Heliconius melpomene (Costa Rica) |
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jeudi 22 décembre 2016
Bonnes fêtes de fin d'année!
jeudi 15 décembre 2016
Un collembole:Dicyrtomina ornata, probablement.
Voici sans doute un des plus petits habitants de mon jardin
que j’ai réussi à photographier. Oh ! Il en existe bien d’autres encore
plus petits, dont je soupçonne la présence sans réussir à les voir. Mais celui -ci
a été « cueilli » à la surface de la piscine.Il mesure environ 3 mm.
Collembole, Dicyrtomina ornata probablement* |
En ce moment elle tourne au ralenti et le matin j’y trouve
parfois de petits insectes qui y
surnagent.
Comme il n’y a pas de gros sujets j’essaie d’observer ceux
qui, bien que très petits, s’agitent. Recueilli dans un petit récipient,
j’observe ensuite sous l’objectif ce que j’ai récolté.
Celui-ci avait la fâcheuse habitude de faire des bonds en
l’air. Sa curieuse forme très ronde m’a
mis la puce à l’oreille, et j’ai pensé à un collembole car j’en avais déjà vu
en photo mais j’avais beau regarder sous mes tas de feuilles mortes je n’en avais
jamais observé.
Collembole, Dicyrtomina ornata probablement, vue de dessus* |
Une fois sous l’objectif et grossi entre 4 et 5 fois, j’ai
été très surprise de le voir si coloré ! Les dessins que l’on voit sur sa
tête, et son abdomen permettent de l’identifier.
J’en suis arrivée à la famille Dicyrtomina dont plusieurs espèces sont présentes en France
avec ces dessins pourpres sur la tête et l’abdomen.
Collembole, Dicyrtomina ornata probablement, vue dessin de l'arrière* |
Quelques indices me conduisent vers Dicyrtomina ornata :
la tache sur l’arrière de l’abdomen presque rectangulaire, les antennes monocolores.
L’identification est probable mais pas certaine. Il faut dire que toutes les
images sont faites aux grossissements 4 ou 5.
Une fois mis un nom
sur ce collembole, il s’agit de voir ce qu’est un collembole. Ce n’est pas un
insecte, il n’a pas d’organes buccaux visibles, il ne subit pas de métamorphose
même s’il grandit en muant. Il garde le même aspect. Ses yeux (les 2 taches
noires sur la tête) sont formées de plusieurs yeux simples accolés.
Cet Hexapode est sur la planète bien avant les insectes, on
le date aux environs de 400 millions d’années.
Ces collemboles sont nombreux, celui-ci avec ses 3 mm est un
des plus grands. On en compte environ plus de 2200 espèces décrites en Europe,
mais il y en a certainement bien plus.
Il y a bien évidemment beaucoup d’autres infos concernant
ces petits habitants présents dans notre environnement sans que nous les
voyions !
Mais après plusieurs jours de « récolte » d’un sujet
quotidien dans la piscine, j’ai eu la chance de tomber sur un sujet
particulièrement coopératif.
Pour bien le voir évoluer, je le laisse dans un milieu
humide, d’abord le couvercle transparent où je le cueille à la surface de l’eau, puis sur la feuille de papier où , pareil, je mets une goutte d’eau absorbée par
le papier, mais c’est sur cette zone humide que le sujet se déplace.
La goutte récupérée sert au nettoyage de l'antenne* |
Voici des images où Dicyrtomina prend une goutte sécrétée
par son orifice buccal pour le mettre sur une patte et nettoyer son antenne.
Collembole avec son collophore* |
Autre image plus intéressante : les collemboles
possèdent un tube appelé collophore. C’est un organe placé sur le ventre et peut s’allonger et bouger. Il a plusieurs fonctions :
-Il permet la
régulation du milieu intérieur, notamment sa pression osmotique (l'animal boit
par son tube ventral),
Le collophore est portée à l'entrée de la bouche* |
- et autorise les échanges gazeux grâce à sa paroi
extrêmement fine, participant ainsi à la respiration cuticulaire.
-il sert également à coller au support sur lequel est posé
l'animal (d'où le nom collemboles),
-est en relation avec une gouttière ventrale qui le relie au
labium, où débouchent des néphridies, permettant ainsi à l'animal de filtrer et
de récupérer en partie son urine.
