mardi 30 août 2011

Aglais urticae : la petite tortue

Au cours de notre séjour dans l’arrière pays, nous avons eu le plaisir de rencontrer ce joli papillon de la famille des Nymphalinae qui se reconnaît à ses couleurs vives au recto des ailes.

La petite tortue se restaure sur la fleur de luzerne
Il s’agit d’un papillon de la seconde génération . J’ai trouvé des chrysalides en explorant les orties qui poussaient non loin de là ! La Vanesse de l'ortie( Aglais urticae) pond ses œufs au revers des feuilles d’ortie et les chenilles les mangent. Ensuite elles s’attachent à une tige pour devenir chrysalide et ensuite ce joli papillon que l’on rencontre dans toute l’Europe.

Accrochée à une tige d'ortie, la chrysalide, vide.
Ce sont les papillons de cette seconde génération qui passeront l’hiver avant de reprendre leur vie et se reproduire au printemps prochain .Celles que j’ai rencontrées à plus de 1600 m auront sans doute du mal, mais se trouveront un abri dans une grange ou un autre endroit "hors gel".

Des revers brunâtres pour passer plus inaperçu.
Autre caractéristique : le recto est magnifiquement coloré alors que le revers brunâtre est bien plus terne .Maisil offre  l’avantage est de passer inaperçu quand l’insecte se nourrit sur les fleurs.
La petite tortue est légèrement différente de la grande tortue (Nymphalis polychloros) dont les couleurs sont un peu moins vives et la tache sombre sur l’aile postérieure est moins étendue. Voir cette page où ce joli papillon s’était posé au jardin !Alors que la chenille de la petite tortue consomme uniquement des orties, celle de la grande tortue a un régime plus varié à base de feuilles d’orme, de saule , de prunus ….
Il fait frais , il faut alors se chauffer en étalant ses belles ailes.
Nous avons été ravis de voir ce très beau papillon fidèle au rendez-vous sur les fleurs de cette belle luzerne deux matins de suite.
Une excellente source de nourriture , la luzerne.
Quand on a trouvé un bon coin, on y revient, c’est valable pour le papillon comme pour le photographe !

dimanche 28 août 2011

Chrysodeixis chalcites : une jolie noctuelle mais une peste pour le jardinier.

Voilà quelque temps, je constate que mes feuilles de basilic sont sérieusement mangées, alors que d’habitude cette plante n’est pas attaquée. Je cherche sous les feuilles et je vois deux petites chenilles que je prends d’abord pour des Géomètres lorsque je les vois se déplacer.
Chenille de Chrysodeixis chalcites, doublant la tige de la menthe.
Je tiens beaucoup à mon basilic et je déplace les chenilles sur de la menthe qui pousse en abondance dans le jardin .Pas difficiles pour deux sous, les chenilles mangent alors avec bon appétit ce nouveau plat. Elles grandissent tranquillement et je cherche à en savoir plus sur leur identité. De la couleur de la plante, j’avais bien du mal à les retrouver le matin, il me fallait examiner chaque tige avec soin.
Une bonne imitatrice.
Les indices : trois paires de fausses pattes, dont une anale. Un trait noir le long de la tête, une couleur verte, une rayure claire le long du corps, j’en arrive à Autographa gamma, une Noctuelle.
Un fin réseau de soies cache la chenille qui se transforme en chrysalide
Au bout de quelques ayant bien grossies, elles s’arrêtent de manger, c’est donc qu’elles vont faire leur chrysalide. En effet, la chenille commence à tisser des fils de soie en une toile très lache et peu épaisse.
Ceci le 15 août.
Sous la feuille la transformation commence
Cachées sous la feuille de menthe, la transformation s’opère. Il fait très chaud pendant cette période chez nous. Et c’est assez surprise que le 24 août je vois un papillon le long de la paroi vitrée où se trouvait mon pot de menthe ! A peine une dizaine de jours pour passer de la chenille au papillon.
L'adulte Chrysodeixis xhalcites en robe du soir!
Grace à l’aide du forum insecte.org, j’ai pu trouver l’identité exacte de ces chenilles : il s’agit Chrysodeixis chalcites reconnaissable à ces deux taches blanches se trouvant sur l’aile antérieure.Elles rappellent la chalcite, minéral blanc et brillant.On appelle aussi le papillon la Plusie chalcite.
Chrysodeixis chalcites, détail de la collerette.
Je trouve l’adulte très joli avec sa collerette et surtout sa robe relevée de paillettes dorées. Un vraie robe de grand couturier.
C’est ensuite qu’en faisant quelques recherches que je trouve que ces chenilles sont considérées comme des ravageuses de plusieurs plantes cultivées. Le papillon, est prolifique puisque la femelle pond de très nombreux œufs (j’ai trouvé des chiffres allant de 3000 à 4000).
Chrysodeixis chalcites: manteau rebrodé d'or!
De plus se développant rapidement, il y a plusieurs générations annuelles.
Elles s’en prennent aux aubergines, concombres, tomates, haricots, artichauts, melon etc…Ce sont des agriculteurs espagnols et marocains qui s’en plaignent. C’est en s’attaquant aux jeunes feuilles que les dégâts sont les plus importants.

