jeudi 25 janvier 2018

Helea perforata, coléoptère australien à l'allure originale.

C’est en le voyant déambuler sur un chemin de bon matin que cet insecte tout noir a attiré mon regard.
De loin il ressemble à une soucoupe volante miniaturisée : on ne voit ni tête, ni queue, ni pattes. C’est un ovale bien lisse, bombé en son centre qui se déplace pour se cacher sous l’herbe. Long d’un peu plus de 2 cm, je suis surprise en me penchant d’y voir des rangées de poils assez longs, bien dressés et alignés sur les élytres.
C’est ainsi que j’ai monté un objectif macro pour essayer de mieux en voir les détails,et essayer de lui trouver une identité.
Helea perforata, dans l'herbe


Comme il est totalement noir, j’ai cherché dans la famille des Ténébrions australiens:ici
Déjà j’y vois des insectes avec cette forme caractéristique,appelés « pie dish beetles » que l’on peut traduire par insectes plat à tarte ! C’est amusant mais donne une bonne image !
Helea perforata, vue de dessus

C’est à partir de cette piste que j’ai continué mes recherches:
Cette page fourmille de renseignements sur leur vie, mais ne me permet pas de trouver le nom de mon observation.
Mais je finirai par trouver cette page qui explique la différence entre la sous famille des Helea et celle des Pterohelaeus et des Sympetes : les parties supérieures droite et gauche de la collerette se chevauchent chez Helea,et ne laissent qu’une ouverture minimale pour les yeux.Quand il est immobile, on ne voit que cette soucoupe noire.
Helea perforata, se déplaçant pour chercher une cachette

En mouvement, on voit les antennes qui en sortent par en dessous, mais c’est furtif, car il n’a qu’une idée , se cacher!
En y regardant de près, ses élytres bien arrondies et qui sont soudées sont décorés de rangées régulières de poils raides et de longueur égale.Il me semble voir 4 rangées de part et d’autre de la soudure élytrale.
C’est le pronotum qui est le plus original : il s’étend largement vers l’avant où ses extrémités arrondies se chevauchent.Une arête le surmonte en son milieu.
Helea perforata, détail du pronotum

En mouvement ses antennes filiformes semblent explorer le terrain.
En le regardant par dessous on s’aperçoit , comme bien souvent que tout est bien rangé, rien ne dépasse, les antennes sous la large collerette du pronotum et les pattes régulièrement disposées.
Helea perforata, vue de dessous


Il n’a rien d’extraordinaire ce coléoptère,surtout sa couleur sombre uniforme n’attire pas le regard; mais la nature l’a bien protégé contre d’éventuels prédateurs. Il a comme beaucoup d’autres , un rôle important dans le «recyclage» de débris végétaux.Ce sont des petits travailleurs nocturnes et peu visibles!
On le rencontre essentiellement en Australie du Sud ouest où il aime les zones sèches.

8 commentaires:

  1. What a fantastic beetle! I've never seen one like that.

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  2. C’est très intéressant. Mais je dois avouer qu’en ce moment c’est en particulier la faune et la flore près de moi qui m’inquiète. Le réchauffement climatique n’est pas une illusion. Cet hiver est très doux à Paris et région parisienne. Cela fait plusieurs années que les fruits sauvages se font rares du fait que les fleurs éclosent trop tôt dans l’année (en ce moment par exemple certains noisetiers sont en fleur) à cause de la chaleur, puis meurent aux premières gelées. Je ne trouve plus de pommes sauvages où j’avais l’habitude il y a sept ans de cela, et de moins en moins de prunelles ou cenelles. Ce mois de novembre, je n’ai pas rencontré une seule faîne, dont je me régale normalement en les faisant grillées et en les ajoutant aux salades. S’il-vous-plaît, continuez à nous délecter de photographies des insectes de votre jardin. En aimant ces petits êtres qui sont près de nous, c’est la planète toute entière que nous respectons… En plus, ce sont devenus de véritables étrangers pour beaucoup, voire des nuisibles qu’il faut éradiqués, comme les moustiques… Les premières fois où j’ai goûté des plantes sauvages comestibles poussant sur mes chemins de promenades bucoliques, j’ai été stupéfait par leurs saveurs ‘exotiques’… très éloignées de ce dont on a l’habitude aujourd’hui. Et pourtant, elle sont là, depuis des millénaires, et utilisées depuis des millénaires ! Nous nous sommes éloignés de ces trésors pour aller en chercher de lointains. L’important c’est l’équilibre… et aujourd’hui nous devons réapprendre à regarder près de nous. Vous nous apprenez à le faire avec les photographies des insectes de votre jardin. Merci.

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  3. Le photographe privé de ce scarabée a bien ouvré!

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  4. Bon jour Lucie,
    Magnifique Coléo que je n'ai jamais rencontré.
    Sa "géométrie" est étonnante et vraiment belle.
    Bises et bonne journée

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  5. Encore une belle decouverte ! 😊

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  6. Bonjour Lucie .... Tu sais à quoi il me fait penser ? Bien à une tique !
    Très bizarre. Merci pour tes explications.
    Bon dimanche ensoleillé

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  7. Bonsoir Lucie
    Il porte bien son nom de plat à tarte , il est très original ce petit coléoptère australien que tu nous décris si bien .
    Bises

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  8. Bonjour Lucie,

    Drôle d'insecte. Jamais vu. Merci pour la découverte
    Douce journée à toi
    A bientôt
    ;)

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Votre avis sur ce sujet m'intéresse;je lis toujours les commentaires avec beaucoup de plaisir, ...même si je n'y réponds qu'occasionnellement.