Avec ce bel oiseau, je vous souhaite à tous, amis lecteurs, de passer de belles fêtes!
Si, si l'oiseau bleu existe bien, avec lui tous les rêves sont permis, c'est ce que je vous souhaite sincèrement!
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dimanche 21 décembre 2014
mercredi 1 octobre 2014
Pause!
L’automne est toujours une saison un peu nostalgique, l’été
s’en va et avec lui bon nombre de ces beaux insectes qui auront animés nos
prairies.
Je vais vous laisser avec ce bon souvenir d’une matinée
ensoleillée sur un de mes sites favoris.
Papillon Gazé (Aporia crataegi)sur chardon |
Comme les insectes nous allons faire une pause.
Ce petit mot est
aussi l’occasion de remercier mes visiteurs qui, en me laissant un commentaire
complètent mes informations à travers leur vécu ou leur ressenti. C’est aussi
grâce à eux que je suis encouragée à observer, et à m’émerveiller de ces
petites beautés qui, chacun et chacune jouent leur rôle dans la grande partition de la Nature.
Que l’automne vous apporte à tous et à toutes d’agréables moments à
passer dans notre belle nature !
jeudi 25 septembre 2014
Himacerus(Aptus) mirmicoides, larves, adulte
Voici une petite punaise, moins d’un centimètre, présente
partout en France, quasiment toute l’année et un excellent auxiliaire du
jardinier, tout pour plaire!
Himacerus (Aptus) mirmicoides, adulte |
Himacerus mirmicoides, mirmicoides quel drôle de nom, n’est-ce pas ?
Mais cela ne signifie-t-il pas « en forme de fourmi » ?
Très juste ! Cependant la photo de la punaise ne montre
en rien une forme qui rappelle la fourmi !
Patience, patience….
Himacerus ( Aptus) mirmicoides appartient à l’ordre des
Nabidae à la sous-famille des Nabinae
Comment les reconnaît-on ? Au collet, nettement marqué
du pronotum, on voit bien le sillon(flèche).
Himacerus (Aptus) mirmicoides, adulte, le sillon du collet bien marqué. |
La forme la plus répandue est brachyptère, les ailes ne recouvrant pas l'abdomen, mais il existe aussi des formes macroptères ou intermédiaires. Le corps est recouvert d'une pubescence courte argentée sur mon exemplaire.
Le scutellum présente une large bande noire au milieu. Le second article des antennes présente un anneau brun, les fémurs sont annelés, les tibias portent un anneau près de la base et sont assombris au sommet. Voilà pour l'adulte.
Maintenant la réponse à notre première interrogation :
la forme de fourmi est celle des larves
Voici une larve au stade V
Himacerus (Aptus) mirmicoides,larve au stade V, mangeant un cercope. |
Partons de la larve. C’est en regardant de près cet insecte qui
ressemblait à une grosse fourmi que j’ai vu son rostre et immanquablement je me
suis interrogée. Quelle punaise pouvait avoir une larve évoquant la
fourmi et c’est ainsi que je suis arrivée à mirmicoides et donc Himacerus(Les Myrmicinae étant une grande
famille des fourmis).
Himacerus (Aptus) mirmicoides,larve au stade V |
La couleur générale
est brun sombre, brillante. le thorax est
caché par les embryons d’ d’hémélytres sombres éclaircies à l’apex très nettement(3).Les angles postérieurs du pronotum sont blancs(2). Les antennes sont jaunes clairs.
La flèche 1 indique le collet du pronotum des Nabinae.
Et en élevant la larve j’ai pu vérifier mes hypothèses grâce
à l’ouvrage de Jean Péricart, Nabidae, disponible sur le net.
Remontons encore un peu le temps. Les punaises passent par 5
stades avant d’être adultes. Voici maintenant une larve au stade III.
Chez Himacerus mirmicoides au stade III, ce qui est
distinctif c'est la paire d' épines que portent les segments deux et trois
du thorax(indiquée par la flèche).
Les antennes sont sombres.