Chrysodeixis chalcites une belle noctuelle .
Originaire des régions du sud, c’est un papillon migrateur qui arrive, dans les bonnes années jusqu'en Belgique et les Pays-Bas.
Ce joli papillon aux reflets dorés qui est bien discret ne laisse pas de bons souvenirs dans le jardin. Comme toujours quelques chenilles ne font pas beaucoup de dégâts , mais en grand nombre, c’est un problème.

jeudi 25 août 2011

Macroglossum stellatarum : le Moro Sphinx.

Le Moro sphinx est un papillon que l’on voit souvent dans nos jardins. A l’aide de sa longue trompe il butine le nectar de nombreuses fleurs.
De dos, le Moro Sphinx présente ses ailes bien ouvertes, toujours en vol.
Sa particularité : il ne se pose pas sur la fleur, il reste en vol grâce aux battements très rapides de ses ailes il fait du vol stationnaire .Comme les colibris, c’est ce qui lui a valu le surnom de papillon colibri.
Trompe longue, plongée dans la fleur du cirse laineux.
C’est un Sphingidé aux couleurs peu voyantes car il est gris et noir, passe inaperçu, si ce n’est ce comportement qui sort de l’ordinaire.
Prêt pour le départ: on enroule la trompe.
La difficulté est bien sûr alors d’en faire des photos correctes.
En cette période de fortes chaleurs nous sommes allés nous rafraîchir dans la partie « montagne » de notre département.
Un régal cette fleur!
A 2000 mètres nous avons trouvé de magnifiques cirses laineux en fleurs. Sur ces fleurs violettes très nectarifères de nombreux insectes sont à table.
Voici une page qui présente cette belle plante.
Des ailes toujours en mouvement.
Plusieurs Moro sphinx figuraient parmi eux. Comme les fleurs atteignent une belle hauteur et sont bien dégagées, il fut possible de tenter de faire des images dans de bonnes conditions.
N’ oublions pas le soleil éclatant qui permet d’obtenir les vitesses d’obturation élevées nécessaires pour tenter de figer le mouvement très rapide des ailes de l'insecte.
Trompe enroulée, le Moro sphinx change de fleur.
Souvent ,c’est le corps seul qui est net et le mouvement des ailes donne ces belles taches orangées. Parfois on peut voir tout l’insecte net, comme c’est le cas à 1/1200 de seconde pour la première photo de cette page.
De face, le Moro sphinx aux antennes épaisses mais aux ailles si gracieuses en vol.
On observe ainsi que les ailes antérieures sont grises, rayées de sombre sur le dessus, mais orangées sur le dessous. Les postérieures sont jaunes orangées sur les 2 faces.
Ce fut une belle occasion de s'entraîner à bien photographier ce papillon et à admirer sa rapidité car il ne restait que peu de temps sur une fleur!