Le collembole peut presser les vésicules du collophore sur le substrat puis le porter à sa bouche pour boire; je pense que c'est ce qui se passe sur les deux photos, celle au-dessus du texte, et celle en -dessous.
Le collembole peut presser les vésicules du collophore sur le substrat puis le porter à sa bouche pour boire; je pense que c'est ce qui se passe sur les deux photos, celle au-dessus du texte, et celle en -dessous.
.
Collembole et son collophore qui lui sert à boire , aussi! *
Ces quelques images donnent une première approche de ce monde si particulier!
Pour les curieux voici quelques liens qui permettent d'en savoir davantage! C'est tout un monde!
Collembole et agriculture:
http://www.supagro.fr/ress-pepites/OrganismesduSol/co/4_Collemboles.html
La vaste famille à laquelle appartient mon sujet:
*Images grossies entre 4 et 5 fois
|
jeudi 8 décembre 2016
Trigonidium cicindeloides, un tout petit grillon méditerranéen!
Voici une histoire qui commence il y a 8 ans.
Trigonidium cicindeloides juvénile, une femelle qui se refait une beauté, ici c'est le soin des antennes!* |
Les observations du petit peuple de l’herbe sont souvent
affaire de patience.
Retournons donc au début. Au printemps 2008 je vois pour la
première fois une larve de grillon (ou grillon juvénile) qui attire mon regard. Des antennes
gigantesques, des cuisses joliment fuselées et des couleurs allant du roux au
brun. A l’aide du site insecte .org il est identifié : c’est une larve de
Trigonidium cicindeloides , un grillon peu fréquent et limité en France à la
zone méditerranéenne.
Trigonidium cicindeloides juvénile, toujours une femelle mais on voit nettement les ébauches des ailes membraneuses et des élytres.* |
Et d’année en année je revois au printemps un ou plusieurs
de ces grillons juvéniles dans la partie
sauvage du jardin, là où l’herbe n’est coupée qu’une ou deux fois l’an.
Trigonidium cicindeloides juvénile, femelle soin des pieds cette fois-ci! C'est l'occasion de bien voir son ovopositeur.* |
Mais, jamais je n’ai vu d’adulte. Or, ces grillons se
reproduisent, puisque l’année d’après j‘en vois des jeunes. Il faut donc bien
qu’ils arrivent au stade adulte. Ce qu’il faut préciser c’est qu’ils sont très
petits, l’adulte mesure au maximum 7mm. Le juvénile en fait entre 5 et 6! Il est facile de se cacher dans les
herbes.
Trigonidium cicindeloides juvénile, femelle vue de dos* |
Je suis toujours contente de les revoir année après année et
cette année, j’ai même réussi à en convaincre de faire un petit stage dans mon
petit studio photo. Oh ! il m’a bien fallu ruser pour en tirer quelques
clichés avant qu’ils ne prennent le large !
Trigonidium cicindeloides juvénile, femelle, on voit bien les palpes avec l'apex dilaté.* |
Et, enfin au début du mois de novembre de cette année, après 8 ans le nez dans l'herbe, j’ai eu la joie de
voir un adulte. Il fait soleil et il se réchauffe sur de hautes herbes.
J’aurais droit à 5 images avant qu’il ne disparaisse sans que je retrouve sa
trace.
Trigonidium cicindeloides un bel adulte avec ses élytres noirs brillants (7mm)! |
On le reconnaît à ses palpes labiaux très grands avec leur
apex dilaté. L’adulte présente des élytres noirs brillants, et de belles
cuisses rougeâtres.
Et depuis, j’ai retrouvé d’autres larves à des stades assez
avancés mais plus d’adultes. Je suis bien contente qu’il se plaise dans mon
jardin.
Trigonidium cicindeloides adulte, c'est encore le soin aux antennes qui l'occupe et me permet ces images! |
Ce joli grillon est répandu à La Réunion par exemple, c’est
avant tout un insecte des régions chaudes en Afrique, Asie, sud de l‘Europe. En
France on le rencontre des Bouches du
Rhône aux Alpes maritimes et en Corse.
