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samedi 30 janvier 2016

Roselin githagine, un oiseau aux douces couleurs!(Bucanestes githagineus, Bouvreuil githagine)

L’intérieur de l’île volcanique de Lanzarotte est consacrée partiellement à de l’élevage extensif. En hiver on trouve alors de petits enclos pour nourrir les chèvres. Les pierres d'origine volcanique abondent dans cet univers semi désertique et elles servent de matériel pour la construction de ces murs.
Roselins githagines en petit groupe 

C’est en regardant le sommet de l’un de ces enclos circulaires que nous les avons aperçus : tout un groupe de  Roselins githagines.
Ces petits oiseaux de la famille des Fringillidés, comme notre Pinson des arbres ou le Verdier d’Europe, ou encore le magnifique Bouvreuil pivoine, ne mesurent guère plus de 12à 15cm.
Le  plumage rosé  essentiellement sur la poitrine peut sans doute justifier son nom de Roselin. Son bec est aussi de cette couleur tirant vers l’orangé. La tête est grise comme le côté de l’abdomen, le ailes et le dos  sont davantage bruns.
 
Roselin githagine , de la taille d'un Pinson des arbres.
Le large et puissant bec nous indique que c’est un granivore. En effet ces oiseaux attendaient que les chèvres se retirent pour chercher les graines tombées du foin que celles-ci broutaient.

Roselins githagines , dans l'enclos des chèvres, on voit les crottes au premier plan

Nous rencontrerons, toujours en petit groupe de 5-6 oiseaux, les Roselins le long de la route se nourrissant sur les herbes poussant dans le fossé. On voit bien qu’ils ont machouillé de l’herbe, ayant oublié de s’essuyer le bec !
Roselin githagine au bec barbouillé!

Ils vivent surtout en Afrique et en Asie, les îles Canaries étant le seul territoire européen où ils nichent. C’est à Lanzarotte et à Fuerteventura que l’on a le plus de chance de les voir.On peut les rencontrer très exceptionnellement en Europe.
Ils aiment les zones caillouteuses, les ravines sèches,les falaises ou les cultures abandonnées. Ils nichent d’ailleurs dans les trous de murs, à l’abri de rochers ou au sol.
Roselin githagine , le dos est davantage brun que rose


Ces petits oiseaux nous ont laissé de très bons souvenirs de nos promenades dans ces paysages où les arbres sont quasi absents  et la végétation si rare. 

Pour mieux les connaître :une page qui leur est consacrée ici

lundi 25 janvier 2016

Courvite isabelle !(Cursorius cursor, cream coloured courser)

Quel beau titre n’est-ce pas ?
Hélas, vous ne verrez pas la belle Isabelle, du moins pas telle que l’on peut l’imaginer !
Courvite isabelle à Lanzarotte, dans un paysage semi-désertique

Sous ce beau nom se cache un très bel oiseau de la famille des Glaréoles. Bien adapté aux régions désertiques, nous l’avons rencontré aux Iles Canaries, en particulier à Lanzarotte, en hiver. Nous avons eu beaucoup de chance car l’espèce si elle y est présente, est discrète.
Courvite isabelle au milieu des cailloux d'origine vocanique

Avant de partir j’avais fait une recherche sur les oiseaux présents dans l’île, les zones qu’ils fréquentent, leur allure, pour  être capables de les reconnaître de loin. Ce n’est qu’ensuite que je peux tenter une approche patiente et discrète.
L’île de Lanzarotte est touristique mais on y trouve encore des milieux naturels en se rendant dans le centre de l’île, loin des complexes balnéaires. En hiver surtout on peut marcher dans des paysages semi-désertiques comme sur la photo du dessous !D’origine volcanique ces couleurs sombres sont celles du décor naturel.
Courvite isabelle à Lanzarotte, paysage typique du centre de l'île

Espèce nicheuse à Lanzarotte, l’oiseau est de couleur crème, reconnaissable à ce grand V blanc qui part du dessus de l’œil  jusqu’à la nuque et qui est encadré de noir. Le dessus de la tête est gris. Petit, il mesure de 21 à 24cm, pesant entre 100 et 150gr; les deux sexes  de cet échassier sont semblables.C'est sa couleur claire qui lui a valu son joli nom d'isabelle!
Courvite isabelle,portrait

