, on y trouve un phare. C’est surtout un sanctaire pour de nombreux oiseaux de mer et en particulier pour une très importante colonie de Fous ! Les points blancs sont des oiseaux. L’île est à 5 km de la côte, elle est inhabitée.

Fou de Basssan , adulte

Le Fou vient à terre uniquement pour nicher.
L’oiseau est un excellent plongeur et c’est cette aptitude à plonger de manière spectaculaire qui lui a valu son nom de Fou !

Fou plongeant!

J’ai passé quelques très bons moments à observer ces oiseaux évoluer à proximité de la Côte et j’ai tenté quelques images ! Tenté, car le vent soufflait bien fort ce qui ne semblait pas gêner les oiseaux, mais moi, j’avais bien des difficultés à tenir correctement mon appareil ! Et malgré le soleil magnifique, je n’avais pas chaud aux oreilles ! Ensuite ces oiseaux se déplacent à une vitesse incroyable ! Quand ils se mettent à plonger c’est fantastique : l’oiseau fait une vrille, son corps a une forme effilée et il s’enfonce dans l’eau pour en ressortir très vite.

Pour une fois on fois ses pattes palmées!
« Le fou de Bassan tire son nom de son comportement : il repère les bancs de poissons au vol, plongeant en piqué d'une hauteur de 30 mètres parfois. En approche finale, il adopte une posture aérodynamique typique (à l'image d'un concorde : les concepteurs s'inspirèrent de cet oiseau pour la posture aérodynamique de l'avion !) lui permettant de rentrer dans l'eau à 100km/h sans se blesser. Il plonge ainsi à 6-7 mètres de profondeur, sous le banc de poissons, avant de remonter vers la surface, traversant le banc au passage et capturant sa proie. Lorsqu'il remonte à la surface, sa proie est généralement déjà engloutie ; d'où son nom de 'fou' attribué par les pêcheurs écossais, premiers observateurs de cet oiseau, surpris par ces plongeons spectaculaires et à première vue incensés ! »
Ces informations sont extraites du site très complet consacré aux oiseaux

Oiseau ressortant de la mer en tenant des algues dans son bec pour garnir son nid!

Comme ils sont en période de reproduction, il plonge pour rapporter des algues, dont il va faire un nid pour son unique œuf !J'ai été très contente de le voir avec enfin une pêche réussie!! Car ignorant qu'il avalait son poisson pendant la plongée, j'ai d'abord été très déçue de ne jamais le voir ressortir de l'eau avec une pêche réussie!

Juvénile reconnaissable aux plumes foncées de ses ailes

Il n'atteint son plumage immacué qu'au bout de 3 ans: voici donc un juvénile!


En vol et surveillant la mer !
Ces moments passés à regarder évoluer, lutter contre le vent, plonger comme des fous, ces magnifiques oiseaux sont parmi mes meilleurs souvenirs de ce voyage. C’est pourquoi, malgré des photos faites de loin et des crops importants, ils font l’objet de ma première publication!

vendredi 8 mai 2009

La cétoine dorée (Cetonia aurata) : un bijou dans le jardin.

Avec ses reflets verts bronze ou cuivrés la cétoine brille de mille feux dans la lumière du soleil.

C’est un petit coléoptère trapu, avec quelques mouchetures blanches sur le dos !
Ses couleurs sont variables. Les deux individus que j’ai photographiés le montre : le premier est tout vert métallique, le second allie le vert et le bronze.
C’est un mangeur de fleur ! En général il mange les étamines et rapidement !
Celui-ci est arrivé en bourdonnant sans complexe, s’est installé, a fait le tour de la fleur et est parti aussi vite en faisant un bruit de vélomoteur mal réglé !

Cétoine dorée se jetant avidemment sur une fleur d'ail!

Le second dormait. Ce qui explique que j’ai pu l’examiner d’un peu plus près !
Mais j’ai aussi dû activer son réveil et sans plus demander son reste, il a mis son moteur en marche en une fraction de seconde ! Bien réglé, il est parti droit devant lui sans hésitation aucune.