Himacerus (Aptus) mirmicoides,larve au stade III dévorant un puceron |
Dans mon introduction je disais qu’Himacerus mirmicoides
était une excellente amie du jardinier.
C’est un insecte très
polyphage : pucerons ( voir photo ci-dessus) chenilles , œufs d’insectes comme ci-dessous des oeufs de punaises Graphosoma italicum,
cercope (photo3)…
Himacerus (Aptus) mirmicoides,larve au stade III, on voit les épines thoraciques et l'intérêt de l'insecte pour les œufs d'autres punaises. |
Présent toute l’année, l’adulte hiverne dans la litière. Nous
avons tous de bonne chance d’apercevoir cette punaise dans nos jardins !
Toutes mes informations sont tirées de Jean Péricart, les Nabidae, Faune de France, disponible sur le net .
jeudi 18 septembre 2014
Beosus quadripunctatus, larve au dernier stade et adulte.
Ce matin en travaillant au jardin, j’ai trouvé sur le sol,
dans la végétation deux larves de punaises au stade V , c’est-à-dire le
dernier stade avant que l’insecte ne mue en imago
Beosus quadripunctatus,larve au dernier stade, sur une fleur de menthe |
Nous sommes mi- septembre et ces larves ont encore le temps
de muer et de passer ensuite l’hiver au stade adulte. Les adultes passeront la mauvaise
saison au sol et reprendront leur cycle au printemps.
L’an passé j’avais élevé une de ces larves.
Voici donc la présentation de Beosus quadripunctatus,une punaise de la famille des Lygaeidae.
Beosus quadripunctatus, adulte sur des feuilles de menthe |
Commençons par identifier l’adulte. La documentation est
plus détaillée.
Pour vérifier l’identité de mon exemplaire je me suis servie
de la Faune de France numéro 84c de Jean Péricart disponible gratuitement sur le net, volume 3 des Lygaeidae.
Il existe 2 Beosus en France, maritimus qui est plus répandu
et quadripunctatus, plus méditerranéen.
Les deux se ressemblent beaucoup. En commun ils
présentent :
- diatone ( largeur de la
tête yeux compris ) plus large que la partie antérieure du pronotum, voir photo 4
- article 2 des antennes
nettement plus long que le diatone
- pronotum un peu plus large
que long, nettement rétréci d’arrière en avant, champ antérieur noir,
champ postérieur clair(photos de l'adulte)
- hémélytres clairs avec une
large tache noire
- profémur (fémur antérieur) armé d’une grande
dent suivie de petites(dernière photo)
- taille inférieure à 8mm
Beosus quadripunctatus adulte issu de l'élevage |
Quadripunctatus est très présent dans mon jardin il se reconnait en
premier lieu à la couleur : les
parties claires sont d’une belle couleur rouge brique.(Chez maritimus les couleurs
de ces parties sont plus jaunâtres)
Maintenant passons à la larve. . Comment sait-on
qu’elle va muer et devenir adulte bientôt. ?
Beosus quadripunctatus larve au dernier stade dans le jardin, la flèche indique le diatone |
En observant à la suite de pronotum ses moignons d’ailes .La
forme est bien évocatrice et en relief. Avec cela l’insecte ne peut pas voler,
mais l’adulte sera pourvu d’ailes bien opérationnelles.
Beosus quadripunctatus le cercle montre la tache noire qui distingue quadripunctatus de maritimus |
Cette larve mesure environ 7 mm. Elle est joliment colorée et en la
photographiant légèrement grossie on se rend compte que le pronotum qui semble
plat et en fait bosselé !Deux petites rondeurs séparées par une
dépression, le tout bordé par un mince trait clair.
Beosus quadripunctatus détail de la tête et du fémur antérieur avec sa "dent" |
C’est en l’élevant que j’ai obtenu la confirmation qu’il
s’agissait bien de Beosus quadripunctatus.
La larve de Beosus quadripunctatus se distingue de celle de maritimus par la présence d’une seule tache noire entre les deuxièmes et troisièmes aires évaporatoires (celle de maritimus a en plus une tache noire entre la première et la seconde aire évaporatoire).
