lundi 25 avril 2011

Zerinthia rumina : la Proserpine

Voilà un papillon dont j’avais rapidement aperçu un seul exemplaire l’an passé.

Et en nous  promenant en fin d’après- midi dans un site où je pensais trouver un criquet particulier, nous fûmes surpris une première fois en y rencontrant sa cousine la Diane (Zerynthia polyxena). J’ai pour habitude de prendre systématiquement une photo de toutes les Dianes que je rencontre. Pourquoi ?
Parce que les deux papillons sont d’allure semblable.
Proserpine butinant la lavande stoechas en fleurs en avril .
La Proserpine (Zerinthia rumina)est plus rare et je veux éviter de passer à côté d’elle.
Et la tactique fut payante. « Taches rouges » voilà ce que j’ai dit à mon mari. La Proserpine a des taches rouges dans l’aile antérieure alors que seul le mâle de la Diane a de toutes petites marques rouges dans cette aile antérieure.
Les ailes refermées, la Proserpine montre des dessous très colorés: du rouge, du jaune, du crème et du noir!
Dans une publication suivante je vous présenterais les deux papillons avec leurs différences.
Aujourd’hui, honneur à cette petite merveille.

Bien sûr la Proserpine est un papillon protégé sur le plan national. On la trouve dans le quart sud-est dans tous les départements bordant la Méditerranée, en allant jusqu’à la Drôme, aux Hautes Alpes, l’Aveyron, l’Ardèche, le Vaucluse, les Alpes de Haute Provence.


Aristoloche pistoloche avec sa fleur.
Elle vit dans les milieux plus secs, plus rocailleux où pousse sa plante hôte : l’Aristoloche pistoloche. Cela signifie que la chenille de la Proserpine se nourrit exclusivement de cette plante. Si la plante disparaît , le Papillon aussi. C’est ce qui arrive quand soit le milieu est humanisé, c’est-à-dire construit ou cultivé, ou bien quand laissé à l’état sauvage, il est envahi par les buissons et la plantes est étouffée.


Voici une photo de cette aristoloche pistoloche que l’on reconnaît à ses feuilles aux bords ondulés. D’autres critères sont donnés ici. Mais quand on la voit on se rend tout de suite qu’elle est différente de l’aristoloche à feuilles rondes, plus répandues et plante hôte de la Diane.

Au repos, sous le soleil déclinant du soir, la Proserpine.


Espérons que le printemps 2011 sera propice à leur reproduction pour que nous puissions encore l'admirer longtemps!

9 commentaires:

  1. ELLE L'A!!!
    BRAVO, Lucie....t'es la meilleure!!
    Et quelle tactique pour t'assurer de l'avoir dans la boite! tout simplement GENIAL!!!
    Et les photos sont top et éblouissantes!!
    Tu vas faire un grand nombre de jaloux!! :))
    Aucun risque de la voir par chez moi, dommage!
    bizzz à vous deux,
    A+!!

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  2. Bravo Lucie,
    Effectivement lorsque j'habité dans le var il m'arrivait de croiser son chemin. Amitié

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  3. elle superbe , d'ailleur il y a peu de qualificatifs a la hauteur , bravo

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  4. C'est sûr que dans le feu de l'action et l'émotion de la rencontre il est impossible de voir qui est qui... Te voilà avec les deux espèces et la plante hôte de surcroit ! Bravo !
    Hier, j'ai moi aussi fait une rencontre que j'espèrais depuis longtemps... Jamais je n'aurais songé qu'elle se ferait là... Saisir ce qui se présente comme un cadeau... Tout vient à nous un jour ou l'autre...

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  5. Je m'aperçois que tu envoies sur le blog végétal... Merci pour cette pub, vue la renommée de tes publications cela va booster ma petite entreprise ! Je te verserai un pourcentage sur les bénéfices !
    Dans la famille aristoloche (que l'on peut rencontrer en France) il me manque l'aristoloche clématite...

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  6. Se nourrir d'un seul type de plante est bien risqué. La Nature c'est fort et fragile tout à la fois.

    Merci encore pour ce magnifique reportage. Tu es vraiment une pro!

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  7. un très beau papillon! il est vraiment superbe;

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Votre avis sur ce sujet m'intéresse;je lis toujours les commentaires avec beaucoup de plaisir, ...même si je n'y réponds qu'occasionnellement.