Il aime cependant les zones avec une
degré d’hygrométrie élevé comme cette partie herbacée du jardin dans sa partie
la plus ombragée. En France il porte aussi le nom de Grillon des jonchères ou encore grillon coléoptère( à cause de ses élytres noires , brillants et semblant striés comme ceux de certains coléoptères).
*Images grossies deux fois.
vendredi 2 décembre 2016
Psylliodes chrysocephala, grosse altise d'hiver, altise du colza.
D’habitude c’est sur la piscine que je repêche certains
insectes imprudents, hier ce fut dans la buvette des oiseaux. Celle-ci
encastrée sur la pelouse reçoit de temps des visiteurs différents.
Psylliodes chrysocephala, mesure entre 3 et 4 mm* |
Ce petit coléoptère aux pattes postérieures bien gonflées
m’a vite orienté vers les Altises. Et après quelques photos ces pattes arrière et leurs étonnantes particularités m’ont amené vers Psylliodes chrysocephala.
Tout simplement parce que c’est le seul Psylliodes présenté
dans " Coléoptères phytophages d’Europe, les Chrysomelidae" de Gaëtan du
Chatenet.
Et en vérifiant sur d’autres sites sur le Net , je me suis
rendue compte que dans cette famille il existait d’autres espèces.
Heureusement pour moi, certaines d’elles étaient étroitement
liées à des plantes qui ne sont absolument pas présentes dans mon jardin.
Et grâce à l’excellent site allemand qui donne une clé de cette famille j’ai eu la confirmation que mon sujet était bien Psylliodes
cryptocephalus ! Ouf , on va pouvoir présenter cet individu considéré par
une peste pour bien des cultivateurs de Colza.
D’abord cette famille dont les larves et les adultes se
nourrissent au détriment de végétaux présente la particularité d’être en
diapause l’été et de se remettre en activité l’automne. Pourquoi ?
Psylliodes chrysocephala antennes de 10 articles.* |
En ce moment les femelles pondent leurs œufs dans
le sol au collet des colza. Les larves émergent et s’installent dans la plante
y causant des dégâts. Lors de la levée des semis les jeunes plantes sont
attaquées et les cultures peuvent alors subir d’importants dégâts.
Les deux liens ci-dessous donnent bien des renseignements
sur ces problèmes
Psylliodes chrysocephala vue de la patte arrière.* |
Ce n’est pas une raison pour ignorer cet insecte qui
présente une particularité étonnante. Quand on fait une photo de l’insecte on
note tout de suite ses énormes fémurs
arrière. Même avec ses 3 mm on voit à l’œil nu cette disproportion
.C’est d’ailleurs souvent le cas avec les altises, insectes excellents
sauteurs.
Psylliodes chrysocephala détail de la patte arrière.* |
Mais en observant la marche de l’individu je vois qu’il
traîne l’arrière de son corps au niveau du sol.
C’est en le retournant, que j’observe la conformation de ses
pattes arrière.
Le fémur est échancré et le tibia s’y emboîte ne laissant
« sortir » que les tarses lors de la marche.
Psylliodes chrysocephala : le tibia denté, le creux dans le fémur et une rainure dans l'abdomen permet de loger la patte au repos.* |
Autre particularité, le tibia est terminé par un creux où se replient les tarses. Ce creux en forme de cuillère est garni de dents très fines ce qui constitue un caractère particulier de l’espère chrysocephala.
Les tarses postérieurs sont très longs, le 1er
article est égal à la moitié de la
longueur du tibia.
Psylliodes chrysocephala , des élytres avec 10 rangées de points bien alignés* |
Une fois les pattes bien détaillées il existe d’autres
caractères spécifiques à Psylliodes chrysocephla :.
·
Sa couleur générale , noire avec les pattes et
les antennes jaunes,
·
sa forme ovale
Ensuite il faut s’intéresser aux détails :
Psylliodes chrysocephala , la rangée près de la suture plus courte* |
- les élytres légèrement
plus larges que le pronotum avec 10 stries ponctuées, celle près de la
suture, plus courte.
- Entre celles-ci des
interstries plates et finement ponctuées.
- Les antennes comprennent
10 articles dont le 4eme est plus long que les autres.
- Le pronotum finement
rebordé sur les côtés et la base.Il est aussi densément ponctué.