Exemplaire bicolore dormant accroché à l'intérieur d'une fleur d'Iris germanica

C’est un insecte dont la larve vit dans le compost et à la base des troncs d’arbres pourris.
En lisant les discussions d’éminents spécialistes j’ai appris que les cétoines présentent des variations de pilosité et de couleur dues au milieu dans lequel s’est développée la larve(en particulier la température et l’humidité sont des facteurs importants). Selon le milieu dans lequel a vécu la larve, les cristaux de chitine qui forment la carapace de l’adulte ont des orientations différentes. Or, c’est cette orientation qui renvoie la lumière de manière différente et nous percevons donc des couleurs variées. C’est un peu compliqué mais je suis toujours étonnée de voir les moyens subtils qu’utilise Dame Nature pour nous montrer des insectes si différents les uns des autres !

Toujours dans son berceau mauve !

Si vous voulez avoir l’intégralité de la discussion voici le lien à suivre :
Ici

Et voici le dessous de notre premier exemplaire sur les fleurs d'ail

Accroché avec ses griffes solides à la fleur dont il consomme le pollen ou les étamines.

Il est aussi intéressant vu ainsi n'est-ce pas?


Des pattes antérieures en forme de pelle!
Je me suis interrogée sur une autre particularité de la Cétoine dorée : ses pattes. Si je comprends aisément l’utilité des crochets qui terminent chaque patte( pour s’agripper à la plante le temps du repas ou même du sommeil comme le second qui a transpercé le pétale de l’iris germanica dans lequel il a dormi), je m’interrogeais sur la forme des tibias antérieurs en forme de pelle.
Il doit s’agir de dégager l’entrée ou le chemin dans le bois mort ou le compost dans lequel la femelle va pondre ses œufs ! Il me vient alors une autre question, les mâles ne pondant pas ont-ils la même forme des tibias postérieurs ? Je n’ai pas encore creusé le sujet !
Chers visiteurs devenus amis au fil de nos échanges sur nos sujets favoris, je serais moins connectée pendant quelque temps ! Je vous souhaite donc une bonne chasse aux trésors que la nature nous offre !
A bientôt.

dimanche 3 mai 2009

Sylvain azuré (azuritis reducta)sur le thym serpolet du jardin.

C’est la première fois que j’ai vu avec une grande surprise ce papillon dans mon jardin. Il s’est régalé sur les fleurs du thym serpolet.

Sylvain azuré avec ses reflets bleus .

Soi dit en passant ce thym est un restaurant 4 étoiles pour les insectes : ils s’y bousculent, papillons le matin, abeilles, mouches, papillons du soir et tous ceux que je ne vois pas !!
Ce papillon de couleur sombre s’est installé et a visité les 2 carrés de serpolet.

"Le thym c'est bon!"

Quand ma présence le gênait un petit vol et un mètre plus loin un carré bien tranquille ! Pourquoi tranquille, il est bien plus difficile d’y faire de la photo ! Donc les papillons ont toujours une possibilité de butiner sans être dérangés !

"Regardez mes beaux yeux !"

D’après mes lectures c’est un papillon que l’on rencontre en lisière de bois ! Ce n’est pas le cas ici ! De plus son nom sylvain vient de la sylve( forêt en latin)
Sa chenille se développe dans les chèvrefeuilles : en fait les œufs sont pondus sur les feuilles du chèvrefeuille, à leur éclosion ils s’en nourrissent et la chenille forme un abri avec des soies sur ces même feuilles dans lesquelles elle passe l’hiver.
Le terme exact de cet abri est hibernaculum(structure de protection dans laquelle une chenille hiverne(ou la nymphe) après l’avoir confectionnée)
Guide des papillons d’Europe et d’Afrique du Nord Tom Tolman, Richard Lewington

"Voici mes belles ailes toutes neuves!"

Ce papillon est absent du Nord et de l’Ouest du pays. Ses belles couleurs sombres avec des reflets bleus, une seule rangée de points noirs au verso des ailes évitent de le confondre avec le Grand Sylvain, d’ailleurs absent du sud et vivant essentiellement dans la forêt.

"De près je suis aussi très beau!"

Ici Azuritis reducta commence à voler à la mi-mai !Mon exemplaire est donc tout neuf et pressé de profiter sa vie d’adulte.

"Le détail de mes ailes ressemble à un tissage soigné!"

Voilà un détail des superbes couleurs du dessous de ses ailes.
Souhaitons lui de trouver du chèvrefeuille pas loin pour qu'il puisse y pondre des oeufs afin que nous puissions encore profiter de sa jolie présence!