lundi 14 juillet 2014

Paraparomius leptopoides, une punaise de la famille des Lygaeidae.


En nettoyant un carré d’herbe au pied d’un arbre fruitier, j’ai trouvé cette punaise. Oh elle n’a rien d’extraordinaire, pas de couleurs voyantes ni de forme bizarre.

Paraparomius leptopoides, trouvé au sol sous les herbes.
C’est simplement un insecte que je n’avais jamais vu courir sur les herbes.

En la photographiant j’ai vu qu’elle avait le corps couvert d’une pilosité bien organisée et de recherches en lecture son identité s’est imposée : Paraparomius leptopoides (lepto signifiant tenu, mince), une punaise de la famille des  Lygaeidae.

Paraparomius leptopoides, agrandi 3 fois on voit la pilosité*
 
Et en utilisant le volume 3 de la Faune de France consacrée à la famille des Lygaeidae par Jean Péricart  (en téléchargement libre), j’en ai appris davantage sur elle.

Je suis toujours admirative par la description minutieuse faite par les entomologistes et c’est grâce à tous ces détails que l’identification est rendue possible pour le non spécialiste que je suis.

Paraparomius leptopoides, femelle qui ne présente que des  épines sur le fémur.*
L’insecte fait moins de 6mm, mon exemplaire est une femelle.

Pourquoi ? Il faut observer les pattes antérieures. Les fémurs portent deux rangées d’épines (à l’œil nu c’est bien difficile à voir) mais surtout le tibia de ma bestiole ne porte pas d’épines. Le mâle porte « une grande épine vers le milieu » du dit tibia et « deux ou trois plus petites sur la moitié antérieure ».Le fémur antérieur porte aussi un large anneau sombre.

Paraparomius leptopoides, détail de la tête avec des ocelles derrière les yeux volumineux.*
Ce qui avait attiré mon regard c’est la belle ordonnance des poils disposés sur la tête et sur le pronotum. Mais l’ensemble du corps est recouvert de poils plus ou moins longs, ceux de la tête plus courts.

Les antennes ont la base de l’article 1 et la pointe de l’article 4 très sombres.

Paraparomius leptopoides, détail des élytres.*
Le pronotum présente une tache brun jaune à l’angle postérieur, le scutellum noir éclairci à la pointe

Paraparomius leptopoides, profil mettant en évidence les épines des pattes antérieures et la pubescence sur tout le corps.*
Je n’ai pas trouvé d’indications précises sur le mode de vie de cette punaise. Mais les Lygaeidae vivent souvent sur le sol où elles se nourrissent de graines tombées. Ayant trouvé Paraparomius leptopoides sur le sol je suppose que c’est ainsi que vit cette petite punaise.

J’ai bien conscience que sauf à la chercher, la rencontre fortuite avec cet insecte discret, pas très répandu et vivant  principalement dans la moitié sud du pays, est peu fréquente. Mais comme tout ce petit monde qui anime et fait vivre notre nature, chacun y jouant son rôle dans la grande partition de la vie, Paraparomius leptopoides a droit à sa page dans le blog !

*Photos au grossissement 3 fois. 

4 commentaires:

  1. Je me doute qu'une punaise pas commune a droit de vitrine sur ton blog! LOL!
    C'est sûr, physiquement ce n'est pas Grace Kelly, mais c'est toujours intéressant de faire une rencontre qui sort de l'ordinaire!
    Bravo pour ta détermination à trouver toutes les infos sur ce que trouve, tu rends tes découvertes passionnantes!
    Bises et bon soleil!

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  2. Merci Lucie pour ton article très intéressant ! Bonne journée :)

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  3. Un article très intéressant sur cette punaise que tu décris bien .
    Bises

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  4. Merci je sait désormais quelles charmantes bestioles je croise tout les jours chez moi. c'est la période de l'année où elles se réfugient au chaud d'où le fait que j'en vois une par jour. Quelle idée d'habiter en pleine campagne à des kms de toute nuisances. C'est pas un cafard c'est tout ce qui m'inquiétais.

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