Psylliodes chrysocephala , pour marcher le tibia est logé dans la rainure des fémurs*
Si cet insecte est un ravageur du colza, il s’alimente aussi
sur diverses autres plantes , chez moi c’est sur Raphanus raphanistrum très présent mais aussi
Rapistrum, Sinapis,…et d’autres Brassicacées ne sont pas dédaignés ailleurs.
Psylliodes chrysocephala , un pronotum et la tête finement ponctués.* |
*Images grossies 3 fois au moins.
lundi 28 novembre 2016
Rhyzobius forestieri et Rhyzobius lophanthae : deux (coccinelles) australiennes dans le jardin !
Hier, quand comme à mon habitude j’ai observé les visiteurs
de l’arbousier, j’y ai trouvé un tout petit coléoptère. Si petit, que j’ai
renoncé à le photographier au 100mm. J’ai prélevé la petite inflorescence
séchée sur laquelle il était et je me suis installée sur ma table et un objectif qui grossit davantage.
Rhyzobius lophanthae, coccinelle australienne noire avec une pilosité double, blanche.* |
C’est ainsi que j’ai reconnu cette petite coccinelle.
Rhyzobius lophanthae mesure moins de 3mm. Cette coccinelle présente une belle pilosité. Il existe bien des coccinelles de couleurs
noires mais peu sont si poilues.
Rhyzobius lophanthae, un dessous rouge, finement poilu.* |
Sa
pilosité est vraiment importante : on y voit donc des
poils partout, la tête, le pronotum et les élytres. C’est sur ces derniers que les détails remarquables sont
à noter :il y a des poils courts, couchés,
disposés de manière « tourbillonnante » et des poils bien
plus longs, dressés en particulier au bord des élytres.
Rhyzobius lophanthae, avec ses poils dressés* |
La tête, les antennes, les palpes sont roux, ainsi que le
pronotum et les pattes, mais les élytres sont noirs.Un détail à noter: la longueur des antennes, elles sont plus longues que celles d'autres coccinelles avec lesquelles on peut la confondre.
Rhyzobius lophanthae, la tentative de "redressage" montre les élytres et les ailes membraneuses.* |
Cette petite coccinelle est originaire d’Australie, elle est utile et utilisée pour limiter la population de cochenilles en particulier. Elle et ses larves sont réputées voraces et se nourrissant de cochenilles diverses et sous leurs diverses formes(œufs, larves, adultes).
Rhyzobius lophanthae, sur une feuille cherchant de quoi se nourrir.* |
Voici un lien renvoyant vers un site commercial américain qui présente la
coccinelle et son intérêt:
Cette coccinelle a été signalée en France dans bien des départements et jusqu'au nord de la Seine. C'est vrai que petite et discrète, souvent en dessous des feuilles, elle est peu voyante.
Voici maintenant la deuxième australienne qui est dans le
jardin. La rencontre avec Rhyzobius forestieri
date cette fois du printemps de l’an passé.
Rhyzobius forestieri, coccinelle australienne, sur une branche de noisetier. |
Tout aussi poilue et cette fois-ci
toute noire des élytres à la tête, excepté l’abdomen rouge. Il faut d’ailleurs
la photographier sur le dos pour le voir.
Rhyzobius forestieri, noire avec un abdomen rouge.* |
On voit aussi sur certaines images
que si elles sont bien rondes ces petites coccinelles de 3mm ont les épaules bien marquées .
Rhyzobius forestieri, noire avec une abondante pilosité blanche.* |
Cette australienne semble avoir essaimé dans presque tout le
pays à partir d’une introduction dans un verger d’agrumes sur l’île de
Porquerolles en 1986.
Rhyzobius forestieri,nettoyeuse de feuilles!* |
Elle a été introduite en France à partir d'une souche
acquise en Californie. L'introduction semble unique : verger de clémentiniers
sur l'île de Porquerolles dans le Var en 1986 : IPERTI G., GIUGE L. & ROGER
J-P., 1989. – Installation de Rhyzobius forestieri (Col. Coccinellidae) sur
l’Ile de Porquerolles. Entomophaga, 34 (3) : 365-372.
Comme la précédente, elle consomme des pucerons et cochenilles . Ce qui la rend utile dans un verger.Et elle est vendue pour la lutte biologique.
Dans nos régions au climat doux, ces coccinelles sont actives toute l'année.