Que mangent ces Beosus quadrimaculatus ?
Des graines de plantes
diverses, trèfles, luzernes, armoises, silènes, toutes plantes que l’on peut
facilement trouver dans une prairie. Ces punaises ne s’en prennent donc
absolument pas à nos plantes potagères.
mardi 9 septembre 2014
Geocoris erythrocephalus, une punaise à tête élargie!
Voici une petite punaise de la famille des Lygaeidae.
Petite,Geocoris erythrocephalus fait environ 5 mm.
Geocoris erythrocephalus, grossie3 fois |
Facilement reconnaissable grâce à cette tête plus large que
le pronotum à cause de ses gros yeux placés latéralement. Elle porte bien son
nom : erythrocephalus signifiant tête rouge.
Tête et pattes rouges
contrastent avec le reste du corps d’un noir brillant.Pronotum et élytres d’un
noir brillant sont très régulièrement ponctués. C’est une punaise qui
débarrasse les plantes de certains autres petits insectes indésirables :
Geocoris erythrocephalus, dans les chardons |
« les larves et les adultes ont pour proies
principalement les acariens, les psylles, les pucerons et les thrips sur les
arbres fruitiers, la vigne et les cultures légumières. » ici
Geocoris erythrocephalus, cherchant des proies sur les feuilles des chardons. |
Je la vois au printemps
sur les blettes, les chardons où elle trouve de quoi se nourrir.
C’est
la seule représentante des GEOCORIS avec ces couleurs bien visibles dans la
végétation.
mardi 2 septembre 2014
Lasiocampa quercus: oeuf, chenille, cocon, chrysalide.
Voici maintenant le début de l’histoire racontée dans le précédent article.
En Octobre 2013, j’ai inspecté avec beaucoup de soin les
arbousiers de mon jardin dans le but d’y trouver des chenilles de Jason ( voir ici)
Lasiocampa quercus: jeune chenille du 14 octobre |
J’y ai trouvé une autre chenille. Celle de Lasiocampa
quercus. Comme la chenille était sous l’arbousier placé sous le grand chêne, naïvement
j’ai pensé que c’était par erreur qu’elle se trouvait là, tombée par l’effet du
vent. Et je lui ai proposé des feuilles de chêne qu’elle a dédaignées. Bon , elle
était sur l’arbousier donnons-lui des feuilles d’arbousier . C’était la
solution.
Quelques jours plus tard, je trouve une autre chenille sur
un arbousier bien éloigné du chêne. Pas de doute la chenille se développe aussi
sur l’arbousier. En me documentant je lis que Lasiocampa quercus se nourrit non
seulement des feuilles du chêne et de l’arbousier mais de bien d’autres
feuilles telles les Ronces, l’Aubépine, les Saules et bien sûr les Chênes.
Lasiocampa quercus: chenille du 28 octobre après la mue |
En fait son nom de quercus(chêne) vient de l’apparence du
cocon fabriqué par la chenille pour la nymphose : brun , ovale, il ressemble
à un gland !
C’est donc maintenant le rythme classique, la chenille
mange, grossit et mue ! Les différences d’apparences existent, petit à
petit la pilosité augmente, de longs poils blancs sont plus nombreux.
Lasiocampa quercus: chenille du 28 octobre après la mue avec son ancienne enveloppe à droite. |
Trouvée le 14 octobre, elle mue le 28 octobre, puis le 25
décembre.
Lasiocampa quercus: chenille du 25 décembre après la mue, les longs poils noirs ont disparus |
Les longs poils noirs dressés sur le corps de la chenille
aux premiers stades disparaissent.
L’hiver a passé tranquillement. La chenille a continué a
mangé au ralenti.
Le 17 février : une nouvelle mue, l’avant dernière. Les
soies recouvrent tout le dessus du corps il est difficile d’en apercevoir la
couleur, rouille à très sombre. Seuls les stigmates blancs se voient bien. La tête
peu visible, brun roux mouchetée.