 Son bec  fin légèrement recourbé est noir, les pattes sont blanchâtres. Bien que présente comme déjà dit à Lanzarotte, l’espèce y est considérée comme rare.
Son nom se justifie par sa manière de se déplacer. Il court sur le sol très vite, puis marque un arrêt et reprend ensuite sa recherche de nourriture. Il n’est pas facile à suivre sur ce sol caillouteux où se déplacer sur les genoux est loin d’être facile ! C’est un insectivore qui peut aussi se nourrir en vol.
Courvite isabelle ,de dos, vue de sa tête si particulière

Courvite isabelle aime ces paysages  semi arides à la végétation très clairsemée. 
Courvite isabelle  dans son milieu

Mais l’urbanisation et  le fractionnement de son habitat le met en danger. Lanzarotte est depuis 1993 réserve de  biosphère par l'Unesco, espérons que cela aidera ce  si bel oiseau !
Pour en savoir davantage sur l''oiseau ,  c'est ici.


mercredi 20 janvier 2016

Glareola pratincola, la Glaréole à collier

Voici un oiseau présent en France, il vient en très petit nombre se reproduire en France, en Camargue et passe l’hiver en Afrique.
Glaréole à collier sur le sable de la plage

C’est attirés par la beauté de l’oiseau et sa possible présence chez nous que nous sommes partis à sa recherche, …en Espagne, en particulier dans le delta de l’Ebre.
C’est en Espagne que ses colonies sont les plus nombreuses. On le rencontre aussi dans d’autres pays du bassin méditerranéen (Turquie, Grèce, Roumanie..)
En France leur nombre est en déclin et l’oiseau est considéré en danger, c’est une espèce protégée.
Glaréole à collier, au printemps

C’est un bel oiseau : glaréole à collier à cause de ce très joli collier qui souligne le beige clair des plumes de sa gorge. Il a la forme d’une sterne avec ses ailes pointues bordées de noir et sa queue échancrée. Son bec rouge se termine en noir brillant, l’œil est souligné de blanc dans sa partie inférieure. L’oiseau a la taille d’un Merle ou d’une Grive (24à 26cm) et pèse entre 70 et 90 grammes.
Pour en savoir davantage, c'est ici
On surveille!


Je souhaitais trouver cet oiseau et nous avions parcouru, dans le delta de l’Ebre les zones où nous étions susceptibles de le trouver. Il faut savoir que l’oiseau revient au printemps en Europe pour nicher. Il cherche alors des milieux ouverts proches de zones où il trouve à manger : des insectes !
C’est dire que lorsque il y a usage d’insecticides pour préserver les cultures par exemple, la glaréole ne trouve pas de quoi se nourrir, elle et encore moins ses petits.
Un milieu qu'elle aime et où elle passe inaperçue!

Nichant au sol dans un nid sommaire, elle est aussi très vulnérable au « piétinage » des troupeaux.
Et comme nous avions cherché le matin et le soir , période où elle attrape les insectes en vol , sans succès, nous avions décidé de nous offrir une promenade le long d’une zone côtière où l’on savait rencontrer laTalève sultane. J’ai toujours beaucoup de plaisir à voir cette belle "poule bleue". Nous fûmes ensuite entraînés à marcher le long de la plage et c’est ainsi qu’elle est venue à moi !
Elle n'est pas seule à chercher de quoi se nourrir sur la plage!

C’est beaucoup dire, mais un couple s’est posé à 50mètres et je l’ai tout de suite reconnue, la belle Glaréole. Maintenant il fallait s’approcher davantage pour la photographier et surtout ne pas l’effrayer !
Dans un premier temps je suis toute heureuse de pouvoir l’observer…enfin. 
C’est bien sûr en me faisant la plus petite possible que progressivement je m’approche. Sur le sable ce n’est pas trop dur, mais il n’y a rien pour me dissimuler et les oiseaux, l’un davantage au bord de l’eau, je le vois à peine, et celui qui est plus près de moi, me surveillent.
Un superbe oiseau de la taille d'un Merle

Petit à petit je progresse et les oiseaux ne s’envolent pas. Si les  oiseaux m’ont bien vue, un couple qui passera sur la plage ne nous  voit pas et continue sa promenade sans se douter de ce qui se passe.
Ce sera hélas un promeneur avec un chien qui fera s’envoler les oiseaux. Ce fut pour moi une très belle rencontre.
Un dernier portrait de profil pour la belle Glaréole à collier.



vendredi 15 janvier 2016

Pieridae et Nymphalidae australiens : jolis papillons colorés!