Dans nos régions au climat doux, ces coccinelles sont actives toute l'année.
Comment ces coccinelles se sont elles ainsi disséminées chez nous? Tout simplement en volant! Les ailes servent à cela. D'autre part, ne pas oublier que nous voyageons, les plantes voyagent et avec elles les petits insectes !
Pour qui veut en savoir davantage, un très bon article dans la revue, Harmonia,numéro 4 en téléchargement disponible sur le net.
*Photo grossies 3 à 5 fois.
jeudi 24 novembre 2016
Callimus abdominalis , Callime à abdomen rouge, mâle et femelle.
C’est un coléoptère que j’ai trouvé au début du mois d’avril
dans la végétation du jardin.J’ai hésité entre deux déterminations.
Callimus abdominalis, femelle. |
Puis vers la fin du mois j’ai trouvé un couple.
Callimus abdominalis, couple, femelle, plus grande et colorée, à droite. |
Et cette découverte sera déterminante. C’est en effet ce
dimorphisme entre mâle et femelle qui me permet de mettre un nom sur l’espèce en
écartant les coléoptères ressemblants.
Nous voici en
présence de Callimus abdominalis, coléoptère de 7 à 9mm, donné pour très rare en
France et que l’on rencontre essentiellement dans la zone méditerranéenne, mais
aussi dans le sud ouest, dans les Landes.
La femelle que j’ai trouvée en premier est un peu plus
grande que le mâle, et aussi plus colorée :
- Son pronotum et son abdomen sont rouges
Callimus abdominalis, mâle , pronotum et abdomen noirs |
Le mâle présente
- un pronotum et un abdomen noirs.
Les têtes et les antennes, les pattes sont noires chez les
deux .Les élytres sont bleu ou vert métallique.
Caractéristiques des
Cerambycinae les yeux sont fortement découpés pour y laisser l’insertion des
antennes.
Callimus abdominalis, détail des yeux échancrés. Noter le reste du repas entre les mandibules. |
Autres détails à noter
- le dessus présente de longues soies, bien visibles sur les images,
- les élytres sont fortement ponctués et légèrement déhiscents (certaines vues latérales permettent de voir leur rétrécissement latéral dans la deuxième moitié )
Callimus abdominalis, mâle ,se nettoyant les antennes |
Autre détail visible
à l’œil nu :
- le pronotum porte deux bosses bien rondes .
Callimus abdominalis,couple aux couleurs contrastées. |
J’ai vu ces Callimus abdominalis au mois d’avril, Gaëtan du Chatenet
dans Coléoptères phytophages d’Europe les cite du mois de mai et juin.
Ce sont
des insectes printaniers que l’on trouve sur les aubépines, les sorbiers en
fleurs et les ombelles des cerfeuils.
La larve se développe dans le bois mort des feuillus (Quercus, Acer, Ostrya, Castanea .....).
mardi 15 novembre 2016
Anthocoris nemoralis, encore une punaise amie du jardinier !
Cette petite punaise, elle fait entre 4 et 5mm, se trouvait
sur de vieilles fleurs d’Eupatoire chanvrine, qui pousse sous une rangée
d’arbres.
J’ai eu un peu de mal à savoir dans quelle famille la ranger.
Son cuneus m’a orienté en premier lieu dans la famille des Miriadae. Ayant
passé en revue toutes les photos du site insecte.org qui les présente, j’ai
bien dû chercher ailleurs.
Anthocoris nemoralis* |
C’est ainsi que je suis arrivée à la famille des
Anthocoridae, bien moins nombreuse que celle des Miriadae.
Anthocoris nemoralis, mesure moins de 5mm* |
Ensuite toujours avec les photos du site et un livre de la
Faune de France disponible sur le net :
Hemiptères, Anthocoridae, Cimicidae, Microphysidae, par Jean
Péricart j’ai trouvé le nom et quelques renseignements concernant cette petite
punaise.
Anthocoris nemoralis, un rostre court , de 3 articles* |
Anthocoris nemoralis
- Son rostre compte 3
articles.
Anthocoris nemoralis, ocelle et détails des antennes de 4 articles* |
- Ses antennes 4 articles de
couleur sombre, brune ou noirâtre, avec la base et l’extrémité du
second article clair, ainsi que l’extrémité du 3ème
- Son pronotum au collet bien délimité.