vendredi 19 août 2011

Acrida ungarica: la Truxale méditerranéenne

Cet insecte ne passe pas inaperçu quand on le voit. Mais il faut le voir, car il aime la végétation . Je l’avais rencontré au bord d’un étang en Corse. Mais j’ai été bien contente de le voir au bord d’un petit canal en Crau.
Acrida ungarica, la Truxale méditerranéenne, un insecte tout en longueur
C'est un insecte méditerranéen qui aime les endroits bien chauds mais qui disposent en plus de la proximité de l'eau. Autant vous dire que je ne le vois jamais dans mes garrigues où il n'y a pas le moindre ruisseau ni trou d'eau!
Une forme allongée , de grande taille près de 7cm de longueur pour la femelle, la tête en forme poire, c’est vraiment un insecte insolite.
Un jolie tête  en forme de poire, avec ses antennes aplaties
En y regardant de près, on voit en plus que le corps est loin d’être lisse. Le pronotum est souligné de carènes latérales, et un sillon bien visible le parcourt sur le milieu. Des fins reliefs ornementent le corps.
La tête piriforme est surmontée d’antennes aplaties et soudées à la base .
Cette jolie femelle s’est montrée assez placide pour rester sur une tige et me permettre ces images, avant de disparaître à nouveau dans la végétation de la berge.
Des tegmina légèrement marqués de noirs, sinon des couleurs douces  pour cette jolie Truxale méditerranéenne.
Pour rappel, l’insecte existe aussi en costume beige

mercredi 17 août 2011

L’Apollon(Parnassius apollo) et son œuf.


Quand nous allons nous promener en altitude entre 1500 et 1800 mètres, nous espérons toujours rencontrer ce magnifique papillon qu’est l’Apollon. Et, début aout, nous ne fûmes pas déçus. C’est d’ailleurs la sortie où nous avons rencontré le plus de ces beaux insectes. Le long d’une petite route bordée de chardons et d’épilobes, 5 à 6 Apollons se restauraient ! C’était magnifique de les voir.

Sur la lavande , au petit matin Parnassius apollo
Mais c’est le lendemain que j’ai eu la plus belle surprise. Dans ce pré parsemé de lavandes en fleurs, certains papillons dormaient sur les plantes. Un papillon blanc sur une plante aux fleurs violettes, c’est facile à repérer. C’est ainsi que je me suis approchée de cette femelle encore bien engourdie.
Vue de face de ce joli papillon : l'Apollon
Les femelles Parnassius apollo sont, quand elles ont été fécondées, porteuses d’une extension au bout de leur abdomen : c’est le sphragis, sac corné laissé par le mâle, après copulation.

La femelle, pendant son mois de vie adulte, pond sur des sédums ou des saxiphrages. Mais contrairement à d’autres papillons, elle ne place pas l’œuf avec précision sur la plante. Elle disperse ses nombreux œufs en survolant la plante.
Femelle Parnassius apollo avec un point blanc au bout de son abdomen: un oeuf!
Alors quand j’ai vu cette femelle au repos de bon matin et dûment pourvu de son sphragis j’ai été intriguée par le point blanc au bout de son abdomen. J’ai bien tourné autour de la lavande cherchant le bon point de vue et ce sans déranger l’insecte.
Abdomen de la femellle Parnassius apollo
Et vous l’avez deviné, c’est bien un œuf encore en place que l’on voit.
L’œuf tout blanc de Parnassius Apollon est bien rond.Une fois déposé sur une plante, c'est  dans cet œuf que la chenille va se développer avant l’hiver, mais elle n’en sortira pas.
Détail du sphragis et de l'oeuf au bout de l'abdomen de la femelle Apollon
L’abri procuré par cette enveloppe lui permet de résister à l’hiver en montagne et au printemps à proximité de sa plante nourricière.Puis,  la chenille ayant quitté son œuf, se nourrit et se développe pour devenir le beau papillon que nous voyons en été.
Un texte très complet sur le mode de vie de Parnassius apollo ici

dimanche 14 août 2011

Tettigonia cantans: la sauterelle cymbalière

Cette sauterelle se reconnait aisément .La forme de ses ailes démesurément larges et arrondies à l’apex est un signe bien visible.
Mâle de Tettigonia cantans  sur une feuille de rumex.
C’est donc bien contente que j’ai vu ce beau mâle dans une prairie pentue au milieu d’une vaste zone de rumex et de menthes.
Ce sont ces menthes sylvestres dont la couleur bleue et la taille élevée avaient attiré mon regard. Je me disais qu’il devait y avoir là des insectes particuliers. Et je ne fus pas déçue.
Tettigonia cantans est une belle sauterelle, un peu plus petite que la grande sauterelle verte, mais beaucoup moins imposante à cause de ses ailes plus courtes. Ces ailes réduites la rendent inapte au vol.