Lasiocampa quercus: chenille au dernier stade |
Le 10 mars c’est la dernière mue. La chenille atteint une
belle taille, entre 6 et 7cm. C’est la période où elle a bon appétit.
Lasiocampa quercus: tête de la chenille au dernier stade |
Le 19 avril c’est la nymphose.
Première étape, elle fabrique un cocon en se
« déshabillant ». Elle arrache les poils qui la recouvrent avec ses
mandibules et forme un abri ovale qui petit à petit devient plus opaque.
J’avais vu pour une autre chenille, le tortillement de la chenille pour donner
une belle forme régulière au cocon.
Lasiocampa quercus: cocon |
L’intérieur du cocon est lisse, visiblement il y a un" liant" qui fixe les poils entre eux..J'ai lu que la chenille fabriquait une sorte de soie qui associé aux poils solidifie le cocon
Ce n’est qu’après formation de ce cocon et donc cachée à nos
yeux que s’opère la nymphose la chenille se transforme en chrysalide et
abandonne sa vieille enveloppe à l’intérieur du cocon.
Lasiocampa quercus: intérieur du cocon |
La chrysalide n’est pas visible. Certaines chenilles font
des cocons plus fins qui permettent de la voir à l’intérieur ; pour le
Bombyx du chêne rien n’est visible.
En découpant le cocon après l’émergence j’y ai trouvé la
chrysalide où l’on voit bien les différentes parties du futur papillon et au
fond le reste de la chenille, on reconnaît en particulier la capsule
céphalique. C’est dans cet espace restreint que s’opère la métamorphose.
Lasiocampa quercus: reste de la chrysalide trouvée à l'intérieur du cocon après l'émergence du papillon. |
A partir de ce moment il me faudra attendre environ 4 mois
pour voir émerger le papillon adulte.
Lasiocampa quercus, reste de la chenille trouvée à l'intérieur du cocon après l'émergence du papillon. On voit bien que les longs poils qui la recouvraient sont absents. |
Par curiosité pour avoir une idée du cycle complet voici une
photo d’un œuf de Lasiocampa quercus pondu par une femelle issue de cet
élevage.
Lasiocampa quercus : œuf |
Il est rond sans aspérité visible moucheté avec une petite
dépression au centre.
Le cycle peut recommencer : dans quelques semaines les jeunes chenilles se
nourriront sur différents feuillus pour donner à l’été prochain ces jolis
papillons bien discrets.
samedi 23 août 2014
Lasiocampa quercus, le Minime à bandes jaunes ou Bombyx du chêne.
Encore une histoire
en plusieurs épisodes .
18 août 2014
Episode1
Cela fait maintenant 4 mois que j’attends cela . Du mois
d’avril à celui de juin je savais qu’il ne se produirait rien. Mais à partir de
juillet je regardais chaque jour ce qui se passait dans le pot contenant le
cocon. Juillet a passé et rien !
Début août je commençais à m’inquiéter d’autant plus que je
devais m’absenter et j’aurai été très déçue de voir l’émergence se passer en mon
absence.
Voilà que le lendemain de mon retour, çà y es,t le papillon a
enfin vu le jour, c’est sympa de m’avoir attendu.
Lasiocampa quercus femelle, après l'émergence sur son cocon. |
De qui s’agit-il ? Du Minime à bandes jaunes dont j’avais
élevé depuis le mois d’octobre 2013 deux chenilles. Histoire que je raconterai
dans un autre billet !
Lasiocampa quercus femelle au troisième jour. |
C’est une femelle ses ailes ne sont pas complètement
déployées mais ce léger handicap ne va pas la gêner. Ses antennes filiformes,
son abdomen très gonflé sa couleur claire en sont les marques distinctives.
Elle reste immobile et agite de temps en temps ses ailes.
Je vais la mettre sous cloche sur la terrasse. J’ai une
jolie cloche à fromage en maille dense qui sert maintenant de cloche à
papillons. Le matin ma terrasse est à l’ombre. En début d’après- midi il commence à faire chaud mais il ne se
passe rien. Ce n’est que vers 17 heures que je le vois. Qui donc ?