Pour mettre un peu de couleurs dans l’hiver qui s’installe, voici quelques cousins de nos papillons rencontrés en Australie.
 Belenois java et Delias argenthona : ces deux papillons font partie de la famille des Piérides. Nous avons de nombreux représentants de cette famille par exemple la bien connue Piéride du Chou, mais aussi le bel Aurore.
Ceux-ci ont attiré mon regard car plus colorés !
 
Scarlet Jezebel ou Delias argenthona 
Scarlet Jezebel, Delias argenthona rencontré dans la zone côtière du Queensland à Richmond, une petite localité renommée pour ses dinosaures !
Scarlet Jezebel, Delias argenthona , piéride aux belles couleurs

 Le papillon vit dans les savanes boisées où l’on trouve des plantes de la famille des myrtes.

Belenois java ou Caper white

Caper White , Belenois java, beaucoup plus répandue, se rencontre dans une grande partie du pays. 
Belenois java, Caper white

Nous l’avions trouvé le long de la Great Ocean Road.

Vanessa itea, une vanesse australienne

Vanessa itea, Yellow admiral ou encore Australian admiral de la  famille des Nymphalidae, est un cousin de la Belle dame, Vanessa cardui

Vanessa itea 
Voici le dessous de ses ailes!
Cethosia cydippe,Red Lacewing 


Cethosia cydippe, un autre Nymphalidae, bien joliment coloré et dont le revers des ailes est très graphique.
Cethosia cydippe au revers très graphique, surtout quand le papillon est encore jeune!

En voici deux, d'aspect différent, l'usure de celui de gauche est bien visible.

jeudi 7 janvier 2016

Extatosoma tiaratum femelle, un phasme australien.

Ce fut une étrange rencontre.
Nous sommes dans le Queensland au nord de Cairn. Nous nous promenons sur un sentier dans une zone forestière très dense, une végétation très fournie du sol  à la canopée où la lumière perce peu. Il fait chaud !
Je viens d’apercevoir Ulysse le papillon bleu, comme à son habitude il virevolte et s’échappe très haut. Mon regard redescend alors sur la végétation à ma portée et il me semble voir une feuille morte…qui bouge.
Extatosoma tiaratum femelle

Heureusement pour moi, elle est à ma hauteur. Je commence alors à photographier cet étrange insecte. J’ai eu du mal à voir où se trouvait la tête et ce qui pouvait être  la queue : les extrémités étant toujours relevées !
Identifié grâce au net, voici Extatosoma tiaratum, une femelle.
Extatosoma tiaratum femelle, tête tournée à 180°

Il s’agit d’un phasme. Ses déplacements sont lents et saccadés. Ses pattes en forme de feuilles, sa taille plus de 10cm, son attitude : la queue dressée et retournée comme un scorpion, en font un insecte recherché des amateurs de terrarium.

C’est d’ailleurs sur leurs sites que je trouverais des informations sur l’insecte.
En particulier pour dire que mon sujet est une femelle : son dos recouverts de petits picots, la caractérise, celui des mâle est lisse.
Extatosoma tiaratum femelle, détail des pattes en forme de feuilles et de la tête  avec  de ses longues antennes dressées.

On l’appelle phasme à tiare à cause de sa tête bien sûr. Ce qui est remarquable c’est la possibilité de tourner la tête à « l’envers »voir sur la photo ci-dessus.
La plupart du temps son regard me surveille!
Extatosoma tiaratum femelle, elle me surveille!


C’est un phasme que l’on rencontre dans toute cette zone tropicale du Queesland, sa couleur et ses formes la dissimulent parfaitement dans cette végétation dense.

Pour davantage d'infos: c'est ici par exemple, mais de nombreux sites d'éleveurs existent.