Les Anthidium florentinum sont fidèles année après année, sur la salicaire qui pousse dans
un coin du jardin.
Anthidium florentinum, accroché à la salicaire, en train de dormir |
C’est l’endroit où elles viennent se nourrir, où les mâles
attendent les femelles, bref un lieu très couru !
Voici l'abeille qui a la position la plus extraordinaire, tête en bas. |
C’est aussi un dortoir ! En effet au petit matin, je
trouve sur les coins encore tardivement à l’ombre plusieurs individus en plein
sommeil. Leur manière de dormir est assez étonnante. L’insecte s’accroche à la
plante avec la seule force de ses mandibules. Sur certaines photos on voit bien
que les pattes ne servent à rien.
Mouillée de rosée , Anthidium florentinum continue son roupillon. |
Même l’humidité nocturne ne fait pas lâcher prise à l’insecte.
Anthidium florentinum, les pattes ne servent pas pendant le sommeil |
En l’observant on s’aperçoit aux légers mouvements de l’abdomen
que l’abeille « respire ». Lorsque ces mouvements s’accélèrent, le
réveil n’est pas loin. C’est l’élévation de la température ambiante qui agit
comme déclencheur. Bien sûr quand le soleil les réchauffe directement plus
question de faire la grasse matinée. Les demoiselles sont déjà en train de butiner sur les fleurs avoisinantes , mais au soleil!
Anthidium florentinum, accrochée tout au bout de la plante. |
Il est remarquable que les dormeurs de la zone la plus
ombragée passent davantage de temps accrochés ainsi et au repos, que ceux d’une
zone plus ensoleillée qui ont un réveil plus matinal.
Cela fait maintenant plusieurs matins que je trouve 3 à 4 individus chacun sur un bout de plante différents bien ensommeillés vers 8 heures du matin, la preuve que personne ne vient troubler leur sommeil!
Des publications antérieures concernant ces belles abeilles:
Des femelles cueilleuses de coton ici
La vie des Anthidies sur la salicaire ici