Celui que j’attendais et que madame Minime a attiré !
Bien sûr le mâle Lasiocampa quercus. Il est plus foncé que la femelle ses
grandes antennes pectinées l’identifie.
Il vole sans s’arrêter, inspecte le toit, les murs, les fenêtres, mes bottes de
jardin, s’approche de jolie cloche avec sa pensionnaire et reprend le large dans le jardin. Un quart
d’heure plus tard le voilà de retour et j’inspecte en haut en bas , au niveau
du sol et ouf , enfin se pose …sur la
cloche !
Lasiocampa quercus mâle au premier plan, la femelle sous les feuilles |
A partir de là tout
s’enchaine, je le mets sous la cloche et la dame s’agite , le rapprochement est
rapide. Ce sera pour moi l’occasion de photographier le Minime à bandes jaunes mâle.
Lasiocampa quercus mâle , dessous des ailes. |
Fabre donne une jolie explication de l’origine du nom du
papillon qu’il appelle le Minime à bande :
«cette dénomination (..)
est motivée par le costume du mâle : robe monacale d’un roux
modeste. Mais ici la bure est délicieux
velours, avec bande transversale pâle et petit point blanc oculé sur les ailes
antérieures. »
Au bout d’une demi- heure chacun s’en retourne dans son coin
et madame Lasiocampa quercus se met à pondre. Je lui avais mis une branche
avec des feuilles à disposition, elle l’a dédaignée, s’est mise sur le sol et a littéralement expulsé ses œufs qui ont
roulé pour s’accumuler sur le relief formé par une feuille de papier.
Précisons que, dépourvus de trompe, ces papillons ne se
nourrissent pas au stade adulte, consacré seulement à la reproduction de l’espèce.
19 août 2014
Au petit matin je trouve mes deux papillons toujours
tranquillement installés.
Je les transporte à l’extérieur et je mets le mâle à
l’extérieur de la cloche. Il ne bougera pas de la journée. Mais vers 16 heures
un réveil soudain et hop en deux coups d’aile il s’envole, un petit tour sur la
terrasse puis il prend le large. Et
Madame Minime n’aura pas d’autre visiteur.
Episode 2
J’avais deux chenilles
en automne. La première s’était nymphosée le 19 avril, la seconde le 1er
mai.
Comme 10 jours séparaient les nymphoses, je m’attendais au
même intervalle entre les émergences.. Ce ne fut pas le cas, 3 jours plus tard,
je vois dans un autre endroit du jardin , devant la fenêtre de l’endroit où je
garde mes élevages, un mâle de Minime à bandes jaunes voleter. Cela me met la
puce à l’oreille. Le matin j’avais vu le cocon intact et voilà que maintenant à
15 heures mon papillon est né ! C’est une femelle. Je suis un peu déçue, j’espérais
un mâle.
Lasiocampa quercus, la seconde femelle quelques heures après l'émergence. |
Mais la suite sera vraiment surprenante.
Lasiocampa quercus seconde femelle: détails de sa tête, sans trompe et ses antennes simplement dentées. |
Le lendemain, je mets ma femelle âgée de 24 heures sous cloche
sur la terrasse. Et c’est là que je vais avoir droit à un spectacle
fantastique. A 14h30, un premier mâle vole sur la terrasse.
Venu de loin le mâle Lasiocampa quercus cherche la femelle |
Pour le photographier je le mets « en boîte ». A
peine éloignée voici un second qui se présente. Même opération ! Un troisième
arrive.
La scène va se répéter 15 fois. Je renonce à partir d’un
certain moment à les éloigner, j’en aurais ainsi 5 à tournicoter sur ma
terrasse certains se posant sur ma tête ou mon appareil photo. Tenter de les photographier
en action est impossible. Leur vol est rapide, changeant sans cesse de
direction, montant descendant, se retournant…
Deux mâles se chamaillent sur la cloche contenant la femelle. |
J’ai essayé de les photographier sur la cloche. Comme nous
sommes à l’ombre c’est techniquement difficile et jamais le papillon n’immobilise
ses ailes.