Une jolie femellle de sauterelle cymbalière.
Elle aime et c’est bien le milieu où je l’ai vue, les prairies humides. Tous les specimens que j’ai rencontrés se promenaient en bordure de petits ruisseaux de montagne, pas à proximité immédiate mais non loin..
Une belle souplesse !
LesTettigoniides ont aussi une caractéristique : ce sont des tympans en forme de fente étroite
Vous savez que les sauterelles entendent avec leur tibia antérieur, et sur celui-ci l’organe auditif a souvent une forme caractéristique. Pour nos sauterelles vraies, le tympan est à peine visible. Juste une fente bien fine.

Les tympans: une simple fente sur les tibias.
Une autre détail que l’on observe toujours ce sont les antennes. Certaines sauterelles ont des antennes qui font 5 fois la longueur de leur corps c’est le cas des très élégantes Tylopsis lilifolia. Mais pas de Tettigonia Cantans où les antennes font une fois et demi la longueur du corps.

Une sauterelle cymbalière juvénile, parfaite équilibriste.
C’est une sauterelle que l’on rencontre en plaine dans le Nord Est de la France mais ailleurs seulement en montagne. C’est bien au - dessus de 1600 m que j’’ai rencontré les différents sujets qui me permettent de présenter le mâle, la femelle et le juvénile.
Un joli mâle avec  ses ailes bien larges et ses antennes si mobiles.

jeudi 11 août 2011

Naissance de punaises Graphosoma italicum

Lundi 8 août
Dur le bouquet des graines en formation , des petites punaises viennent d'éclore.

Comme je connais bien les locataires de mon fenouil, je sais que les petites punaises qui viennent de sortir de leur petits œufs tonnelets tout blancs sont des Graphosoma italicum , punaises très répandues et facilement identifiables.
Les oeufs avec leur forme de tonnelet et la dent qui sert à la petite punaise à en sortir
Après la sortie de l’œuf opérée comme pour Nezara viridula grâce à la dent qui permet de soulever le couvercle, les jeunes punaises restent un peu à proximité.

Elles ont sans doute déjà un jour d’existence vu leur dessin bien net. J’avais fait une observation juste après l’éclosion l’an passé. Mais je ne résiste pas à observer ceux –ci. C’est toujours un spectacle fantastique que d’observer ces tout petit insectes qui se cachent dans le bouquet de graines en formation.
En prospection , punsaise  graphosome italien stade I
Celles –ci sont beaucoup plus mobiles et dès que je les ai transportées sur ma table d’observation, l’une d’elle s’est lancée dans l’exploration de son nouveau monde.

Sur le dos , difficile de se remettre sur pied quand on est bien ronde
De temps en temps elle chutait ce qui a permis de voir ses dessous. Elle a beaucoup de mal à retomber dans le bon sens, mais un petit brin tendu et elle s’accroche. Elle est beaucoup plus ronde que la punaise adulte et ses courtes pattes ne lui permettent pas l’élan pour retomber dans le bon sens.
Graphosoma italicum : à peine un jour et déjà je cours!
Ce qui fait mon admiration , ce sont les fines lignes rouges qui séparent chaque segment de l’adomen. De plus l’abdomen est finement ponctué de rouge
On voit que dans la famille des Pentatomidés il y a des modes opératoires qui se ressemblent.

Nous sommes maintenant jeudi 11 août

Ce matin , les petites punaise sont changé de costume.Celle du dessous vient de le faire, tandis que celle à l'intérieur est déjà prête.
En regardant le bouquet de graines de fenouil dans lequel les petites de Graphosoma italicum vivaient j’ai repéré pleins de petites exuvies vides.
Deux couleurs pour des punaises au stade II: l'un est tout neuf, l'autre à deux ou trois heures de plus§
Voilà elles ont opéré leur première mue. C’est donc le moment de refaire des images.
Certaines sont déjà bien sèches et ont leur couleur définitive pour ce stade là.