Anthocoris nemoralis, hémélytres avec un cuneus* |
Les hémélytres sont très importants à observer :
1. on
y voit un cuneus (partie triangulaire apparaissant distincte dans la zone
sclérifiée de l’hémélytre)
Anthocoris nemoralis, détail des hémélytres:1:clavus;2:endocorie ;3:exocorie;4:cuneus.* |
2. les hémélytres sont mats, sauf l'exocorie et le cuneus
brillants, une fine pubescence claire
semi-dressée recouvre l’ensemble
3. la
membrane des hémélytres est brunâtre avec
une tache basale et deux latérales blanches, pouvant confluer en délimitant des
taches brunes diversement découpées.
4. clavus
mat, roussâtre au milieu, plus ou moins rembruni ailleurs.
Anthocoris nemoralis, petite punaise discrète et bien utile.* |
Elle présente souvent deux
générations par an, les adultes hivernent.
L’insecte vit souvent dans les
arbres, essentiellement des feuillus où les psylles, pucerons et chenilles de
petits papillons servent de nourriture.
C'est en cela que c'est un auxiliaire du jardinier.Et elle est vendue dans le cadre de la lutte biologique contre pucerons et acariens pour protéger les arbres fruitiers.
Vous trouverez des liens en tapant son nom sur le web.
*images grossies 3 fois
mercredi 9 novembre 2016
Clanoptilus rufus, coléoptère aux couleurs bien voyantes.
Rouge et noir, ce petit coléoptère est bien visible sur les
herbes vertes au printemps. Mais c’est sa taille moins de 1cm et sa tendance à
rester à l’intérieur des herbes qui le rend plus difficile à apercevoir.
Clanoptilus rufus, femelle |
J’en vois depuis plusieurs années toujours au moins un
exemplaire printanier dans mon jardin Je n’ai vu que des femelles et toujours quand elles se promènent
en hauteur sur les herbes.
Clanoptilus rufus, femelle, vue de l'abdomen rouge avec des marques noires |
Clanoptilus rufus se reconnaît à plusieurs détails et permet d’éviter
la confusion avec un autre insecte lui ressemblant Anthocomus rufus.
Tous deux portent le qualificatif de rufus, ils sont en effet tous les deux rouges mais voici les
détails à observer :
- · la taille : Clanoptilus rufus environ 8mm (Anthocomus rufus : 4-5mm)
- · le pronotum : la plus grande largeur se trouve vers le milieu pour Clanoptilus rufus ( vers l’avant pour Anthocomus rufus)
Clanoptilus rufus, vue de la face couleur ivoire |
- · la tache sombre, verte tirant sur le noir : chez Clanoptilus rufus , elle n’atteint pas le rebord antérieur du pronotum( chez Anthocomus rufus oui)
- · L’apex des élytres est arrondie pour Clanoptilus rufus en sachant que pour les mâles, cet apex est « déformé », mais chez Anthocomus rufus , les élytres sont davantage en pointe.
- · On voit bien sur ces même élytres, des poils noirs dressés.
Clanoptilus rufus femelle se promenant sur une feuille de cirse |
- Comment vit cet insecte ? C’est un polyphage qui se nourrit tantôt de pollen, mais aussi de petits pucerons ou même de cadavres de petits insectes..
D’ailleurs
ces belles mandibules couleur ivoire semblent à même de croquer bien des carapaces.
Clanoptilus rufus vue de la tête* |
Je
les ai rencontré dans les herbes, et une des images montre une femelle avec son
ovopositeur sorti, je suppose qu’elle pond dans les inflorescences de cette
herbe.
Clanoptilus rufus femelle en ponte |
Les
larves se développent au pied des herbes.
Je
n’ai vu ces insectes qu’au printemps, essentiellement au mois de mai. Je
suppose qu’il n’y a qu’une génération par an.
Clanoptilus rufus femelle détail de la tête, avec une pilosité blonde* |
Cette
espèce est donnée du Midi, des coteaux
secs. La partie de mon jardin où je les vois est bien orientée au soleil mais
ce n’est pas la partie la plus sèche, la présence d’herbes assez hautes y
maintient une petite humidité surtout matinale.
*images grossies 3 fois