Suite des chamailleries des mâles les ailes , les pattes, l'abdomen, tout est en mouvements! |
Je me posais la question de savoir combien de temps le
papillon volait sans se poser. Et bien très longtemps. Sur la terrasse j’ai
ainsi vu deux ou trois papillons se poser à deux mètres environ de la cloche au
bout d’une demie heure de vol non- stop.
La seconde femelle avec son mâle. |
Il se posait alors n’importe où .J’en ai vu deux sur le sol,
un autre contre un mur. Alors ils sont à la merci du premier prédateur venu,
car ils restent immobiles pendant plus d’une heure ! Et ensuite hop, sans mouvement
préalable, on se met en route et on s’éloigne rapidement.
Dans ma main on a une idée de la taille des papillons, par ici les femelles n'atteignent pas les tailles maximales. |
J’ai passé ainsi de 15 à 18 heures à observer ce ballet. J’ai
ensuite éloigné la femelle et lui ai proposé un compagnon. Le mariage fut bref !
Vue de dessus du couple Lasiocampa quercus: on voit bien la femelle plus grande que le mâle. |
J’ai été étonnée de voit tant de mâles dans mon environnement
alors que je n’avais jamais vu un seul Minime voler et pourtant je suis assez
observatrice..Lasiocampa quercus est donc bien présent chez nous, mais discret !
lundi 18 août 2014
Pachyta quadrimaculata, le Pachyte à quatre taches
Voilà un coléoptère qui a une allure de déjà vu ! Mais
ce qui m’a étonné ce fut sa taille. C’est vraiment parmi les longicornes que je
vois sur les fleurs en lisières de forêt, un insecte bien plus grand et plus
gros que les autres.
Pachyta quadrimaculata sur son inflorescence: difficile de garder l'équilibre. |
C’est aussi un Lepturinae reconnaissable aux antennes longues avec le second article très
court. La tête est rétrécie en arrière des yeux. Le
pronotum est conique et ne présente pas de rebord latéral.
Pachyta quadrimaculata se nourrissant sur la fleur |
Celui de Pachyta quadrimaculata présente un joli décroché arrondi au milieu
du bord postérieur et une pilosité blonde abondante. Il est noir à l'exception des élytres jaunâtres.
Pachyta quadrimaculata détails: tête, pronotum, antennes. |
Quatre taches sombres de formes quadrangulaires sur des
élytres claires une taille autour de 20 mm voilà qui permet aisément de
reconnaître Pachyta quadrimaculata.
On le trouve dans les régions montagneuses, ce fut le cas
pour moi puisque nous étions aux environs de 1800 m d’altitude.
Pachyta quadrimaculata et Pachytodes cerambycidae |
Quand il s’agit d’insecte du jardin je peux mesurer leur
taille, à l’extérieur c’est plus difficile. J’ai eu la chance lors de cette
sortie où j’ai vu Pachyta quadrimaculata pour la première fois, de trouver sur
le même site Pachytodes cerambycidae dont la taille est comprise entre 7et 12
mm. J’ai déplacé ce dernier et ainsi pendant quelques instants j’ai eu les deux
insectes sur la même inflorescence. Pachyta n’a pas bougé mais Pachytodes s’est
éloigné au plus vite de ce gros voisin !
Pachyta quadrimaculata vue ventrale. |
Pachyta quadrimaculata peut être abondant dans certaines
régions. Je n’en ai jamais vu qu’un ou deux exemplaires, on le rencontre en juillet- août. Les adultes se
nourrissent sur les fleurs, les larves
se développent dans les souches et racines de pin.
Pour retrouver Pachytodes cerambycidae( le petit coléoptère de la photo précédent) en compagnie de Leptura maculata , c'est iciSource
Coléoptères phytophages d’Europe, Gaëtan du Chatenet, NAP
Edition.
mardi 5 août 2014
Protaetia (Netocia) cuprea : une cétoine pas dorée!