Voici l'aspect de Graphosoma italicum au stade II
Mais par chance une retardataire a encore cette couleur rosée qui indique que le changement de costume est tout récent. On note qu'elles sont moins rondes qu'au premier stade.
A peine émergée de son exuvie, la punaise doit se tenir tranquille pendant deux ou trois heures, le temps de sécher et de se colorer davantage.

D'autres articles concernant l'aventure des punaises:

Eclosion de Nezara viridula
Voilà pour mémoire ce qu'elles deviendront après encore 4 mues pour atteindre le stade adulte dans quelques semaines.


Punaises adultes Graphosoma italicum, sur le fenouil au printemps.



mercredi 10 août 2011

Geomantis larvoides,Ameles decolor, Mantis religiosa: des Mantes de couleur beige.

Tout le monde connaît bien la Mante religieuse en habit vert. C’est elle que l’on rencontre souvent dans nos garrigues et même bien au-delà jusqu’en Champagne et en Lorraine. Son attitude à l’affut de sa proie est caractéristique.
Savez- vous qu’il existe une version beige de cet insecte?
Juvénile de Mante religieuse au dernier stade .Les yeux sont rayés.
Et en cette saison pour compliquer encore, dans la garrigues on peut rencontrer deux autres mantes de couleur beige.Toutes les Mantes se reconnaissent à leur première paire de pattes ravisseuses, munies d’épines, elles servent à capturer et maintenir les proies.
Alors quels sont les moyens de les différencier.
Presque adultes puisqu’elles en sont souvent à l’avant dernier stade larvaire, les Mantes religieuses se reconnaissent à leur taille .Elles sont bien plus grandes que les deux autres petites mantes que je vais vous présenter.

Mâle Ameles decolor aux longues ailes se séchant après la pluie.
D’abord Ameles decolor la plus répandue a déjà fait l’objet d’une présentation. C’est une Mante qui adulte atteint 30mm au maximum. Elle court vite la femelle a de très courtes ailes, mais le mâle  a des ailes normales qui lui permettent de bien voler.
Femelle Ameles decolor aux ailes très courtes.


Maintenant la troisième Mante beige , la moins répandue, Geomantis larvoides. Les deux sexes sont aptères. Super, elles ne peuvent donc pas voler, mais alors elles courent encore bien plus vite qu’Ameles !!

Geomantis larvoides femelle , elle court très bien sur le sol de la garrigue.
La confusion est donc possible entre ces deux espèces.
Voilà un excellent moyen de les distinguer:
-Il faut regarder la dernière paire de pattes. Ces insectes ont un fémur, un tibia et des tarses qui forment le pied. C’est le pied qui fait la différence.
-Ameles à des tarses à peu près de la même longueur
-Chez Geomantis le premier tarse est aussi long que les 4 autres réunis.

Détail du pied de Geomantis larvoides.
Quand on voit une petite mante beige avec des pattes comprenant 3 grands segments (fémur, tibia, 1er tarse) c’est Geomantis.

Autre critère visuel :Geomantis a des dessins en losange sur le dos, mais pas toujours bien visibles.
Troisième critère très sérieux mais peu visible à l’œil nu, en plein soleil quand vous essayez de suivre avec votre objectif un insecte qui fuit : Geomantis a des tubercules derrière les yeux. Pour les voir même sur une photo , il faut juste trouver le bon plan pour mettre en évidence cette minuscule bosse sur un insecte qui ne dépasse pas 30mm.

Tubercules derrière les yeux de Geomantis larvoides
Geomantis se distingue aussi d’Ameles par son pronotum qui est plus large dans le premier tiers et finement denticulé. Ameles a son pronotum élargi vers le milieu et des bords bien lisses.
Geomantis larvoides femelle avec ses dessins en losange sur le dos.
J’espère que vous aurez l’occasion de rencontrer ces petites mantes qui animent les garrigues, elles ne sont pas spectaculaires mais comme les autres elles participent à l’équilibre du milieu. Elles sont carnivores et à l’affût, attrapent des petites proies, je les ai souvent vues manger des fourmis.