Nous voyons
régulièrement au printemps les grosses cétoines dorées au jardin. Vertes ,
brillantes et ponctuées de points blancs elles figurent parmi les plus connues
de cette famille d’insectes.
Mais il en existe
d’autres légèrement différentes.En présenter une sera l’objet du billet
d’aujourd’hui.
En cueillant des mirabelles j’ai eu la surprise de voir
celle-ci tomber dans mon récipient, elle se promenait sans doute au milieu des
fruits. Tout de suite on voit qu’il lui manque les fameuses taches blanches de
sa cousine aurata. J’avais quelque idée de son identité et avec l’aide de la
clé trouvée sur le net ici, je me suis livrée au jeu de piste de la
détermination.
Commençons !
Une vue de dessus permet de voir les élytres échancrées latéralement
Netocia cuprea : ses élytres échancrés |
Puis hop la bestiole est mise à l’envers pour voir le mésosternum avec une saillie dilatée.
Bon on voit bien cette saillie qui déborde d’une partie inférieure du
sternum ! Nous sommes bien dans la famille des Cetoniinea
Netocia cuprea : la saillie du mésosternum |
On passe à la case H
Grandes espèces
(12-30 mm), pronotum glabre C’est bien notre cas, l’insecte mesure 21mm
et pas un poil sur le pronotum nous passons en
L Saillie
mésosternale sphérique, globuleuse suture méso-métathorax peu visible ce
n’est pas notre cas, la saillie est lisse et on voit la suture entre le
mésosternum avec la saillie et le métasternum la partie suivante du thorax.
Mais voici LL Saillie
mésosternale aplatie, suture méso-métathorax souvent très visible ( toujours à observer sur la photo 2) ce
qui nous donne le droit le sauter en N
C’est en NN que nous lisons rebord latéral du pronotum entier jusqu'à la tête c’est le
cas, hop on passe en O
Netocia cuprea rebord latéral du pronotum qui se poursuit jusqu'à la tête |
Encore une fois c’est la seconde description qui correspond
à notre individu : Elytres avec
une dépression longitudinale postérieure le long de la suture; la dépression
avec une ponctuation plus forte et plus dense que le reste de la surface élytrale et nous voilà en OO
Détail des élytres: la dépression le long de la suture davantage et plus fortement ponctuée que le reste des élytres. |
Ensuite PP Saillie mésosternale lisse ou peu ponctuée, coloration variable( retour sur la photo 2) nous sommes envoyés en S Bientôt on aura fait tout l’alphabet !! Que lit-on en S ?
Le pygidium
n’a pas d’impression oblique c’est la seule différence à voir car notre exemplaire n’a pas de
tache blanche comme celui qui a un pygidium avec des impressions en oblique.
Nous allons en U
Le pygidium est le dernier segment abdominal indiqué par la flèche.
Le pygidium est le dernier segment abdominal indiqué par la flèche.
Netocia cuprea pygidium |
Nous lisons en UU Coloration verte, bronzée ou violette
, c’est le cas. Nous voici en V
V Une tache d’écailles
claires sur les genoux (visible quand la patte est à moitié pliée) mais souvent
graisseuse et peu distincte
.Ce fut très difficile mais je pense les avoir vues mais aucune photo n'est vraiment caractéristiques. Pour me montrer ses genoux l’insecte aura montré une grande
vigueur à s’extirper de ma prise, j’ai pu me rendre compte qu’enfonçant ses
griffes dans ma main il montre une force très importante pour se dégager; au besoin il essaie même de mordre sans effet heureusement .
Nous sautons (enfin) en WW
Netocia cuprea , la vue ventrale montre les fémurs postérieurs qui ne sont pas échancrés |
WW Fémurs postérieurs non échancrés au bord inférieur :
……………………Protaetia (Netocia) cuprea
Le jeu est terminé, vous avez gagné!
Le jeu est terminé, vous avez gagné!